Ménil-Hermei
Ménil-Hermei est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 203 habitants[Note 1].
Ménil-Hermei | |
Le lavoir de la Viéville. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Orne |
Maire Mandat |
Katia Halluin 2020-2026 |
Code postal | 61210 |
Code commune | 61267 |
Démographie | |
Population municipale |
203 hab. (2020 ) |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 35″ nord, 0° 19′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 63 m Max. 216 m |
Superficie | 6,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Athis-Val de Rouvre |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins de la Suisse normande, de la campagne de Falaise et du pays d'Houlme. Son bourg est à 11 km au nord-ouest de Putanges-Pont-Écrepin, à 13 km au sud-ouest de Falaise, à 22 km à l'est de Condé-sur-Noireau et à 26 km au nord-est de Flers[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fresnaye-Au-Sauvage_sapc », sur la commune de Putanges-le-Lac, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 864,5 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 41 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Ménil-Hermei est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,6 %), terres arables (28,4 %), forêts (14,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Mesnillum Hermei dans un manuscrit de 1229, puis dans un autre de 1335, Mesnil Hermer[24] et Mesnillum Hermier au XVe siècle.
L'ancien français mesnil, « domaine rural », transformé en Ménil au début du XIXe comme tous les Mesnil de l'Orne par la volonté d'un préfet de ce département, est à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie.
Hermei serait une variante de ermier dérivé de eremu, désignant une terre inculte.
René Lepelley attribue l'origine de Hermei à un anthroponyme[25] ; Albert Dauzat reste plus réservé et la considère obscure[26].
Histoire
Dans les années précédant la guerre de Cent Ans, en 1321, Philippe V le Long étant roi de France, Jean de Corday achète le fief de « Mesnil-Hermé ». On trouve cité Mesnil Hermer en 1335, dans un pouillé du diocèse de Séez, la cure est à la présentation directe du roi de France (rex Francie).
En 1465, au début du règne de Louis XI, le titre de noblesse de Raoul de Corday du "Mesnil-Hermé" est confirmé. Guillemette de Corday, dame du « Mesnil-Hermé », épouse Guillaume Rault (ou Raoult) écuyer. Marguerite Rault, seule héritière des précédents, épouse en 1506 le seigneur de Cahan Thomas II Williamson (francisé en Oilliamson), chevalier écossais passé en France sous Charles VIII.
En 1568, Anne d'Oilliamson, dame du Mesnil-Hermé, épouse François de Rabodanges, seigneur de Culey et gentilhomme de la chambre du roi Charles IX. Louis III de Rabodanges, seigneur de Culey et du Mesnil-Hermey est élevé en 1649 au rang de marquis par le roi Louis XIV (la seigneurie du Mesnil-Hermei restera dans le marquisat de Rabodanges jusqu'à la fin de l'Ancien Régime).
Avant la Révolution de 1789, Le Mênilhermey dépendait — du point de vue judiciaire — de la sergenterie de Bazoches (subdivision de la vicomté de Falaise). La paroisse faisait partie du doyenné d'Aubigny et était située, comme Falaise, dans l'ancien diocèse de Séez.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2020, la commune comptait 203 habitants[Note 8], en stagnation par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Ménil-Hermei comptait 1 086 habitants, population jamais atteinte depuis.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame du XIXe siècle.
- Manoir de Corday XVe siècle, remarquable pressoir à longue étreinte quasiment intact XVIIe siècle, et habitation du XVIIe siècle.
- La vallée de l'Orne avec :
- la Pierre levée que certains anciens nommaient : « Pierre à Gargantua ».
- le rocher dit du « Bec Corbin », dominant le fleuve, au pied duquel passait l'ancienne route empierrée de Domfront à Falaise, via Durcet, La Forêt-Auvray et Ménil-Hermei.
Entre ces deux bourgs, cette route empruntait, contrairement à la route goudronnée actuelle, le tracé du vieux chemin de « Bougas » (orthographe incertaine). C'est par cet itinéraire que l'imposant socle de pierre du monument à Guillaume, dressé au pied du château de Falaise, aurait été acheminé (vers 1850), avec, dit-on, de mémorables difficultés pour l'attelage de chevaux entre le pont de la Forêt et le bourg du Ménil-Hermei.
L’église Notre-Dame. La nef de l'église. Plaque commémorative dans l'église. Un lavoir. L'intérieur du lavoir.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Fresnaye-Au-Sauvage_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Ménil-Hermei et Putanges-le-Lac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Fresnaye-Au-Sauvage_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ménil-Hermei et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dans un pouillé du diocèse de Séez
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 171.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- « Sylvie Brunet-Pegat pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Christophe Louis est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.