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Mions

Mions [mjɔ̃s] est une commune française situĂ©e dans la mĂ©tropole de Lyon en rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes. Les habitants de Mions sont appelĂ©s les Miolands[1].

Mions
Mions
La mairie de Mions.
Blason de Mions
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes
Département Circonscription départementale du RhÎne
MĂ©tropole MĂ©tropole de Lyon
Arrondissement Lyon
Maire
Mandat
Claude Cohen
2020-2026
Code postal 69780
Code commune 69283
DĂ©mographie
Gentilé Miolands
Population
municipale
13 684 hab. (2020 en augmentation de 8,38 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 1 184 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 39â€Č 47″ nord, 4° 57â€Č 22″ est
Altitude Min. 167 m
Max. 250 m
Superficie 11,56 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Localisation
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Mions
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Mions
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Mions
Liens
Site web mions.fr

    GĂ©ographie

    Situation

    Mions fait partie de la mĂ©tropole du Grand Lyon. SituĂ©e Ă  15 km au sud-est de Lyon, elle fait partie des communes dites de l'Est lyonnais.

    Elle est composée d'un relief principalement plat, bien que l'est de la commune se situe sur une petite colline.

    Le nord de la ville regroupe plusieurs zones d'activitĂ©s et d'industries desservies par l'A46, alors que le reste des 1 156 ha de la commune est essentiellement une grande zone pavillonnaire.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Mions est limitrophe de cinq communes :

    Urbanisme

    Typologie

    Le carrefour de la Croix-Rouge.

    Mions est une commune urbaine au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee [Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Lyon, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 124 communes [5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de banlieue. L'agglomĂ©ration de Lyon est la deuxiĂšme plus importante de France en termes de population, aprĂšs Paris [6] - [7].

    Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon [Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris) [8] - [9].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (C.L.C.), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (59,1 % en 2018), en augmentation par rapport Ă  1990 (40 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (32,7 %), terres arables (32,2 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (19,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (8,6 %), mines, dĂ©charges et chantiers (6,6 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,5 %) [10].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820 - 1866), ainsi que la pĂ©riode actuelle (de 1950 Ă  aujourd'hui) [11].

    Histoire

    Présentation géographique

    Le territoire de la commune de Mions est situĂ© dans le sud-ouest de la plaine du Velin Ă  une altitude d'environ 210 mĂštres. L’urbanisation s‘y et dĂ©veloppĂ©e Ă  l'ouest de la butte qui abritait l’ancien chĂąteau juchĂ© Ă  253 mĂštres et qui se prolonge vers l’est sur 4 kilomĂštres jusqu’à la commune de Toussieu. Cette butte, large d’environ 1 km, vierge d’habitations, culmine au chĂąteau d’eau Ă  268 mĂštres. Cette topographie est Ă  l’image de l’ensemble du pays du Velin. D’une part, la forme de plaine est un acquis de l’ùre tertiaire, du MiocĂšne plus prĂ©cisĂ©ment, et correspond Ă  l’accumulation de sĂ©diments dĂ©posĂ©s au fond d’une mer en provenance des Alpes en formation. On les dĂ©signe sous le nom de molasse qui est une sorte de grĂšs Ă  ciment calcaire. Ces sĂ©diments sont eux mĂȘmes enfouis Ă  une profondeur de quelques dizaines de mĂštres. La couche superficielle, elle, correspond Ă  un Ă©pisode trĂšs rĂ©cent de l’histoire gĂ©ologique. Il y a une dizaine de milliers d’annĂ©es le dernier des grands glaciers descendus de la chaĂźne des Alpes, le wĂŒrmien, avait sa langue terminale Ă  Grenay, soit Ă  une dizaine de kilomĂštres Ă  l’est. Lors de sa fusion, les eaux formĂšrent comme un vaste delta en direction de l’ouest et dĂ©posĂšrent leurs alluvions dites fluvioglaciaires par de larges chenaux, mettant ainsi en relief entre eux des buttes comme celle de Mions-Toussieu[12] - [13].

    L’hĂ©ritage du Moyen-Âge

    L’étymologie est de peu de secours lorsqu’on chercher Ă  dĂ©celer une prĂ©sence humaine sur le territoire de la commune. En choisissant de patronner l’ouvrage paru en 2007 sous le titre Mions, de Metono Ă  la ville actuelle, la municipalitĂ© a optĂ© pour une origine celtique. Dans cette langue, qui est celle de la peuplade des Allobroges, les mots met et dunum signifieraient respectivement colline et enceinte fortifiĂ©e.

    Il faut attendre le XIIe siĂšcle pour trouver la mention du nom de Mions dans un acte officiel. C’est en effet en 1170 que le pape Alexandre III justifie la prĂ©tention de l’abbaye lyonnaise de Saint-Just Ă  dĂ©tenir l’obĂ©ance de MĂ©ons. Cette sorte de seigneurie ecclĂ©siastique Ă©tait commune Ă  plusieurs localitĂ©s de ce secteur comme Bron, DĂ©cines, Solaize ou Saint-Laurent de Mure[14]. Mais la vĂ©ritable autoritĂ© semble avoir toujours Ă©tĂ© dĂ©tenue par des familles laĂŻques dont le premier reprĂ©sentant connu Narchimant de MĂ©ons vivait en 1193.Cette famille dĂ©tiendra le titre seigneurial jusqu’au dĂ©cĂšs en 1420 de son dernier hĂ©ritier mĂąle mais il ne faut pas lui attribuer un grand rĂŽle car elle Ă©tait vassale du chevalier de Saint-Symphorien d’Ozon, qui dĂ©tenait lui-mĂȘme ses pouvoirs du comte de Savoie. Entre temps, en 1348 Mions, comme l’ensemble du DauphinĂ© avait Ă©tĂ© intĂ©grĂ© au royaume de France[15].

    La liste est assez fastidieuse des lignĂ©es seigneuriales qui se sont succĂ©dĂ© jusqu’à la RĂ©volution. Jamais, cependant ce secteur oriental de la commune n’aura mieux mĂ©ritĂ© l’appellation de chĂąteau que depuis son appartenance au dernier propriĂ©taire Ă  partir de 1738. BarthĂ©lemy Jean-Claude Pupil, premier prĂ©sident de la cour des monnaies, lieutenant gĂ©nĂ©ral civil et criminel en la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Lyon s’y Ă©tait faire construire un ensemble de bĂątiments dignes de ce nom dans le style du XVIIIe siĂšcle. Son domaine s’étendait sur plus de 1 000 bicherĂ©es (environ 130 ha). Il faisait forte impression sur la population. « Vivant plus souvent dans son hĂŽtel particulier de la place Bellecour Ă  Lyon ou Ă  Paris qu’à Mions, son opulence et sa vie fastueuse l’avaient fait surnommer le milord de Mions. Son fils BarthĂ©lemy LĂ©onard sera son dernier descendant. Opposant rĂ©solu Ă  la RĂ©volution il Ă©migre en 1790 et dĂ©cĂšde Ă  Venise en 1809. Ses biens avaient Ă©tĂ© vendus comme biens nationaux. Quant au chĂąteau, il a Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©truit par un incendie en 1799 Ă  la suite d’une imprudence. Seuls subsistent aujourd’hui les anciens communs partiellement habitĂ©s[16].

    • Communs du chĂąteau de Mions
      Communs du chĂąteau de Mions
    • Pigeonnier
      Pigeonnier
    • Puits du chĂąteau
      Puits du chĂąteau
    • Blason des diffĂ©rents seigneurs
      Blason des différents seigneurs

    Imbert-ColomĂšs

    A dĂ©faut d’informations dĂ©taillĂ©es sur la vie des Miolands sous la RĂ©volution, il vaut la peine d’évoquer le rĂŽle jouĂ© par Jacques Imbert, sa plus illustre personnalitĂ©, pendant cette pĂ©riode. Il Ă©tait nĂ© Ă  Lyon en 1729, dans une famille bourgeoise. Son pĂšre Ă©tait nĂ©gociant en soie et son grand pĂšre passementier. Sa mĂšre Ă©tait fille d’un commerçant en dorures de galon d’or et d’argent. En marge de ses Ă©tudes chez les jĂ©suites, il manifesta une vĂ©ritable passion pour la minĂ©ralogie et pour la botanique. Il s’était mariĂ© en 1764, Ă  35 ans avec Catherine Victoire ColomĂšs dont la famille appartenait Ă  la haute finance et, de ce fait, Ă  la noblesse de robe. Il prit des responsabilitĂ©s dans la gestion de la ville dĂšs 1768 en tant que recteur de l’hĂŽpital de la CharitĂ© et fut Ă©lu Ă©chevin Ă  partir de 1787. Depuis 1786, il se faisait appeler Imbert-ColomĂšs[17].

    Au dĂ©but de la RĂ©volution, il exerçait en outre par intĂ©rim la fonction de gouverneur et Ă©tait donc responsable du maintien de l’ordre. Il se constitua une garde prĂ©torienne de jeunes bourgeois, ses muscadins. Affichant son attachement Ă  la monarchie traditionnelle, il s’attira l’hostilitĂ© du parti des patriotes. En 1790, armĂ©s aprĂšs l’attaque de l’arsenal, ceux-ci le poursuivirent jusque dans son domicile et il ne leur Ă©chappa que par les toits. Mais rien n’entama sa rĂ©solution de dĂ©fendre la royautĂ©. Il pouvait s’appuyer sur de nombreux partisans qui souhaitaient faire de Lyon la capitale de la monarchie. Dans cette intention, il prit mĂȘme langue avec le comte d’Artois, frĂšre de Louis XVI (le futur Charles X) en exil Ă  Turin et avec les Ă©migrĂ©s regroupĂ©s Ă  Coblenz[18]. Sous la Terreur, il trouva son salut dans l’exil tandis que ses biens Ă©taient placĂ©s sous Ă©questre et que sa tĂȘte Ă©tait mise Ă  prix. RentrĂ© en France sous le Directoire et rayĂ© de la liste des Ă©migrĂ©s, il fut mĂȘme Ă©lu au Conseil des Cinq Cents. Sous Bonaparte, il continua Ă  conspirer pour le retour de la royautĂ© et dut se rĂ©fugier Ă  Bath, en Angleterre, oĂč il mourut en 1808 Ă  79 ans[19].

    Passage de la magnanerie.

    Il avait hĂ©ritĂ© d’importantes propriĂ©tĂ©s Ă  Mions oĂč les Imbert Ă©taient implantĂ©s de longue date. Son pĂšre avait Ă©pousĂ© une demoiselle Boucharlat, Ă©galement richement dotĂ©e dans cette mĂȘme commune. Sa maison, au cƓur du village Ă©tait entourĂ©e d’une propriĂ©tĂ© dans laquelle 30 bicherĂ©es - prĂšs de 4 ha - Ă©taient plantĂ©es de mĂ»riers alimentant une magnanerie : le nom d'une rue en conserve le souvenir. Ces activitĂ©s s'Ă©taient propagĂ©es Ă  l'exemple du DauphinĂ©[20]. C’est Ă  Mions qu’il s’était mariĂ© en 1764 et c’est encore lĂ  que fut cĂ©lĂ©brĂ© le mariage de sa deuxiĂšme fille en 1790. Il avait nouĂ© amitiĂ© avec le curĂ© Jean-Baptiste Poidebard comme lui fĂ©ru de sciences. Tous deux entretenaient de longues causeries qui se prolongeaient parfois fort tard dans la nuit et au cours desquelles ils parlaient histoire naturelle, physique, minĂ©ralogie. La cure Ă©tait devenue pour ces deux fervents royalistes l’asile hospitalier ouvert jour et nuit au proscrit politique. C’est du reste avec l’aide de ce mĂȘme Poidebard qu’il Ă©tait parvenu Ă  passer en PiĂ©mont lors de son premier exil[21].

    Sa rĂ©sidence a disparu ainsi que la magnanerie dont un passage perpĂ©tue le souvenir mais il existe toujours une glaciĂšre amĂ©nagĂ©e dans l’ancien jardin et devenue propriĂ©tĂ© de la commune[22].

    La période contemporaine

    Une riche information sur cette pĂ©riode de plus d’un siĂšcle et demi nous permet de suivre l’évolution de la commune en distinguant trois pĂ©riodes.

    L’apogĂ©e de la civilisation paysanne (1800-1866)

    La bonne santĂ© dĂ©mographique tĂ©moigne d'une grande confiance dans l’avenir. La population a, en effet, fortement augmentĂ© de la RĂ©volution (520 habitants en 1793) jusqu’à la fin du Second empire oĂč le maximum dĂ©mographique a Ă©tĂ© atteint en 1866 avec 935 habitants. De 1806 Ă  1868 le solde des naissances a toujours Ă©tĂ© positif. On peut mettre cet optimisme en relation avec les transformations de la sociĂ©tĂ©. Pendant la RĂ©volution, la confiscation des biens seigneuriaux et ecclĂ©siastiques et leur vente sous forme parcellisĂ©e ont Ă©tĂ© une aubaine pour la paysannerie : les deux tiers des terres ont ĂȘtre redistribuĂ©es Ă  bon prix en moins de dix ans et payĂ©s avec des assignats dĂ©valuĂ©s. Sans doute cette redistribution ne s’est-elle pas faite sous une forme trĂšs Ă©galitaire et ce sont les fermiers des grands domaines et quelques gros propriĂ©taires qui ont profitĂ© principalement de l’aubaine[23]. Des trois catĂ©gories d’exploitants, la premiĂšre et la plus nombreuse Ă©tait celle des propriĂ©taires faisant valoir leur terre ; venaient ensuite les rentiers : on peut entendre sous ce terme ceux qui vivaient de la location de leurs biens Ă  des fermiers ou des mĂ©tayers. Les plus dĂ©shĂ©ritĂ©s Ă©taient, bien Ă©videmment, les journaliers sans terre qui louaient leurs services pour les travaux agricoles[24]. Ces inĂ©galitĂ©s sociales n’ont pas suscitĂ© des discordes dans la population qui s’en est accommodĂ©e au point de renouveler sa confiance aux mĂȘmes Ă©quipes municipales. C’est ainsi que la dynastie des Perret, les plus riches propriĂ©taires terriens, a dominĂ© la municipalitĂ© pendant trois gĂ©nĂ©rations[25].

    La commune de Mions vivait en autarcie grĂące Ă  la variĂ©tĂ© de ses productions agricoles. Un recensement Ă  la veille de la RĂ©volution nous informe sur l’importance de la culture cĂ©rĂ©aliĂšre, principalement celle du blĂ© mais aussi du seigle, de l’avoine et de l’orge[26]. Ce tableau restait valable au XIXe siĂšcle. La culture du colza pour son huile, semble s’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e comme dans l’ensemble du canton. Chaque paysan tenait aussi Ă  avoir sa parcelle de vigne. A l’élevage des vaches s’ajoutait un important troupeau de moutons sans parler des porcs. Les chevaux ont remplacĂ© de plus en plus les bƓufs pour les attelages. N’oublions pas, enfin, le renouveau de la sĂ©riciculture aprĂšs la pĂ©riode rĂ©volutionnaire. La plantation de mĂ»riers est mĂȘme devenue une des prĂ©occupations de la municipalitĂ©. Les derniers ont Ă©tĂ© plantĂ©s en 1862 alors que la pĂ©brine commençait Ă  opĂ©rer ses ravages[27]. Bien que bourg profondĂ©ment rural, Mions possĂ©dait aussi un artisanat relativement prospĂšre Ă  commencer par celui induit par les pratiques agricoles mais il rĂ©pondait aussi aux diverses attentes de la population en matiĂšre dâ€˜Ă©quipement des mĂ©nages ou de construction[28]. La variĂ©tĂ© des commerces rĂ©pondait aux besoins alimentaires et Ă  l'habillement. Aujourd’hui transformĂ©es en parking de grandes halles s’animaient les jours de marchĂ©.

    La physionomie du bourg oĂč Ă©tait regroupĂ©e la quasi-totalitĂ© de la population a gardĂ© ses caractĂ©ristiques traditionnelles avec ses maisons en pisĂ© ou en galets roulĂ©s faute de matĂ©riaux plus nobles sur place. Quelques transformations ont Ă©tĂ© opĂ©rĂ©es dans le centre. Une nouvelle mairie a Ă©tĂ© construite Ă  proximitĂ© de l’église sur un terrain appartenant au presbytĂšre. Les plans prĂ©sentĂ©s en 1853 par l’architecte viennois Quenin n’ont reçu qu’en 1855 l’approbation du ministĂšre. Celui-ci a estimĂ© que la commune devait limiter ses ambitions compte tenu de ses possibilitĂ©s financiĂšres : d’oĂč la dissymĂ©trie de l’édifice avec seulement deux travĂ©es Ă  gauche de l’entrĂ©e contre trois Ă  droite. Les travaux commencĂ©s en 1858 ont Ă©tĂ© achevĂ©s en 1861. Le bĂątiment Ă©tait prĂ©vu pour abriter mairie et Ă©cole. Deux salles de classe ont Ă©tĂ© affectĂ©es Ă  celle-ci au rez-de-chaussĂ©e. La mairie et le logement des enseignants se partageaient l’étage. Le cimetiĂšre attenant Ă  l’église venait d’ĂȘtre transfĂ©rĂ© aux EtachĂšres en 1850[29].

    • Halle Louis Miachon
      Halle Louis Miachon
    • BĂątiment d'exploitation en pisĂ©
      Bùtiment d'exploitation en pisé
    • Maison Ă  galets roulĂ©s
      Maison à galets roulés
    • Mairie de Mions
      Mairie de Mions

    Le déclin (1866-1921)

    La population de Mions est passĂ©e entre 1866 et 1921 de 935 Ă  752 habitants, soit une diminution de 20%. L’exode rural est souvent invoquĂ© pour expliquer cette baisse mais cette explication n’est pas suffisante. Il faut incriminer Ă©galement la baisse de la natalitĂ©. A partir de 1869 et jusqu’à la PremiĂšre Guerre mondiale le solde des naissances est Ă  peu prĂšs toujours nĂ©gatif. Ce phĂ©nomĂšne affecte d’ailleurs l’ensemble du canton de Saint-Symphorien-d’Ozon[30].

    Seule la place du village a subi d’importantes modifications. Des dĂ©cisions de dĂ©molitions furent prises, les premiĂšres en 1867 et des foires purent ainsi y ĂȘtre organisĂ©es Ă  partir de 1881. Mais le fait majeur est Ă©videmment la suppression de l’ancienne Ă©glise en 1880 et son remplacement par un nouvel Ă©difice beaucoup plus prestigieux inaugurĂ© en 1892[31].

    Portail transposé de l'exploitation laitiÚre Fontrobert
    Portail transposé de l'exploitation laitiÚre Fontrobert

    L’agriculture est restĂ©e l’unique activitĂ© et a subi peu de changements. Elle semble avoir Ă©tĂ© suffisamment prospĂšre puisque la commune participait Ă  l’alimentation de Lyon. On cite comme emblĂ©matique le cas de la famille d’éleveurs Fontrobert-Badin vivant au centre du village Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Ses vaches faisaient partie d’un troupeau de 300 tĂȘtes qui livraient au total annuellement 500 000 litres sur le marchĂ© lyonnais. La sĂ©riciculture a Ă©tĂ© victime de la pĂ©brine et les plantations de mĂ»riers ont cessĂ© bien avant mĂȘme que ne se fasse sentir la concurrence des fibres artificielles[32]. La culture de la vigne a Ă©tĂ© trĂšs affectĂ©e par le phylloxĂ©ra mais cette maladie a Ă©tĂ© en bonne partie surmontĂ©e grĂące Ă  la greffe des plants sur souche amĂ©ricaine[33]. A peine peut-on parler de dĂ©veloppement du machinisme : la mĂ©canisation est restĂ©e essentiellement Ă  traction animale. L’utilisation des premiĂšres moissonneuses-lieuses a interrompu les migrations traditionnelles des moissonneurs venus de Valencin et de l’ArdĂšche[34].

    On signalera pour mĂ©moire et pour n’y plus revenir la crĂ©ation d’une liaison ferroviaire Ă  Ă©cartement mĂ©trique. Longue de 117 km, la ligne reliant Lyon Ă  Saint-Marcellin ne fut terminĂ©e qu’en 1909. Elle comportait un arrĂȘt proche du centre de la commune, Ă  l’angle des actuelles rues BlĂ©riot et de la LibĂ©ration, et un deuxiĂšme facultatif au sud, Ă  la Croix Rouge. Sa gestion par la sociĂ©tĂ© T.O.D (Tramways de l’Ouest DauphinĂ©) ne donna jamais satisfaction comme en tĂ©moigne cette dĂ©claration du Conseil municipal en 1924 : «Les Ă©lus estiment que les horaires soulĂšvent d’unanimes protestations de la part des populations et regrettent que les changements d’horaires ne soient jamais prĂ©cĂ©dĂ©s d’enquĂȘtes [
]. Ledit tramway n’est plus utilisĂ© que par les voyageurs dĂ©pourvus de tout autre moyen de locomotion». La ligne fut fermĂ©e en 1937. La gare elle-mĂȘme a Ă©tĂ© dĂ©truite[35].

    Cette période se clÎt avec la Grande Guerre qui couta la vie à 20 Miolands. Leur mémoire a été perpétuée par une tombe au cimetiÚre et une statue inaugurée en 1925[36].

    • Morts de 14-18 dans le cimetiĂšre.
      Morts de 14-18 dans le cimetiĂšre.
    • Monument aux morts de 14-18.
      Monument aux morts de 14-18.

    D'une guerre Ă  l'autre (1921-1945)

    La population de Mions est passĂ©e de 752 Ă  849 habitants entre 1921 et 1936, soit une augmentation de 12% en 15 ans. L’agriculture est, certes, restĂ©e l’activitĂ© dominante mais elle a occupĂ© moins de bras car la vĂ©ritable mĂ©canisation a commencĂ© : le premier tracteur est apparu en 1926. L’emploi des engrais a, par ailleurs, augmentĂ© les rendements[37].

    Le renouveau dĂ©mographique est Ă  mettre en rapport, paradoxalement, avec le dĂ©veloppement industriel. En effet, Ă  partir de 1917, la firme automobile Berliet s’est installĂ©e Ă  VĂ©nissieux. En 1924 ç’a Ă©tĂ© le tour des tissages MarĂ©chal Ă  Saint-Priest. Dans la conjoncture dĂ©mographique d’une France anĂ©miĂ©e par la Grande Guerre, il a Ă©tĂ© fait appel Ă  une nombreuse main-d’Ɠuvre Ă©trangĂšre. Les deux entreprises ont logĂ© une grande partie de leur personnel dans leurs propres citĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de leur usine. Mais elles ont aussi recrutĂ© une partie de leur personnel dans la campagne voisine grĂące Ă  des autocars de ramassage. A Mions, il s’est agi principalement d’Espagnols venus pour la plupart de la mĂȘme localitĂ©. Des Italiens ont aussi trouvĂ© de l’emploi dans le bĂątiment. Le nombre de ces immigrĂ©s est passĂ© de 39 en 1926 Ă  plus de 110 en 1936. Les femmes Ă©taient particuliĂšrement employĂ©es par la firme MarĂ©chal tandis que les hommes Ă©taient les plus nombreux chez Berliet. Il n’est pas exclu par ailleurs que des fils d’agriculteurs aient Ă©tĂ© intĂ©ressĂ©s par des emplois dans l’industrie moins pĂ©nibles et plus rĂ©munĂ©rateurs que les travaux des champs[38].La population de Mions est passĂ©e de 752 Ă  849 habitants entre 1921 et 1936, soit une augmentation de 12% en 15 ans. L’agriculture est, certes, restĂ©e l’activitĂ© dominante mais elle a occupĂ© moins de bras car la vĂ©ritable mĂ©canisation a commencĂ© : le premier tracteur est apparu en 1926. L’emploi des engrais a, par ailleurs, augmentĂ© les rendements[37].

    La municipalitĂ©, ne pouvant plus se satisfaire du partage du bĂątiment de la mairie avec les Ă©coles et, devant l’afflux des Ă©lĂšves, s’est vue contrainte de construire un nouveau groupe scolaire sĂ©parĂ©ment pour les garçons et pour les filles. Il a Ă©tĂ© ouvert en 1938.

    La commune de Mions a certes Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par les combats pendant la Seconde Guerre mondiale mais Ă  la veille de sa libĂ©ration, le 23 aoĂ»t 1944 un accrochage a opposĂ© un groupe de maquisards Ă  une patrouille allemande composĂ©e d’un side-car et d’un petit vĂ©hicule Ă  chenilles. L’ennemi se vengera de ces rĂ©sistants qui n’ont pas Ă©tĂ© en mesure de se dĂ©fendre. Au terme de cette rencontre, on recueillera le corps des victimes de ce massacre. Une stĂšle rappelle ce tragique Ă©pisode. Sept rues de la ville en perpĂ©tuent Ă©galement le souvenir. La rue du 23 aoĂ»t 1944 prolongĂ©e par celle de la LibĂ©ration forme le trĂšs long axe central nord/sud de la ville[39].

    • Mairie de Mions.
      Mairie de Mions.
    • Nouvelle Ă©cole (1938).
      Nouvelle Ă©cole (1938).
    • École cĂŽtĂ© garçons.
      École cĂŽtĂ© garçons.
    • École cĂŽtĂ© filles.
      École cĂŽtĂ© filles.
    • Monument des rĂ©sistants aoĂ»t 1943.
      Monument des résistants août 1943.
    • Rue Joanny Sage.
      Rue Joanny Sage.
    • Place Germain Vivien.
      Place Germain Vivien.

    Une foi ardente

    L’ancienne Ă©glise, trĂšs dĂ©labrĂ©e, ne pouvait, de surcroĂźt, accueillir tous les fidĂšles d’une paroisse de 900 habitants. Le conseil municipal dĂ©cida en1878 d’en construire une nouvelle sous la conduite de l’architecte Emile Gandy. Le gros Ɠuvre a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© de1881 Ă  1892. Il fallut importer les pierres de diffĂ©rentes carriĂšres, la masse principale provenant de Saint-Paul-Trois-ChĂąteaux. Elles Ă©taient acheminĂ©es par voie ferrĂ©e jusqu’à la gare de Saint-Priest.

    L’édifice de style nĂ©o-roman est composĂ© d’une nef centrale accotĂ©e de deux nefs latĂ©rales moins Ă©levĂ©es Ă  la maniĂšre des anciennes basiliques. L’abside centrale est encadrĂ©e de deux absidioles. Les deux Ă©tages de la façade, Ă  laquelle on accĂšde par un escalier de six marches, sont surmontĂ©s du clocher ajourĂ© de deux baies romanes gĂ©minĂ©es et sommĂ© d’une flĂšche Ă©lancĂ©e couverte de tuiles Ă©caillĂ©es avec un cadran d’horloge Ă  sa base. A l’intĂ©rieur les trois nefs en berceau sont lambrissĂ©es et sĂ©parĂ©es par des colonnes Ă  chapiteaux[40] - [41].

    • Façade de l'Ă©glise.
      Façade de l'église.
    • Église de Mions depuis l'abside.
      Église de Mions depuis l'abside.
    • Vue intĂ©rieure de l'Ă©glise de Mions (vers l'abside).
      Vue intérieure de l'église de Mions (vers l'abside).
    • IntĂ©rieur de l'Ă©glise de Mions (vers l'entrĂ©e).
      Intérieur de l'église de Mions (vers l'entrée).
    • Abside de Mions.
      Abside de Mions.

    L'ensemble du mobilier rĂ©unit, comme dans toute Ă©glise, les Ă©lĂ©ments en rappel de la vie du Christ de sa naissance Ă  la Passion. Des deux autels logĂ©s dans les absidioles latĂ©rales celui de droite en bois polychrome est dĂ©diĂ© Ă  la Vierge portant l’enfant JĂ©sus. La statue date du XVIIIe siĂšcle et a Ă©tĂ© classĂ©e monument historique en 1979. Celui de gauche est dĂ©diĂ© Ă  saint-Joseph. Au fond de l’abside est apposĂ© un autel actuellement sans emploi. Le souvenir de Marie-Madeleine, patronne de la paroisse, n’est rappelĂ© que par une huile sur toile datĂ©e du XVIIIe siĂšcle. Le crucifix en bois date de la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle. L'illustration fait apparaĂźtre de part et d'autre deux des tableaux du chemin de croix. Dans le cul de four au-dessus de l'abside figure discrĂštement le chrisme qui entrecroise le khi et le rhĂŽ de la langue grecque.

    • ImmaculĂ©e conception Jean l'EvangĂ©liste
      Immaculée conception Jean l'Evangéliste
    • Chapelle de la Vierge
      Chapelle de la Vierge
    • Statue de la vierge Ă  Mions
      Statue de la vierge Ă  Mions
    • Autel de saint Joseph
      Autel de saint Joseph
    • Devant d'autel
      Devant d'autel
    • Ste Marie-Madeleine
      Ste Marie-Madeleine
    • Crucifix en bois
      Crucifix en bois
    • Cul de four de l'abside
      Cul de four de l'abside

    L'Eglise catholique revendique le privilĂšge de faire Ă©clore des vocations de saints. Statues et viraux sont les deux modes de figuration.. Ils peuvent ĂȘtre de tous les Ăąges de sa longue histoire. Saint Bruno est le fondateur du monastĂšre de la Grande Chartreuse au XIe siĂšcle ; saint Vincent de Paul qui s'illustra au XVIIe siĂšcle avait fait un bref passage Ă  ChĂątillon- sur Chalaronne dans ce mĂȘme dĂ©partement de l'Ain oĂč, au XIXe siĂšcle, le curĂ© d'Ars s'est rendu cĂ©lĂšbre.

    • Vitrail de saint Bruno
      Vitrail de saint Bruno
    • Statue de saint Vincent de Paul
      Statue de saint Vincent de Paul
    • Statue du curĂ© d'Ars
      Statue du curé d'Ars
    • Vitrail Julie et Germain
      Vitrail Julie et Germain
    • Vitraux de l'abside
      Vitraux de l'abside

    Mais l'Eglise se doit d'accompagner tous les ChrĂ©tiens de la naissance Ă  la tombe. La cuve baptismale Ă©voque la naissance. le bĂ©nitier en pierre contre le mur intĂ©rieur est sans doute hĂ©ritĂ© de l'ancienne Ă©glise. De la chaire Ă  prĂȘcher l'officiant rappelle les fidĂšles Ă  leurs devoirs. Comme dans beaucoup de communes, une plaque rappelle les soldats morts au combat pendant la Grande Guerre de 1914-18.

    • BaptistĂšre
      BaptistĂšre
    • Ancien bĂ©nitier
      Ancien bénitier
    • Chaire Ă  prĂȘcher
      Chaire Ă  prĂȘcher
    • Morts de 14-18
      Morts de 14-18

    Les croix

    Le nombre de croix en tĂ©moignage de la foi des Miolands est forcĂ©ment limitĂ©. La population Ă©tant exclusivement regroupĂ©e au village, elles y sont toutes concentrĂ©es. Mention spĂ©ciale doit ĂȘtre faite de la statue de la Madone Ă©rigĂ©e sur un trĂšs haut piĂ©destal en 1897 aprĂšs une mission au-dessus du village Ă  proximitĂ© de l'ancien chĂąteau[42].

    • Croix des EtachĂšres
      Croix des EtachĂšres
    • Croix du tombeau des prĂȘtres
      Croix du tombeau des prĂȘtres
    • Croix du plĂątre
      Croix du plĂątre
    • Croix du Penon
      Croix du Penon
    • Croix de la place de la RĂ©publique
      Croix de la place de la RĂ©publique
    • Madone du chĂąteau
      Madone du chĂąteau

    L’explosion dĂ©mographique

    Blason de Mions.

    Banale communautĂ© rurale de quelque 300 habitants sous l’Ancien RĂ©gime, la commune n’était encore qu’un modeste village de 828 Ăąmes en 1946. Elle est devenue une vĂ©ritable ville et s'est inventĂ©e un blason. Le seuil des mille a Ă©tĂ© enregistrĂ© au recensement de 1954 (1040 exactement). On peut parler d’une vĂ©ritable explosion dĂ©mographique depuis la LibĂ©ration et surtout depuis les annĂ©es 1960. Les 13 244 habitants de 2019 reprĂ©sentent une multiplication de la population par 16 depuis 1946. On aura une idĂ©e du renversement des valeurs en rappelant que le chef-lieu de canton tout proche de Saint-Symphorien est passĂ©, lui, dans le mĂȘme temps de 1581 Ă  5 850 habitants ! Le rythme annuel de cette croissance a Ă©tĂ© maximal de 1968 Ă  1975 (8,7%). Il Ă©tait encore de 5,3% entre 1982 Ă  1990. Il a, certes, fortement dĂ©cru depuis mais se maintient tout de mĂȘme Ă  1,6% de 2013 Ă  2019. De tels chiffres ne peuvent s’expliquer que par l’afflux de nombreux migrants. Entre 1968 et 1975 le rapport a Ă©tĂ© de 7,0% pour le solde migratoire contre 1,7% pour le solde naturel, les taux de natalitĂ© et de mortalitĂ© correspondant s’établissant respectivement Ă  21,1 et 4,6 pour mille. Ces mĂȘmes taux sont passĂ©s respectivement entre 2013 et 2019 Ă  13,0 et 4,4 pour mille. Il en rĂ©sulte aujourd’hui un Ă©quilibre entre les Ăąges, avec une tranche de 20,3% pour les enfants de 0 Ă  14 ans et de 22,7% pour les plus de 60 ans[43].

    Il a fallu beaucoup construire pour accueillir les nouveaux Miolands. Les chiffres sont Ă©loquents : le nombre de logements est passĂ© de 776 Ă  5 514 de 1968 Ă  2019. 2,6% du patrimoine immobilier actuel datent d’avant 1919, 3,7% si l’on y ajoute les constructions jusqu’en 1945 et encore seulement 13,1% jusqu’en 1970. 42,7% datent des deux dĂ©cennies 1970 et 1980, 21,7% de la pĂ©riode 1991-2005. Le mouvement ne s’est guĂšre ralenti, avec 23% pour les annĂ©es 2006-2015[43].

    Dans un premier temps, en 1968, la commune de Mions n’a guĂšre apprĂ©ciĂ© la crĂ©ation d’une citĂ© d’urgence de 70 chalets en bois. Il s’agissait de loger les personnes expulsĂ©es des bidonvilles du quartier lyonnais de Gerland oĂč Ă©taient engagĂ©es d’importantes opĂ©rations immobiliĂšres. Leur population reprĂ©sentait alors le tiers des habitants de la commune car s’y ajoutait celle d’une centaine de roulottes de nomades. L’association Notre-Dame des Sans Abris apporta son aide Ă  ces populations regroupĂ©es Ă  l’écart du village dans le secteur des Brosses, au nord de la commune mais qui n’en Ă©tait cependant pas encore coupĂ© car c’était bien avant 1992, date de la construction de l’autoroute de contournement . La commune Ă©tait alors dirigĂ©e depuis 1965 par Joseph Sibuet. Il fallut consacrer pendant plus de dix ans tous les fonds libres Ă  la scolarisation des enfants dans le groupe aujourd’hui dĂ©nommĂ© Joliot Curie. La citĂ© elle-mĂȘme dut Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©novĂ©e. EchaudĂ© par cette affaire, le maire militera dĂšs lors pour une gestion des nomades Ă  l’échelon de l’agglomĂ©ration lyonnaise et s’opposera Ă  toute extension[44].

    Immeubles rue de l'égalité
    Immeubles rue de l'égalité.

    Par la suite le dĂ©veloppement s’est opĂ©rĂ© sous la forme de lotissements classiques dans le respect des rĂšgles d’urbanisme. Dans les annĂ©es 1971-1990, ceux-ci comptaient pour 88% dans la construction contre 22% pour les immeubles Ă  Ă©tages mais de hauteur modĂ©rĂ©e. L’évolution s’est faite en ordre inverse : de 2005 Ă  2018 sur un total de 1203 logements nouveaux la maison individuelle ne reprĂ©sente plus que 42%[43]. La plaine Ă  l’ouest de la butte du chĂąteau prend aujourd’hui la forme d’un ruban urbanisĂ© de façon continue depuis le quartier de la Croix rouge au sud, sur la route dĂ©partementale 149, jusqu’à celui des Brosses au nord Ă  la limite avec la commune de Saint-Priest. La soudure est maintenant rĂ©alisĂ©e avec l'ensemble de l'agglomĂ©ration lyonnaise.

    Le problĂšme de l'emploi

    Les catĂ©gories socioprofessionnelles sont reprĂ©sentĂ©es de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e dans la population de Mions. On ne s’étonnera pas de la disparition de celle des agriculteurs[43].

    Taux des catégories socioprofessionnelles
    Agriculteurs 0,0 %
    Artisans, commerçants, chefs d’entreprise 6,8 %
    Cadres supérieurs 15,1 %
    Professions intermédiaires 21,5 %
    Ouvriers 15,4 %
    Retraités 19,3 %
    Autres personnes 2,6 %

    Ces données sont corroborées par celles concernant le niveau de diplÎme[43].

    Niveaux de diplĂŽmes
    Aucun 18,6 %
    Brevet (collĂšge) 5,6 %
    Baccalauréat 21,4 %
    Baccalauréat + 2 19,4 %
    Baccalauréat + 3 ou 4 10,8 %
    Baccalauréat + 5 ou + 7,8 %
    Autoroute A46 dans la traversée de Mions.

    La population active est donc disponible pour les secteurs les plus diversifiĂ©s de l’économie. Le territoire de Mions n’est, certes, pas totalement dĂ©pourvu d’activitĂ©s industrielles. A sa limite nord-ouest un quartier lui est consacrĂ© qui inclut les ZI des Pierres Blanches et LĂ©opha ainsi qu’une plateforme logistique. Ce n’est qu’une minime partie d’un vaste ensemble cartographiĂ© sous l’appellation de ZI Lyon Sud-est qui concerne bien davantage VĂ©nissieux, Saint-Priest et Corbas. Mais 85,3% des Miolands vont travailler Ă  l’extĂ©rieur. Les 14,7% de rĂ©sidents qui ont un emploi sur place sont donc trĂšs minoritaires. Mions est bien desservie par deux lignes d’autobus des TCL (Transports en Commun de Lyon) Ă  grande frĂ©quence mais elles ne sont utilisĂ©es que dans la proportion de 8,6%. C’est dire l’importance des migrations alternantes quotidiennes par voiture, l’ensemble de la mĂ©tropole Ă©tant facilement accessible grĂące Ă  l’échangeur de l’A46 situĂ© Ă  proximitĂ© sur la commune de Saint-Priest. La notion s’impose donc de commune-dortoir.

    • Plateforme logistique.
    Ecole et famille

    L’école inaugurĂ©e le 3 juillet 1938 Ă©tait frĂ©quentĂ©e par 157 Ă©lĂšves en 1944. Elle n'Ă©tait plus en mesure d’accueillir les enfants lors de la grande croissance dĂ©mographique Ă  partir des annĂ©es 1970. Elle accueillait alors les garçons dans son aile gauche et les filles dans son aile droite. Le bĂątiment est aujourd’hui affectĂ© aux petits de la maternelle mais son agrandissement sur l’arriĂšre est devenu une Ă©cole primaire mixte. L’ensemble a reçu le nom de Joseph Sibuet. Ce Savoyard d’origine nĂ© en 1912 avait reçu sa premiĂšre affectation d’instituteur Ă  Mions, en 1930, Ă  l’ñge de 19 ans. AprĂšs diverses pĂ©ripĂ©ties, il devait retrouver ce poste en 1943 aux cĂŽtĂ©s de son Ă©pouse mutĂ©e Ă©galement dans la commune. Son action ne se limita pas Ă  ses seules activitĂ©s d’enseignant. C’est pourquoi il fut Ă©lu maire en 1965 en remplacement de Paul Mouyon, premier magistrat depuis 1947 en fin de mandat qui ne se reprĂ©sentait pas. J.Sibuet deviendra conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saint-Symphorien-d’Ozon en 1969 intĂ©grĂ© au dĂ©partement du RhĂŽne et le restera jusqu’en 1986. Il dĂ©cĂšdera en 1994 Ă  l’ñge de 82 ans[45].

    Trois autres groupes scolaires ont dĂ» ĂȘtre construits sur la commune au fur et Ă  mesure de l’installation de jeunes foyers. Le premier auquel on a attribuĂ© le nom du cĂ©lĂšbre physicien Joliot Curie se situe Ă  l’extrĂȘme nord-ouest de la commune. Le deuxiĂšme fut construit en 1974 par l’architecte Roland en position centrale. Le plus rĂ©cent, Germain Fumeux, reste proche du centre et est mieux Ă  mĂȘme d’accueillir les Ă©lĂšves des lotissements occidentaux. Il est complĂ©tĂ© par la crĂšche des Diablerets. La taille de la commune a justifiĂ© la crĂ©ation d’un CES (collĂšge d’enseignement secondaire) auquel a Ă©tĂ© donnĂ© le nom de Martin Luther King, le cĂ©lĂšbre dĂ©fenseur amĂ©ricain de l'Ă©galitĂ© raciale.

    Les initiatives de la municipalitĂ© ne se limitent pas au seul secteur Ă©ducatif. Elle a crĂ©Ă© le CATEM (Centre Administratif et Technique Municipal de Mions) qui est au service des parents en quĂȘte d’assistance pour l’éducation de leurs enfants dĂšs leurs plus jeunes annĂ©es (crĂšches, relais d’assistance maternelle) et jusqu’à leur adolescence pour la pratique d’activitĂ©s sportives ou de simple loisir. Quant au CLSH Marcel Moiroud, route de Toussieu, il est l’équivalent d’un centre aĂ©rĂ© particuliĂšrement frĂ©quentĂ© pendant les pĂ©riodes de vacances.

    • École Pasteur.
      École Pasteur.
    • École Joliot Curie.
      École Joliot Curie.
    • École Germain Fumeux.
      École Germain Fumeux.
    • CrĂšche des Diablerets.
      CrĂšche des Diablerets.
    • CrĂšche Les P'tits Fripons.
      CrĂšche Les P'tits Fripons.
    • CollĂšge Martin Luther King.
      CollĂšge Martin Luther King.
    • relais d'assistance maternelle
      relais d'assistance maternelle

    En matiĂšre d’action sociale, la Maison de la MĂ©tropole de Mions, comme ses 56 homologues de l’agglomĂ©ration lyonnaise, est « une porte d’entrĂ©e de proximitĂ© aux services de la mĂ©tropole : protection maternelle et infantile, enfance, santĂ©, social, insertion, accompagnement des personnes ĂągĂ©es et des personnes en situation de handicap». La maison des sĂ©niors, elle, est un lieu chaleureux et convivial Ă  disposition de personnes parvenues Ă  l’ñge de la retraite qui dĂ©sirent se rencontrer pour des activitĂ©s distractives ou de simples Ă©changes. La rĂ©sidence Marianne met 60 logements Ă  disposition des personnes ĂągĂ©es ayant conservĂ© leur autonomie et dĂ©sireuses de disposer des divers services en matiĂšre de restauration, d’hygiĂšne, de santĂ©. Elle favorise Ă©galement le maintien de liens sociaux entre les rĂ©sidents.

    • Maison de la mĂ©tropole.
      Maison de la métropole.
    • Maison des seniors.
      Maison des seniors.
    • RĂ©sidence Marianne.
      RĂ©sidence Marianne.
    • Centre communal d'action sociale.
      Centre communal d'action sociale.
    Vie culturelle

    On imagine, Ă  la seule Ă©numĂ©ration des bĂątiments qui lui sont consacrĂ©s l’intensitĂ© de la vie culturelle. La mĂ©diathĂšque Jacques PrĂ©vert, ouverte en 2006, met Ă  disposition du public dans ses vastes locaux de 900 m2 de plain-pied une riche documentation de 30 000 piĂšces et accueille toutes sortes de manifestations culturelles (confĂ©rences, expositions, ateliers, concerts, projections). La seule approche du Centre culturel ou Maison des arts dit assez par la profusion des motifs peints sur deux de ses façades le foisonnement des activitĂ©s artistiques qu’il peut accueillir dans toutes leurs formes d’expressions. L’école de musique enfin «organise des activitĂ©s culturelles et des Ă©vĂ©nements en lien avec la musique ainsi que la dĂ©couverte, l‘enseignement et la promotion de la pratique de la musique dans toutes ses formes».

    • MĂ©diathĂšque.
      MĂ©diathĂšque.
    • Maison des arts.
      Maison des arts.
    • Maison des arts.
      Maison des arts.
    • École de musique.
      École de musique.
    Sécurité

    La commune est dotĂ©e de tous les organismes chargĂ©s d’assurer la sĂ©curitĂ© de ses administrĂ©s Ă  commencer par une police municipale en plein centre du bourg entre la mairie et l'Ă©cole J. Sibuet. La caserne des pompiers dispose aussi de locaux spacieux. Sa localisation proche de la zone d’activitĂ© y faciliterait ses interventions. L’Etat se devait, pour sa part, d’élever son niveau de contrĂŽle au niveau adĂ©quat pour un village transformĂ© en une vĂ©ritable ville grĂące Ă  la crĂ©ation d’une gendarmerie. Par ailleurs, les Miolands disposent d'un bureau de poste entiĂšrement rĂ©novĂ©.

    • Police municipale.
    • Caserne des sapeurs pompiers.
      Caserne des sapeurs pompiers.
    • Gendarmerie de Mions.
      Gendarmerie de Mions.
    • Ancienne poste (1978).
      Ancienne poste (1978).
    • Poste aujourd'hui.
      Poste aujourd'hui.
    Les Ă©quipements sportifs

    Les sportifs n'ont pas été oubliés. Citons par exemple, en ce qui concerne les activité de plein air, les amateurs de football qui ont à leur disposition les stades Jean Rougé et Sonny Anderson. Les tennismen y ajoutent en plus le plateau de la route de Corbas. Pour les activités en salle, la maison des arts martiaux est à deux pas du centre tout comme le gymnase Jean Tardy.

    • Stade Tony Anderson.
      Stade Tony Anderson.
    • Tony Anderson.
      Tony Anderson.
    • Stade Jean RougĂ©.
      Stade Jean Rougé.
    • Plateau J. Tardy.
      Plateau J. Tardy.
    • Gymnase Jean Tardy.
      Gymnase Jean Tardy.
    • Maison des arts martiaux.
      Maison des arts martiaux.

    Conclusion

    On peut considĂ©rer le cas de Mions comme tout Ă  fait exceptionnel. Bien des villages, certes, ont Ă©tĂ© transformĂ©s en communes dortoirs dans la pĂ©riphĂ©rie des grandes agglomĂ©rations. Mais la transformation a Ă©tĂ© ici extrĂȘmement forte et les services publics ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s avec une rapiditĂ© rarement Ă©galĂ©e.

    Bibliographie

    Jumelages

    Lieux et monuments

    • L'ancienne magnanerie ;
    • Le chĂąteau de Mions [47] ;
    • La glaciĂšre ;
    • La halle, tenant lieu de marchĂ© les mercredis et samedis matin ;
    • La Madone ;
    • La vierge Ă  l'enfant (XVIIIe siĂšcle), classĂ©e aux monuments historiques.
      • ChĂąteau de Mions - Façade principale.
        Chùteau de Mions - Façade principale.
      • La Madone.
        La Madone.
      • La halle.
        La halle.
      • La glaciĂšre
        La glaciĂšre
      • Quand la mairie faisait aussi office d'Ă©cole.
        Quand la mairie faisait aussi office d'Ă©cole.
      • L'Ă©glise.
        L'Ă©glise.

    Personnalités liées à la commune

    • AbbĂ© Jean-Baptiste Poidebard (ru) (1761 - 1824) : ce stĂ©phanois d’origine fĂ»t un temps curĂ© de Mions. Il devint ingĂ©nieur-inventeur de l’empire de toutes les Russies.
    • AndrĂ© Marcadier : producteur d'automobiles sportives en kit Ă  monter soi-mĂȘme [48] dont l'atelier de production Ă©tait situĂ© Ă  Mions entre 1963 et 1980[49].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Trivier Perret
    Jean-François Perret
    Émile Merle
    Clément Poulet
    Auguste Sertelon
    Marius Rambaud
    Amédée Quinon
    Alfred Fournier
    Paul Mouyon
    Joseph Sibuet CIR puis PS Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saint-Symphorien-d'Ozon (1968 → 1988)
    Vice-président du conseil général du RhÎne
    Louis Miachon PS
    Bernard ChĂȘne DVD[50] Évaluateur des Domaines
    Vice-prĂ©sident du Grand Lyon (1995 → 2001)
    Élu Ă  la suite d'une Ă©lection municipale partielle
    Paul Serres PS Instituteur puis directeur d'Ă©cole
    En cours Claude Cohen UMP-LR Retraité
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    Les données manquantes sont à compléter.

    Vie

    La maison des arts.
    • Centre culturel Jean Moulin
    • RĂ©sidence pour seniors
    • CinĂ©ma "CinĂ©'Mions"
    • CollĂšge Martin Luther-King
    • Commerces : boulangeries, traiteur, pharmacies, presses, opticiens, magasin bio, pressing, restaurants, deux marchĂ©s par semaine sous la halle, etc 

    • École de musique (AMMi - Association Musicale de Mions)
    • Gendarmerie
    • Groupes scolaires : Germain Fumeux, Joliot-Curie, Louis Pasteur et Joseph Sibuet.
    • Halte-garderie
    • Jardin de l'Ă©quilibriste, du nom de la sculpture "L'Ă©quilibriste" de Josef Ciesla, Ă  l'entrĂ©e du centre culturel et de la mĂ©diathĂšque
    • Lignes de transport en commun du rĂ©seau TCL : Bus TCL Ligne 62 vers la gare de VĂ©nissieux via Saint-Priest, Bus TCL Ligne 87 vers la gare de VĂ©nissieux et Bus TCL Ligne 2960 vers Lyon Part Dieu ou Saint-Jean-de-Bournay (tarification TransisĂšre)
    • Maison des arts
    • MĂ©diathĂšque Jacques PrĂ©vert [51]
    • Parcours sentiers pĂ©destres
    • Professions libĂ©rales : mĂ©decins, dentistes, pĂ©dicure, infirmiers, notaire, etc ...

    Manifestations culturelles et festivités

    • Biennale de gĂ©nĂ©alogie.
    • Le comitĂ© des fĂȘtes C'fĂȘtes Mions organise entre-autres chaque annĂ©e le bal du , la fĂȘte de la musique au parc Monod, ou encore la fĂȘte mĂ©diĂ©vale de Mions.
    • CinĂ©'Mions propose des confĂ©rences en complĂ©ment des sĂ©ances de cinĂ©ma et participe rĂ©guliĂšrement au Festival LumiĂšre.
    • La mĂ©diathĂšque Jacques PrĂ©vert propose des animations grand public (animations numĂ©riques, heures du conte, rencontres d'auteurs, etc ...).
    • Festi'Gones est un festival annuel organisĂ© par le centre culturel Jean-Moulin se dĂ©roulant pendant les vacances scolaires d'hiver (entre fĂ©vrier et mars). Sa programmation se compose de spectacles, de concerts, de projections de films d'animation, ainsi que des ateliers en rapport avec la thĂ©matique choisie chaque annĂ©e.

    Manifestations sportives

    • Tournoi international de judo se dĂ©roule dans le courant du mois d'avril. C'est une compĂ©tition internationale pour les trois catĂ©gories d'Ăąge poussin, benjamin et minimes. Le tournoi est organisĂ© et gĂ©rĂ© par l'Amicale LaĂŻque de Mions (A.L.M.) section judo[52].
    • En 2014, la ville de Mions met en place un Office Municipal des Sports (O.M.S.), afin de fĂ©dĂ©rer toutes les associations sportives miolandes autour d'un pĂŽle central. En 2015, l'O.M.S. organise pour la premiĂšre fois le Parcours du cƓur [53], une opĂ©ration de sensibilisation Ă  la santĂ© et au sport. La mĂȘme annĂ©e, l'office organise un trail : le Mions Trail [54].

    DĂ©mographie


    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[55] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 13 684 habitants[Note 4], en augmentation de 8,38 % par rapport Ă  2014 (RhĂŽne : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    520602611724776821836877891
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    911926935905879900850810805
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7727417487527968568498281 040
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 8672 8485 0816 0449 14510 28311 28011 94313 244
    2020 - - - - - - - -
    13 684--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[56] puis Insee Ă  partir de 2006[57].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Thierry Giraud, Mions et la RĂ©volution, in Mions, notre commune, bulletin municipal, dĂ©c. 1989, p. 27-28.
    • Association MĂ©moire Miolande, De Metono Ă  la ville actuelle : onze siĂšcles d’histoire. Ed. ville de Mions, 2007, 283 p.
    • AndrĂ© Charvet, Le pays du Velin, Neyron, ARELM (Agence rĂ©gionale d'Ă©dition pour les municipalitĂ©s), , 160 p. (ISBN 2-86296-011-X).
    • ouvrage collectif, Mions, de Metono Ă  la ville actuelle, Millau, Ville de Mions, , 285 p..
    • PrĂ©inventaire des monuments et richesses artistiques : Commune de Mions, DĂ©partement du RhĂŽne, , 31 p..
    • « Commune de Mions (69283) », sur Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    57. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.


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