Saint-SĂ©bastien-de-Raids
Saint-Sébastien-de-Raids est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 329 habitants[Note 1] (les Sébastiénots).
Saint-SĂ©bastien-de-Raids | |
L'Ă©glise Saint-SĂ©bastien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes CÎte Ouest Centre Manche |
Maire Mandat |
Daniel Duval 2020-2026 |
Code postal | 50190 |
Code commune | 50552 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Sébastiénots |
Population municipale |
329 hab. (2020 ) |
Densité | 62 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 11âČ 26âł nord, 1° 22âČ 17âł ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 25 m |
Superficie | 5,27 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Périers (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton d'Agon-Coutainville |
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Coutances », sur la commune de Coutances, mise en service en 1974[9] et qui se trouve Ă 17 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 061,2 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Granville â pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et Ă 42 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Sébastien-de-Raids est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Périers, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[19] et 2 593 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22] - [23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (94,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (52,1 %), prairies (30,9 %), zones urbanisĂ©es (9 %), terres arables (8 %)[24].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Sebastianus vers 1280[26], Saint Sebastien de Raids en 1793[27].
La paroisse est dédiée à Sébastien[28], martyr chrétien du début du IVe siÚcle.
Raids est latinisée en Raz, vers 1280, dans le livre noir de Coutances[29]. Raz ou (ras), mot d'origine normande issu du vieux norrois rås, désigne en français un courant de marée en Normandie[29] - [Note 8].
Raids serait d'origine saxonne et scandinave et pourrait signifier ruisseau et faire allusion Ă la Taute[30].
Selon RenĂ© Lepelley l'origine du toponyme liĂ© Ă la commune voisine Raids (prononcĂ© ÊÉË) est obscure[31].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[33].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[35].
En 2020, la commune comptait 329 habitants[Note 9], en diminution de 5,19 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Saint-SĂ©bastien-de-Raids a comptĂ© jusqu'Ă 819 habitants en 1821.
Ăconomie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et CrÚme d'Isigny[37].
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-SĂ©bastien du XVIIe siĂšcle. Elle abrite une Vierge Ă l'Enfant du XVe et une statue de saint SĂ©bastien du XVIe classĂ©es Ă titre d'objets aux Monuments historiques[38].
- Le monument aux morts, situĂ© dans le cimetiĂšre. Il est surmontĂ© de la statue du Poilu au repos, rĂ©alisĂ©e par Ătienne Camus.
Activité et manifestations
Jumelages
Bradford Peverell (Royaume-Uni) depuis 1985.
Personnalités liées à la commune
- Christophe Nambotin (né en 1984), habitant de Saint-Sébastien-de-Raids, champion du monde d'enduro.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Il est resté dans la langue scientifique française sous la forme ras (« ras de marée ») ou l'expression moderne raz-de-marée.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Coutances - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Sébastien-de-Raids et Coutances », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coutances - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Sébastien-de-Raids et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Périers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
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- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1576.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Mémoires : De La Société Des Antiquaires De Normandie, vol. 29, Société des antiquaires de Normandie, , p. 110.
- Ădouard Le HĂ©richer, Etymologies familiales de la topographie de la France, des noms de lieu de la manche, Maisonneuve, , p. 43.
- RenĂ© Lepelley, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de communes de Normandie, CondĂ©-sur-Noireau, Ăd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (Ă©ditĂ© erronĂ©), BNF 36174448), p. 206, 241.
- « Daniel Duval a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Saint-Sébastien-de-Raids. Un troisiÚme mandat pour Daniel Duval », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et CrĂšme d'Isigny
- « Ćuvres mobiliĂšres Ă Saint-SĂ©bastien-de-Raids », base Palissy, ministĂšre français de la Culture.