Accueil🇫🇷Chercher

Marchésieux

Marchésieux est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 723 habitants[Note 1].

Marchésieux
Marchésieux
L'église Saint-Manvieu.
Blason de Marchésieux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Maire
Mandat
Anne Hébert
2020-2026
Code postal 50190
Code commune 50289
Démographie
Gentilé Marchuais
Population
municipale
723 hab. (2020 en diminution de 0,69 % par rapport à 2014)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 15″ nord, 1° 17′ 28″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 22 m
Superficie 19,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Agon-Coutainville
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Marchésieux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Marchésieux
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Marchésieux
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Marchésieux
Liens
Site web www.marchesieux.fr

    Géographie

    La commune est aux confins du Coutançais et du pays saint-lois, au sud du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Son bourg est à 9,5 km à l'est de Périers, à 13 km au nord de Marigny, à 16 km au sud de Carentan, à 20 km au nord-ouest de Saint-Lô et à 21 km au nord-est de Coutances[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 848 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-Hébert », sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 972,3 mm pour la période 1981-2010[12].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 44 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Marchésieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].

    La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,8 %), zones agricoles hétérogènes (35,1 %), terres arables (12,2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Marcisie en 1040 et 1066[24] (éventuellement *Marcisieu ou *Marcisiel[25]) ; Marchesies vers 1210[25] ; Marchesiex vers 1280[25] et Marchiseux en 1336[25].

    Charles Rostaing et Ernest Nègre suggère timidement une origine par l'ancien français marchais, « marais »[24] - [25], hypothèse que René Lepelley reprend de façon plus affirmative[26].

    Le gentilé est Marchuais[27].

    Histoire

    On a exhumé dans les marais un dépôt de haches à douilles de l'âge du bronze (2000 av. J.-C.-800 av. J.-C.)[28].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1995 Léon Ourry DVG Agriculteur - Conseiller général du canton de Périers (1998-2004)
    juin 1995 mars 2001 Gérard Tapin SE Professeur
    mars 2001 mars 2008 Roland Lepuissant SE Moniteur éducateur
    mars 2008[29] mai 2020 Gérard Tapin[30] SE Professeur
    mai 2020[31] En cours Anne Hébert SE Professeure d’économie
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[31].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].

    En 2020, la commune comptait 723 habitants[Note 8], en diminution de 0,69 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Marchésieux a compté jusqu'à 1 826 habitants en 1806.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4021 2131 8261 7481 5661 6111 5691 6191 600
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5011 5061 4151 3511 3271 2721 2621 2121 186
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1311 050989898838838826851843
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    741708637643653664701706723
    2017 2020 - - - - - - -
    716723-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports et loisirs

    L'Élan sportif des Marais fait évoluer trois équipes de football en divisions de district[36].

    Économie

    La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[37].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La maison des Marais.
    • Église Saint-Manvieu des XIIIe, XIVe – XXe siècles, classée aux monuments historiques[38], notamment pour ses peintures murales découvertes en 1947. Un aigle-lutrin du XVIIIe siècle est classé à titre d'objet[39].
    • Mémorial abritant les restes de l'avion P47 Thunderbolt du pilote américain Wallace E. Rock (1924-1944) du 365e groupe de chasse, dont l'avion s'est écrasé le dans les marais, abattu en combat aérien par un chasseur allemand.
    • Stèle de la Varde à la mémoire des soldats de la 83rd US Infantry Division, morts dans les combats pour la libération de la commune en .
    • Château de la Bretonnière (XVIIIe siècle). C'est dans ce château que naît, en 1741, Louis de La Couldre de La Bretonnière et qui en 1791, achètera, en viager le château de la Bretonnière à Golleville[40].
    • Manoir de la Ventignière (XVe – XVIe siècle).
    • Maison des Marais (XVIIIe siècle), ancienne ferme, réhabilité en écomusée, inscrite aux monuments historiques[41].
    • L'église Saint-Manvieu.
      L'église Saint-Manvieu.
    • Les peintures murales.
      Les peintures murales.

    Personnalités liées à la commune

    • Louis de La Couldre de La Bretonnière (1741 au château de la Bretonnière à Marchésieux -1809), marin, premier concepteur de la rade de Cherbourg.
    • Léon Ourry (né en 1935), syndicaliste agricole et homme politique, maire de Marchésieux de 1971 à 1995[42].

    Héraldique

    Blason de Marchésieux Blason
    Écartelé : aux 1er et 4e de sable à un pommier d'or, aux 2e et 3e d'or à une couleuvre d'azur ondoyant en pal[43].
    Détails
    Les pommiers sont pour la culture de la pomme et la production cidrière du village et les couleuvres rappellent leur présence sur le territoire de la commune.

    Figurait sur un bulletin paroissial de , modifié et adopté en .

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Pont-Hébert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Marchésieux et Pont-Hébert », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Pont-Hébert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Marchésieux et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    25. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1093.
    26. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 33.
    27. « Marchésieux », sur seves-taute.com, communauté de communes de Sèves et Taute (consulté le ).
    28. Stéphane William Gondoin, « Balades aux portes des marais du Cotentin : Les petits trésor du Plessis-Lastelle », Patrimoine normand, no 119,‎ octobre-novembre-décembre 2021, p. 93 (ISSN 1271-6006).
    29. « Gérard Tapin de nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. Réélection 2014 : « Marchésieux (50190) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « Municipales à Marchésieux. Anne Hébert, première femme maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    36. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Él. S. des Marais » (consulté le ).
    37. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
    38. « Église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « Aigle-lutrin », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    40. « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série,‎ , p. 75 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
    41. « Ancienne ferme dite maison des marais, actuellement écomusée », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. https://www.wikimanche.fr/L%C3%A9on_Ourry
    43. « 50289 Marchésieux (Manche) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.