Maria Nikolaïevna de Russie (1899-1918)
La grande-duchesse Maria Nikolaïevna de Russie (Maria Nikolaïevna Romanova, en russe : Мария Николаевна Романова), née le ( du calendrier julien) à Peterhof et assassinée avec toute sa famille le à Iekaterinbourg. Elle était un membre de la famille impériale de Russie et la troisième fille du tsar Nicolas II et d'Alix de Hesse-Darmstadt.
Maria Nikolaïevna de Russie Sainte orthodoxe | ||
Titre | Grande-duchesse de Russie | |
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Biographie | ||
Dynastie | Romanov | |
Nom de naissance | Maria Nikolaïevna Romanova | |
Naissance | Peterhof, Empire russe |
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Décès | Iekaterinbourg, RSFS de Russie |
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Père | Nicolas II | |
Mère | Alix de Hesse-Darmstadt | |
Elle se faisait surnommer « Ange » et ses sœurs la surnommaient leur demi-sœur, car elle était toujours sage. Si Tatiana était considérée comme la plus jolie, Maria était probablement la plus charmeuse et la plus romantique.
Biographie
Enfance
La Grande Duchesse Maria naît le au palais de Peterhof (surnommé le Château de Versailles Russe) à 6 km au sud de Saint-Pétersbourg. Elle est la troisième fille de l'empereur Nicolas II de Russie (Nicolas II Alexandrovitch) et de l'impératrice, née Alix de Hesse-Darmstadt, Alexandra Feodorovna. Par sa mère, elle est également une arrière-petite-fille de la reine Victoria. Elle a pour titre Son Altesse Impériale la grande-duchesse Maria Nikolaïevna de Russie.
Les contemporains de Maria la décrivaient comme très jolie et coquette. Elle avait les cheveux brun clair et de grands yeux bleus qui étaient surnommés dans la famille « les soucoupes de Maria ». Tatiana Botkine trouvait que ses yeux étaient « doux et tendres »[1]. En tant que nourrisson et petite enfant, son apparence physique fut comparée à celle d’un ange de Botticelli. Tout comme sa sœur Olga, Maria était ainsi un exemple de la beauté slave. Tatiana et Anastasia sont au contraire plus proches des caractéristiques physionomiques allemandes. Le grand-duc Vladimir Alexandrovitch de Russie la surnommait « l'aimable bébé » du fait de sa bonne nature[2]. Maria était forte et grande (probablement plus grande qu'Olga). Elle avait hérité de la force de son grand-père Alexandre III et aimait à soulever ses professeurs.
Maria était surnommée « Mashka », « Macha » et « le bon gros toutou » par ses proches. Elle est éduquée par un précepteur suisse, Pierre Gilliard, tout comme ses deux sœurs aînées, les grandes-duchesses Olga et Tatiana, sa sœur cadette la grande-duchesse Anastasia et le tsarévitch Alexis. Elle et sa sœur Anastasia sont appelées « La Petite Paire » par la famille car elles sont très souvent ensemble et partagent la même chambre (comme leurs deux sœurs aînées d'ailleurs). Les quatre sœurs sont également connues sous l'acronyme « OTMA », assemblage de leurs initiales respectives. Ses oncles, étant petite, lui disaient que ses parents avaient été très déçus qu'elle ne soit pas un garçon ; en effet, ils avaient déjà eu deux filles avant elle. De ce fait, Maria se sentait souvent indésirable. Sa mère lui dit pourtant un jour qu'elle était tout aussi précieuse que ses autres sœurs.
Sa vie pendant la Première Guerre mondiale
À l'instar de sa sœur Anastasia, Maria rendait visite, pendant la guerre, aux soldats blessés dans l'hôpital aménagé à Tsarskoïe Selo. Les deux adolescentes, trop jeunes pour devenir infirmières comme leur mère ou leurs sœurs aînées, jouaient aux dames et au billard avec les soldats blessés.
Pendant la guerre, Maria et Anastasia rendirent également visite à des infirmières scolaires qu’elles aidèrent à s'occuper des enfants. Dans leur temps libre, Maria, ses sœurs et parfois leur mère allaient rendre visite au tsar et au tsarévitch Alexis au quartier général de Moguilev. Au cours de ces visites, Maria développa une attirance pour un officier du Tsar, Nicolas Dimitrievitch Demenkov. Lorsque les grandes-duchesses retournaient à Tsarskoïe Selo, Maria demandait souvent à son père de lui donner des nouvelles de Demenkov, et parfois, pour plaisanter, signait ses lettres au tsar « Mme Demenkov »[3].
Captivité et assassinat
La Révolution de février 1917 sonne le glas du régime impérial et le gouvernement perd le soutien du peuple russe. Nicolas II abdique en faveur de son frère, le grand-duc Michel de Russie, le . Le couple impérial et leurs enfants sont alors assignés à résidence au Palais Alexandre.
Le ministre de la Justice Alexandre Kerenski essaie alors d'organiser l'exil de la famille impériale, puisque le roi d'Angleterre, George V, est cousin germain de Nicolas II par sa mère et cousin germain d'Alix de Hesse-Darmstadt par son père. Mais le souverain britannique refuse car il a peur de devenir impopulaire. Après cela, les Romanov sont emprisonnés à Tsarskoïe Selo au palais Alexandre, à Tobolsk et enfin à la maison Ipatiev à Iekaterinbourg, en Sibérie. Maria essaya de devenir amie avec les gardes lors de sa détention à Tsarskoïe-Selo et à Tobolsk, ce qu'elle réussit, car ceux-ci lui racontèrent leurs vies, et tous les détails à propos de leurs femmes et de leurs enfants. Inconsciente du danger auquel elle était exposée, elle aurait dit qu'elle serait ravie de rester vivre à Tobolsk, si elle avait pu marcher librement sans la surveillance continuelle des gardes[4]. Maria et sa sœur Anastasia brûlèrent leurs lettres et journaux intimes en car elles avaient peur que quelqu'un ne les lise[5].
En , la tsarine Alix de Hesse-Darmstadt choisit Maria pour l'accompagner, avec le tsar Nicolas II, à Iekaterinbourg, lorsque la famille impériale se vit contrainte de se séparer. La cause de cette séparation n'était autre que la maladie du jeune tsarévitch, Alexis, qui souffrait d'une crise d'hémophilie et qui était donc intransportable pour le moment. L'impératrice fit le choix de prendre Maria avec elle et son mari, car, lors de leur détention, elle avait mûri et était devenue une femme, alors qu'Anastasia était encore une enfant et Olga souffrait d'une dépression. Quant à Tatiana, l'impératrice fit le choix de la laisser au chevet de son frère, car elle était la seule à pouvoir maîtriser ce qui se passait grâce à la fermeté de son caractère. Les quatre enfants les rejoignirent en mai 1918.
À Iekaterinbourg, où seuls cinq domestiques ont pu les suivre (le médecin, la femme de chambre, le laquais, le cuisinier et son marmiton), ils sont surveillés par la Tchéka. La maison Ipatiev dans laquelle ils sont gardés est appelée « La Maison à Destination Spéciale ». Les fenêtres sont cadenassées, et certaines d'entre elles sont même cachées par des volets extérieurs. On fit construire des palissades autour de la demeure pour la dissimuler.
Probablement à cause de l'arrivée imminente des Armées blanches, le sort des membres de la famille impériale et de leur suite est scellé. Après que le petit marmiton a été évacué, les Romanov sont réveillés dans la nuit du 16 au . Les onze personnes sont exécutées vers deux heures du matin, en moins de trois minutes, dans une pièce du rez-de-chaussée de la Maison à Destination Spéciale sous le commandement de Iakov Iourovski. Selon un compte-rendu de l'assassinat, Maria, à l'arrivée des assassins, commença à frapper à la porte d'une salle d'entreposage et se mit à pleurer pour obtenir de l'aide. Elle aurait ensuite reçu une balle dans la cuisse de la part de militaires ivres. Puis le commissaire Piotr Ermakov aurait essayé de la poignarder avec une baïonnette, mais n’aurait pu viser correctement. Selon la suite du récit, Maria s'évanouit et resta quelques instants en vie, jusqu'à ce que les corps soient inspectés afin de vérifier s'il restait des survivants. Elle poussa alors un cri, et Ermakov la poignarda de nouveau[6].
Les corps de la famille impériale furent chargés sur un camion puis transférés dans une forêt proche de Iekaterinbourg. Déshabillées, arrosées d'essence, brûlées puis défigurées à l'acide sulfurique, les victimes sont jetées dans un puits de mine d'où elles furent, quelques jours plus tard, retirées pour être ensevelies sous un chemin forestier.
Découverte des corps et rapports de survie
En 1991, les corps de la famille impériale et de leurs suivants furent finalement retrouvés dans une fosse commune dans les bois aux abords de Iekaterinbourg. La fosse avait été en réalité localisée près d'une décennie auparavant, mais la découverte avait été tenue secrète jusque-là par le régime communiste. Une fois le charnier rouvert, les archéologues ont réalisé qu'au lieu de onze corps (le tsar Nicolas II, la Tsarine Alexandra, le Tsarevitch Alexis, les quatre grandes-duchesses, Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, le médecin de la famille, Evgueni Botkine, leur valet, Alexeï Trupp, leur cuisinier, Ivan Kharitonov, et la dame de compagnie d'Alexandra, Anna Demidova), il n'y en avait que neuf.
Alexis et, selon le médecin légiste William Maples, Anastasia manquaient dans la tombe de la famille. Des scientifiques russes contestèrent, affirmant que Maria était la grande-duchesse manquante. Les Russes ont identifié, à l'aide d'un programme informatique, Anastasia en comparant les photos de la jeune grande-duchesse avec les crânes des victimes retrouvées dans la fosse. Un expert russe a affirmé qu'aucun des crânes retrouvés ne pouvaient appartenir à la grande-duchesse Maria car aucun de ceux retrouvés n'avait un espace entre les incisives, comme l'avait la grande-duchesse Maria.
Mais sa disparition physique a été ces trente dernières années mise en cause au profit d'une disparition civile. Elle aurait été facilitée en par les origines aristocratiques du commissaire du peuple aux affaires étrangères Georges Tchitchérine qui avait fréquenté la cour de Saint-Pétersbourg et qui lui donna le nom de Comtesse Cecilia Czapska ou Tchapski (noms du cousin polonais de Tchitchérine). Le même Tchitchérine assura en 1922 à la conférence de Gênes avoir eu connaissance en 1918 de l'exécution de Nicolas II et par la presse que sa famille avait été transférée à l'étranger. La tsarine et les quatre filles selon lui étaient vivantes et fondues dans la masse de l'émigration. Deux sources attestent de son supposé transfert à Perm puis son départ pour Kiev : le témoignage de son petit-fils Alexis-Durazzo en 1982[7] et le témoignage local d'une enseignante de Perm, Evguenia Sokoholova, présent dans l'intégrale du rapport Sokolov, qui a vu la mère et trois des filles (Anastasia étant en fuite) partir par le train après [8]. Elle aurait eu une descendance (deux filles, un petit-fils et après sa mort un arrière-petit-fils) par son mariage avec le prince ukrainien Nicolas Dolgorouki[9]. À partir de 1920, en Europe de l'Ouest, sur ordre de la Reine Hélène d'Italie, le couple aurait pris le nom de Di Fonzo. Elle serait décédée d'un cancer en 1970 dans un hôpital de Rome, onze mois après son mari et dix mois après avoir avoué son identité dans un testament à destination de son petit-fils Alexis-Durazzo[10].
On peut trouver une tombe au cimetière Prima Porta de Flaminio au Nord de Rome sous le nom de « S.A.I. Maria Nicolaeivna Romanov Dolgorouki, 1899-1970 »[11]. Et Marc Ferro publie dans un style interrogatif hors-textes deux photographies de Marie : l'une de 1913 et l'autre de 1955, qui lui a été communiquée par Alexis Durazzo[12]. Sa sœur, Olga, aurait également survécu plusieurs décennies : la Révérente-Mère Sœur Pasqualina Lehnert, qui fut la fidèle servante de Pie XII, assura le les avoir vues ensemble au Vatican sous le pontificat de Pie XII (1939-1957). En outre, une photographie montrerait Maria et Olga ensemble sur la Côte d'Azur en 1957[13]. Olga était la filleule de Guillaume II, et à ce titre pendant l'entre-deux-guerres, elle aurait vécu en Allemagne sous le nom de Magda Boots grâce à une aide financière de l'ancien Kaiser exilé aux Pays-Bas[14].
Le , Nicolas II fut inhumé avec les membres de sa famille (sauf Alexis et Maria, dont les corps n'avaient pas été retrouvés) et les quatre membres de sa suite dans la Cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg. Ils furent inhumés en présence des descendants de la famille Romanov, notamment du prince Nicolas Romanov, chef de la maison impériale de Russie.
Le , une archéologue russe annonce la découverte de deux corps à Iekaterinbourg, à un endroit apparemment conforme à la description des lieux où les corps de Maria et Alexis avaient été inhumés d'après les notes de Iourovski. Les archéologues affirment alors que les restes retrouvés appartiennent à un garçon de douze à quatorze ans et à une jeune femme de dix-neuf ou vingt ans. Tels étaient effectivement les âges des deux enfants du tsar au moment de leur mort.
Le , selon les conclusions préliminaires de l'expertise génétique, les ossements découverts le aux abords d'Iekaterinbourg appartiennent bien à des enfants du dernier empereur russe, d’après le chef du bureau régional de l'expertise médico-légale de Sverdlovsk, Nikolaï Nevoline. « Les analyses ADN effectuées à Iekaterinbourg et à Moscou ont confirmé notre hypothèse. Une fois ces expertises terminées, leurs résultats seront comparés à ceux de nos collègues étrangers », déclare l'interlocuteur de l'agence. Selon lui, les conclusions définitives de l'expertise génétique seront publiées en avril ou en [15].
Le , Edouard Rossel, gouverneur de la région de Sverdlovsk, déclare : « Le plus grand laboratoire génétique des États-Unis a confirmé leur identité : les corps retrouvés en août 2007 sont bien ceux des deux enfants du tsar Nicolas II, la grande-duchesse Maria et le tsarévitch Alexis [...] Nous avons à présent retrouvé la famille au grand complet. »[16].
Maria est inhumée en même temps que son frère Alexis le , quatre-vingt-dix-sept ans après la mort de la famille, aux côtés des siens.
Canonisation
En 1981 et le , Maria Nicolaïevna de Russie et sa famille ont été canonisées par l'Église orthodoxe de l'étranger puis par l'Église orthodoxe de Russie qui les considèrent comme martyrs. La grande-duchesse est inscrite sur le martyrologe de l'Église orthodoxe russe. Maria Nicolaïevna de Russie est vénérée le (Sainte martyre Maria). Le pèlerinage a lieu en la nouvelle église de Ekaterinbourg.
Monument érigé à la mémoire des enfants martyrs d'Ekaterinbourg
Le , jour anniversaire de la naissance de la grande-duchesse Olga Nikolaïevna de Russie, un monument d'une hauteur de 2,9 mètres, d'un poids de 2 tonnes fut inauguré dans le monastère de Ganina Iama près d'Ekaterinbourg en Oural. Le métropolite Vikenti de Tachkent présida cette cérémonie précédée d'une liturgie. Ce monument à la mémoire des enfants du dernier tsar de Russie est une œuvre du sculpteur russe Igor Akimov. Ce monument représente les cinq enfants impériaux (Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et Alexeï descendant du paradis). Un monument dédié au tsar Nicolas II de Russie et à son épouse fut inauguré dans le monastère Ganina Iama quelque temps auparavant[17].
Notes et références
- Kurth (1983), p. 138
- Eagar, Margaret (1906). Six Years at the Russian Court. alexanderpalace.org. Retrieved on December 12.
- Bokhanov et al., p. 125.
- Christopher et al. (1995), p. 180.
- Maylunas and Mironenko (1997), p. 613
- King and Wilson (2003), p. 303-310, 434.
- Alexis Durazzo, Moi Alexis, arrière-petit-fils du tsar Nicolas II, Paris, 1982.
- Marc Ferro, Nicolas II, p. 323
- Mariage célébré en janvier 1919, à Bucarest.
- Marc Ferro, « Une mort énigmatique » dans Nicolas II, Paris, Payot, 1990, p. 287-347 ; « La deuxième mort de Nicolas II » dans Les Tabous de l'HistoireParis, Nil, Éditions, 2002, p.65-113; Pocket, 2004 ; Alexis Durazzo, Moi Alexis, arrière-petit-fils de Nicolas II, 1982
- Michel Wartelle, L'affaire Romanov, ou le mystère de la maison d'Ipatiev, Québec, Louis Courteau, 2008, p. 97.
- Marc Ferro, Nicolas II, Paris, Payot, 1990 ; voir dernières photographies de l'ouvrage entre les pages 180-181.
- Marc Ferro, Nicolas II, Paris, Payot, 1990, p. 334 ; témoignage reproduit intégralement Michel Wartelle, le mystère de la maison Itaptiev p.149-151. D'après l'auteur, la rencontre a eu lieu en 1949 année où Olga et Maria se trouvaient à Rome.
- Marc Ferro, « La deuxième mort de Nicolas II », Les Tabous de l'Histoire, Nil Editions, 2002, p. 94. Une pierre tombale portant son nom de jeune fille informait de sa mort en 1976 au cimetière italien de Mennagio (lac de Côme) et aurait comme pour Maria, existé ; mais le cimetière a été détruit en 1995 ; voir sa photographie dans Michel Wartelle, L'affaire Romanov ou le mystère de la maison Ipatiev, Québec, 2008, p.167. Peut-être Maria et Olga ont-elles l'une et l'autre reçu « une pension du silence » selon l'expression de Jacqueline Monsigny dans son roman Les Filles du tsar, Marie ou les tourbillons du destin, Paris, Michel Lafon, 2003, p.318-320 et 334.
- RIA Novosti - Russie - Romanov: les restes découverts près d'Ekaterinbourg appartiendraient à des enfants de Nicolas II (expert).
- « Des tests ADN permettent d'identifier les restes de deux enfants du dernier tsar russe - La Tribune.fr »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- www.fr.rian.ru.
Bibliographie
- Essais
- 2004 : Ferro, Marc, Les tabous de l'histoire - Éditions Pocket (ISBN 2266133446)
- 2005 : Pierre Lorrain, La fin tragique des Romanov - Éditions Bartillat
- 2005 : Précepteur des Romanov : Le destin russe de Pierre Gilliard
- 2015 : Helen Rappaport, The Romanov Sisters, First St Martin Griffin Edition (ISBN 9781250067456)
- Romans
- 2007 : Le crépuscule des Tsars - Maurice Paléologue - Éditions Mercure de France.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- ~ Découvrez la vie des derniers Romanov ~
- Frozen Tears : Frozen in Time. Never in Memory
- Alexander Palace Time Machine
- livadia.org Mashka