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Melty

Melty ou Melty Group (stylisĂ© meltY. ou meltY group) est un mĂ©dia numĂ©rique d’infodivertissement et une entreprise française qui Ă©dite ce mĂ©dia, fondĂ©e en 2008 par Alexandre Malsch, Jonathan Surpin et JĂ©rĂ©my Nicolas.

meltY.
logo de Melty
Logo de melty

Création 2005
Dates clés 2004 : création de actuados.fr
2008 : lancement de melty.fr
Fondateurs Alexandre Malsch, Jérémy Nicolas, Jonathan Surpin, Nicolas et Bruno Maugery
Forme juridique société par actions simplifiée (SAS)
Slogan 2008 : Young Energy
2009 : Y for Young
2016 : Home of the Youth Culture
SiĂšge social 22, rue de la Victoire Paris 9
Drapeau de la France France
Direction Bruno Massiet du Biest
Activité Infodivertissement
Effectif 70
SIREN 485007843[1]
Site web meltygroup.com

Capitalisation Alexandre Malsch, Jérémy Nicolas, Jonathan Surpin, Bouygues Telecom Initiatives[2], le Groupe IONIS, Serena Capital, Marc Simoncini, Fred & Farid Group, et Nicolas Plisson[3]
Chiffre d'affaires en augmentation 8 millions d'euros (2016)

L'entreprise cible essentiellement un public ùgé entre 15 et 34 ans, et se finance principalement avec différentes méthodes dérivées du publirédactionnel, dont notamment le marketing de contenu ou bien le native advertising.

Melty fait partie des mĂ©dias francophones diffusant des contenus d'infodivertissement tels que Konbini, Vice, Vertical Station, Demotivateur, Topito[4]. Elle couvre l’actualitĂ© du divertissement, les comics, les cĂ©lĂ©britĂ©s, la high-tech, Ă  laquelle s’ajoute une thĂ©matique fĂ©minine sous la marque Shoko. Les contenus sont diffusĂ©s sur plusieurs plateformes numĂ©riques.

Historique

DĂ©buts

Alexandre Malsch lance le le site actuados.fr sur l'actualité autour de sujets qui intéressent les adolescents tels que le cinéma, la musique ou encore les potins people. L'année suivante en 2005, alors étudiant à l'European Institute of Technology (Epitech), il rencontre Jérémy Nicolas[5] et Jonathan Surpin ainsi que Bruno et Nicolas Maugery (deux designers lyonnais) ; ensemble, ils créent la société Eeple qu'ils domicilient dans les locaux de l'école.

Ils lancent le le site melty.fr spĂ©cialisĂ© sur les contenus Ă  destinations des 12-17 ans[5]. Cette mĂȘme annĂ©e, Microsoft sĂ©lectionne Eeple pour faire partie de son programme Bizspark[6]. La sociĂ©tĂ© est ensuite intĂ©grĂ©e dans le programme IDEES de la firme amĂ©ricaine[7] - [8].

L'année suivante, en 2009, la société Eeple remporte le prix d'argent de l'innovation dans le cadre du Start-Up Challenge organisé par DDB France. Eeple trouve, en , un premier investisseur avec Bouygues Telecom Initiatives qui annonce une prise de participation de 25 % au capital de la start-up[9].

Le , la version Grizzly de melty est lancée et apporte divers changements au site melty.fr. Un an plus tard, le , une nouvelle version de melty.fr est lancée, intitulée cette fois Shiny[10].

En 2011, afin de gérer en interne ses régies publicitaires, Alexandre Malsch lance la régie publicitaire de meltyNetwork[11].

En 2012, meltyNetwork met en ligne quatre nouveaux sites français ainsi que les deux premiers sites étrangers, en Italie et en Espagne[12].

Durant l'Ă©tĂ©, Melty signe un partenariat avec le journal Metro. Puis en , l’entreprise lĂšve 3,6 millions d’euros auprĂšs de Serena Capital, Marc Simoncini, Fred Raillard et Farid Mokart et Nicolas Plisson afin de lancer ses sites Ă  l'international[13] - [14].

Le , meltyNetwork annonce devenir Meltygroup[15]. Cette annĂ©e-lĂ , la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision D8 signe Ă©galement un partenariat avec l’entitĂ© meltyProd de Meltygroup pour produire, en collaboration avec Banijay Productions, un programme court appelĂ© Inside Popstars, qui permet aux internautes de suivre les coulisses de l’émission de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© sur ordinateur[16].

Matthieu Pigasse, coactionnaire du groupe Le Monde, annonce ĂȘtre entrĂ© Ă  titre personnel dans le capital du groupe au cĂŽtĂ© de Manuel Diaz, le prĂ©sident de l'agence marketing Emakina en France, le [5] - [17].

À partir de 2014, Melty s'Ă©tend avec le lancement de sites Ă  l'Ă©tranger, dans des pays tels que l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Mexique, la Pologne, la Roumanie, le Maroc, la TchĂ©quie, la Turquie, le BrĂ©sil, le Canada anglophone et le QuĂ©bec[18].

Le , Melty annonce une levée de fonds de 10,5 millions d'euros auprÚs de Marc Simoncini, du groupe AccorHotels, de Serena Capital et Bouygues Telecom Initiatives)[19] - [20].

2016 à aujourd'hui : Réorganisation et développement

Logo de melty de 2019 Ă  2020

Au cours de l'année 2016, le groupe recentre ses activités en France.

ParallĂšlement, melty lance La CrĂšme du Gaming[21], marque consacrĂ©e Ă  l’actualitĂ© des jeux-vidĂ©o puis une chaĂźne Discover consacrĂ©e Ă  cette thĂ©matique. meltyFashion, site destinĂ© Ă  l’audience fĂ©minine, renommĂ© Shoko en 2017[22].

Le groupe accélÚre sa présence sur les réseaux sociaux[23].

En 2018, Bruno Massiet du Biest (fondateur de 118218) devient PrĂ©sident de melty[24] et rĂ©alise une nouvelle levĂ©e de fonds de 3 millions d’euros[25].

En , FF Paris et melty lancent une offre commune intĂ©grĂ©e (stratĂ©gie, crĂ©ation, production, activation) pour les 15-34 ans, allant du projet plug and play, en passant par l’activation Ă  des communautĂ©s de la marque, jusqu’à la crĂ©ation d’un mĂ©dia dĂ©diĂ© en marque blanche[26].

La Coupe du monde des séries organisé par Melty en , proposant aux internautes de voter pour leur série préférée, est remporté par Stranger Things et enregistre 5,5 millions de vote[27].

Fonctionnement

Melty produit ses contenus en recourant Ă  un algorithme propriĂ©taire nommĂ© Shape qui analyse les intĂ©rĂȘts des lecteurs potentiels (Ă  partir des thĂšmes de conversation sur les rĂ©seaux sociaux, des recherches Google, des tendances sur Twitter, etc.) afin de produire des articles Ă  leurs sujets[28]. Si aucune information nouvelle ne concerne les thĂšmes sĂ©lectionnĂ©s, les articles sont publiĂ©s sur la base de spĂ©culations. Pour maintenir son niveau d'audiences, Melty utilise des mots-clĂ©s constamment rĂ©pĂ©tĂ©s pour optimiser son rĂ©fĂ©rencement sur Google[29].

Lorsque les contenus sont publiĂ©s, Melty scrute leur rĂ©ception par les lecteurs et alimente une base de donnĂ©es lui permettant de connaĂźtre la cible des 15–25 ans. La rĂ©gie de Melty peut ensuite rĂ©aliser pour les marques des contenus publicitaires s'adressant aux jeunes. Alexandre Malsch rĂ©sume : « Nous voulons travailler avec les marques pour qu'elles deviennent plus cool »[30].

Financement

La principale source de financement de l’entreprise est la publicitĂ©, avec diffĂ©rentes mĂ©thodes dĂ©rivĂ©es du publirĂ©dactionnel, dont notamment le marketing de contenu ou bien le native advertising[30] - [31].

Critiques

En 2014, melty, qui compte alors prĂšs de 30 % de stagiaires dans ses effectifs, est accusĂ© de faire « son beurre sur le dos des stagiaires » par l'association GĂ©nĂ©ration PrĂ©caire. Selon celle-ci : « on demande Ă  des stagiaires de rĂ©pondre Ă  des objectifs dignes d’un vrai salariĂ©. C’est lĂ©gal mais c’est abuser, ils profitent des dĂ©rives de ce systĂšme »[32].

En , Le Monde diplomatique publie une enquĂȘte[29] sur les dessous de plusieurs sites web dits « piĂšges Ă  clics » (« clickbaits » en anglais) dont melty.

Sur le plan dĂ©ontologique, il y est dĂ©noncĂ© cette « course au clic » qui amĂšne Ă  produire des articles mĂȘme quand il n'y a pas d'actualitĂ© tout autant que la dĂ©pendance aux outils d'audience pour dĂ©terminer la ligne Ă©ditoriale et les sujets traitĂ©s.

Pour Le Monde diplomatique « le choix d’abreuver les 12-25 ans d’articles sur Justin Bieber, Game of Thrones ou BeyoncĂ© n’a rien de neutre : il s’agit de crĂ©er un environnement rĂ©dactionnel positif pour porter le message des annonceurs ». Ces derniers paient non pas pour afficher un bandeau Ă  cĂŽtĂ© des articles, mais pour figurer au cƓur du texte lui-mĂȘme[29]. Or, la loi française prĂ©cise que : « Il est interdit Ă  toute entreprise Ă©ditrice ou Ă  l'un de ses collaborateurs de recevoir ou de se faire promettre une somme d'argent, ou tout autre avantage, aux fins de travestir en information de la publicitĂ© financiĂšre. Tout article de publicitĂ© Ă  prĂ©sentation rĂ©dactionnelle doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ© de la mention "publicitĂ©" ou "communiquĂ©" »[33].

Sur le plan social, des microentrepreneurs rĂ©digent une partie des articles. Ils sont payĂ©s selon le nombre de clics gĂ©nĂ©rĂ©s par l’article, entre 4 et 30 euros. Pour pouvoir Ă©crire dĂšs la parution des Ă©pisodes des sĂ©ries amĂ©ricaines, les free-lances commencent parfois leur journĂ©e dĂšs 5 heures du matin. Concernant les rĂ©dacteurs permanents, ils ont la possibilitĂ© d’écrire des articles en dehors de leurs heures de travail, rĂ©munĂ©rĂ©s par une prime de 10 euros non soumise aux cotisations sociales. Pour Alexandre Malsch, la prĂ©caritĂ© des conditions de travail se justifie par la nĂ©cessitĂ© de rester compĂ©titif : « Je trouve ça tellement dommage que les salariĂ©s n’arrivent pas Ă  se dire parfois que leurs acquis sociaux ne sont plus compĂ©titifs par rapport au marchĂ© »[29].

Productions

Depuis le , Melty, avec sept autres Ă©diteurs de presse français (Paris Match, Le Monde, L'Équipe, Vice, Cosmopolitan, Konbini et Tastemade), diffuse des contenus quotidiennement sur Discover, l’espace rĂ©servĂ© aux mĂ©dias de l’application Snapchat[34].

L’entreprise diversifie son activitĂ© en crĂ©ant SnapTrip, la premiĂšre RTSS rĂ©alisĂ©e en Europe en , diffusĂ©e principalement sur Snapchat[35] - [36].

Organisation

L'entreprise, qui a son siÚge à Paris au 22, rue de la Victoire[37], est dirigée par Bruno Massiet du Biest[24]. Rémi Laforce est directeur de la rédaction[38].

L'actionnariat de Melty est composĂ© des fonds d’investissement JaĂŻna Capital, Serena Capital, les investisseurs privĂ©s comme Pierre Kosciusko-Morizet, Pierre Krings, SĂ©bastien Romelot, Bruno Kemoun et Eryck Rebbouh et le fonds Les Entrepreneurs rĂ©unis dont Bruno Massiet du Biest (le directeur gĂ©nĂ©ral de Melty) est associĂ©[39].

Notes et références

  1. SystÚme national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  2. (fr) Capucine Cousin Bouygues Telecom Initiatives incube sa premiĂšre start-up sur lentreprise.com, .
  3. Marina Torre, « Le site Melty s'offre des stars du web comme parrains », sur La tribune, .
  4. « En France, quand c’est top, c’est Topito », sur liberation.fr, (consultĂ© le ).
  5. Thierry Wojciak, « Matthieu Pigasse au capital de Melty », sur CB News, (consulté le ).
  6. (fr) Microsoft lÚve le voile sur les 12 plus belles startups sélectionnées dans le cadre de son nouveau programme BizSpark sur www.tech.youvox.fr/+A-l-occasion-de-la-conference, 1035+, .
  7. (fr) « Les start-up membre du programme » sur microsoft.com
  8. (en) [PDF]« “EEPLE: the Board Engine” » sur www.partnershipsforgrowth.eu
  9. (fr) Christian D. « Eeple : premiÚre start-up aidée par Bouygues Telecom » sur generation-nt.com .
  10. (fr) Philjeudy Lancement officiel de la nouvelle version « melty Shiny » par eeplesur tech.youvox.fr, .
  11. Sandrine Chicaud "15 millions de jeunes ne jurent que par ses sites d'info", dans 01 Business du 24/04/2013
  12. « meltyNetwork devient meltygroup », sur ladn.eu,
  13. « Melty : les 7 leçons d’un patron en culotte courte aux groupes mĂ©dia », sur PEtit Web, .
  14. Valentin Pringuay, « Melty : rencontre avec Alexandre Malsch et un média pas comme les autres », sur Presse Citron, .
  15. Solange Brousse, « Melty Network, rebaptisé Melty Group, se développe », Stratégies, (consulté le ).
  16. Alexandre Debouté, « Melty dans la cour des grands », sur Le Figaro, .
  17. Nicolas Rauline, « Melty toujours plus ambitieux Ă  l'international », Les Échos, (consultĂ© le ).
  18. Nicolas Rauline, « Melty toujours plus ambitieux à l'international », sur business.lesechos.fr,
  19. Alexis Delcambre et Alexandre Piquard, Melty lĂšve des fonds pour continuer Ă  cibler les jeunes, Le Monde, 10 novembre 2015
  20. Nicolas Rauline, « Melty lĂšve 10,5 millions d’euros pour grandir », sur lesechos.fr,
  21. « MELTY POUR LA CRÈME DU GAMING », sur strategies.fr
  22. Thomas Chenel, « Melty abandonne meltyFashion pour créer Shoko », sur lesechos.fr,
  23. Delphine Soulas-Gesson, « SNAPCHAT DISCOVER ARRIVE EN FRANCE », sur strategies.fr,
  24. Nicolas Jaimes, « Info JDN : Bruno Massiet du Biest est le nouveau président de Melty », sur journaldunet.com,
  25. Chloé Woitier, « Le site Melty lÚve 3 millions d'euros », sur lefigaro.fr,
  26. « MELTY ET FF PARIS LANCENT UNE OFFRE COMMUNE », sur strategies.fr,
  27. Louis Nicod, « Coupe du Monde des SĂ©ries – 5,5 millions de votes pour la 6Ăšme Ă©dition », sur actualitesjeuxvideo.fr,
  28. Alexis Delcambre, « Alexandre Malsch, prodige numérique », sur lemonde.fr,
  29. « De l’information au piĂšge Ă  clics », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. Alexis Delcambre, « Alexandre Malsch, prodige numérique », Le Monde, (consulté le ).
  31. Laure Daussy, « Melty, les recettes de l'aspirateur Ă  "clics jeunes" », ArrĂȘt sur images, (consultĂ© le ).
  32. « Avec prĂšs de 30% de stagiaires, Melty dans le collimateur de GĂ©nĂ©ration PrĂ©caire », Le Figaro Etudiant,‎ (lire en ligne).
  33. Loi n° 86-897 du 1 août 1986
  34. Alexis Delcambre, « Snapchat lance une offre d’information en français sur Discover », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le ).
  35. « Melty lance Snap Trip London, une websĂ©rie sur Snapchat - StratĂ©gies », StratĂ©gies,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  36. « SnapTrip : quand ibis rĂ©invente sa com’ », sur L’ADN, (consultĂ© le ).
  37. Amelle Nebia, « MELTY EMMÉNAGE CHEZ FF PARIS », sur cbnews.fr,
  38. « Deux nominations chez Melty », sur CB News (consulté le )
  39. « Meltygroup rĂ©alise une levĂ©e de fonds de trois millions d’euros », sur fashionnetwork.com,

Annexe

Liens externes

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