Marimont-lès-Bénestroff
Marimont-lès-Bénestroff est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Marimont-lès-Bénestroff | |
Église Saint-Denis de Marimont-lès-Bénestroff (1777). | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
Marcel Amps 2020-2026 |
Code postal | 57670 |
Code commune | 57446 |
Démographie | |
Gentilé | Marimontois, Marimontoises |
Population municipale |
45 hab. (2020 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 53′ 24″ nord, 6° 47′ 02″ est |
Altitude | Min. 239 m Max. 330 m |
Superficie | 3,99 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dieuze (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Bedestroff et le ruisseau de Nebing[Carte 1].
Urbanisme
Typologie
Marimont-lès-Bénestroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieuze, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,8 %), prairies (28 %), forêts (27,3 %), zones urbanisées (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- D'un nom de personne germanique Moricho + berg « mont »[8].
- Ancien noms[9] : Morsperch (1266), Morespert (1291), Moersberg (1298), Moresperch (1300), Morpach (1401), Morpec (1481), Molzberg (1490), Merspurg (1525), Mersprich (1571), Morsperg (1594), Mersperg (1606), Morsprich (1616), Marimont ou Morsperg (1710), Marimont (1793), Morsberg (1915-1918).
Histoire
- Du Moyen Âge à la fin de l'indépendance Lorraine
Le petit village de Marimont-lès-Bénestroff, ancien fief du Bailliage d'Allemagne, était doté au Moyen Âge d'un puissant château fort, siège d’un vaste comté. La plus ancienne mention de Marimont-lès-Bénestroff (Morsberg) et de son château pourrait se trouver dans une charte de l’évêque Enguerrand de Metz[10] datant de l’an 787. Stoffel[11], et la plupart des auteurs contemporains admettent que «Walo quæ est juxta Morsperc castrum in Elisacia » fait référence à Vahl-lès-Bénestroff près de l’actuel Marimont-les-Bénestroff. L’authenticité de ce document est cependant contestée.
Quoi qu’il en soit, Marimont semble avoir été dès l'époque carolingienne un important domaine royal qui fut apporté en dot à Frédéric Ier de Bar par Béatrice de France à l'issue de leur mariage en 954[12].
Au XIe siècle, la seigneurie passa par héritage au comte Adalbert de Mörsberg puis à la puissante maison des comtes de Sarrebruck avant d'être partagée entre ses branches cadettes, les comtes de Linange (Leiningen) et de Deux-Ponts (Zweibrücken).
En 1297, le comte Eberhard de Deux-Ponts céda sa part de Marimont, de Sarreguemines et de Lindre au duc Ferry III en échange du comté de Bitche.
Passé sous la suzeraineté des ducs de Lorraine, le château de Marimont fut de 1313 à 1507 le siège d’une importante châtellenie ducale[13].
En 1534, le duc Antoine de Lorraine donne la seigneurie de Marimont en fief à Jean de Braubach, capitaine de Sarreguemines, pour le remercier des services rendus pendant la Guerre des paysans. À cette époque le château féodal était déjà en ruines.
Au XVIIe siècle, la seigneurie appartenait à la famille Bertrand qui avait été anoblie par le duc Antoine de Lorraine en 1510. En 1609, Didier Bertrand, gouverneur des salines de Dieuze, obtint du duc Henri II de Lorraine l,autorisation de porter le nom de Marimont[14].
La guerre de Trente Ans qui dévasta la toute la Lorraine n'épargna pas le village de Marimont qui ne comptait plus que 8 habitants en 1669.
En 1701, la seigneurie appartenait à Francois Claude de St Félix, chambellan du duc Léopold et en 1764 à la famille d'Euskerke de Boroger.
Conformément aux dispositions du traité de Vienne (1738), le duché de Lorraine perd son indépendance et sa souveraineté en 1766 à la suite du décès du duc Stanislas Leszczyński. Le village de Marimont est alors rattaché à la province de Lorraine et ses habitants deviennent sujets du roi de France.
- De la Révolution Française aux conflits du XXe siècle
Le cahier de doléances[15] de la commune a été rédigé le par François Marchal, maire de Marimont. Les habitants se plaignent surtout de la lourdeur des taxes sur le sel et de la cherté du bois due à la concurrence des salines. La construction d’une nouvelle église en 1777 est à l'origine de litiges avec le seigneur du lieu, les décimateurs ayant refusé de participer aux frais.
En 1790 la province de Lorraine est découpée en départements et la commune est rattachée à la Meurthe.
Linguistiquement, cette commune était germanophone et francophone en 1843[16].
En 1871, Marimont est annexé à Empire allemand en vertu du traité de Francfort. Elle fait alors partie du district de Lorraine, l’un des trois districts administratifs de l'Alsace-Lorraine. La commune conserva cependant son nom français jusqu’en 1915, date à laquelle elle dut reprendre le nom germanique de Morsberg qui avait été le sien au Moyen Âge.
Conformément à l'article 27 du traité de Versailles, Marimont est réunie à la France en 1919. Le village reprend son nom français et est rattaché au nouveau département de la Moselle qui adopte les limites administratives du district de Lorraine.
De 1940 à 1944, le département de la Moselle est occupé par l'Allemagne et annexé de facto au troisième Reich qui l’incorpore au Gau Westmark. Le village est rebaptisé Morsberg et connait une des périodes les plus sombres de son histoire.
À la Libération, Marimont reprend le nom de Marimont-lès-Bénestroff.
En 2021, la doyenne Catherine Schulz a fêté ses 90 ans, malgré des conditions compliquées liées à la situation sanitaire.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2020, la commune comptait 45 habitants[Note 3], en augmentation de 7,14 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ancienne motte castrale, traces du château fort du Moyen Âge, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [21].
- Nouveau château-ferme XVIIIe siècle.
- Église Saint-Denis XVIIIe siècle : autel XVIIIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Henri Grégoire, dit l'Abbé Grégoire a été vicaire de Marimont-lès-Bénestroff de 1776 à 1782. Député aux États généraux puis à la Convention, il est l'une des figures emblématiques de la Révolution française.
Héraldique
Blason | D'argent à la fasce de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Marimont-lès-Bénestroff sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Marimont-lès-Bénestroff » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dieuze », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Negre
- Dictionnaire topographique du département de la Meurthe - Henri Lepage (1862)
- Dom CALMET : Histoire de Lorraine, preuves, tome I, col. 293, première édition
- J. G. STOFFEL : De l’ancienneté du château de Marimont (Mörsperg), en Alsace. Le Bibliographe alsacien : gazette littéraire, historique, artistique, 1869 (4) p. 204-207, éditions Berger-Levrault Strasbourg, (ISSN 2015-2027).
- Die Alten Territorien des Bezirkes Lothringen nach dem Stande vom 1. janvier 1648. II. Theil, Straßburg 1909 p. 315-323.
- Henri Lepage : Les Communes de la Meurthe: journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, Publié par A. Lepage, 1853 p. 738-740.
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles : Dictionnaire universel de la noblesse de France. Troisième tome, Paris, 1821, p. 69.
- Charles ETIENNE : Cahiers de doléances des bailliages des généralités de Metz et de Nancy pour les États généraux de 1789. Première série, Département de Meurthe-et-Moselle. Tome 2, Cahiers du bailliage de Dieuze, Imprimerie Berger-Levrault, Nancy 1912 p. 234-241.
- Henri Lepage - Le département de La Meurthe : statistique, historique et Administrative - Volume 2 - 1843
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Motte castrale (ancienne) », notice no PA00107042, base Mérimée, ministère français de la Culture.