Tribehou
Tribehou (prononcĂ© tÊibu) est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Manche en rĂ©gion Normandie, peuplĂ©e de 515 habitants[Note 1].
Tribehou | |
Tribehou et son Ă©glise Notre-Dame. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Saint-LĂŽ |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Maire Mandat |
GĂ©rard Charrault 2020-2026 |
Code postal | 50620 |
Code commune | 50606 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Triboudais |
Population municipale |
515 hab. (2020 ) |
Densité | 52 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 12âČ 50âł nord, 1° 14âČ 38âł ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 24 m |
Superficie | 9,97 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-LĂŽ (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pont-HĂ©bert |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.tribehou.fr |
GĂ©ographie
La commune est dans le périmÚtre du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Elle se compose d'un bourg principal (Tribehou) et de plusieurs écarts : le Port, l'Isle, l'HÎtel Borel, l'HÎtel Fontain, Ferme de la Cour, la Mirrerie, la Ramée, l'HÎtel es Bas, le Bosq, la Mare, le Rivet, la Vincenterie, la Rue es Meulets, Saint Martin, la Petite Ramée, Ferme de la Motte, Gournay.
Tribehou est occupée par plusieurs marais au nord, nord-ouest de son territoire : Grand Marais, marais de la Baritte, marais du Fresnay, le marais de Haut. Elle est bordée à l'ouest par le Lozon, à l'est par la Terrette et les marais du Hommet-d'Arthenay. Elle est traversée par la riviÚre du Moulin. Ces trois derniers cours d'eau alimentent la Taute, juste au nord de Tribehou.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pont-HĂ©bert », sur la commune de Pont-HĂ©bert, mise en service en 1996[8] et qui se trouve Ă 10 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 972,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10].
Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Granville â pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et Ă 49 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12] Ă 11,9 °C pour 1981-2010[13], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Tribehou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-LÎ, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (95,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (71,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (15,2 %), terres arables (7,7 %), zones urbanisĂ©es (5,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes : Tribehou XIIe siÚcle ; Tribohou en 1184 ; Tripehou en 1212 ; Tribouhou en 1395[22].
La prononciation est tÊibu[23].
De l'anthroponyme germanique Trisboldus et du saxon ho, « ßle, presqu'ßle, promontoire »[22].
Le gentilé est Triboudais.
Microtoponymie
Le hameau Gournay : Gournay est initialement un type toponymique issu du gaulois *Gornacon. Il est basĂ© sur les Ă©lĂ©ments *gorn-, thĂšme hydronymique mal Ă©clairci et le suffixe gaulois -acon de localisation (du celtique commun *-Äko-), latinisĂ© en -acum ou -acus dans les textes. La commune est entourĂ©e par les eaux.
Les hameaux en Y-Ăšre/-erie sont des habitats ultĂ©rieurs, rĂ©sultant du dĂ©veloppement dĂ©mographique de la Normandie. Ils dĂ©signaient la ferme de la famille Y, fondĂ©e sur les nouvelles terres obtenues par les grands dĂ©frichements des XIeâââXIIIe siĂšcle. Les essarts prennent le nom des dĂ©fricheurs, suivi de la dĂ©sinence -erie ou -iĂšre[Note 9]. Les autres hameaux en HĂŽtel / Le / Maison... Y sont des constructions encore plus tardives, ils dĂ©signent la propriĂ©tĂ© de la famille Y.
Histoire
Dans la premiÚre moitié du XIIe siÚcle, la paroisse relevait de l'honneur du Hommet[24].
Circonscriptions administratives avant la RĂ©volution
- Généralité : Caen.
- Ălection : Carentan et Saint-LĂŽ (1612/1636), puis Saint-LĂŽ (1713).
- Sergenterie : Carentan.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[27].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[29].
En 2020, la commune comptait 515 habitants[Note 10], en diminution de 2,83 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Tribehou a comptĂ© jusqu'Ă 1 179 habitants en 1806.
Ăconomie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et CrÚme d'Isigny[32].
Lieux et monuments
- Une ancienne gabare (retrouvée au fond des marais) qui se trouve en face de l'école sous un abri typique de la région des Marais du Cotentin et du Bessin. Cet abri est constitué de murs en torchis et d'un toit en chaume et a été construit par les habitants de la commune.
- Ăglise Notre-Dame, avec son cimetiĂšre.
- Le monument aux morts Ă©rigĂ© en 1926, situĂ© dans le cimetiĂšre. Il est surmontĂ© de la statue La Victoire en chantant, rĂ©alisĂ©e par Charles Ădouard Richefeu.
- Rives de la Taute entre ses confluents avec la Terrette et le Lozon.
- Rue de l'Isle et rue de la Baritte : maisons typiques en terre argileuse.
- La Hoguette.
- Une ancienne forge de Tribehou a été rénovée. Elle se trouve sur la place du bourg, en face de l'école. Ouverte au public pour visite.
- La motte de Tribehou. Elle est située au fond d'un vallon, sur la route allant des Champs-de-Losque à Tribehou, sur la droite et aujourd'hui en plein champ, mais on pouvait encore voir il y a quelques années, à trÚs peu de distance de son emplacement, les ruines de l'église et du presbytÚre de la paroisse de Saint-Martin-des-Champs aujourd'hui disparue[33]. La motte, qui est en contrebas par rapport aux champs alentour, est assez vaste mais trÚs aplanie. Elle occupe une grande partie de ce champ long et étroit nommé la butte, mais il est difficile de préciser ses dimensions[34].
Personnalités liées à la commune
- Guillaume Louis Darthenay (1750 à Tribehou - 1834), député du Calvados.
- L'artiste-peintre Clotilde Vautier (1939-1968) est inhumée au cimetiÚre communal.
- Marcel Guillaume, chef de la brigade criminelle, modÚle de Georges Simenon pour son Jules Maigret, s'est retiré à Tribehou à sa retraite.
- Ămile Damecour (1846 Ă Tribehou - 1940), homme politique.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Voir Histoire de la Normandie#Bilan de la période ducale.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du )
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pont-Hébert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Tribehou et Pont-Hébert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pont-Hébert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Tribehou et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Ernest NÚgre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1009 (ISBN 2600001336).
- RenĂ© Lepelley, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de communes de Normandie, CondĂ©-sur-Noireau, Ăditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 259.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (XeâââXIIe siĂšcle) : Ătude historique et topographique », dans ArchĂ©ologie mĂ©diĂ©vale, t. 12, (lire en ligne sur PersĂ©e.), p. 188.
- « Les marais du Cotentin ont une histoire à raconter », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Raymonde Dujardin élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Tribehou (50620) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et CrĂšme d'Isigny
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (XeâââXIIe siĂšcle) : Ătude historique et topographique », dans ArchĂ©ologie mĂ©diĂ©vale, t. 12, (lire en ligne sur PersĂ©e.), p. 193.
- Delacampagne 1982, p. 198.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Tribehou sur le site de l'Insee