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Luigné

Luigné (prononcer [lyi.ɲe]) est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Brissac Loire Aubance[1].

Luigné
Luigné
L'Ă©glise Notre-Dame-de-l'Assomption.
Image illustrative de l’article Luigné
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Maine-et-Loire
Arrondissement Angers
Commune Brissac Loire Aubance
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Frédéric Lamoureux
2020-2026
Code postal 49320
Code commune 49186
DĂ©mographie
Gentilé Luignéens
Population 265 hab. (2014)
DensitĂ© 28 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 17′ 09″ nord, 0° 23′ 27″ ouest
Altitude 82 m
Min. 56 m
Max. 82 m
Superficie 9,58 km2
Élections
DĂ©partementales Les Ponts-de-CĂ©
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Brissac Loire Aubance
Localisation
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Luigné
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Luigné
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Luigné

    GĂ©ographie

    Localisation

    Commune angevine du Saumurois, Luigné se situe au sud de Saulgé-l'Hôpital, sur la route D 176[2], dans l'ouest de la France.

    Aux alentours

    Les communes les plus proches, à vol d'oiseau, sont Saulgé-l'Hôpital (km), Noyant-la-Plaine (km), Les Alleuds (km), Ambillou-Château (km), Brigné (km), Notre-Dame-d'Allençon (km), Chavagnes (km), Louerre (km), Grézillé (km) et Martigné-Briand (km)[3].

    LuignĂ© est situĂ© Ă  24 km de Saumur, Ă  25 km d'Angers, Ă  87 km de Nantes et Ă  268 km de Paris.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    L'altitude varie de 56 Ă  82 mètres. Sa superficie est de 9,58 km2, soit 958 hectares.

    Hydrographie

    En son sein, se trouve la source de saint Avertin découverte par celui-ci.

    Climat

    Son climat est tempéré, de type océanique. Le climat angevin est particulièrement doux, de par sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés.

    Toponymie

    Lugniacum en 1186[4] et Luigniacum en 1221. Luigne et Luignieio en 1239.

    Histoire

    Moyen Ă‚ge

    Au XIIe siècle, Avertin de Tours vient à Luigné depuis l'Écosse. La paroisse de Luigné est fondée en 1186 par Raoul de Beaumont, évêque d'Angers, après la demande du chevalier Guérin de Luigné qui possède sur ses terres une église qu'il avait construit. L'ancienne paroisse de Tarençay, qui correspondait aux deux paroisses de Luigné et Saulgé, est démembrée. L'ancienne voie romaine est choisie comme délimitation aux deux paroisses.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    La commanderie de Saulgé dépendit de Luigné[5]. La chapelle de la Commanderie de Saulgé (classé MH en 1969), datant du XIIe siècle, a été restaurée en 1862. Elle a été construite par les Templiers. À l'intérieur, on trouve des sculptures représentant le tétramorphe. Lors de le dévolution des biens de l'ordre du Temple la commanderie est occupée par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Une chapelle datant de la seconde moitié du XIIe siècle y est présente[6].

    Renaissance

    Vers le début du XVIe siècle, un château est construit par la famille Aménard, seigneurs de Chanzé et de Luigné. Le château se compose alors de trois tours formant alors un triangle.

    Luigné s'éleve au rang de baronnie en 1560, quand Brissac devient un comté sous Charles de Cossé, alors devenu propriétaire des terres de Luigné à la suite de la vente par Mathurin de Montalais. Ce dernier avait obtenu la seigneurie par le biais de sa femme, Renée, qui était elle-même la fille de Christophe de Goulaines, qui avait épousé l'héritière de la famille Aménard.

    Révolution française

    En 1808, le château est démantelé de deux de ses tours afin de créer une ferme voisine où l'on peut encore apercevoir les blasons de la famille Aménard et de la famille Leroux de la Roche des Aubiers. Une seule tour subsiste encore aujourd'hui avec sa cave voûtée. Malheureusement, cette dernière tour est en ruine.

    L'église du XIIe siècle est détruite.

    Époque contemporaine

    Un projet de regroupement se dessine au milieu des années 2010. Il est entériné par les conseils municipaux en et intervient le , donnant naissance à Brissac Loire Aubance. Luigné devient alors une commune déléguée[7] - [1].

    Politique et administration

    Administration actuelle

    Depuis le Luigné constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Brissac Loire Aubance et dispose d'un maire délégué[1].

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    15 décembre 2016 mai 2020 Jean-Pierre Moreau[8]
    mai 2020 en cours Frédéric Lamoureux[9]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Administration ancienne

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1985 mars 2001 René Viaux
    mars 2001 mars 2008 GĂ©rard Tijou
    mars 2008 décembre 2016 Jean-Pierre Moreau[10]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Ancienne situation administrative

    La commune est membre de la communauté de communes Loire Aubance jusqu'en 2016[11], elle-même membre du syndicat mixte Pays Loire-Angers. La communauté de communes disparait le au profit de la nouvelle communauté de communes Loire Layon Aubance. La commune de Brissac Loire Aubance devient membre de cette nouvelle intercommunalité[12].

    Jusqu'en 2014, la commune fait partie du canton des Ponts-de-Cé et de l'arrondissement d'Angers[13]. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune reste attachée au canton des Ponts-de-Cé, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[14].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Ă€ partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂŞte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[16] - [Note 1].

    En 2014, la commune comptait 265 habitants, en augmentation de 0 % par rapport Ă  2009 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    415300396385400426430364357
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    328325315308282253263255249
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    233229235210203203196197199
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    198172165163166179219265265
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supĂ©rieur Ă  60 ans (14,7 %) est en effet infĂ©rieur au taux national (21,8 %) et au taux dĂ©partemental (21,4 %). Contrairement aux rĂ©partitions nationale et dĂ©partementale, la population masculine de la commune est supĂ©rieure Ă  la population fĂ©minine (54,3 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau dĂ©partemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 54,3 % d’hommes (0 Ă  14 ans = 27,8 %, 15 Ă  29 ans = 13,2 %, 30 Ă  44 ans = 27,1 %, 45 Ă  59 ans = 16,7 %, plus de 60 ans = 15,3 %) ;
    • 45,7 % de femmes (0 Ă  14 ans = 23,1 %, 15 Ă  29 ans = 15,7 %, 30 Ă  44 ans = 28,1 %, 45 Ă  59 ans = 19 %, plus de 60 ans = 14 %).
    Pyramide des âges à Luigné en 2013 en pourcentage[19]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,4
    90 ans ou +
    1,6
    4,3
    75 Ă  89 ans
    5,6
    13,6
    60 Ă  74 ans
    8,0
    12,1
    45 Ă  59 ans
    21,6
    28,6
    30 Ă  44 ans
    26,4
    10,7
    15 Ă  29 ans
    10,4
    29,3
    0 Ă  14 ans
    26,4
    Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2013 en pourcentage[20].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6
    90 ans ou +
    1,6
    6,8
    75 Ă  89 ans
    9,7
    13,8
    60 Ă  74 ans
    14,6
    19,4
    45 Ă  59 ans
    19,0
    19,6
    30 Ă  44 ans
    18,3
    19,0
    15 Ă  29 ans
    18,0
    20,8
    0 Ă  14 ans
    18,9

    Cultes

    Carte de l'ancienne province d'Anjou

    Depuis que saint Avertin a évangélisé le pays (XIIe siècle), Luigné l'a désigné comme son patron. Le territoire de Luigné et Saulgé dépendait jusqu'à la fin du XIIe siècle de la paroisse de Tarençay. C'est en 1186 qu'un chevalier décide d'y fonder une église en demandant l'accord de l'évêque. Ce sera le début de la paroisse de Luigné et la fin de celle de Tarençay. Depuis le temps où Avertin de Tours est passé et a fait jaillir l'eau d'une source miraculeuse, un culte s'y est développé. À la Révolution, l'église, construite au XIIe siècle, est détruite. En 1834, des habitants de Luigné rachètent le terrain où était située l'ancienne église et en reconstruisent une autre. La nouvelle église est revendue à la commune le . Elle est connue alors sous le nom de Notre-Dame-de-l'Assomption. La réhabilitation du culte de saint Avertin se fit le accompagnée d'un décret. Dans celui-ci, saint Avertin devient officiellement le patron de Luigné.

    Les catholiques de Luigné font partie du diocèse d'Angers et relèvent de la province ecclésiastique de Rennes.

    Les églises de Luigné sont l'église Notre-Dame-de-l'Assomption et la chapelle de la Commanderie de Saulgé (style angevin).

    Économie

    Sur 21 établissements présents au sur la commune, 43 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 5 % du secteur de la construction, 33 % de celui du commerce et des services et 9 % du secteur de l'administration et de la santé[21].

    Culture locale et patrimoine

    Carte postale de Luigné représentant l'entrée du bourg. On y voit l'église et la tour de l'ancien château féodal.

    Lieux et monuments

    • Le château (XIVe siècle) initial Ă©tait composĂ© de trois tours. Deux d'entre elles ont Ă©tĂ© dĂ©molies en 1808 afin de construire un bâtiment. Aujourd'hui, il ne reste que la dernière tour en ruine et le caveau.
    • CavitĂ© dont le dĂ©part se situe sous une tour du château de LuignĂ©[22].
    • L'Ă©glise Notre-Dame-de-l'Assomption (XIXe siècle) est d'un aspect classique, vu de l'extĂ©rieur, ce lieu de culte a plusieurs particularitĂ©s. La première est qu'elle ne possède pas de vitraux contrairement Ă  la plupart des Ă©glises. La seconde est que les murs sont peints du sol au plafond de signes Ă©sotĂ©riques savamment ordonnĂ©s comme sur un papier peint. C'est ce qui en fait son originalitĂ©. DatĂ©e de 1835, l'Ă©glise abrite une statue de saint Avertin, patron de LuignĂ©, datant de 1632.
    • La fontaine Saint Avertin.
    • Les marches du crieur public (lieu des informations de jadis Ă  la sortie de la grand-messe).
    • La demeure du père d'Anatole France.
    • Le pivot d'un moulin cavier, sur la butte du Caquin d'oĂą l'on disait apercevoir 22 clochers.

    XIIe siècle

    • Saint Avertin (XIIe siècle) Ă©tait un diacre d'origine Ă©cossaise qui vĂ©cut dans la rĂ©gion tourangelle au XIIe siècle de notre ère. Il vint Ă  LuignĂ©, dont la paroisse date de 1186. Il est souvent reprĂ©sentĂ© la main droite tenant sa tĂŞte.

    XIXe siècle

    • François NoĂ«l Thibault, dit NoĂ«l France (1805-1890), le père d'Anatole France, est nĂ© Ă  LuignĂ©.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • CĂ©lestin Port, Dictionnaire historique, gĂ©ographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e Ă©d. (BNF 34649310, lire en ligne)
    • La fĂŞte de Saint-Avertin Ă  LuignĂ© (Maine-et-Loire), LuignĂ©, BarassĂ©, Angers, (BNF 36486054)
    • Xavier Barbier de Montault, DĂ©cret de la SacrĂ©e CongrĂ©gation des Rites relatif au culte de saint Avertin Ă  LuignĂ©, publiĂ© par X. Barbier de Montault : Extrait du "RĂ©pertoire archĂ©ologique de l'Anjou", LuignĂ©, imprimerie de Cosnier et Lachèse, Angers, , 4 p. (BNF 30055322)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. « Recueil des actes administratifs du Maine-et-Loire », sur Préfecture de Maine-et-Loire, (consulté le ).
    2. IGN et BRGM, Géoportail Luigné (49), consulté le 1er janvier 2017.
    3. Lion1906, Distances orthodromiques à partir de Luigné (49), consulté le 12 septembre 2012 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
    4. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire.
    5. Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou.
    6. « Commanderie de Saulge (ancienne) », notice no PA00109165, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    7. « Brissac-Quincé. Quel nom pour la commune nouvelle? », sur Ouest-France, .
    8. « Communes et maires délégués de Brissac Loire Aubance », Le 10’, lettre d'information de Brissac Loire Aubance,‎ (lire en ligne).
    9. « Brissac-Loire-Aubance. Cinq nouveaux « maires délégués » », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
    10. Réélection 2014 : « Liste des maires élus en 2014 », sur le site de la préfecture du département de Maine-et-Loire (consulté le ).
    11. Insee, Composition de l'EPCI de Loire Aubance (244901013), consulté le 14 août 2013.
    12. « Arrêté DRCL/BSFL préfectoral no 2016-176 en date du 16 décembre 2016 », sur Préfecture de Maine-et-Loire, .
    13. Insee, Code officiel géographique, Fiche de la commune de Luigné, consultée le 01 janvier 2016
    14. Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
    15. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
    19. « Évolution et structure de la population à Luigné en 2013 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    20. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2013 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    21. Insee, Statistiques locales du territoire de Luigné (49), consultées le 01 janvier 2017
    22. La visite de la cavité du château par le DLRC d'Angers, 22 novembre 2012.
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