Graignes-Mesnil-Angot
Graignes-Mesnil-Angot est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 801 habitants[Note 1].
Graignes-Mesnil-Angot | |
L'Ă©glise Saint-Michel et la mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Saint-LĂŽ |
Intercommunalité | Saint-LÎ Agglo |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Guégan 2020-2026 |
Code postal | 50620 |
Code commune | 50216 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Graignais et Mesnil-Angotais |
Population municipale |
801 hab. (2020 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 14âČ 17âł nord, 1° 12âČ 05âł ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 37 m |
Superficie | 18,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carentan-les-Marais (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pont-HĂ©bert |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Graignes est située dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pont-HĂ©bert », sur la commune de Pont-HĂ©bert, mise en service en 1996[9] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 972,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Granville â pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et Ă 53 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Graignes-Mesnil-Angot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carentan-les-Marais, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (93,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (73,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (17,3 %), zones urbanisĂ©es (6,2 %), terres arables (2,9 %), forĂȘts (0,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Toponymie
Toponyme créé en 2007 par la fusion des noms de Graignes et du Mesnil-Angot.
Graignes est attesté sous les formes Grania entre 1109 et 1113, Grania en 1277 et vers 1280[23], Graignes entre 1753 et 1785[24].
François de Beaurepaire rapproche les formes anciennes de Graignes de celles de Grand (Vosges ; Granno Ă l'Ă©poque mĂ©rovingienne) et de Grane (DrĂŽme) et il considĂšre qu'elle peut avoir la mĂȘme origine, c'est-Ă -dire le dieu gaulois Grannus qu'Albert Dauzat a identifiĂ© dans Grand et [23]. En outre, il estime que l'on retrouve Ă©galement le thĂšme gran, dans le nom de Guernesey (Greneroi au XIe siĂšcle) et dans le toponyme non identifiĂ© Grannonum / Grannona du litus Saxonicum[23]. RenĂ© Lepelley estime pour sa part que l'origine du toponyme Graignes est obscure[25].
Le gentilé est Graignais.
Mesnil-Angot est attesté sous la forme Mesnil Ansgoti en 1154 - 1178[23]; Mesnillum Ansgoti[23] - [26], Mesnillo Angot vers 1280[23].
L'ancien français mesnil, « domaine rural », est Ă l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie. Le second Ă©lĂ©ment -Angot reprĂ©sente l'anthroponyme Angot d'origine norroise Asgautr[26] - [23], comprendre Ăsgautr (variante Asgotr, vieux suĂ©dois Asgot[27]). Il se perpĂ©tue dans la nom de famille normand Angot[28]. On le retrouve, entre autres, dans les Angoville[23].
Le gentilé est Mesnil-Angotais.
Histoire
La commune a été créée le par la fusion des anciennes communes de Graignes et du Mesnil-Angot[29].
Politique et administration
Le chef-lieu est fixé dans l'ancienne commune de Graignes. Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[32].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[34].
En 2020, la commune comptait 801 habitants[Note 9], en augmentation de 0,75 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le tableau liste la population de Graignes jusqu'en 1999, de la commune fusionnĂ©e aprĂšs. Pour la dĂ©mographie du Mesnil-Angot, voir l'article dĂ©taillĂ©.
Graignes a compté jusqu'à 1 232 habitants en 1841. Le Mesnil-Angot avait atteint son maximum démographique en 1806 avec 251 habitants.
Activité culturelle et manifestations
Graignes-Mesnil-Angot est connu par le monde équin. En effet, l'hippodrome fait la renommée de la commune qui est également connue notamment pour ses feux d'artifice qui ont lieu chaque été à l'hippodrome.
Culture locale et atrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Michel de Graignes : construite en bĂ©ton armĂ© par Guy Pison entre 1956 et 1960, avec des vitraux de François Chapuis, inscrite en totalitĂ© au titre des monuments historiques le [37].
- Le clocher de l'ancienne église de Graignes a été érigé en mémorial en hommage aux soldats américains et civils tués le .
- Le marais de la Grande Commune, d'une superficie de 119 ha.
- La réserve naturelle régionale des Marais de la Taute.
- Ăglise Saint-Martin du Mesnil-Angot du XVIIe siĂšcle.
Personnalités liées à la commune
- Raymond Rigault, crĂ©ateur en 1945 de la SociĂ©tĂ© des courses de Graignes puis de l'Ăcole des courses hippiques (Ăcole des jockeys) en 1972.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pont-Hébert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Graignes-Mesnil-Angot et Pont-Hébert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pont-Hébert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Graignes-Mesnil-Angot et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 125 - 126 - 127 / 152.
- Carte de Cassini.
- RenĂ© Lepelley, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de communes de Normandie, CondĂ©-sur-Noireau, Ăd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 137.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Site de Nordic Names : origine du nom de personne Ăsgautr
- Site de Géopatronyme : répartition du patronyme Angot avant la premiÚre guerre mondiale
- Journal Officiel n° 56 (7 mars 2007), p. 4378, texte n°26
- Réélection 2014 : « Graignes-Mesnil-Angot (50620) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Graignes-Mesnil-Angot. Jean-Pierre Guégan succÚde à Denis Small à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Graignes-Mesnil-Angot (50620) - Municipales 2014 », sur Ouest-france.fr - Municipales 2014 (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ăglise », notice no PA50000032, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.