Mohon
Mohon [moɔ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Mohon | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Ploërmel Communauté |
Maire Mandat |
Francis Mahieux 2020-2026 |
Code postal | 56490 |
Code commune | 56134 |
Démographie | |
Gentilé | Mohonnais, Mohonnaise |
Population municipale |
982 hab. (2020 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Population agglomération |
5 454 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 03′ 12″ nord, 2° 31′ 30″ ouest |
Altitude | 60 m Min. 47 m Max. 126 m |
Superficie | 37,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Ploërmel |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
La commune de Mohon est située dans le nord-est du département du Morbihan. Historiquement, elle appartient au Porhoët. Le bourg de Mohon, qui sert de chef-lieu, se trouve à vol d'oiseau à 16 km au nord-ouest de la ville de Ploërmel, à 34 km à l'est de la ville de Pontivy, à 46 km au nord-nord-est de la ville de Vannes et à 63 km à l'ouest de la ville de Rennes.
Géographie physique
La commune est arrosée par le Ninian, un affluent de l'Oust et un sous-affluent de la Vilaine, qui longe le territoire communal à l'ouest. La commune est située à la lisière de la forêt de Lanouée, qui la borde à l'ouest. Elle possède un habitat dispersé comme la plupart des communes rurales bretonnes. Bien qu'appartenant au Pays Gallo, plus de 25% des hameaux portent des noms bretons : Bodégat, Casteldeuc, Coëtservy, Coëtmeur, Penguily, Le Quillio, Rohello, Trémen, Trefouët etc...
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploërmel », sur la commune de Ploërmel, mise en service en 1951[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 749,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 51 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Mohon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [13] - [14] - [15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,3 %), zones agricoles hétérogènes (18,4 %), prairies (9,9 %), forêts (1,9 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 6] (0,2 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Toponymie
Les formes Moton de 872 et Muthon de 1066, montrent que ce nom n'a rien à voir avec le mot breton mo'ch, "les porcs"[20].
« Il faut en finir définitivement avec l'explication du nom de la commune qui fut rendu au XIXe siècle d'après le breton mochon ou moc'hon signifiant cochon ou porc et non "sanglier" comme on le dit aussi, car cette dernière appellation était ignorée de nos ancêtres qui qualifiaient le porc sauvage d'après le latin singularis, seul, individuel, qui ne vit pas en groupe, dont on a fait par altérations successives senglaris, senglarius, sanglarius puis sanglier. En toponymie, les références aux animaux sont exceptionnelles et résultent presque toutes d'incompréhensions diverses et surtout de ce qu'on nomme en linguistique l'attraction paronymique qui fait qu'un mot très connu se substitue à un autre moins usité »[20].
« Il existe un autre moch qui avait autrefois le sens d'habitation et qui a été parfaitement ignoré des auteurs du XIXe siècle, l'indication d'une maison est omniprésente dans la toponymie parce qu'inscrite durablement dans le paysage »[21] - [20].
Mohon possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : M'hon[22]. La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Mozhon[23].
Histoire
Le XIXe siècle
La commune de Mohon avait une superficie de 6 524 hectares dont terres labourables 2 703 hectares, prés et pâturages 545 hectares, bois 115 hectares, vergers et jardins 2 hectares, étangs 11 hectares, landes et incultes 2 895 hectares, propriétés bâties 27 hectares [24] avant qu'elle ne soit amputée en 1846 de plusieurs parties de son territoire à la suite de l'érection en commune de son ancienne trève de Saint-Malo-des-Trois-Fontaines et la cession de plusieurs villages à la commune voisine de La Trinité-Porhoët.
En 1866, une épidémie de variole fit 25 malades et provoqua 7 décès à Mohon[25].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2020, la commune comptait 982 habitants[Note 7], en diminution de 2,77 % par rapport à 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame (au lieu-dit Les Tertres), inaugurée le par Mgr Le Bellec, construite grâce aux fonds récoltés par l'abbé Hurtel ; les fresques sont attribuées à Jacques Durand-Henriot[35].
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
- Le camp des Rouëts : anciennes fortifications datant du Moyen Âge[36].
- La Motte.
- Fossé entourant la motte.
- Bâtiment proche du site.
Héraldique
Blason | Écartelé: au 1er trois croix de calvaire mal ordonnées, au 2e un chêne, au 3e trois burelles ondées, au 4e un trèfle accompagné de trois étoiles. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Ploërmel - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Mohon et Ploërmel », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ploërmel - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mohon et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Le nom de Mohon », sur mohon.fr (consulté le ).
- Jean-Baptiste Bullet, Premier Professeur Royal et doyen de la Faculté de Théologie de la ville, membre de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres, "Mémoires sur la langue celtique", page 170.
- Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 119
- « MOZHON - MOHON », sur geobreizh (consulté le ).
- continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne,tome 2, 1853, page 37
- Docteur Alfred Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan", Vannes, 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6528773r/f10.image.r=Riantec?rk=21459;2
- « Anciens maires », sur http://www.mohon.fr (consulté le ).
- « Candidat ou pas candidat ? Paroles de maires », Ouest France - Ma Ville, (consulté le ) « Place aux jeunes » pour André Rouillard, maire de Mohon, 80 ans au mois de juillet prochain : « Je suis au service de la commune depuis 43 ans, je termine mon deuxième mandat et il est temps d'arrêter. Ce temps libre me permettra de faire des randonnées, d'aller visiter les malades, jardiner, etc ». ».
- Maeva Dano, « Mohon : Marc Guillemaud repart ! : Marc Guillemaud, maire, repart ! Problème : le nombre d’habitants de Mohon reste indéterminé. Et, avec les nouvelles modalités, le chiffrage peut tout faire changer… », Le Ploermelais, (lire en ligne).
- « Josiane Denis, nouveau maire, a pris ses fonctions », Ouest France, (lire en ligne).
- « Mohon. Francis Mahieux est élu maire avec huit voix sur quinze », sur Ouest-France, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Le nom de l'architecte n'est pas documenté.
- Notice no PA00091447, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Mohon
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Mohon sur le site de l'Institut géographique national
- Le Camp des Rouets