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Maisonsgoutte

Maisonsgoutte [mɛzɔ̃ɡut] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Maisonsgoutte
Maisonsgoutte
Entrée du village de Maisonsgoutte.
Blason de Maisonsgoutte
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de Villé
Maire
Mandat
Christian Haessler
2020-2026
Code postal 67220
Code commune 67280
Démographie
Gentilé Maisonsgouttois(es) [1]
Population
municipale
795 hab. (2020 en diminution de 1,24 % par rapport à 2014)
Densité 163 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 15″ nord, 7° 15′ 51″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 820 m
Superficie 4,87 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sélestat
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Maisonsgoutte
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Maisonsgoutte
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Maisonsgoutte
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Maisonsgoutte
Liens
Site web www.maisonsgoutte.fr

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Entrée du village de Maisonsgoutte.

    Maisonsgoutte (en allemand : Meissengott) se situe dans la vallée du Giessen de Steige, à mi-chemin entre Villé, chef-lieu, et le bout de la vallée. Le ban communal vaste de 487 ha vient s'appuyer au sud sur la crête du massif de la Honel qui culmine à 623 mètres à fleur de la vallée de Charbes. Au nord, le village est entouré par plusieurs collines de 350 à 450 mètres de hauteur jusqu'au point le plus élevé du Roffling (773 m) et le premier contrefort du massif du Champ du Feu. Le village se trouve à une altitude de 300 mètres avec plusieurs écarts (Engelsbach, Kuhnenbach, Wagenbach) qui sont arrosés par divers ruisseaux qui prennent leurs sources depuis le Honel ou le Roffling. Le lieu-dit de Wagenbach est construit à flanc de colline, ce qui le protège des crues d'eau.

    Communes limitrophes de Maisonsgoutte
    Steige Breitenbach
    Maisonsgoutte Saint-Martin
    Lalaye Bassemberg

    Écarts et lieux-dits

    • Wagenbach (Guirligotte) ;
    • Engelsbach ;
    • Kuhnenbach.

    Cours d'eau

    Urbanisme

    Typologie

    Maisonsgoutte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,7 %), zones agricoles hétérogènes (24,6 %), zones urbanisées (8,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Vieille fontaine octogonale à côté de l'église.
    Une partie du village vue depuis les hauteurs de Maisonsgoutte.

    (En alsacien : Meisagott - en allemand : Meissengott)

    Les premiers toponymes font état de Dyezelbach ou Thieselbach, puis Hüszelbach. Au XIVe siècle apparaît le nom Hisselbach, une traduction littérale de Maisonsgoutte, ou dont « Maisonsgoutte » est la traduction. Maisonsgoutte transcrit en allemand dérive de Maisengott (1603) et Meissengott (1665). Les fréquents changements de noms de l'allemand au français s'expliquent par la proximité de la frontière linguistique entre les domaines germanique et roman.

    Histoire

    Construit sur un ancien site romain

    Le village de Maisonsgoutte et les différents hameaux qui donnèrent naissance à la localité se situent à proximité de l'ancienne route du sel (via Salinatorum). On a découvert, en 1980, des fragments de poterie romaine sigillée indiquant la présence d'un ancien relais qui auraient pu servir de point de restauration pour les hommes et les animaux avant la montée du col de Steige. Certaines galeries de mines d'antimoine que l'on trouve dans la région pourraient laisser supposer une origine gallo-romaine.

    Au XIIIe siècle sous la domination des Habsbourg

    Après une période de trou noir, le village passe à partir du XIIIe siècle sous le contrôle de la puissante famille des Habsbourg. À cette époque, Maisonsgoutte ne possède sans doute pas encore d'église, et les fidèles doivent se rendre à l'église-mère de Saint-Martin.

    Conflit entre l'évêque et les Habsbourg

    En 1262, un conflit éclate entre l'évêque de Strasbourg et les Habsbourg. Le village est envahi par les troupes épiscopales. On en connaît pas précisément les dégâts occasionnés à cet effet.

    Les différentes incursions

    Maisonsgoutte se trouvant sur un important point de passage qui mène d'Alsace en Lorraine a sans doute eu à subir les vicissitudes de l'histoire et des passages des troupes armées. Entre 1444 et 1445, la vallée est envahie par les Armagnacs et en 1633 par les troupes suédoises au cours de la guerre de Trente Ans.

    La guerre des Paysans

    En 1526, le village de Maisonsgoutte doit acquitter 600 florins d'amende à l'abbaye de Honcourt lors du Bundschuh.

    Héraldique

    Blason de Maisonsgoutte

    Les armes de Maisonsgoutte se blasonnent ainsi :
    « Parti : au premier d'or au lion de gueules, armé et lampassé d'azur, au second d'azur au tau d'argent accosté de deux fleurs de lys d'or. »[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Serge Adrian[10]
    2014 mai 2020 Bernard Wolff
    mai 2020 En cours Christian Haessler [11]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2020, la commune comptait 795 habitants[Note 3], en diminution de 1,24 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    596642681814896919910936930
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    8919349421 005963954963967905
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    904909954862816797836783781
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    842828828812789776825832808
    2017 2020 - - - - - - -
    804795-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Antoine

    La première chapelle de Maisonsgoutte est certainement très ancienne. Un linteau emmuré datant de 1617 se trouve derrière le maître-autel, ce qui prouverait qu'il existait à cet emplacement une ancienne chapelle. Des travaux eurent lieu entre 1737-1738 comme l'indique la date qui se trouve sur l'arc de la porte du clocher. Après plusieurs années d'atermoiements, une nouvelle église voit finalement le jour en 1913. L'ancien clocher a été conservé sans le toit à quatre pans, mais remplacé par un bulbe. Dans la niche du clocher, on trouve une statue en grès de saint Antoine l'Ermite et couché à ses pieds un cochon censé protéger le bétail contre la peste fort répandue à cette époque. Le saint faisait l'objet d'un véritable culte jusqu'au début du XXe siècle où on le célébrait chaque au cours duquel les paysans et éleveurs de moutons apportaient du lard et du jambon pour bénéficier de sa protection.

    Né en 251 à Héralklea en Égypte, Antoine suit l'enseignement du Christ, vend tout ce qu'il possède et distribue ses biens aux pauvres pour se retirer dans une grotte. Le diable le tente sous l'aspect de figures féminines. Antoine est blessé par des griffes, des dents, des cornes. Sa foi reste intacte et constante. Il se retire au-delà du Nil et y fonde un couvent. Il meurt en 356, après avoir emporté l'habit tressé en paille du palmier de son ami Paul, alors âgé de 110 ans.

    Vitraux de l'église Saint-Antoine

    L'église est éclairée par douze vitraux dans les dessins sont dus à René Kuder, dont c'est la première œuvre de l'église. Ils sont datés de 1913 et sortent des ateliers G. Van Treeck de Munich. Les vitraux de la nef, du moins ceux qui ne sont pas cachés par la tribune, illustrent tous la prière universelle du Pater Noster dont les textes segmenté figure au bas de chaque représentation. On admirera surtout la scène de la moissonneuse, particulièrement réussie et bien dans l'esprit de l'artiste qui aimait représenter les hommes et femmes de la vallée dans leurs travaux quotidiens.

    • Église Saint-Antoine.
      Église Saint-Antoine.
    • Vie intérieure de la nef vers le chœur.
      Vie intérieure de la nef vers le chœur.
    • Maître-autel néo-baroque (XXe).
      Maître-autel néo-baroque (XXe).
    • Orgue Kriess (1917).
      Orgue Kriess (1917).
    • Verrière « Moïse et le serpent d'airain » (1913, Kuder).
      Verrière « Moïse et le serpent d'airain » (1913, Kuder).
    • Verrière « Tentation du Christ »(1913, Kuder).
      Verrière « Tentation du Christ »
      (1913, Kuder).

    Ancien restaurant à la couronne

    Situé 61, Grand-rue, il fut la propriété de Théodore Vonné, dont les initiales se trouvent au-dessus du linteau de porte du bâtiment. C'est devant cette bâtisse que, le , le jeune Joseph Meister fut mordu par un chien enragé.

    Cave de l'ancienne brasserie

    • Ancienne mairie (1872),1 rue Kuhnenbach.
      Ancienne mairie (1872),
      1 rue Kuhnenbach.
    • Maison 1 rue Otzenbach.
      Maison 1 rue Otzenbach.
    • Grand'Rue.
      Grand'Rue.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    10. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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