MarĂa de las Mercedes de Bourbon (1880-1904)
MarĂa de las Mercedes (ou Mercedes) d’Espagne[N 1], princesse des Asturies et infante d'Espagne, est nĂ©e le au palais d’Orient, Ă Madrid, et morte le dans le mĂŞme palais. Fille aĂ®nĂ©e du roi Alphonse XII et de sa seconde Ă©pouse l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche, elle est toute sa vie durant l’hĂ©ritière prĂ©somptive de la Couronne espagnole.
Titre
Héritière présomptive du trône d’Espagne
–
(24 ans, 1 mois et 6 jours)
Prédécesseur | Isabelle, princesse des Asturies |
---|---|
Successeur | Alphonse |
Titulature |
Infante d’Espagne Princesse des Asturies |
---|---|
Dynastie | Maison de Bourbon-Anjou |
Nom de naissance | MarĂa de las Mercedes Isabel Teresa Cristina Alfonsa Jacinta Ana Josefa Francisca Carolina Fernanda Filomena MarĂa de Todos los Santos de BorbĂłn y Austria |
Naissance |
Madrid (Espagne) |
Décès |
Madrid (Espagne) |
Sépulture | Panthéon des Infants du monastère de Saint-Laurent-de-L’Escurial |
Père | Alphonse XII |
Mère | Marie-Christine d'Autriche |
Conjoint | Charles de Bourbon-Deux-Siciles |
Enfants |
Alphonse, duc de Calabre Ferdinand (es) Isabelle-Alphonsine |
Religion | Catholicisme romain |
Signature
En 1901, Mercedes épouse Charles de Bourbon (1870 – 1949), qui porte le titre de courtoisie de « prince des Deux-Siciles », avec lequel elle a trois enfants. L’infante et son mari sont les ancêtres des prétendants siciliens implantés en Espagne, et notamment du « duc de Calabre », dont le père était membre de l’actuelle famille royale espagnole.
Biographie
Enfance
NĂ©e le au palais royal de Madrid, l’infante MarĂa de las Mercedes est la fille aĂ®nĂ©e d’Alphonse XII, roi de la Restauration bourbonienne qui règne depuis 1874, et de sa seconde Ă©pouse, l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche[3]. BaptisĂ©e des prĂ©noms MarĂa de las Mercedes Isabel Teresa Cristina Alfonsa Jacinta Ana Josefa Francisca Carolina Fernanda Filomena MarĂa de Todos los Santos[4], l’infante reçoit comme marraine sa grand-mère paternelle, la reine Isabelle II, qui a quittĂ© son exil parisien pour assister Ă la naissance de son premier petit-enfant[5]. Pourtant, la famille royale reçoit la naissance de l’infante de façon plutĂ´t amère puisqu’un garçon, un « vĂ©ritable hĂ©ritier » Ă©tait espĂ©rĂ© Ă la place d’une fille, qui poserait des problèmes dans la succession[5]. Pour essayer d’adoucir la situation, la reine Marie-Christine suggère de donner Ă sa fille le prĂ©nom Mercedes (en), en l’honneur de la première Ă©pouse d’Alphonse XII, la reine Mercedes d’OrlĂ©ans[3].
Bien que l’infante Mercedes soit l’héritière présomptive de son père dès sa naissance, la déception au sein du royaume et de la cour est telle qu’elle reçoit simplement le traitement d’infante héritière d’Espagne[G 2]. Antonio Cánovas del Castillo, plus tard président du Conseil des ministres espagnol, qui déteste la reine Marie-Christine et ne souhaite pas que la Couronne espagnole passe une nouvelle fois à une femme, après le règne désastreux de la reine Isabelle II, décide d’ignorer le nouveau-né[6]. L’infante Isabelle, tante paternelle de l’infante Mercedes, garde le titre de princesse des Asturies jusqu’à ce que Práxedes Mateo Sagasta, chef du gouvernement espagnol remplaçant Cánovas del Castillo, agisse pour lui donner ce titre auprès d’Alphonse XII ; projet qu’il réussit le au travers d’un décret royal[G 3].
Alors qu’une sœur, prénommée Marie-Thérèse, naît en 1882, le mariage de ses parents demeure malheureux. Sans lui porter d’amour, le roi avait épousé l’archiduchesse afin d’assurer la succession au trône, et la naissance de deux filles ne satisfaisait en rien Alphonse XII, quand il avait déjà deux garçons issus de ses liaisons adultérines. En , la reine Marie-Christine quitte la cour espagnole et voyage avec ses filles pour visiter sa propre famille en Autriche-Hongrie. À l’été 1884, le roi Alphonse XII, qui était atteint par la tuberculose, voit sa santé se détériorer davantage. Après une brève amélioration, le roi de 27 ans meurt le , faisant de Mercedes le chef d’État du royaume sous la régence de sa mère. Toutefois, la princesse des Asturies n’est pas proclamée reine puisque l’archiduchesse Marie-Christine était enceinte. La naissance d’une autre sœur aurait fait d’elle la souveraine espagnole en titre, mais c’est un garçon qui naît le , le roi Alphonse XIII. Ainsi, la princesse reste héritière présomptive du trône, une qualité qu’elle gardera tout le restant de sa vie.
Éducation
La première apparition publique de l’infante MarĂa de las Mercedes devant la cour d’Espagne n’arrive que le jour oĂą sa mère est proclamĂ©e rĂ©gente du royaume ; l’infante, âgĂ©e de 5 ans, tient la main de la reine-rĂ©gente au cours de la sĂ©ance solennelle. L’éducation de la princesse des Asturies et de l’infante Marie-ThĂ©rèse est confinĂ©e au palais royal de Madrid, dans un environnement austère menĂ© par deux femmes encore jeunes mais dĂ©jĂ veuves: leur mère et leur tante Isabelle[7]. La reine Ă©lève ses trois enfants de façon stricte[7]. En dĂ©pit de son statut constitutionnel, Mercedes ne reçoit pas une Ă©ducation qui la prĂ©parerait Ă gouverner une nation. Ă€ la place, la princesse des Asturies est Ă©duquĂ©e Ă la manière conventionnelle des princesses de son temps. RythmĂ©es par des leçons de piano et de peinture, ou par la pratique du tricot, les journĂ©es sont Ă©galement marquĂ©es par des apparitions Ă la cour, ce que la reine souhaite mettre en valeur[8]. Une attention particulière est donnĂ©e Ă l’obĂ©issance et aux prĂ©ceptes religieux[8].
Mercedes grandit dans l’optique de devenir une jeune femme sérieuse. Timide et peu avenante, elle était davantage une Habsbourg-Lorraine dans l’apparence en raison de son long visage. La famille passe les mois d’été au palais de Miramar, à Saint-Sébastien[7].
Dans son adolescence, l’infante Mercedes accompagne sa mère dans des voyages à l’étranger, visitant à Paris sa grand-mère paternelle, la reine en exil Isabelle II, à Munich, sa tante paternelle l’infante Paz ou encore à Vienne, sa grand-mère maternelle l’archiduchesse Élisabeth-Françoise[8]. Alors que la guerre hispano-américaine de 1898 rend la situation en Espagnole de plus en plus complexe[7], la princesse des Asturies et sa sœur continuent de vivre de façon très réglée, leur mère ne les autorisant pas à prendre part à la vie sociale ni à fréquenter les membres de la noblesse[8]. La reine organise toutefois le une soirée au palais royal madrilène pour ses filles afin de marquer leur entrée dans la société, l’événement ayant été retardé par la guerre[9]. À l’occasion d’une danse, la princesse des Asturies tombe amoureuse de Charles de Bourbon, « prince des Deux-Siciles » ; les deux ayant été vus souvent ensemble[10].
Mariage
Membre de la Maison de Bourbon-Siciles, une dynastie déposée par la Maison de Savoie en 1860,Le « prince » Charles est un cousin issu de germains de la reine Marie-Christine. Âgé de 29 ans, il s’est installé en Espagne quelques années avant sa rencontre avec la princesse des Asturies afin de suivre une carrière militaire au sein de l’armée[10]. La rencontre de la princesse Mercedes et du « prince » Charles n’a rien d’accidentel. En effet, il a été choisi comme potentiel mari par la reine Marie-Christine et par l’infante Isabelle, qui est aussi une tante par alliance de ce dernier. À l’époque, il semble nécessaire que l’héritière du trône épouse un membre de la Maison de Bourbon puisque dans le cas où Mercedes aurait succédé à son frère Alphonse XIII, le changement dynastique était évité. De même, il offrait d’autres avantages en tant qu’époux de la princesse des Asturies. Comme il n’appartenait plus à une famille royale régnante, il pourrait s’installer de façon permanente en Espagne et acquérir la nécessaire nationalité espagnole. Toutefois, il doit renoncer à ses droits sur le trône des Deux-Siciles, puisqu’il était en troisième position dans la succession, après son père et son frère aîné[11].
Charles était d’un caractère sérieux et discret, et l’infante Mercedes était attirée par ce prince[10]. Leur engagement est annoncé le mais doit d’emblée faire face à une vive opposition : comme le Parti libéral et des membres de la fraction républicaine, une partie de la société espagnole rejetait ce projet d’union. Il n’y avait rien de personnel contre le prince lui-même, mais son père, le comte de Caserte, avait été général dans la dernière guerre carliste, participant notamment au siège de Cuenca par les troupes carlistes[12]. On redoutait que le fils du comte de Caserte, se mariant avec la princesse des Asturies, importe également le parti carliste à proximité du trône espagnol. Même le prénom du prince excitait les suspicions[10]. En outre, la maison de Bourbon-Siciles était considérée comme étant la plus conservatrice des dynasties catholiques, ce qui inquiétait le Parti libéral[10] - [12].
Dans les journaux et les rues de Madrid, Séville et Grenade, se manifestaient des attaques encore plus virulentes contre le mariage de Mercedes. L’archevêque de Valladolid, l’un des prélats espagnols les plus éminents, écrivit une lettre adressée à la reine l’avertissant de terribles conséquences si le mariage avait lieu[13]. La reine lui répondit : « Monseigneur, consacrez-vous pour diriger votre diocèse et en priant, ce qui relève de vos principales obligations, et peut-être que cette catastrophe que vous prévoyez n’arrivera pas[13]. » Mercedes exprimait elle-même sa frustration face à cette forte opposition dans la correspondance qu’elle avait avec sa tante la princesse Paz de Bavière : « Je suis heureuse de l’épouser, mais je suis aussi affectée par ceux qui ont créé un tel remue-ménage dont souffre ma mère… tout cela à cause de son père qui a combattu aux côtés de don Carlos. Est-ce juste[14] ? »
La controverse entacha les festivités du mariage[15] - [16]. Le jour du mariage, les routes menant au palais royal étaient barricadées par peur des manifestants et un grand nombre de troupes ont été déployées à travers la capitale espagnole. Cependant, aucun incident majeur n'en résulta et la cérémonie se tint le en la chapelle du palais royal de Madrid[15] - [16].
Mort
Le couple vit au palais royal de Madrid, juste à proximité de la reine Marie-Christine, comme celle-ci le désirait[17]. De cette union heureuse naissent d’abord deux garçons, qui garantissent la succession : l’infant Alphonse (1901-1964) et l’infant Ferdinand (es). Enceinte une troisième fois, la princesse des Asturies espérait avoir une fille après ses deux fils. Alors qu’elle vient juste d’entrer dans sa 24e année, en , le mois suivant, vingt jours avant le terme théorique, Mercedes tombe gravement malade[18]. Elle était atteinte d’appendicite, mais le diagnostic initial avait conclu à de simples crampes intestinales[18]. Une péritonite étant apparue, Mercedes donne naissance de façon prématurée à son dernier enfant, l’infante Isabelle-Alphonsine (1904-1985), dans les premières heures du [18].
La santé de la mère était sérieusement compromise au point que l’on a porté une moindre attention à l’enfant, qui était supposé être mort-né jusqu’à ce que le jeune roi Alphonse réalise que le bébé était vivant[18]. La princesse des Asturies meurt le jour suivant, le , entourée par sa famille[18].
Les trois enfants de Mercedes ont été ensuite confiés à la reine Marie-Christine et élevé dans la cour du roi Alphonse XIII. Le fils aîné de la princesse des Asturies, l’infant Alphonse n’a pas succédé à sa mère en tant que prince des Asturies, mais, il la remplaça en tant qu’héritier présomptif[19].
Famille
Fille aĂ®nĂ©e d’Alphonse XII (1857-1885), roi d’Espagne, et de sa seconde Ă©pouse l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche (1858-1929), princesse de Teschen, MarĂa de las Mercedes est la sĹ“ur de l’infante Marie-ThĂ©rèse de Bourbon (1882-1912) et d’Alphonse XIII (1886-1931), qui devient roi dès sa naissance. Par son père, elle appartient Ă la branche espagnole de la maison de Bourbon et a pour grands-parents la reine Isabelle II et l’infant François-d’Assise, duc de Cadix ; du cĂ´tĂ© maternel, les aĂŻeuls de Mercedes sont l’archiduc Charles-Ferdinand, duc de Teschen, de la maison de Habsbourg-Lorraine, et l’archiduchesse Élisabeth d’Autriche, du rameau palatin de cette maison.
Le , l’infante MarĂa de las Mercedes Ă©pouse Ă Madrid le prince Charles de Bourbon-Deux-Siciles, naturalisĂ© espagnol et fait infant d’Espagne quelques jours plus tĂ´t par son beau-frère le roi Alphonse XIII ; il Ă©tait le fils du prince Alphonse des Deux-Siciles, comte de Caserte, chef de la maison de Bourbon-Siciles en 1896, et de son Ă©pouse la princesse Antoinette des Deux-Siciles, sa cousine germaine[20]. De leur union naissent trois enfants[21] :
- l’infant Alphonse d’Espagne (1901-1964), né don Alfonso de Borbón y Borbón, qui épouse en 1936 la princesse Alice de Bourbon-Parme (postérité) ;
- l’infant Ferdinand d’Espagne (es) (né le à Madrid, en Espagne, et mort le à Saint-Sébastien, en Espagne), né don Fernando de Borbón y Borbón, mort en bas âge (sans postérité) ;
- l’infante Isabelle-Alphonsine d’Espagne (née le à Madrid, en Espagne, et morte le à Madrid, en Espagne), née doña Isabel Alfonsa de Borbón y Borbón, qui épouse morganatiquement son cousin Jean, comte de Saryusz (postérité).
Par les dĂ©crets royaux des [G 4], [G 5] et [G 6], la descendance de MarĂa de las Mercedes reçoit tour Ă tour la dignitĂ© d’infant et infante d’Espagne avec prĂ©dicat d’altesse royale[20].
Titres et honneurs
Indirecte | Son Altesse Royale |
---|---|
Directe | Votre Altesse Royale |
Alternative | Madame |
Titulature
- — : Son Altesse Royale l’infante héritière d’Espagne
- — : Son Altesse Royale la princesse des Asturies
ConformĂ©ment Ă la constitution de 1876, et plus particulièrement Ă son article 60, au titre VII (« De la succession Ă la Couronne »), MarĂa de las Mercedes est dĂ©signĂ©e Ă sa naissance comme Ă©tant l’hĂ©ritière du trĂ´ne d’Espagne en tant que fille aĂ®nĂ©e du roi Alphonse XII.
Néanmoins, alors que sa tante l’infante Isabelle porte le titre de princesse des Asturies en tant qu’héritière présomptive de la Couronne depuis 1875[G 7], et malgré une dignité équivalente et un titre d’« infante héritière » (en espagnol, Infanta Heredera)[G 2], Mercedes ne reçoit pas le titre particulier réservé à l’héritier du trône avant le décret royal du d’Alphonse XII, par lequel elle devient officiellement princesse des Asturies[G 3].
Honneurs
Dame de l'ordre de la Croix étoilée |
Un navire de l’Armada espagnole, appelé Princesa de Asturias (littéralement le Princesse des Asturies), a été baptisé en l’honneur de Mercedes, en 1903.
Armes
Blasonnement :
Coupé de deux : en I, parti de trois : en 1, d’or à quatre pals de gueules, en 2, écartelé en sautoir d’or aux quatre pals de gueules et d’argent à l’aigle de sable, en 3, de gueules à la fasce d’argent et en 4, d’azur semé de fleurs de lys d’or à la bordure componée d’argent et de gueules ; en II, parti d’or à six fleurs de lys d’azur posées 3, 2 et 1 et d’or à six tourteaux mis en orle, cinq de gueules, celui en chef d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or ; en III, parti bandé d’or et d’azur de six pièces, à la bordure de gueules et de sable, au lion d’or, armé et lampassé de gueules ; enté en pointe parti d’or, au lion de sable, armé et lampassé de gueules et d’argent à l’aigle éployé de gueules, membré et becqué d’or ; sur-le-tout, écartelé en 1 et 4, de gueules au château d’or ouvert et ajouré d’azur et en 2 et 3 d’argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d’or, enté en pointe du sur-le-tout d’argent à une pomme grenade de gueules, tigée et feuilleté de sinople ; sur-le-tout-du-tout d’azur à trois fleurs de lys d’or. |
Ascendance
Bibliographie
- (es) JosĂ© MarĂa Zavala, Infantas : De la primogĂ©nita de Felipe V a la sucesora de Felipe VI, Barcelone, Plaza & JanĂ©s Editores, , 416 p. (ISBN 978-84-01-34652-1), section 12 « La sumisa : MarĂa de las Mercedes de BorbĂłn y Austria (1880-1904) »
- (es) Ricardo Mateos Sáinz de Medrano, La Reina MarĂa Cristina : Madre de Alfonso XIII y Regente de España, Madrid, Esfera de los Libros, , 424 p. (ISBN 978-84-9734-638-2)
- Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1)
- (es) MarĂa Teresa Puga, Eusebio Ferrer et Enrique Rojas, 20 Infantas de España : Sus vidas, entre las ilusiones y el destino, Barcelone, Editorial Juventud, , 302 p. (ISBN 978-84-261-3084-6)
- (en) Theo Aronson, Royal Vendetta : The Crown of Spain 1829-1965, Indianapolis, The Bobbs Merrill Company, Inc., , 243 p. (OCLC 712043)
Notes et références
Note
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mercedes, Princess of Asturias » (voir la liste des auteurs).
- [PDF] (es) « Acta de conducciĂłn y entrega del cadáver de S. A. R. la Serma. Señora Princesa de Asturias Doña MarĂa de las Mercedes de BorbĂłn y Austria », Gaceta de Madrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- [PDF] (es) « Real Ăłrden disponiendo que sean dĂas de gala y fiesta nacional el 11 y 24 del actual, cumpleaños y dĂas respectivamente de S. A. R. la Serma. Sra. Infanta heredera Doña MarĂa de las Mercedes », Gaceta de Madrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- [PDF] (es) « Real decreto disponiendo que S. A. R. la SerenĂsima Sra. Infanta heredera use en adelante el tĂtulo y la denominaciĂłn de Princesa de Asturias », Gaceta de Madrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- [PDF] (es) « Real decreto disponiendo que el PrĂncipe Ăł Princesa que diere á luz S.A.R. la Princesa de Asturias de su prĂłximo parto, goce las prerrogativas de Infante de España », Gaceta de Madrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- [PDF] (es) « Real decreto disponiendo que el PrĂncipe o Princesa que diere á luz la Serma. Sra. Princesa de Asturias goce las prerrogativas de Infanye de España », Gaceta de Madrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- [PDF] (es) « Real decreto disponiendo que el PrĂncipe Ăł Princesa que diera á luz la Princesa de Asturias en su prĂłximo parto goce las prerrogativas de Infante de España », Gaceta de Madrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- [PDF] (es) « Real orden disponiendo que la SerenĂsima Infanta Doña Isabel sea de nuevo reconocida y denominada Princesa de Asturias en todos los actos y documentos oficiales », Gaceta de Madrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- Autres références
- (es) Juan Miguel Soler Salcedo, Nobleza Española : Grandeza Inmemorial, 1520, Madrid, Vision Libros, , 518 p. (ISBN 978-84-9886-179-2), p. 24
- (es) Francisco Javier Zorilla y González de Mendoza, GenealogĂa de la casa de BorbĂłn de España, Madrid, Editora Nacional, , 282 p. (OCLC 7043198), p. 78
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 175
- (es) Juan Pérez de Guzmán, El Principado de Asturias : Bosquejo histórico-documental, Madrid, Manuel G. Hernandez, , 436 p. (OCLC 3135739, lire en ligne), p. 435
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 115
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 116
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 177
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 178
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 179
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 182
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 214
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 213
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 183
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 184
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 218
- Puga, Ferrer et Rojas 1998, p. 186
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 219
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 245
- Mateos Sáinz de Medrano 2007, p. 247
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 402
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 402-406
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 401