Monnaie byzantine
La monnaie byzantine, utilisĂ©e dans lâEmpire romain dâOrient aprĂšs la chute de Rome en 476, reposait sur deux types de piĂšces : le solidus (pl. solidi) dâor qui sera appelĂ© nomisma (pl. nomismata)[N 1] lorsque le grec remplaça le latin comme langue dâadministration, et diverses piĂšces de bronze. Les piĂšces dâargent, absentes au dĂ©but de lâempire en raison de la difficultĂ© de fixer leur paritĂ© avec lâor, ne firent leur apparition que vers la fin de lâempire.
Ce systĂšme monĂ©taire, dans lequel le nomisma sera remplacĂ© par lâhyperpĂšre sous Alexis Ier, devait perdurer jusquâĂ la chute de Constantinople en 1453 de façon relativement stable, sauf vers la fin de lâempire lorsque la dĂ©valuation de la monnaie dâor força Ă remplacer lâor par lâargent et Ă crĂ©er des piĂšces de cuivre se dĂ©prĂ©ciant rapidement.
AprĂšs sa crĂ©ation sous Constantin Ier le systĂšme fut rĂ©formĂ© Ă plusieurs reprises, les principales rĂ©formes ayant lieu sous Anastase Ier (r. 491 â 518), Alexis Ier (r. 1081 â 1118) et Andronic II (r. 1282 â 1328).
Les monnaies dâor
FrappĂ© pour la premiĂšre fois Ă l'atelier de TrĂšves vers 310, le solidus Ă©tait une monnaie dâor crĂ©Ă©e par Constantin Ier (r. 306 â 337) pour financer son armĂ©e; il remplaça lâaureus ou denier dâor qui avait jusque-lĂ Ă©tĂ© la monnaie officielle de lâempire[1]. Valant Ă la fin du IVe siĂšcle 1/72e de livre, dâune puretĂ© de 24 carats et pesant 4,5 g, il restera le pivot du systĂšme monĂ©taire byzantin pendant dix siĂšcles[2] et servira longtemps de monnaie dâĂ©change autour de la MĂ©diterranĂ©e jusquâĂ ce quâil soit concurrencĂ© par le dirham d'argent arabe, puis par les devises des rĂ©publiques italiennes, Venise (sequin), GĂȘnes (genovino) et Pise.
Aux VIe et VIIe siĂšcles, on frappa Ă©galement des solidi dâun poids dâenviron 3,96 g portant une marque particuliĂšre. On ignore Ă quel usage ils Ă©taient destinĂ©s. Les chercheurs ont donnĂ© des explications diverses : paiement de tribut aprĂšs une dĂ©faite militaire, commerce avec lâĂ©tranger ou essais techniques dans le cadre dâune rĂ©forme des piĂšces de bronze.
Sous Théodose (r. 379-395), la création du demi-solidus, dit semissis, et surtout du tiers de solidus, ou trémissis (1,5 gramme d'or), abondamment frappé, rendit l'or plus accessible aux particuliers et augmenta sa diffusion dans les circuits économiques [3]. Ces deux piÚces seront frappées à Constantinople jusque sous Michel Ier (r. 811-813) et à Syracuse jusque sous Basile Ier (r. 867 -886).
NicĂ©phore II Phocas (r. 963-969) mena de nombreuses campagnes contre les Arabes. Pour financer celles-ci, il crĂ©a une nouvelle piĂšce appelĂ©e tetarteron. QuoiquâĂ©changĂ©e au pair avec le nomisma dans les transactions officielles, elle Ă©tait de 1/12e plus lĂ©gĂšre que celui-ci et servit probablement Ă payer les vĂ©tĂ©rans inactifs[4] - [5]. Pour distinguer les deux piĂšces, on appela le nomisma lourd : « nomisma histamenon » ou ânomisma standardâ. Divers numismates ont avancĂ© lâhypothĂšse que cette rĂ©duction lui donnait un poids semblable au dinar fatimide et facilitait ainsi le commerce international. Le tetarteron sera utilisĂ© jusquâen 1092 alors quâil sera remplacĂ© par une piĂšce de cuivre du mĂȘme nom ayant cours jusquâau milieu du XIIIe siĂšcle.
Si le nomisma « lourd » et le nomisma « lĂ©ger » avaient la mĂȘme apparence au dĂ©part, ils prirent des formes diffĂ©rentes sous lâempereur Basile II (r. 976-1025) alors que le tetarteron devint plus petit et plus lĂ©ger et que lâhistamenon devint plus gros et plus Ă©pais. Sous lâempereur Constantin VIII (r. 1025-1028) lâapparence des deux piĂšces commença Ă©galement Ă se modifier. Alors que le nomisma originel avait un diamĂštre de 20 mm, le tetarteron nâavait plus quâun diamĂštre de 18 mm et un poids de 3,98 g. alors que lâhistamenon atteignit un diamĂštre de 25 mm en prenant une forme concave dite « skyphate », du nom du skyphos, vase Ă boire courants chez les Grecs et les Romains. Une gamme dâhypothĂšses a Ă©tĂ© avancĂ©e concernant lâorigine de cette forme particuliĂšre quâadopteront plus tard les monnaies dâĂ©lectrum (alliage or et argent) et de billon (alliage argent et cuivre). LâhypothĂšse la plus vraisemblable est quâelle rendait les piĂšces plus faciles Ă empiler.
Jusquâau dĂ©but du XIe siĂšcle le nomisma (tant lâhistamenon que le tetarteron) demeurera dâune relative puretĂ©, son contenu en or variant entre 23 et 23,5 carats. Ă partir de lâempereur Michel IV (r. 1034 â 1041), nĂ© dans une famille de changeurs en Paphlagonie et ayant lui-mĂȘme exercĂ© ce mĂ©tier avant dâĂ©pouser lâimpĂ©ratrice ZoĂ© [6], on assista Ă une dĂ©valuation progressive de la valeur de la monnaie byzantine par lâaffaiblissement de son contenu en or.
Dâabord lente, cette dĂ©valuation sâaccĂ©lĂ©ra progressivement. Dâune puretĂ© de 21 carats (87,5% pur) sous Constantin IX (r. 1042-1055), on passa Ă 18 carats (75% pur) sous Constantin X (r. 1059-1067), Ă 16 carats (66,7% pur) sous Romain IV (r. 1068-1071), Ă 14 carats (58% pur) sous Michel VII (r. 1071-1078), Ă 8 carats (33 % pur) sous NicĂ©phore III (r. 1078-1081) et de 8 Ă prĂšs de 0 carats durant la premiĂšre partie du rĂšgne dâAlexis Ier (r. 1081-1118).
Au cours de la deuxiĂšme partie de son rĂšgne, Alexis Ier procĂ©da Ă une rĂ©forme radicale de la monnaie. Lâhistamenon et le tetarteron disparurent pour ĂȘtre remplacĂ©s par une nouvelle piĂšce dâor, lâhyperpĂšre (hyperpyron), pur Ă 90 %, dâun poids de 4,45 g. et dâun diamĂštre lĂ©gĂšrement moindre que lâancien nomisma.
LâhyperpĂšre demeura en circulation jusquâĂ la chute de Constantinople en 1453. Toutefois, il se dĂ©prĂ©cia considĂ©rablement aprĂšs le rĂ©tablissement de lâempire en raison de la dĂ©perdition de son contenu en or jusquâĂ ce que, sous les rĂšgnes conjoints de Jean V et de Jean VI (1347-1353), il cesse dâĂȘtre frappĂ©[7] - [8].
Les monnaies dâargent
Pendant longtemps lâargent ne joua quâun rĂŽle dâappoint dans le systĂšme monĂ©taire byzantin, la valeur de ce mĂ©tal fluctuant trop rĂ©guliĂšrement par rapport Ă lâor. La silique fut une petite monnaie romaine d'argent dont la frappe commença au IVe siĂšcle de notre Ăšre[9]. CrĂ©Ă©e sous le rĂšgne de Constantin Ier pour rĂ©tablir un systĂšme monĂ©taire datant dâAuguste, la silique appelĂ©e keration (pluriel keratia) dans lâempire byzantin avait un poids de 2,24 grammes d'argent soit la moitiĂ© d'un solidus d'or. Lâempereur Heraclius (r. 610â641), fit frapper en 615 une piĂšce dâargent, appelĂ©e « hexagramme » pour rĂ©pondre aux besoins de sa guerre avec lâempire sassanide, se servant pour ce faire de plats confisquĂ©s aux Ă©glises. Dâun poids de 6,84 g. elle valait 1/12 de solidus, fut utilisĂ©e sous son successeur Constant II, mais disparut progressivement Ă partir de Constantin IV (r. 668â685)[10] - [11].
Sous LĂ©on III (r. 717 â 741) apparut une nouvelle monnaie dâargent appelĂ©e miliaresion parce que lors de sa premiĂšre apparition au IVe siĂšcle elle valait 1000 nummi (une petite monnaie de cuivre de lâĂ©poque). FrappĂ©e pour cĂ©lĂ©brer le couronnement de son fils Constantin comme coempereur en 720 et modelĂ©e sur le dirham arabe, elle valait 1/12e nomisma et comblait le vide entre le nomisma dâor et le follis de cuivre, ce dernier sâĂ©changeant alors Ă 288 pour un nomisma[12].
Les monnaies de cuivre
Vers 294, pendant la tĂ©trarchie, une nouvelle piĂšce de monnaie en bronze mesurant trois centimĂštres de diamĂštre, apparut : le nummus (du latin signifiant « piĂšce de monnaie », pl. nummi). Il sâagissait dâune trĂšs petite piĂšce de bronze dâun diamĂštre de 8 Ă 10 mm, pesant 0,56 g. Sa valeur Ă©tait officiellement de 1â7200 solidus en or, mais se transigeait gĂ©nĂ©ralement entre 1â6000 et 1â12000[13]. NĂ©cessaire pour les petites transactions, son peu de valeur la rendait toutefois peu utile. Aussi lâempereur Anastase, lors de sa rĂ©forme (voir plus bas) interrompit la circulation des piĂšces dâun nummus et introduisit des multiples, avec des dĂ©nominations de quarante nummi (aussi connue sous le nom de follis), vingt nummi (semifollis) et dix nummi (decanummium, ΎΔÎșÎ±ÎœÎżÏΌΌÎčÎżÎœ), leur valeur Ă©tant reprĂ©sentĂ©e par le numĂ©ral grec : M = 40; K = 20; I = 10; E = 5[14].
Au VIIe siĂšcle la piĂšce de 40 nummi ou follis Ă©tait la seule encore en existence, mais son volume avait Ă©tĂ© considĂ©rablement rĂ©duit. Justinien II (r. 685-695 et 705-711) tenta de ramener son volume Ă ce quâil Ă©tait sous Justinien Ier, mais bientĂŽt celui-ci dĂ©crut Ă nouveau. Jusquâalors, le follis portait Ă lâavers le portrait de lâempereur. Ă partir du Xe siĂšcle, on frappa des follis « anonymes » qui portaient le buste du Christ avec la mention XRISTUS/BASILEU/BASILE (Christ, Roi des rois).
Sous Alexis Ier apparaitra le staminum, fait de billon (alliage argent et cuivre), et valant 1/48e dâhyperpĂšre. Comme lâhistamenion, il prendra la forme skyphate.
Les réformes du systÚme monétaire
Diverses réformes affectÚrent le systÚme monétaire byzantin auxquelles il a été fait allusion précédemment. Les principales sont les suivantes.
DioclĂ©tien parvint Ă stabiliser la situation politique et militaire, mais l'inflation galopante persista. Fin 294, il procĂ©da Ă une rĂ©forme monĂ©taire, diminuant l'aureus d'AurĂ©lien, qui passa de 1/50 Ă 1/60 de livre d'or, et crĂ©ant de nouvelles monnaies : lâargenteus ou denier d'argent Ă 1/96e de livre d'argent, de mĂȘme qualitĂ© que l'ancien denier de NĂ©ron, et trois monnaies de bronze dont une avec un faible pourcentage d'argent, le follis ou nummus. Au IIIe siĂšcle toutefois, la valeur de la monnaie romaine Ă©tait tombĂ©e Ă nĂ©ant avec comme rĂ©sultat une hausse phĂ©nomĂ©nale des prix et un retour Ă lâĂ©conomie de troc, surtout en Occident. Constantin, qui avait dĂ©pensĂ© tout son capital pour devenir le seul maitre de lâempire dut Ă son tour dĂ©prĂ©cier le solidus qui passa de 1/60 Ă 1/72 de livre dâor[15] - [16].
Le dĂ©but de ce que l'on appelle proprement "monnaie byzantine" commença avec la rĂ©forme monĂ©taire d'Anastase Ier (r. 491-518) en 498. Trente ans aprĂšs les ruineuses expĂ©ditions de LĂ©on Ier (r. 457 â 474) contre les Vandales et aprĂšs avoir rĂ©ussi Ă vaincre la rĂ©volte des Isauriens, Anastase sâattaqua Ă la rĂ©forme des finances publiques. Avec lâaide de son comte des largesses sacrĂ©es, il abolit dâabord certains impĂŽts et substitua des paiements en argent Ă ceux qui pouvaient encore ĂȘtre acquittĂ©s en nature. Pour faciliter les Ă©changes, il conserva la piĂšce dâor, le solidus, mais abolit la piĂšce de bronze, le nummus, qui nâavait pratiquement plus de valeur, pour la remplacer par des dĂ©nominations clairement affichĂ©es et liĂ©es Ă la monnaie dâor : 5, 10, 20 et 40 nummi. ĂvaluĂ© Ă 288 pour un nomisma, le nummus/follis Ă©quivalait au prix dâune miche de pain [17].
La pĂ©riode de 610 Ă 780 vit une diminution importante du commerce de lâempire[18]. Si le volume des piĂšces dâor et dâargent (nomisma et miliaresion) servant surtout au grand commerce et Ă©quivalent aux dinars et dirhams arabes se maintint, le volume de piĂšces de bronze dĂ©crut substantiellement. Le follis de bronze devint plus rare et les plus petites dĂ©nominations disparurent; or celles-ci Ă©taient prĂ©cisĂ©ment celles avec lesquelles se faisait le commerce quotidien et avec lesquelles les citoyens payaient leurs impĂŽts. Le troc refit son apparition ainsi que les paiements en nature [19].
Lors de la mort de Romain II, lâempire Ă©tait en guerre et son successeur, NicĂ©phore II Phocas (r. 963 â 969) devait financer des campagnes militaires tant en Orient quâen Occident. Pour y parvenir, il dut exercer une politique fiscale rigoureuse en rĂ©duisant les largesses de la cour et mettant fin aux exemptions d'impĂŽts du clergĂ©. Pour rĂ©duire les dĂ©penses, il crĂ©a un nouveau nomisma, le tetarteron, dâun douziĂšme plus lĂ©ger que le nomisma officiel, mais Ă©tant comptabilisĂ© au pair pour les paiements de lâĂtat. Il est vraisemblable que celui-ci ait Ă©tĂ© utilisĂ© pour payer les soldats inactifs des anciens thĂšmes dont NicĂ©phore nâavait pas besoin pour ses campagnes. En dĂ©pit de son poids moindre le nouveau tetarteron ne nuisit pas au commerce, car sa valeur en or demeurait la mĂȘme et que de toute façon, les nomismata se transigeaient au poids pour compenser les pertes de mĂ©tal prĂ©cieux dues Ă lâusure [4].
Traditionnellement, le solidus devenu nomisma avait une valeur de 24 carats. Ă partir des annĂ©es 1030 et de lâempereur Michel IV, sa valeur commença Ă diminuer. Constantin VIII (r. 1025 â 1028) rĂ©duisit la valeur en or de 24 Ă 18 carats, la premiĂšre dĂ©prĂ©ciation monĂ©taire depuis le IIIe siĂšcle[20]. De mĂȘme lorsque Alexis Ier prit le pouvoir, il dut dâabord dĂ©prĂ©cier la valeur du nomisma pour payer lâarmĂ©e levĂ©e pour faire face Ă Robert Guiscard en 1082. Si bien que lorsquâil entreprit de rĂ©former la monnaie sa valeur en or Ă©tait rĂ©duite Ă 2 carats[21]. Tirant parti du rĂ©pit que lui laissait la guerre contre les Seldjoukides, il profita du couronnement de son fils Jean pour cĂ©lĂ©brer lâĂ©vĂšnement en remplaçant le nomisma par lâhyperpĂšre (ou hyperpyron, signifiant « hyper-raffinĂ© ») de mĂȘme poids que le solidus, soit 4,45 g. avec un contenu en or de 20,5 carats. En mĂȘme temps, il introduisit deux nouvelles piĂšces de monnaie: lâaspre trachy (tricĂ©phale) valant 1/3 dâhyperpĂšre fait dâĂ©lectrum (alliage or et argent) et le staminum valant 1/48e dâhyperpĂšre fait de billon (alliage argent et cuivre)[22].
Enfin, lâempereur Andronic II qui avait hĂ©ritĂ© de son pĂšre, Michel VIII, un empire restaurĂ© mais dont les finances Ă©taient Ă sec et lâĂ©conomie asphyxiĂ©e par les guerres entre Venise et GĂȘnes dut prendre diverses mesures pour faire face Ă une crise Ă©conomique qui vit la monnaie dâor devenir un objet de thĂ©saurisation[23]. Il conserva donc lâhyperpĂšre dâor dont la valeur ne dĂ©passait plus les 5 carats et qui restera en circulation jusque dans les annĂ©es 1350, mais crĂ©a une piĂšce dâargent, le miliaresion ou basilikon valant 1/12e dâhyperpĂšre et le politikon/tornese fait de billon et valant 1/96e dâhyperpĂšre. Le basilikon, copie du ducat vĂ©nitien continuera Ă circuler de 1304 Ă 1354.
Due Ă la dĂ©valuation constante de la monnaie byzantine, une derniĂšre rĂ©forme aura lieu en 1367 sous lâempereur Jean V PalĂ©ologue (r. 1341â1376, 1379â1391) qui vit disparaitre la monnaie dâor et son remplacement par une monnaie dâargent, le stavraton[24]. Devenant la principale piĂšce de monnaie, il Ă©tait plus lourd que les anciennes piĂšces dâargent, pesant 8,5 g. qui tombĂšrent progressivement Ă 7,4 g. et valait la moitiĂ© dâun hyperpĂšre[25]. Ăgalement en argent Ă©taient les demi-stavraton (initialement 4,4 g. qui tomba Ă 3,7 g.) et le 1/8e de stavraton, appelĂ© doukatopoulon (en grec ÎŽÎżÏ ÎșαÏÏÏÎżÏ Î»ÎżÎœ, "petit ducat ») ou aspre qui pesait environ 1,1 g. Le quart de stavraton ne fut jamais frappĂ©, Ă©tant remplacĂ© par le ducat d'argent vĂ©nitien[26]. On assista Ă©galement Ă lâapparition du folaro valant 1/576e dâhyperpĂšre[27].
Iconographie
Les premiĂšres piĂšces perpĂ©tuaient la tradition romaine montrant Ă lâavers un buste de lâempereur de profil et au revers une scĂšne appropriĂ©e. BientĂŽt toutefois, lâempereur sera reprĂ©sentĂ© de face Ă lâavers alors que les scĂšnes paĂŻennes seront remplacĂ©es par un symbole chrĂ©tien tel quâune croix, la Victoire ou un ange.
Sous Justinien II (r. 705-711), on inversera cette pratique, un buste du Christ apparaissant Ă lâavers et un portrait de lâempereur en pied ou en buste au revers. La premiĂšre apparition du Christ sur une piĂšce de monnaie semble dater de lâempereur Marcien (r. 450-457) et ĂȘtre un solidus frappĂ© alors quâun sĂ©nateur romain, Flavius Valerius Marcianus, gouverna lâempire dâOrient au nom de lâempereur. La piĂšce semble reprĂ©senter le Christ bĂ©nissant lâempereur et son impĂ©ratrice, Aelia Pulcheria. Cette pratique ne deviendra tradition que nombre dâannĂ©es plus tard [28].
Il semble que ce soit cette innovation sous le rĂšgne de Justinien II qui ait conduit le calife Abd al-Malik, lequel avait jusquâalors imitĂ© les piĂšces de monnaie byzantines, Ă remplacer les symboles chrĂ©tiens par un style typiquement musulman oĂč nâapparaissent que des lettres sur les deux faces.
La pratique commencĂ©e sous Justinien II sera remise Ă lâhonneur Ă la fin de la pĂ©riode iconoclaste et, avec des variations, demeurera la norme jusquâĂ la fin de lâempire.
Notes et références
Notes
- Ce nom est à l'origine des mots « numismate » et « numismatique »
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Byzantine coinage » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en allemand intitulĂ© « Byzantinische WĂ€hrung » (voir la liste des auteurs).
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- Voir article « Ăconomie byzantine â commerce ».
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Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- (de) Sommer, Andreas Urs. Katalog der byzantinischen MĂŒnzen in der MĂŒnzsammlung der Georg-August-UniversitĂ€t Göttingen. UniversitĂ€tsverlag Göttingen, Göttingen 2003, (ISBN 3-930457-30-X), S. 180 (En ligne) PDF; 1,6 MB; abgerufen am 9. MĂ€rz 2017.