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Migration forcée

La migration forcĂ©e, ou le dĂ©placement forcĂ© de population, est la migration de personnes contraintes de quitter leur rĂ©gion d'origine. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s dĂ©crit le dĂ©placement forcĂ© comme une population qui « a Ă©tĂ© forcĂ©e, en raison des guerres, des conflits et de la persĂ©cution, de fuir son foyer en quĂȘte de sĂ©curitĂ© quelque part dans son pays ou dans un autre pays »[2]. En 2019, les migrations et dĂ©placements forcĂ©s de population frappent 79,5 millions de personnes[1].

Personnes déplacées de force
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Migrants syriens et irakiens arrivant Ă  Lesbos, en GrĂšce, pour y trouver refuge en 2015
Populations importantes par région
79,5 millions de personnes[1] (2019)
Autres
RĂ©gions d’origine en 2019, 68 % viennent de : Syrie, Venezuela, Afghanistan, Soudan du Sud, Myanmar[1]

Une personne dĂ©placĂ©e de force peut ĂȘtre appelĂ©e « migrant forcĂ© », « personne dĂ©placĂ©e » ou, dans le cas oĂč il s'agit de migrations dans un mĂȘme pays, les dĂ©placĂ©s internes. MĂȘme si certaines personnes dĂ©placĂ©es de force peuvent ĂȘtre qualifiĂ©es de « rĂ©fugiĂ©es », ce terme implique une protection lĂ©gale en faveur de l'intĂ©ressĂ©e qui bĂ©nĂ©ficie d'une reconnaissance de ce statut dans le pays d'accueil ou auprĂšs des organisations internationales.

La question des migrations forcées a pris de l'importance dans les débats et gouvernements internationaux depuis l'apparition de la crise migratoire en Europe. Les parties prenantes se sont davantage intéressées aux effets des migrations forcées sur les régions concernées hors d'Europe. Divers organismes internationaux, régionaux et locaux développent et appliquent des instruments tant pour prévenir les migrations forcées que pour en corriger les effets dans les secteurs d'origine et dans les pays d'accueil[3] - [4] - [5]. En outre, les pays cherchent à se coordonner pour recueillir des preuves et traduire en justice les auteurs de migrations forcées[6].

DĂ©finitions

Les gouvernements, les organisations non gouvernementales et d'autres organismes internationaux ainsi que des chercheurs en sciences sociales ont proposé plusieurs définitions des migrations forcés. Dans l'ensemble, le consensus veut qu'il y a déplacement forcé de population quand des personnes sont, par force, chassées de leur environnement ou réinstallées ailleurs. Il peut s'agit d'une fuite, d'une évacuation ou d'un transfert de population.

L'Organisation internationale pour les migrations indique qu'une migration forcĂ©e est un « mouvement migratoire non volontaire, contraint et subi, causĂ© par divers facteurs[7]. » Un dĂ©placement forcĂ© est le « mouvement de personnes ayant Ă©tĂ© forcĂ©es ou contraintes de fuir ou de quitter leur foyer ou leur lieu de rĂ©sidence habituelle, notamment en raison d’un conflit armĂ©, de situations de violence gĂ©nĂ©ralisĂ©e, de violations des droits de l’homme ou de catastrophes naturelles ou provoquĂ©es par l’homme ou pour en Ă©viter les effets[7]. »

L'UNESCO considÚre que le déplacement forcé est « le déplacement imposé à des personnes obligées de quitter leur localité ou leur environnement ainsi que leur activité professionnelle » et dont la principale cause est le conflit armé, bien qu'il existe d'autres causes comme les catastrophes naturelles, la famine, le développement et les mutations économiques[8].

Concepts et définitions

L'étude des réfugiés est la discipline universitaire qui mÚne des recherches sur les réfugiés et leurs expériences, y compris les causes de leur migration et leurs capacités à trouver un refuge[9]. Ce domaine d'étude englobe plusieurs profils : réfugiés ; expulsés ; exil ; personnes déplacées ; déplacés internes ; migration économique ; réfugié humanitaire ; apatride ; réfugié d'un tsunami[9], etc.

  • Un migrant qui fuit son pays en raison des difficultĂ©s Ă©conomiques est un migrant Ă©conomique (en) et n'est pas, Ă  strictement parler, dĂ©placĂ© de force. Les migrants climatiques sont des personnes contraintes de quitter leur lieu de vie Ă  cause des problĂšmes environnementaux et climatiques,comme les inondations au Bangladesh,et les sĂ©cheresses en Éthiopie .
  • Une personne obligĂ©e d'Ă©vacuer son logement Ă  cause de projets liĂ©s au dĂ©veloppement Ă©conomiques, par exemple le barrage des Trois-Gorges, est dans la situation de dĂ©placement liĂ© au dĂ©veloppement.
  • Quand une personne quitte sa rĂ©gion d'origine Ă  cause de persĂ©cutions ou de violences politiques, mais sans franchir la frontiĂšre, il s'agit d'un dĂ©placĂ© interne, qui bĂ©nĂ©ficie de protections internationales relatives. En 1998, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme Ă©met les Principes directeurs relatifs au dĂ©placement de personnes Ă  l'intĂ©rieur de leur propre pays (en) oĂč les dĂ©placĂ©s internes sont dĂ©finis comme « des personnes ou des groupes de personnes qui ont Ă©tĂ© forcĂ©s ou contraints Ă  fuir ou Ă  quitter leur foyer ou leur lieu de rĂ©sidence habituel, notamment en raison d'un conflit armĂ©, de situations de violence gĂ©nĂ©ralisĂ©e, de violations des droits de l'homme ou de catastrophes naturelles ou provoquĂ©es par l'homme ou pour en Ă©viter les effets, et qui n'ont pas franchi les frontiĂšres internationalement reconnues d'un État[10]. »
  • Si la personne dĂ©placĂ©e traverse une frontiĂšre internationale et correspond aux cas prĂ©vus dans le droit des rĂ©fugiĂ©s, alors elle peut bĂ©nĂ©ficier de l'asile et devenir une rĂ©fugiĂ©e[11]. Le terme « rĂ©fugiĂ© » est parfois confondu, Ă  tort, avec une « personne dĂ©placĂ©e » ; or, ĂȘtre rĂ©fugiĂ© correspond Ă  un statut lĂ©galement reconnu et correspond Ă  des protections spĂ©cifiques.
  • Certains migrants forcĂ©s peuvent se trouver dans l'incapacitĂ© de demander le statut de rĂ©fugiĂ© dans un pays d'accueil Ă  cause de ses lĂ©gislations locales. Ils ne peuvent donc bĂ©nĂ©ficier du statut de rĂ©fugiĂ©.
  • Une personne dĂ©placĂ©e qui traverse une frontiĂšre internationale sans avoir obtenu la permission du pays d'accueil ni rĂ©clamĂ© l'asile peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un migrant clandestin.
  • Les migrants forcĂ©s sont toujours soit des dĂ©placĂ©s internes soit des dĂ©placĂ©s internationaux, car aucun de ces deux termes ne correspond Ă  un cadre lĂ©gal ; le simple fait d'avoir quittĂ© son foyer est suffisant. Toutefois, la nuance entre « personne dĂ©placĂ©e » et « migrant forcĂ© » est assez marginale, le terme « personne dĂ©placĂ©e » figurant des Ă©vĂšnements historiques (par exemple pendant la Seconde Guerre mondiale).

Le terme « personne dĂ©placĂ©e » est largement employĂ© depuis la Seconde Guerre, en raison des mouvements de rĂ©fugiĂ©s issus d'Europe de l'Est[12]. Dans ce cadre, l'expression s'applique aux individus arrachĂ©s Ă  leur pays d'origine en tant que rĂ©fugiĂ©s, prisonniers ou victimes d'esclavage. À l'issue de la guerre, la majoritĂ© des personnes dĂ©placĂ©es Ă©taient des Ukrainiens, des Polonais et d'autres Slaves ainsi que des citoyens de pays baltes qui fuyaient le rĂ©gime soviĂ©tique.

Causes et exemples

Catastrophes naturelles

Destructions sur une habitation à Nias, en Indonésie, aprÚs le tsunami de 2004 dans l'océan Indien.

Les catastrophes naturelles peuvent causer des migrations, soit directement, soit indirectement Ă  cause de leurs rĂ©percussions sur les infrastructures, l'accĂšs Ă  l'eau et Ă  la nourriture et leurs dĂ©gĂąts sur l'Ă©conomie locale ou rĂ©gionale. Le dĂ©placement peut ĂȘtre temporaire ou permanent, selon la gravitĂ© de la catastrophe et les capacitĂ©s locales de rĂ©paration. Le rĂ©chauffement climatique augmente la frĂ©quence des catastrophes naturelles et, par consĂ©quent, des populations plus nombreuses sont susceptibles de migrer pour y Ă©chapper[13] - [14]. En outre, des rĂ©coltes insuffisantes en raison de maladies vĂ©gĂ©tales ou d'espĂšces nuisibles menacent l'accĂšs Ă  la nourriture et s'inscrivent aussi dans la catĂ©gorie des migrations pour catastrophe naturelle. Le terme de « rĂ©fugiĂ© Ă©cologique » dĂ©signe les personnes obligĂ©es de quitter leur habitat en raison d'une dĂ©gradation de leur environnement et de leurs ressources, voire Ă  cause d'un bouleversement : modifications biologiques, physiques ou chimiques de leur Ă©cosystĂšme[15]. Les migrations issues de catastrophes naturelles peuvent ĂȘtre motivĂ©es par les effets progressifs du rĂ©chauffement climatique, comme la dĂ©sertification, l'Ă©lĂ©vation du niveau de la mer, la dĂ©forestation et la dĂ©gradation des terrains (en).

Actions humaines

Les transferts de population causĂ©s par l'action humaine sont les dĂ©placements forcĂ©s engendrĂ©s par des organisations politiques, des associations criminelles, des conflits, des catastrophes Ă©cologiques causĂ©es par l'homme, le dĂ©veloppement, etc. Bien que l'action inappropriĂ©e des hommes puisse aggraver une catastrophe naturelle (comme des maladies vĂ©gĂ©tales), ce paragraphe renvoie aux migrations forcĂ©es nĂ©es uniquement de l'action humaine. D'aprĂšs l'UNESCO, le conflit armĂ© reprĂ©sente la principale cause des dĂ©placements forcĂ©s de populations et des enquĂȘtes rĂ©gionales confirment le fait et indiquent que les conflits politiques et armĂ©s sont le premier facteur des migrations forcĂ©es en AmĂ©rique latine, en Afrique et en Asie[8] - [20] - [21] - [22].

Des personnes juives déplacées de force par le TroisiÚme Reich pendant l'occupation de la Pologne. Les victimes sont emmenées en train vers des camps de concentration.
Conflits armés
  • La guerre du ViĂȘt Nam : de nombreuses populations sont obligĂ©es de quitter leur pays et les pays avoisinants en raison du conflit armĂ© ainsi que des persĂ©cutions des gouvernements. Ces migrations entraĂźnent la crise des rĂ©fugiĂ©s d'Indochine, oĂč des millions de personnes sont dĂ©placĂ©es en Asie, en Australie, en Europe et en AmĂ©rique du Nord[23] - [24].
  • Guerre civile du Salvador : pendant et aprĂšs le conflit opposant le gouvernement du Salvador au Front Farabundo MartĂ­ de libĂ©ration nationale, les Salvadoriens ont dĂ» subir des dĂ©placements forcĂ©s en raison des combats, des persĂ©cutions, de la dĂ©tĂ©rioration des conditions de vie. Au total, un Salvadorien sur quatre a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© Ă  l'intĂ©rieur ou Ă  l'extĂ©rieur des frontiĂšres[25] - [26].
Catastrophes
  • La catastrophe de Tchernobyl, qui est la fusion du cƓur d'un rĂ©acteur nuclĂ©aire le 26 avril 1986, a contaminĂ© durablement les zones entourant la centrale et a provoquĂ© l'Ă©vacuation de plus de 100 000 personnes[27].
  • Les feux de forĂȘt de 2019 en Amazonie : bien que les brĂ»lis soient une composante habituelle de l'agriculture en Amazonie, la saison de 2019, sĂšche, a vu leur frĂ©quence augmenter. Ces incendies se sont rapidement propagĂ©s et, en s'ajoutant aux activitĂ©s d'agriculture et de dĂ©boisement, ont conduit les populations autochtones du BrĂ©sil Ă  quitter leurs terres natales[28] - [29].
Activités criminelles

Situation des personnes déplacées de force

Les personnes dĂ©placĂ©es de force subissent des problĂšmes au moment oĂč elles prennent la dĂ©cision de partir, quand elles voyagent vers leur destination et parfois, aussi, en arrivant dans le lieu d'accueil[31] - [32] - [33]. Les personnes dĂ©placĂ©es sont souvent obligĂ©es de mettre leur vie en danger, de voyager dans des conditions inhumaines et elles sont exposĂ©es Ă  l'exploitation et aux abus. Ces risques peuvent s'aggraver avec l'implication de passeurs et de trafiquants d'ĂȘtre humains, qui voudraient exploiter le migrant Ă  des fins illĂ©gales comme le transport d'armes ou de drogue, le travail forcĂ© ou le travail du sexe. Le cas Ă©chĂ©ant, les États oĂč les migrants viennent chercher une protection peuvent estimer qu'ils constituent un danger pour la sĂ©curitĂ© nationale[34]. Il arrive aussi que les personnes dĂ©placĂ©es cherchent l'aide de transporteurs clandestins pendant le trajet[35] - [36]. Comme cette activitĂ© est illĂ©gale, les organisateurs de voyages clandestins peuvent recourir Ă  des procĂ©dĂ©s dangereux pour parvenir Ă  destination sans ĂȘtre arrĂȘtĂ©s, ce qui expose les migrants aux dangers, voire Ă  la mort[35]. Ces dangers sont, par exemple, l'abandon, l'exposition Ă  l'exploitation, des conditions de voyage dangereuses et le dĂ©cĂšs des victimes plongĂ©es dans un environnement hostile[37] - [36] - [38] - [39].

Dans la majoritĂ© des cas, les personnes dĂ©placĂ©es qui traversent une frontiĂšre sont dĂ©pourvues des papiers nĂ©cessaires pour voyager dans la lĂ©galitĂ©. Par consĂ©quent, les personnes dĂ©placĂ©es risquent d'ĂȘtre emprisonnĂ©es voire poursuivies en justice, sans compter leurs traumatismes physiques et psychiques. Plusieurs enquĂȘtes sur la santĂ© des migrants montrent des corrĂ©lations avec la dĂ©pression, l'anxiĂ©tĂ© et d'autres troubles psychiques[32] - [33]. Par exemple, les États-Unis ont Ă©tĂ© critiquĂ©s Ă  cause de ses dispositions encadrant la dĂ©tention des migrants, en particulier celle d'enfants. Les critiques soulĂšvent les problĂšmes des mauvaises conditions de vie, du contact irrĂ©gulier avec les parents et du potentiel Ă©levĂ© de traumatismes Ă  long terme[40] - [41]. Les personnes dĂ©placĂ©es sont davantage exposĂ©es aux risques de pauvretĂ©, de fragilitĂ© Ă©conomique et de perte d'intĂ©gration sociale, qui s'ajoutent aux risques en termes de droits humains, de culture et de qualitĂ© de vie[42]. Les migrations forcĂ©es entraĂźnent des consĂ©quences diffĂ©rentes selon les causes du dĂ©placement imposĂ©, la situation gĂ©ographique, la protection dont bĂ©nĂ©ficient ou non les victimes ainsi que les capacitĂ©s individuelles d'adaptation. Dans le cas de figure le plus frĂ©quent, le dĂ©placement forcĂ© est l'effet de la guerre : les personnes perdent souvent leurs possessions lorsqu'elles fuient et, Ă  leur arrivĂ©e dans la terre d'accueil, elles affrontent parfois des questions de diffĂ©rence culturelle, sociale et Ă©conomique[8] - [43].

Traitement des migrations forcées

Le traitement des migrations forcées varie, à l'échelle régionale ou internationale, car chaque catégorie de déplacement contraint correspond à des caractéristiques particuliÚres.

À l'international

Au niveau international, plusieurs organismes (comme le HCR) et des organisations non gouvernementales (MĂ©decins sans frontiĂšres) et des agences d'État (comme l'USAID) peuvent s'occuper, directement ou indirectement, d'amĂ©liorer ces situations[3]. Les instances peuvent instaurer des protections lĂ©gales reconnues, Ă©tablir des hĂŽpitaux dans des camps de migrants et des approvisionnements aux populations concernĂ©es[4] - [5].

Poursuites judiciaires envers les criminels

Les dĂ©placements forcĂ©s ont fait l'objet de procĂšs dans des cours rĂ©gionales ou internationales. Cet acte peut constituer un crime de guerre si la victime fait partie des « personnes protĂ©gĂ©es » selon le droit international humanitaire. À l'origine, cette expression dĂ©signait des catĂ©gories protĂ©gĂ©es explicitement par les quatre Conventions de GenĂšve ; dĂ©sormais, une « personne protĂ©gĂ©e » peut inclure des civils ou des policiers qui ne participent pas directement Ă  un conflit[6].

La quatriÚme Convention de GenÚve, adoptée en août 1949, prévoit dans l'article 49 l'interdiction des déplacements forcés :

« Les transferts forcĂ©s, en masse ou individuels, ainsi que les dĂ©portations de personnes protĂ©gĂ©es hors du territoire occupĂ© dans le territoire de la Puissance occupante ou dans celui de tout autre État, occupĂ© ou non, sont interdits, quel qu'en soit le motif[44]. »

Le Statut de Rome décrit le déplacement forcé comme un crime tombant sous la juridiction de la Cour pénale internationale.

« Par « dĂ©portation ou transfert forcĂ© de population », on entend le fait de dĂ©placer de force des personnes, en les expulsant ou par d'autres moyens coercitifs, de la rĂ©gion oĂč elles se trouvent lĂ©galement, sans motifs admis en droit international[45]. »

  • AprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale, le procĂšs Krupp porte sur des accusations de dĂ©placement forcĂ©s de populations civiles pour les livrer au travail forcĂ©. Le tribunal militaire amĂ©ricain conclut qu'« il n'existe pas de loi internationale qui autorise la dĂ©portation ou l'utilisation de civils malgrĂ© eux pour d'autres motifs que les rĂ©quisitions raisonnables liĂ©es aux besoins de l'armĂ©e, autant dans la zone oĂč se trouve l'armĂ©e que par la dĂ©portation soit dans Ă  l'arriĂšre, soit dans la patrie des forces occupantes »[6].
  • Lors des procĂšs de Nuremberg, Hans Frank, administrateur de la Pologne occupĂ©e, est dĂ©clarĂ© coupable — entre autres — du dĂ©placement forcĂ© de populations civiles[46].
  • Le Tribunal pĂ©nal international pour l'ex-Yougoslavie a traduit et condamnĂ© plusieurs personnes pour leur implication dans des dĂ©placements forcĂ©s au cours des guerres de Yougoslavie dans les annĂ©es 1990. Le 11 avril 2018, la Cour d'appel condamne Vojislav Ć eĆĄelj Ă  dix annĂ©es d'emprisonnement car il a orchestrĂ© la dĂ©portation, la persĂ©cution (dĂ©placement forcĂ©) et d'autres actes inhumains (transferts forcĂ©s de population) en tant que crimes contre l'humanitĂ© : le 6 mai 1992 Ă  Hrtkovci, Ć eĆĄelj tient un discours appelant Ă  expulser les Croates de Vojvodina (en)[47] - [48] - [49]. Il y a eu d'autres condamnations pour transferts forcĂ©s de population : Momčilo KrajiĆĄnik[50], tout comme Milan Martić[51], Mladen Naletilić[52] et Radoslav Brđanin (en)[53].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Forced displacement » (voir la liste des auteurs).
  1. « Global trends. Forced displacement in 2019 », sur Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés,
  2. Adrian Edwards, « Le déplacement forcé s'est largement accru à travers le monde en 2019 », sur Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, .
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  10. « Principes directeurs relatifs au dĂ©placement de personnes Ă  l’intĂ©rieur de leur propre pays (extrait du document E/CN.4/1998/53/Add.2, paru le 11 fĂ©vrier 1998) », sur unhcr.org.
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Voir aussi

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