Louis Salvérius
Louis Salvérius, dit Salvérius ou Salvé[1], est un dessinateur de bande dessinée humoristique belge, né le à Ghlin (province de Hainaut)[2] et mort le .
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(Ă 38 ans) |
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Salvé |
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Biographie
Le , à l'âge de 19 ans, Louis Salvérius est engagé dans l'armée. Il entre dans l'infanterie blindée, où il devient un enlumineur, décorant sa chambre ou les havresacs d'images qui préfigurent son arrivée dans Les Tuniques bleues. Louis Salvérius est ensuite engagé en 1956 au bureau de dessin des éditions Dupuis. Après une longue période où il ne fera pas grand-chose, étant par exemple employé à dessiner les grilles de mots croisés. Salvérius ira même chercher du travail ailleurs, dans le studio de dessin animé des éditions, TVA Dupuis, où il travaillera notamment en tant que cadreur. Il réalise ensuite des illustrations pour Risque-Tout, des lettrages pour Robbedoes, et des adaptations de dessins pour les éditions en poche des classiques de l'éditeur.
En 1959, il publie sa première bande dessinée, publicitaire, pour la boisson Cécémel et publie quelques mini-récits dans Spirou. On y voit déjà son attrait pour le Far West : La Loi du scalp (sur un texte d'Yvan Delporte), Histoires d'Indiens (avec Maurice Rosy), etc.
Apparue en mini-récits en 1961, Tim et Tom (western parodique sur des scénarios de Jacques Devos) est sa première série. Suivent, dans la même veine Whamoka et Whikilowat (les aventures de deux Peaux-Rouges, encore imaginées par Devos) et Petit-Cactus (sur un scénario de Paul Deliège).
En 1969, Raoul Cauvin lui propose le scénario des Tuniques bleues, grande série à suivre censée combler le vide laissé par le départ de Lucky Luke chez Pilote. Charles Dupuis, convaincu, le libère de ses obligations chez Dupuis pour l'embaucher dans son sérail de dessinateurs[1].
En 1972, il meurt d'un infarctus du myocarde, à seulement 38 ans, alors qu'il travaillait sur la nouvelle aventure des Tuniques bleues, Les Hors-la-loi[3]. L'album, rebaptisé Outlaw, sera terminé par Lambil[4], qui deviendra alors le dessinateur attitré de la série.
En 1973, il reçoit, pour l'ensemble de son œuvre, le prix Saint-Michel mention spéciale humour à titre posthume.
Œuvres publiées
Albums
SĂ©rie en cours
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Concernant le tome 4, Outlaw, les huit dernières planches sont dessinées par Lambil à la suite du décès de Salvérius évoqué ci-dessus[4]. Les tomes 9 et 10, quant à eux, sont composés de gags et d'histoires courtes qui correspondent aux débuts de la série dans Spirou.
Notes et références
- Collectif, L'Hommage aux Tuniques bleues de Willy Lambil et Raoul Cauvin, Marcinelle/Paris, Dupuis, , 79 p. (ISBN 978-2-8001-4781-9), p. 28.
- Louis Salvérius, Raoul Cauvin et Patrick Gaumer (introduction), Les Tuniques bleues : l'Intégrale, vol. 1, Marcinelle, Dupuis, coll. « Les intégrales Dupuis », , 232 p. (ISBN 978-2-8001-6278-2, lire en ligne), p. 5 — Extrait : « Louis Salvérius n'a pas vu le jour à Soignies ; encore moins en 1930 ou 1935. Annie et Nathalie, les deux filles de l'artiste, rectifient : « Papa est né en réalité le , à Ghlin, un petit village près de Mons. Il est donc Ghlinois et non Sonégien. » ».
- Nicolas Anspach, « Raoul Cauvin (Pierre Tombal) 1/3 : « Écrire un scénario, cela prend du temps. Se le faire refuser, c’est l'affaire de quelques secondes. » », sur ActuaBD, (consulté le ).
- Raoul Cauvin et Louis Salvérius, La Grande patrouille, Marcinelle-Charleroi/Paris/Montréal, Dupuis, coll. « Les Tuniques bleues », , 46 p. (ISBN 2-8001-0866-5), p. 3.
Annexes
Bibliographie
- Patrick Gaumer, « Salvé (Louis Salvérius, dit) », dans Dictionnaire mondial de la BD, Éditions Larousse, (ISBN 978-2035843319), p. 748.
- François Ayrolles, « Cauvin et Salvérius lancent Les Tuniques bleues », dans Moments clés du journal de Spirou 1937-1985, Marcinelle, Dupuis, coll. « Patrimoine », , 312 p., ill. ; 20,8 cm (ISBN 9782800171142 et 2800171146, OCLC 1034784873, présentation en ligne), p. 231-232.