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Marie Raymond

Marie Raymond, née le à La Colle-sur-Loup dans les Alpes-Maritimes[1] - [2] et morte le [3] - [4] à Paris, est une artiste peintre française.

Marie Raymond
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Cimetière de la Colle-sur-Loup, avenue de Verdun (d)
Nom officiel
Marie Josephine Raymond
Nationalité
Activité
Lieu de travail
Mouvement
Conjoint
Fred Klein (Ă  partir de )
Enfant
Distinction

Elle est la mère du plasticien Yves Klein qu'elle a eu avec son mari Fred Klein.

Biographie

Famille

Issue de la bourgeoisie provinciale azuréenne — son père, Paul, est pharmacien à Nice et un de ses grands-pères négociant en fleurs à parfum — Marie Raymond découvre sa vocation pour la peinture au cours de l'été 1924, en visitant l'atelier d'Alexandre Stoppelaëre, un peintre installé à Cagnes-sur-Mer, village adoré des artistes et fréquenté par nombre d'entre eux. Toute jeune encore, elle débute en venant, une fois par semaine, travailler « sur le motif » auprès de lui[5].

En juillet 1925, lors d'une fête du Haut-de-Cagnes, elle fait la connaissance de Fred Klein, jeune peintre néerlandais installé à La Goulette, à Cagnes. Ils se marient le 26 octobre 1926, à Nice, et partent vivre à Paris, au 26, rue du Départ à Montparnasse. Fred fait découvrir à son épouse l'Académie de la Grande-Chaumière, dont il est membre depuis 1924; Marie s'y forme et signe ses premiers dessins, entre 1926 et 1928, de son nom d'épouse Marie Klein[6].

Le , leur fils Yves naît à Nice, dans l'appartement de ses parents au 15 rue Verdi[7]. Nomadisant au gré des expositions et entre leur domicile parisien et cagnois, Marie et Fred ne voient Yves que durant les week-ends; le reste de la semaine, il est confié à la tutelle de sa tante, Rose, et de ses grand-parents maternels, Paul et Joséphine[8].

PĂ©riode figurative

Fred et Marie Klein mènent alors à Montparnasse la vie de bohème des jeunes artistes désargentés. Ils rencontrent d'autres artistes : Jacques Villon (le frère de Marcel Duchamp), František Kupka, l'un des initiateurs de l'art abstrait et, naturellement, Piet Mondrian, qui non seulement est Néerlandais, comme Fred, mais surtout vit dans le même immeuble (aujourd'hui disparu) qu'eux. Enceinte d'Yves, Marie danse avec Mondrian au dancing de la Coupole.

En 1931, Fred vend quelques tableaux à Piet Boendermaker, un mécène hollandais, et cet argent permet au couple de s'établie avec Yves bébé à Fontenay-aux-Roses. Cette résidence fontenaisienne ne durera qu'un an: en 1932 ils reviennent dans la famille, à Nice, où Marie prend des cours à l’école des arts décoratifs (aujourd'hui à la villa Arson) avec, notamment, le sculpteur abstrait Émile Gilioli.

En 1936-1937, les Klein tentent à nouveau de revenir dans la capitale mais, faute de moyens financiers, ils retournent dans le Midi. Marie obtient malgré tout une commande pour décorer, à l'Exposition universelle de 1937, le pavillon des Alpes-Maritimes.

En 1938, c'est pour les Klein un bref séjour à Paris (116, rue d'Assas), jusqu'à ce que la guerre les ramène à Cagnes-sur-Mer. De nombreux artistes ont trouvé refuge sur la Côte d'Azur : Matisse, Pierre Bonnard, Geer van Velde, Hans Arp et Sophie Taeuber-Arp, Sonia et Robert Delaunay, Alberto Magnelli, Ferdinand Springer… Les Klein accueillent à la Goulette Hans Hartung, en route vers son refuge dans le Lot[9]. Marie retrouve Jeannine Guillou, la première conjointe de Nicolas de Staël, qu'elle avait perdue de vue; les deux couples et leurs enfants, Yves et Antek, se lient d'amitié[10]. Marie Raymond, dont la peinture était jusque-là essentiellement constituée de paysages figuratifs, commence, en 1941-1942, à peindre des « paysages imaginaires ».

PĂ©riode abstraite

En 1943, la famille repart pour Paris, rue d'Assas, où ils vivent l'année suivante les joies de la Libération. Marie, qui a beaucoup travaillé sur des peintures abstraites informelles géométriques, participe en 1945 à sa première grande exposition au « Salon des surindépendants ». Son travail est accroché aux côtés de ceux de Hans Hartung, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, Gérard Schneider…

Bientôt ils exposent ensemble, en mars 1946, sous l'intitulé La Jeune Peinture abstraite dans la galerie de Denise René, rue La Boétie à Paris. En avril, Marie expose avec Serge Poliakoff et Engel Pak au Centre de recherches d'art abstrait, à Paris et, en juillet, au premier Salon des réalités nouvelles. En 1947, elle participe à deux expositions chez Denise René et au deuxième Salon des réalités nouvelles. En 1949, Marie obtient, avec Youla Chapoval, le prix Kandinsky et présente, à la galerie de Beaune, « Les gouaches de Marie Raymond ».

En 1951, elle expose, avec Jean Arp, César Domela, Alberto Magnelli, Serge Poliakoff…, sous la houlette de Denise René, à l'exposition itinérante « Klar Form - 20 artistes de l'École de Paris », à Copenhague, Helsinki, Stockholm, Oslo, Liège…

En 1952, elle est sélectionnée pour le Salon de mai. Elle interviewe Matisse pour une revue japonaise, visite l'Italie avec son mari. L'argent ne coule toujours pas à flots mais les Klein sont plus à l'aise et reçoivent beaucoup chez eux. Beaucoup d'artistes ou de galeristes viennent passer la soirée à leur domicile qui voit ainsi défiler Colette Allendy, Iris Clert, Pierre Soulages, Raymond Hains, François Dufrêne, Jacques Villeglé, César, Eugène Ionesco, Jean Tinguely, Hans Hartung, Nina Kandinsky, les critiques Charles Estienne, Pierre Restany, Georges Boudaille…

En 1953, les Klein exposent trois jours à l'Institut franco-japonais de Tokyo, à l'initiative de leur fils, et au musée d'art Bridgestone de Tokyo. Marie Raymond a droit à une exposition personnelle au musée d'art moderne de Kamakura. En 1955, elle participe à plusieurs expositions : chez Denise René, à Lausanne, à Amsterdam.

En 1957 se tient au Stedelijk Museum, à Amsterdam, une exposition « Marie Raymond ».

Mais le couple bat de l'aile ; Marie et Fred se séparent en 1958, puis divorcent en 1961. Années douloureuses marquées par la mort de son fils, fauché en pleine jeunesse par une crise cardiaque le ainsi que celle de son père en 1963.

Marie Raymond expose néanmoins à la galerie Cavaléro à Cannes, en 1963 ; à la galerie Cimaise à Paris, en 1966 ; à Bruxelles. Elle se met à cette époque à peindre de très grands formats.

En 1972, une grande exposition lui est consacrée ainsi qu'à son fils au château Grimaldi de Cagnes-sur-Mer.

Expositions

Collectives

Personnelles

Références

  1. « Raymond, Marie », sur ledelarge.fr (consulté le ).
  2. (en) « Raymond, Marie », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  3. « Mort du peintre Marie Raymond » sur plus.lesoir.be.
    Remarque : « mis en ligne le », soit un an avant toutes les autres sources, et avec un âge lors du décès de 82 ans.
  4. 1908-1988 sur fr.artprice.com.
  5. André Bonet, Yves Klein: le peintre de l'infini, Monaco, Éditions du Rocher, , 170 p. (ISBN 9782268060279), p. 16-18
  6. Bonet, op. cit., p. 25-27
  7. Bonet, op. cit., p. 13, 14 et 29
  8. Bonet, op. cit., p. 30
  9. Bonet, op. cit., 46
  10. Bonet, op. cit., 46-47
  11. Elisabeth Petibon, « Marie Raymond et Yves Klein au Musée des Beaux-Arts d'Angers », sur exporevue.com, (consulté le ).
  12. Voir sur bibliothequekandinsky.centrepompidou.fr.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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