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Mission d'observation des Nations unies en Angola

La Mission d’observation des Nations unies en Angola (MONUA) était une mission de Force de maintien de la paix des Nations unies en Angola. Elle a été établie par la résolution 1118 du Conseil de sécurité des Nations unies du 30 juin 1997[1]. En raison de l'effondrement du processus de paix en Angola, le Secrétaire général des Nations unies a recommandé au Conseil de sécurité des Nations unies de ne pas renouveler le mandat de la MONUA[2]. La mission a officiellement pris fin le 24 février 1999, conformément aux dispositions de la résolution 1213[3].

Mission d’observation des Nations unies en Angola
Image illustrative de l’article Mission d'observation des Nations unies en Angola
Barrette de la MONUA.
Abréviation MONUA
Type Mission de maintien de la paix
RĂ©solution(s) RĂ©solution 1118 et 1213
Adoption 1997 (1118) 1999 (1213)
Durée 30 juin 1997 - 24 février 1999
Siège Luanda
Représentant spécial Drapeau du Mali Mali Alioune Blondin Beye (juin 1997-juin 1998)
Drapeau de la Guinée Guinée Issa B.Y. Diallo (Août 1998-Février 1999)
Commandement de la force Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe Major-General Phillip Valerio Sibanda (juin 1997-avril 1998)
Drapeau du Ghana Ghana Major-General Seth Kofi Obeng (mai 1998-février 1999)
Financement 293,7 millions $
Contribution et personnel
Contributeurs
Observateurs militaires 253 observateurs (31 juillet 1997)

164 observateurs (31 décembre 1997) 92 observateurs (31 juillet 1998) 90 observateurs (31 octobre 1998)

41 observateurs (26 février 1999)
Civils 289 civils internationaux (31 juillet 1997)

361 civils internationaux (31 décembre 1997) 403 civils internationaux (31 juillet 1998) 357 civils internationaux (31 octobre 1998)

54 civils internationaux (26 février 1999)
Pertes 17

La MONUA a été la dernière mission de maintien de la paix en Angola, et a été précédée par trois autres missions de maintien de la paix : UNAVEM I, II et III.

La guerre civile angolaise a fait rage entre 1974 et 2002 et a été le conflit le plus long en Afrique. Depuis 1988, les Casques bleus étaient présents en Angola en tant qu'observateurs du conflit entre le mouvement communiste MPLA (Movimento Popular de Libertação de Angola), auquel appartient le président Jose Eduardo dos Santos, et l'UNITA (União Nacional para a Independência Total de Angola), à l'origine un mouvement maoïste.

Au début de la mission en 1997, la force de maintien de la paix des Nations unies était composée d'environ 3 500 soldats, observateurs et policiers, provenant de 17 pays. Ce nombre a été réduit à 400 en 1999, lorsque la mission a pris fin. Dix-sept Casques bleus sont morts au cours du conflit[4].

Depuis la fin de la MONUA, les forces de maintien de la paix de l'ONU ne sont plus présentes en Angola.

Mandat

Aspects politiques

La Division des affaires politiques de la MONUA assisterait le Représentant spécial du Secrétaire général dans l'exécution du mandat politique de la mission. La Division serait également :

  • Suivre la normalisation de l'administration de l'État dans tout le pays ;
  • Offrir ses bons offices et sa mĂ©diation aux niveaux provincial et local et participer aux organes officiels crĂ©Ă©s Ă  cette fin ;
  • Surveiller et vĂ©rifier l'intĂ©gration des Ă©lĂ©ments de l'UNITA dans les structures de l'État, comme prĂ©vu dans le protocole de Lusaka et les accords ultĂ©rieurs entre le gouvernement et l'UNITA, et aider Ă  la rĂ©solution et Ă  la gestion des conflits qui pourraient survenir ;
  • Promouvoir, en coordination avec d'autres composantes, un climat de confiance et d'entente nationale en Ă©tablissant une prĂ©sence dans les principales zones de population et les zones de tension.

Questions de police

Avec le retrait du personnel militaire des Nations unies et la normalisation progressive de l'administration de l'État sur l'ensemble du territoire angolais, la composante de police civile de la MONUA serait :

  • VĂ©rifier la neutralitĂ© de la police nationale angolaise ;
  • VĂ©rifier l'incorporation du personnel de l'UNITA dans la police nationale ;
  • VĂ©rifier le cantonnement et le dĂ©ploiement occasionnel de la police de rĂ©action rapide ;
  • vĂ©rifier la libre circulation des personnes et des biens ;
  • Accorder une attention particulière au respect des droits et libertĂ©s civils et politiques ;
  • Effectuer des patrouilles conjointes avec la police nationale angolaise, en particulier dans les zones anciennement contrĂ´lĂ©es par l'UNITA ;
  • Inspecter les prisons et, si nĂ©cessaire, Ă©tablir sa prĂ©sence temporaire dans les postes et commissariats de la police nationale ;
  • Surveiller et vĂ©rifier la collecte des armes rĂ©cupĂ©rĂ©es auprès de la population civile ;
  • Superviser le stockage ou la destruction de ces armes ;
  • Superviser les mesures de sĂ©curitĂ© pour les dirigeants de l'UNITA.

Questions relatives aux droits de l'homme

La composante " droits de l'homme " de la MONUA le ferait :

  • Contribuer Ă  la promotion des droits de l'homme et Ă  la prĂ©vention de leur violation dans le pays ;
  • Contribuer Ă  dĂ©velopper les capacitĂ©s des institutions nationales et des organisations non gouvernementales dans le domaine des droits de l'homme ;
  • EnquĂŞter de manière adĂ©quate sur les allĂ©gations d'abus et prendre les mesures appropriĂ©es.

Aspects militaires

La composante militaire de la MONUA le ferait :

  • VĂ©rifier le respect des diffĂ©rents aspects du rĂ©gime de cessez-le-feu ;
  • EnquĂŞter sur les allĂ©gations de mouvements de troupes offensifs, la prĂ©sence de tout Ă©lĂ©ment armĂ© de l'UNITA et l'existence de caches d'armes ;
  • Surveiller le dĂ©mantèlement des postes de contrĂ´le et des postes de commandement de l'UNITA ;
  • Surveiller l'intĂ©gration des soldats de l'UNITA dans les forces armĂ©es angolaises.

Aspects humanitaires

L'unité de coordination de l'aide humanitaire le ferait :

  • Soutenir la dĂ©mobilisation des anciens combattants de l'UNITA et leur rĂ©insertion sociale ;
  • Suivre la situation d'urgence et maintenir une capacitĂ© de rĂ©ponse aux besoins humanitaires au fur et Ă  mesure de leur apparition ;
  • Servir de point focal pour l'information, la liaison avec les donateurs et la coordination des opĂ©rations humanitaires par le biais d'un rĂ©seau Ă©tabli de conseillers de terrain dans les provinces clĂ©s.

Contributeurs de personnel militaire

36 pays ont mis à contributions leurs armées :
Argentine, Bangladesh, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Congo, Égypte, Espagne, France, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Hongrie, Inde, Jordanie, Kenya, Malaisie, Mali, Namibie, Nouvelle-Zélande, Nigeria, Norvège, Pakistan, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, fédération de Russie, Sénégal, République slovaque, Suède, Tanzanie, Ukraine, Uruguay, Zambie et Zimbabwe

Pertes

Cette mission a dû déplorer la perte de 17 personnes

  • 9 militaires ;
  • 1 police civile ;
  • 5 membres du personnel civil international ;
  • 1 personnel local ;
  • 1 autre.

Notes et références

  1. Security Council,Resolution 1118 S-RES-1118(1997) in 1997 (consulté le 2008-09-06)
  2. Security Council,Document 49 S-1999-49 page 11 in 1999 (consulté le 2008-09-06)
  3. Security Council,Resolution 1213 S-RES-1213(1998) in 1998 (consulté le 2008-09-06)
  4. Mani Sheik, Gutierrez, Maria Isabel, Bolton, Paul, Spiegel, Paul, Thieren, Michel et Burnham, Gilbert, « Deaths among humanitarian workers », BMJ, vol. 321, no 7254,‎ , p. 166–168 (PMID 10894699, PMCID 1118167, DOI 10.1136/bmj.321.7254.166)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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