Louresse-Rochemenier
Louresse-Rochemenier est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire.
Louresse-Rochemenier | |||||
Maisons troglodytiques à Rochemenier. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Saumur | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Pierre-Yves Douet 2020-2026 |
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Code postal | 49700 | ||||
Code commune | 49182 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Louressiens ou Louressois | ||||
Population municipale |
893 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 14′ 24″ nord, 0° 18′ 45″ ouest | ||||
Altitude | 71 m Min. 45 m Max. 103 m |
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Superficie | 25,82 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Doué-en-Anjou (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Doué-en-Anjou | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune est née en 1842 du regroupement des deux anciennes communes voisines de Louresse et de Rochemenier.
Située dans le Saumurois, son territoire se trouve dans le périmètre du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.
Géographie
Localisation
Formée par la réunion des anciennes communes de Louresse et de Rochemenier, la commune saumuroise de Louresse-Rochemenier est incluse dans le parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. Elle est bordée au sud par le Douet, un affluent du Layon, et à l'ouest par le ruisseau de la Bournée (affluent du Douet), qui sur toute sa longueur lui sert de limite communale. Le nord de la commune se trouve en forêt domaniale de Milly.
Le bourg de Louresse est situé, en distances orthodromiques, à 6 kilomètres au nord-ouest de Doué-la-Fontaine et 17 kilomètres à l'ouest de Saumur, au croisement des routes départementales 159, 177 et 761 (l'ancienne route nationale 761 qui demeure la principale voie de communication de la commune). La commune est également desservie par la route départementale 83.
Village troglodytique, Rochemenier est un haut-lieu du tourisme angevin.
Communes limitrophes
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 370, alors qu'il était de 270 en 1999[a 1].
Parmi ces logements, 88,8 % étaient des résidences principales, 8,0 % des résidences secondaires et 3,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,0 % des appartements[a 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 73,3 %, en légère hausse par rapport à 1999 (69,3 %). La part de logements HLM loués vides était de 5,5 % contre 4,5 % en 1999([a 3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mont.-Bellay », sur la commune de Montreuil-Bellay, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 599,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tours - Parcay-Meslay », sur la commune de Parçay-Meslay, dans le département d'Indre-et-Loire, mise en service en 1959 et à 83 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Louresse-Rochemenier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Doué-en-Anjou, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), forêts (19,7 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), prairies (9,8 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Formes anciennes du nom de Louresse : Louresse en 1793 et 1801, avant de devenir Louresse-Rochemenier en 1842, à la suite de son regroupement avec Rochemenier[21].
Formes anciennes du nom de Rochemenier : Rochemenie en 1793 et 1801, puis Rochemenier, avant d'être réunie à Louresse en 1842, pour former Louresse-Rochemenier[22].
Gentilé : ses habitants sont appelés les Louressiens ou Louressois[23].
Histoire
En 1842, les deux communes de Louresse et Rochemenier fusionnent sous le nouveau nom de Louresse-Rochemenier[24].
Politique et administration
Anciennes communes
Les communes de Louresse et de Rochemenier sont créées à la Révolution. Elles disposeront d'un maire et d'un conseil municipal jusqu'à leur fusion en 1842.
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté d'agglomération Saumur Val de Loire. La commune était précédemment membre de la communauté de communes de la région de Doué-la-Fontaine[29], elle-même membre du syndicat mixte Pays Saumurois.
Population et société
Anciennes communes
Commune actuelle
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2020, la commune comptait 893 habitants[Note 7], en augmentation de 10,93 % par rapport à 2014 (Maine-et-Loire : +1,84 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,1 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 443 hommes pour 429 femmes, soit un taux de 50,8 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,63 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Sur 87 établissements présents à Louresse-Rochemenier fin 2010, 49 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 12 % du secteur de la construction, 22 % de celui du commerce et des services et 8 % du secteur de l'administration et de la santé[a 4]. En 2011, 4 entreprises ont été créées dans la commune[a 5].
À fin 2015, sur les 87 établissements actifs, 30 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 14 % du secteur de l'industrie, 14 % du secteur de la construction, 35 % de celui du commerce et des services et 8 % du secteur de l'administration et de la santé[a 6].
Lieux et monuments
Les habitations troglodytiques
Rochemenier est un vieux bourg, autrefois en grande partie troglodyte avec des caves creusées dans le calcaire, dont quelques-unes étaient encore habitées à la fin des années 1980. Les caves présentent la plupart du temps une façade en maçonnerie. Les cultures sont en surface. Au XVIIIe siècle, une grande partie des habitants de Doué et des communes environnantes avaient leur logement dans des caves, lieux créés à la suite de l'exploitation des carrières de falun pour extraire des pierres servant à la construction[36] - [37].
Depuis 1964 deux anciennes fermes avec habitations et dépendances creusées dans la roche sont ouvertes à la visite, abritant plusieurs centaines d'outils et meubles paysans, une basse-cour, une chapelle souterraine et une maison troglodytique modernisée. Vingt salles s'étendent sur une surface d'un hectare[38] - [39].
Habitation aérienne
et troglodytique.Ferme troglodytique. Étable troglodytique. Salle de veillée troglodytique. Intérieur d'habitation troglodytique.
Le site néolithique des Choffaux
Dans un rayon de 5 kilomètres autour de la commune de Louresse-Rochemenier, on peut apercevoir des dolmens et un polissoir, traces d’une occupation néolithique il y a environ 3000 ans avant J.-C. À cela s’ajoute un site découvert en 2011, celui des Choffaux.
Découverte et localisation du site
Localisé dans le département de Maine-et-Loire, sur la commune de Louresse-Rochemenier, le site des Choffaux est découvert en archéologie aérienne par Gilles Leroux en 2011.
Le site s’établit sur une petite élévation de terrain haute de 76 mètres par rapport au niveau de la mer qui correspond à une couche fragmentée de faluns de l’Anjou, une roche sédimentaire bien connue dans la région formée par une accumulation de coquilles mélangée à du sable et de l’argile. Le site s’étend sur deux parcelles agricoles cultivées au relief ondulé à l’entrée du bourg de Rochemenier, constituées de terrains marneux (roche de calcite et d’argile) et sableux.
Emprise du site
Les structures archéologiques des Choffaux ont été repérées en réalisant des excavations. Au total, 3 160 m2 ont été décapés (élimination de la couche superficielle du sol) à la pelle mécanique. Treize tranchées de sondages destinées à étudier le sous-sol et quelques petites extensions ont été établies.
L’espace clos par l’enceinte semblant se développer de manière ovale ou circulaire et délimitée par une palissade en bois cernée de fossés est estimée à environ 2 hectares. Parmi les structures excavées, on peut citer des fosses d’implantation de poteau, des fosses, des tranchées palissadées, carrières, et structures à pierres chauffées.
Un site néolithique final de type Antran
Il s’agit d’un site de la fin du Néolithique, commençant vers 8000 avant J.-C. (aussi appelé « âge de la pierre polie »), qui correspond à la période la plus récente de la Préhistoire. Cette dernière est marquée par de profondes mutations techniques et sociales, avec l’apparition de l’agriculture et de l’élevage, impliquant le plus souvent une sédentarisation des populations qui étaient jusqu’alors nomades. On voit ainsi apparaître à la fin du Néolithique (vers 3000–2500 avant J.-C.) de grandes constructions monumentales auxquelles se rattache le site des Choffaux et qui traduisent une croissance démographique importante en Europe.
Il est difficile de dater les vestiges en raison du manque de mobilier. Toutefois, à partir de la nature, du plan et des dimensions des vestiges, des similitudes ont été établies entre le site des Choffaux et les douze constructions/bâtiments de type Antran attestées dans le centre-ouest de la France, entre Loire et Dordogne. On peut notamment citer La Croix Verte à Antran (Vienne), Les Limousines aux Fontaines-d'Ozillac (Charente-Maritime) ou encore Beauclair à Douchapt (Dordogne).
Les caractéristiques de ces monuments de type Antran situés à l'intérieur d’une enceinte palissadée ovalaire ou circulaire sont : les dimensions colossales (entre 46,50 m et 150 m de long pour 15 à 19 m de large), une forme rectangulaire aux angles arrondis, une double paroi porteuse sur tranchée et sur fosses, la présence de deux nefs séparées par une ligne de poteaux alignés à large diamètre et fondés en profondeur, des ouvertures exclusivement sur les longs côtés...
Ainsi, datées entre 3000 et 2200 avant J.-C., les constructions monumentales des Choffaux sont considérées comme des occupations domestiques à usage collectif ou plurifonctionnelles (habitation, étable, grenier...). Elles sont la première attestation d’une construction de type Antran en Pays de la Loire et la première attestation d’un site domestique structuré du Néolithique final.
Cette période est assez mal connue régionalement, tout comme dans une partie du nord-ouest de la France : les traditions architecturales et leurs évolutions, les groupes ou styles culturels et leurs relations sont mal définis. Le site des Choffaux est intéressant notamment par sa situation géographique à la croisée de différentes aires culturelles (Massif armoricain, Bassin parisien et Bassin aquitain) et permet de collecter de nouvelles informations. On s'intéresse alors à son attribution chronologique, son type d’occupation, son architecture et sa localisation.
Un bâtiment de type Antran
L’enceinte des Choffaux, d’environ 180 mètres de diamètre, délimitée par une palissade sur fosses (avec une succession de poteaux régulièrement espacés), comprend probablement en son centre un vaste bâtiment du type rencontré à Antran, à partir duquel rayonnent plusieurs lignes de fosses et trous de poteaux qui divisent l’intérieur de l’enceinte.
Le bâtiment est de forme rectangulaire à angles arrondis. Il est orienté nord-est sud-ouest. Il mesure 52 mètres de long pour 15,40 à 17,80 mètres de large et couvre une surface d’environ 880 m2. 159 structures ont été déterminées lors des fouilles archéologiques.
Une quinzaine d’autres fosses découvertes isolées ou regroupées pourraient témoigner de la présence d’autres aménagements néolithiques en son sein ou à proximité (bâtiments, aménagements annexes...). D’autres aménagements tels que des structures à pierres chauffées suggèrent l’existence d’un bâtiment antérieur à celui de type Antran ou un aménagement en deux phases de celui-ci. D’ailleurs, les fouilles ont révélé la présence d’aménagements postérieurs modernes et contemporains qui recoupent les structures néolithiques : des fossés en lien avec le réseau parcellaire et viaire, l’implantation de vignes ou encore de probables carrières d’extraction de falun.
Découvertes et artefacts (éléments façonnés par l’être humain)
Plusieurs dizaines d’objets lithiques (relatif au travail de la pierre) et céramiques principalement ont été découverts. On trouve parmi ces vestiges un fragment de poignard de type pressignien (production dans les derniers siècles du Néolithique de très longues lames de silex provenant de la région du Grand-Pressigny, en Touraine, et diffusion sous forme de poignards en Europe occidentale, entre 3000 et 2450 avant J.-C.), une lame en silex (roche sédimentaire dure, matière première de l'industrie lithique préhistorique), etc.
Dolmen la Pierre Couverte de Corbeau
Ce dolmen de type angevin est constitué de blocs de pierres massifs, des monolithes, arrangés les uns par rapport aux autres : Il s’agit d’une construction funéraire, tombe collective en pierres, datant du néolithique (entre 6000 et 2200 avant notre ère). Elle pouvait accueillir plusieurs sépultures : les défunts étaient déposés au fur et à mesure des décès. Des fouilles anciennes et peu documentées auraient mis au jour des ossements[43] - [44].
Le Dolmen de Corbeau comporte une entrée à portique étroite dotée d'une dalle de couverture presque aussi haute que la dalle principale. Une belle dalle est en place sur deux supports. Une troisième dalle de couverture est présente en arrière et repose encore sur le support de gauche et touche au sol par l'autre extrémité, son support nord est couché, en partie recouvert par elle. En 1862 elle était encore horizontale. La dalle de fond, dite de chevet, est couchée sur un support sud incliné[45] - [46].
Ce dolmen a la particularité de ne pas uniquement utiliser le grès ou grison affleurant aux alentours mais de comporter des dalles de falun dont les gisements sont distants d'au moins trois kilomètres. On en trouvait encore une en 1956 dans un intervalle vide du côté sud. Il subsiste encore des morceaux de cette roche friable[45].
À l'origine, un dolmen de ce type était recouvert d'un monticule de terre formant alors un tumulus.
Polissoir de la Bournée
De par son emplacement à la croisée de différentes aires culturelles (Massif armoricain, Bassin parisien et Bassin aquitain), la commune de Louresse-Rochemenier comprenant ses différents hameaux, fut une terre de carrefour d'influence mégalithique.
Ce polissoir situé au bord de la route à un carrefour, sur la D159, au hameau de la Bournée, aurait été déplacé. Durant la Préhistoire, à la période Néolithique, comprise entre 6000 et 2200 avant notre ère, ce gros bloc de pierre en grès servait à affûter et polir des outils en pierre (silex et autres roches dures), comme des haches, pointes de flèche et couteaux par exemple. La généralisation du polissage est apparue avec le développement des travaux de défrichage liés à l’émergence de l’agriculture et de l'élevage. La hache en pierre polie était l'outil principal à tout faire et le polissage permettait de rendre les tranchants plus résistants et plus efficaces.
On aperçoit deux rainures parallèles usées, témoins du polissage répété de la face de nombreux outils de pierre[47] - [48], ce qui nécessitait de nombreuses heures de travail pénible (jusqu'à une centaine d'heures de travail pour certaines grandes haches) car il fallait une pression de plusieurs dizaines de kilos pour obtenir un résultat efficace.
Site archéologique de la Chaussée
Le site archéologique de la Chaussée est un site d'occupation antique et médiévale à Rochemenier. En 1997-1998, des fouilles archéologiques y sont menées par le Service archéologique départemental, sous le contrôle du Service régional de l'Archéologie, financées par le conseil général. Elles ont permis de découvrir des vestiges gallo-romains et d'autres de l’époque carolingienne : une église ainsi qu’un cimetière avec des tombes et squelettes.
Ce site a connu trois grandes périodes d'occupation : antiques et médiévales jusqu’au début du XIIe siècle. Il est situé à la périphérie d'un domaine rural, en contrebas de l'habitat qui s'étendait probablement sous le village actuel. La phase la plus ancienne correspond à une première occupation avant la conquête de la Gaule par les Romains (soit avant 58 avant J.-C.) qui a laissé du matériel (silex et poteries) mis au jour. La plaine fait alors déjà l'objet d'une exploitation par des agriculteurs.
La seconde occupation avec exploitation gallo-romaine est mise en place au cours du premier siècle après Jésus-Christ et dure jusqu'à la fin du IIIe siècle. Une mare de 50 m2 de surface pour une profondeur maximale de 1,5 m creusée dans l'argile jusqu'à la nappe phréatique a ensuite servi de dépotoir. Un ensemble de céramique de la fin du second et du début du troisième siècle après J.-C. a été retrouvé. Le paysage était organisé avec des limites parcellaires parallèles entre-elles. Quatre structures parallèles, en maçonnerie de moellons, furent construites.
La troisième phase d'occupation est la mieux représentée. Un édifice religieux carolingien (entre 750 et 960) notamment fut construit. Il n'est pas possible, en l'absence de texte, de préciser s'il s'agit d'une chapelle funéraire, d'une chapelle privée ou d'une église paroissiale. Les murs restants ne dépassent pas 20 cm sur des fondations en moellons de calcaire coquillier liés au mortier de chaux. Cet édifice est formé par une nef rectangulaire de 6,4 m de large et de 8,2 m de long, qui se prolongeait à l'est par une abside semi-circulaire pour atteindre la longueur totale de 11,3 m. Une deuxième construction de plan rectangulaire, perpendiculaire à la précédente, s'est substituée à l'église à abside, mais il ne subsiste aucun vestige des sols de ce bâtiment. Des structures plus légères ont existé à côté de ces constructions en pierre. 68 sépultures d'adultes et d'enfants ont été retrouvées à l'intérieur et surtout à l'extérieur, à l'est en périphérie de l'abside, au nord et le long du mur sud, mais aucune sépulture à l'ouest. Plus de la moitié (39) sont celles de jeunes enfants de moins de 13 ans. De nombreux détails laissent à penser qu'au Moyen Âge une communauté chrétienne vivait sur ces lieux au cours des VIIIe et IXe siècles.
À la suite des invasions des Normands en 853, il est fort probable que les habitants aient profité du creusement du sous-sol lié à l’extraction de falun pour les constructions, afin de s’y réfugier et l'étendre.
Le site de la Chaussée fut ensuite exclusivement consacré à l'agriculture[49].
Les autres monuments
- Ruines de l'ancienne église de la Madeleine-et-Saint-Jean, à Varenne (ou Varanne), détruite par les huguenots au XVIe siècle, dont il reste un pignon du XIVe siècle, inscrites aux monuments historiques depuis 1977[50].
- Chapelle Sainte-Emérance, devenue église paroissiale Sainte-Madeleine-et-Saint-Jean de Rochemenier, XVIe et XVIIe siècles, inscrite aux monuments historiques depuis 1972[51].
- Église Saint-Pierre de Louresse, XIIIe et XIXe siècles.
- L'ancienne chapelle souterraine de Rochemenier, ancienne carrière de pierre
- Château du Pont-de-Varenne (ou de Varanne) et sa chapelle, XVIe siècle, avec aménagements ultérieurs au XVIIIe siècle, inscrit aux monuments historiques depuis 1973[52].
- Château de Launay et sa chapelle, XIXe siècle.
- Manoir de la Lucasière, vestiges de l'enceinte et de deux tours du XVIe siècle.
- Manoir de Brosse, XVIe et XVIIe siècles.
- Manoir de Pierre-Basse, à Rochemenier, XVIe siècle.
- Manoir le Château, à la Bournée, avec sa chapelle.
- Lavoir de la Bournée, XIXe siècle
- Lavoir de Grenet, XIXe siècle
- Plusieurs moulins à vent.
- Le moulin Gouré
- Le monument aux morts de Louresse
- L'ancienne mairie-école communale de garçons de Louresse
L'église Sainte-Madeleine-et-Saint-Jean de Rochemenier. La nef, le chœur et la chaire.
Personnalités liées à la commune
- Jean-François Merlet (1761-1830), homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles, est mort à Louresse-Rochemenier.
Voir aussi
Bibliographie
- Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1876) (BNF 34649310, lire en ligne), p. 388-389 (Louresse-Rochemenier).
- Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : N-R, t. 3, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF 40869771, lire en ligne), p. 479-480 (Rochemenier).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie de Louresse-Rochemenier
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Insee
- Dossier relatif à la commune, [lire en ligne]
- LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie, Insee, consulté le 28 mai 2013.
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
- CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
- DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
- « Dossier complet - Commune de Louresse-Rochemenier (49182) », sur Insee, (consulté le ).
Autres références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Mont.-Bellay - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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- « Station Météo-France Mont.-Bellay - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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