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Famille de Brézé

maison noble

Ne doit pas être confondu avec Famille de Dreux-Brézé.

Pour les articles homonymes, voir Brézé (homonymie).

Famille de Brézé
Image illustrative de l’article Famille de Brézé
Armes

Blasonnement D'azur, à un écusson d'argent bordé d'or en abime, accomp. de 8 croisettes d'or en orle, 3 en chef, 2 aux flancs, et 3 en pointe [1]
Branches Maulévrier
Gaignonville
Période XIVe siècle - XVIIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de l'Anjou Anjou
Fiefs tenus la Varenne
Maulévrier
Évreux
Anet
Demeures Château de Brézé
Château d'Anet
Charges Sénéchal de Normandie
Grand veneur de France
Fonctions militaires Maréchal héréditaire de Normandie

La famille de Brézé est une famille de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire d'Anjou, puis implantée en Normandie et dans le Drouais. Elle tire son nom de la seigneurie de Brézé, située au sud de Saumur (Maine-et-Loire). Elle a eu pour châteaux Brézé (remarquable par ses douves sèches qui abritent un véritable village souterrain troglodytique, la Ville de Brézé), La Varenne (à Charcé-Saint-Ellier)[2], Brissac[3], Nogent-le-Roi, Rouvres (Eure-et-Loir)[4], Anet, le Bec-Crespin, Mauny et Maulévrier[5], auxquels on peut ajouter le manoir de Marbeuf à Sahurs. Certains ont été reconstruits de fond en comble par la famille : ce fut le cas de Brissac, de Nogent-le-Roi, du Bec-Crespin et d'Anet (deux fois pour ce dernier).

Cette famille s'est éteinte vers la fin du XVIIe siècle.

Histoire

Château de Brézé, les douves

Les premiers membres de la famille de Brézé[6], depuis le début du XIIe siècle, ne sont pas parfaitement assurés : Geoffroy Ier (fl. 1110), Renaud (fl. 1125), Barthélemy (fl. 1160) ; puis au XIIIe siècle : Milon, Geoffroy II (fl. 1249), et son fils Jean Ier (fl. 1268). Jean II, vivant au début du XIVe siècle, est le père de Catherine, dame de Brézé (voir plus loin le paragraphe consacré à la seigneurie de Brézé), et de Jean III, seigneur de La Varenne, à Charcé-Saint-Ellier. Ce dernier a pour fils Geoffroy, seigneur de La Varenne, de Longueville (à Charcé-Saint-Ellier)[7] et de Noyant (Noyant-la-Plaine)[8], époux d'Aliette de Thouars-Chemillé, dame de Brissac, qui lui apporte le fief de Brissac (en partie).

Fils de Geoffroy, Jean IV de Brézé, seigneur de La Varenne et de Brissac, devient le chef de la maison de Brézé dans la deuxième moitié du XIVe et jusqu'au début du XVe siècle. Vivant encore en 1419, il se marie en 1366 avec Marguerite, fille de Jean II ou III de Bueil. Ils ont pour fils[9] Pierre Ier de Brézé, seigneur de La Varenne et de Brissac, mort avant 1427, marié avec Clémence Carbonnel, dont :

La branche aînée s'éteint dans les mâles en 1589 avec Louis de Brézé, évêque de Meaux, fils d'un frère de Louis, Gaston de Brézé, et petit-fils de Jacques et Charlotte de Valois.

Une branche bâtarde, dite du Breuil et de Guignonville (commune de Bazainville), issue de Jacques, se développa dans le Drouais jusqu'à la fin du XVIIe siècle.

Illustrations familiales

Seigneurie de Brézé

Le chef de maison a perdu la seigneurie de Brézé au début du XIVe siècle, car Jean II de Brézé la donna à sa fille Catherine, épouse de Macé de Lestang, et elle fut transmise par leur fille Jeanne de Lestang à son mari Péan de Maillé, cadet de la famille de Maillé (fils d'Hardouin V), d'où la succession de Brézé chez les Maillé-Brézé jusqu'au maréchal Urbain de Maillé et sa fille Claire-Clémence princesse de Condé (1628-94). Cette succession fut contestée par Jean III de Brézé[10].

La seigneurie de Brézé fut ensuite vendue en 1682 par Louis II de Bourbon-Condé (le Grand Condé), époux de Claire-Clémence de Maillé, à Thomas de Dreux, conseiller au Parlement de Paris. Les descendants Dreux (sans rapport avec la Maison capétienne de Dreux et les comtes de Dreux) prirent alors le nom de Dreux-Brézé.

Galerie

  • Tombeau de Louis de Brézé (Rouen)

  • Enfeu de Pierre de Brézé (Rouen)

Notes et références

  1. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  2. Célestin Port, Dictionnaire historique du Maine-et-Loire, deuxième édition, tome IV, p. 657 (ouvrage de référence, considérablement enrichi à l'occasion de sa nouvelle édition)
  3. Les tours de l'actuel château sont des vestiges du château Brézé
  4. lire en ligne la monographie de Guy Viel
  5. Mauny et Maulévrier (à ne surtout pas confondre avec le Maulévrier d'Anjou) étaient deux forteresses qui contrôlaient la basse vallée de la Seine et ont été longtemps entre les mains des Crespin
  6. « Brézé », sur Racines&Histoire, et Célestin Port, Dictionnaire..., deuxième édition, tome I, p. 518
  7. Célestin Port, Dictionnaire..., deuxième édition, tome II, p. 383
  8. Célestin Port, Dictionnaire..., deuxième édition, tome III, p. 42. Le père Anselme parle de Nogent !
  9. Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France..., tome VIII, p. 270-272
  10. Père Anselme, tome VIII, p. 270, La Chesnaye Desbois, tome IV, p. 94

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes