Maisonsgoutte
Maisonsgoutte [mɛzɔ̃ɡut] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Maisonsgoutte | |
Entrée du village de Maisonsgoutte. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de Villé |
Maire Mandat |
Christian Haessler 2020-2026 |
Code postal | 67220 |
Code commune | 67280 |
Démographie | |
Gentilé | Maisonsgouttois(es) [1] |
Population municipale |
795 hab. (2020 ) |
Densité | 163 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 21′ 15″ nord, 7° 15′ 51″ est |
Altitude | Min. 285 m Max. 820 m |
Superficie | 4,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sélestat (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.maisonsgoutte.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Maisonsgoutte (en allemand : Meissengott) se situe dans la vallée du Giessen de Steige, à mi-chemin entre Villé, chef-lieu, et le bout de la vallée. Le ban communal vaste de 487 ha vient s'appuyer au sud sur la crête du massif de la Honel qui culmine à 623 mètres à fleur de la vallée de Charbes. Au nord, le village est entouré par plusieurs collines de 350 à 450 mètres de hauteur jusqu'au point le plus élevé du Roffling (773 m) et le premier contrefort du massif du Champ du Feu. Le village se trouve à une altitude de 300 mètres avec plusieurs écarts (Engelsbach, Kuhnenbach, Wagenbach) qui sont arrosés par divers ruisseaux qui prennent leurs sources depuis le Honel ou le Roffling. Le lieu-dit de Wagenbach est construit à flanc de colline, ce qui le protège des crues d'eau.
Écarts et lieux-dits
- Wagenbach (Guirligotte) ;
- Engelsbach ;
- Kuhnenbach.
Cours d'eau
- Le Giessen de Steige.
Urbanisme
Typologie
Maisonsgoutte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,7 %), zones agricoles hétérogènes (24,6 %), zones urbanisées (8,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
(En alsacien : Meisagott - en allemand : Meissengott)
Les premiers toponymes font état de Dyezelbach ou Thieselbach, puis Hüszelbach. Au XIVe siècle apparaît le nom Hisselbach, une traduction littérale de Maisonsgoutte, ou dont « Maisonsgoutte » est la traduction. Maisonsgoutte transcrit en allemand dérive de Maisengott (1603) et Meissengott (1665). Les fréquents changements de noms de l'allemand au français s'expliquent par la proximité de la frontière linguistique entre les domaines germanique et roman.
Histoire
Construit sur un ancien site romain
Le village de Maisonsgoutte et les différents hameaux qui donnèrent naissance à la localité se situent à proximité de l'ancienne route du sel (via Salinatorum). On a découvert, en 1980, des fragments de poterie romaine sigillée indiquant la présence d'un ancien relais qui auraient pu servir de point de restauration pour les hommes et les animaux avant la montée du col de Steige. Certaines galeries de mines d'antimoine que l'on trouve dans la région pourraient laisser supposer une origine gallo-romaine.
Au XIIIe siècle sous la domination des Habsbourg
Après une période de trou noir, le village passe à partir du XIIIe siècle sous le contrôle de la puissante famille des Habsbourg. À cette époque, Maisonsgoutte ne possède sans doute pas encore d'église, et les fidèles doivent se rendre à l'église-mère de Saint-Martin.
Conflit entre l'évêque et les Habsbourg
En 1262, un conflit éclate entre l'évêque de Strasbourg et les Habsbourg. Le village est envahi par les troupes épiscopales. On en connaît pas précisément les dégâts occasionnés à cet effet.
Les différentes incursions
Maisonsgoutte se trouvant sur un important point de passage qui mène d'Alsace en Lorraine a sans doute eu à subir les vicissitudes de l'histoire et des passages des troupes armées. Entre 1444 et 1445, la vallée est envahie par les Armagnacs et en 1633 par les troupes suédoises au cours de la guerre de Trente Ans.
La guerre des Paysans
En 1526, le village de Maisonsgoutte doit acquitter 600 florins d'amende à l'abbaye de Honcourt lors du Bundschuh.
Héraldique
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Les armes de Maisonsgoutte se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2020, la commune comptait 795 habitants[Note 3], en diminution de 1,24 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Église Saint-Antoine
La première chapelle de Maisonsgoutte est certainement très ancienne. Un linteau emmuré datant de 1617 se trouve derrière le maître-autel, ce qui prouverait qu'il existait à cet emplacement une ancienne chapelle. Des travaux eurent lieu entre 1737-1738 comme l'indique la date qui se trouve sur l'arc de la porte du clocher. Après plusieurs années d'atermoiements, une nouvelle église voit finalement le jour en 1913. L'ancien clocher a été conservé sans le toit à quatre pans, mais remplacé par un bulbe. Dans la niche du clocher, on trouve une statue en grès de saint Antoine l'Ermite et couché à ses pieds un cochon censé protéger le bétail contre la peste fort répandue à cette époque. Le saint faisait l'objet d'un véritable culte jusqu'au début du XXe siècle où on le célébrait chaque au cours duquel les paysans et éleveurs de moutons apportaient du lard et du jambon pour bénéficier de sa protection.
Né en 251 à Héralklea en Égypte, Antoine suit l'enseignement du Christ, vend tout ce qu'il possède et distribue ses biens aux pauvres pour se retirer dans une grotte. Le diable le tente sous l'aspect de figures féminines. Antoine est blessé par des griffes, des dents, des cornes. Sa foi reste intacte et constante. Il se retire au-delà du Nil et y fonde un couvent. Il meurt en 356, après avoir emporté l'habit tressé en paille du palmier de son ami Paul, alors âgé de 110 ans.
Vitraux de l'église Saint-Antoine
L'église est éclairée par douze vitraux dans les dessins sont dus à René Kuder, dont c'est la première œuvre de l'église. Ils sont datés de 1913 et sortent des ateliers G. Van Treeck de Munich. Les vitraux de la nef, du moins ceux qui ne sont pas cachés par la tribune, illustrent tous la prière universelle du Pater Noster dont les textes segmenté figure au bas de chaque représentation. On admirera surtout la scène de la moissonneuse, particulièrement réussie et bien dans l'esprit de l'artiste qui aimait représenter les hommes et femmes de la vallée dans leurs travaux quotidiens.
Église Saint-Antoine. Vie intérieure de la nef vers le chœur. Maître-autel néo-baroque (XXe). Orgue Kriess (1917). Verrière « Moïse et le serpent d'airain » (1913, Kuder). Verrière « Tentation du Christ »
(1913, Kuder).
Ancien restaurant à la couronne
Situé 61, Grand-rue, il fut la propriété de Théodore Vonné, dont les initiales se trouvent au-dessus du linteau de porte du bâtiment. C'est devant cette bâtisse que, le , le jeune Joseph Meister fut mordu par un chien enragé.
Cave de l'ancienne brasserie
Ancienne mairie (1872),
1 rue Kuhnenbach.Maison 1 rue Otzenbach. Grand'Rue.
Personnalités liées à la commune
- André Zimmermann (1939-2019), vainqueur du tour de l'Avenir en 1963 et fidèle coéquipier de Jacques Anquetil par la suite, y est né.
- Joseph Meister. En 1885, jeune écolier de 9 ans originaire de Steige (mordu par un chien à Maisonsgoutte, alors appelé Meissengott), fut le premier garçon vacciné contre la rage par Louis Pasteur.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.