Thomas de Dreux-Brézé
Thomas III de Dreux, marquis de Brézé, baron de Berry, né le et mort le , est un général français, grand maître des cérémonies de 1701 à 1749.
Marquis de Dreux-Brézé |
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Ascendance
La famille de Dreux-Brézé n'a d'autre rapport avec les Brézé et les Capétiens-Dreux que le nom, et d'avoir possédé la seigneurie de Brézé.
Le père de Thomas III est Thomas II de Dreux de La Galissonnière (1640-1731), conseiller à la grand-chambre du parlement de Paris[1]. En 1682, il échange avec le Grand Condé la châtellenie de La Galissonnière contre la seigneurie de Brézé[2]. Cette dernière est érigée en marquisat en 1685. L'érection est enregistrée à la chambre des comptes de Paris le , et au parlement de Paris le de l'année suivante[3].
Thomas II épouse Marie Madeleine Bodinet (1647-1717)[4].
Biographie
De leur union naît Thomas III, le .
Il suit la carrière des armes, devient lieutenant aux gardes en 1698, brigadier des armées du roi en 1702, lieutenant général des armées en 1710[5] - [6].
En 1701, il devient grand maître des cérémonies[6]. En 1720, il obtient du Régent la survivance de cette charge pour son fils : Michel, grand maître par provisions du , entrera en fonction à la mort de son père[7]. Celle-ci survient le [6].
Famille
Conseillers de la même chambre, très amis, Thomas II et Michel Chamillart se sont promis depuis de longues années de marier leurs enfants, Thomas et Catherine. Tandis que Thomas II reste conseiller au parlement, Chamillart s'élève irrésistiblement vers les plus hautes fonctions. Malgré tout, leur amitié subsiste, et le mariage se fait[8]. Thomas III épouse en mai ou [9] Catherine Angélique Chamillart (1683-1739)[4]. De cette union naissent :
- Michel de Dreux-Brézé (1700-1754)[4] - [6] ;
- Élisabeth Angélique (née en 1702), première épouse de Bertrand-César du Guesclin ;
- Joachim de Dreux-Brézé[6] (1710-1781).
Portrait
Saint-Simon voit en Thomas III de Dreux-Brézé un homme très courageux, « mais bête, obscur, brutal, et, avec le temps, audacieux, insolent et quelque chose de pis encore, et sans se défaire des bassesses de son état et de son éducation. Sa femme ne fut heureuse ni par lui ni avec lui, et méritait infiniment de l'être[10]… »
Notes et références
- Yves Coirault, dans Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1983, t. I, p. 645, note 1.
- « Le château de Brézé et ses souterrains insolites », sur baladesenfrancelenezauventsite.wordpress.com, 3 août 2017 (consulté le 19 avril 2020).
- Adolphe Chéruel, « Note de messieurs de Dreux-Nancré et de Dreux-Brézé, établissant que monsieur de Dreux était de grande et ancienne maison », dans Mémoires complets et authentiques de Louis de Saint-Simon, Paris, Bonnot, 1966, t. II, p. 314, note 1.
- Yves Coirault, « Index », op. cit., 1988, t. VIII, p. 1292.
- Saint-Simon, op. cit., Gallimard, 1984, t. III, p. 646.
- François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, sur books.google.fr, Paris, Duchesne, 1772, t. V, p. 660.
- Saint-Simon, op. cit., Gallimard, 1987, t. VII, p. 651 et note 1.
- Saint-Simon, op. cit., Gallimard, 1983, t. I, p. 645.
- « En mai », dit Yves Coirault, op. cit., 1983, t. I, p. 645, note 2. — « Le 14 juin », dit La Chenaye-Desbois, op. cit.
- Saint-Simon, op. cit., Gallimard, 1983, t. I, p. 646.
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