Accueil🇫🇷Chercher

Des Bleus et des tuniques

Des Bleus et des tuniques est la dixième histoire de la série Les Tuniques bleues de Salvérius et Raoul Cauvin. Elle est publiée pour la première fois en 1971 du no 1749 au no 1757 du journal Spirou, puis en 1976 en tant que 10e album de la série. L'album contient également d'autres histoires.

Des Bleus et des tuniques
10e histoire de la série Les Tuniques bleues
Scénario Raoul Cauvin
Dessin Salvérius
Couleurs Vittorio Leonardo
Genre(s) Franco-Belge
Historique

Personnages principaux Sergent Chesterfield
Caporal Blutch
Commandant Appeltown
Lieu de l’action Drapeau des États-Unis États-Unis

Éditeur Dupuis
Première publication 1971
ISBN 2-8001-0867-3
Nb. de pages 48

Prépublication Spirou
Albums de la série

Résumé

Cet album est une succession de petites histoires plus longues que dans l'album précédent, La Grande Patrouille.

  • Des Bleus et des tuniques : la première histoire est la plus longue, car elle s'Ă©tale sur plus d'une vingtaine de pages. Dans cette histoire, le sergent Chesterfield a reçu du commandant Appeltown la mission apparemment facile d'aller chercher de jeunes recrues pour les conduire au campement. Toutefois, le commandant, pensant avoir affaire Ă  des soldats inexpĂ©rimentĂ©s, dĂ©sire aussi que Chesterfield les forme en chemin. AccompagnĂ© de Blutch, Tripps, Bryan, et Plume d'Argent, Chesterfield se rend vers le convoi, et a une idĂ©e pour rĂ©ussir sa mission. Il dĂ©sire simuler une attaque d'Indiens en faisant appel au peuple de Plume d'Argent, les Pueblos, en paix avec les Tuniques bleues. Plume d'Argent part donc expliquer le stratagème de Chesterfield. Malheureusement, le plan de Chesterfield tournera court quand des Comanches les attaqueront, ceux-ci Ă©tant hostiles aux Tuniques bleues, et dĂ©sirant s'emparer du convoi et des munitions reposant Ă  l'intĂ©rieur. La situation se compliquera encore plus quand les Pueblos dĂ©cideront de s'allier avec les Comanches, et que Tripps et Bryan seront successivement blessĂ©s…
  • A malin, malin et demi : tandis que Chesterfield accueille Bryan, nouvelle recrue, un dangereux Indien s'Ă©vade. Avec son unitĂ©, Chesterfield doit aller le rĂ©cupĂ©rer. Bien dĂ©cidĂ© Ă  impressionner la galerie, Chesterfield Ă©choue lamentablement Ă  attraper sa proie, et se retrouve traquĂ© par toute la tribu de l'Indien en question, se couvrant comme bien souvent de ridicule, et provoquant l'ire du commandant.
  • Les bleus se mettent au vert : NoĂ«l approche, et il est de coutume, Ă  cette pĂ©riode, que les Indiens et les Tuniques bleues se querellent pour obtenir l'Arbre-qui-reste-toujours-vert, un sapin Ă©norme. C'est une bataille amicale, sans armes Ă  feu, oĂą Chesterfield a dĂ©cidĂ©, cette annĂ©e, d'apporter un nombre important de fantassins, tout en faisant croire qu'il n'y aurait que trois hommes pour le prendre. Malheureusement, les Indiens s'avèreront ĂŞtre le cadet des soucis des Tuniques bleues, qui passeront une bien Ă©trange veille de NoĂ«l...
  • Tuniques bleues en libertĂ© : le commandant a accordĂ© une permission Ă  bon nombre de soldats du rĂ©giment. Ceux-ci en profitent pour se rendre au saloon de Teddy Bumps, dans la ville. Le problème est que Bumps est raciste, et ne veut pas que Plume d'Argent, un Indien, entre dans son immeuble. Pour le piĂ©ger, Chesterfield fait croire qu'il est Lieutenant, et qu'il vient payer la tournĂ©e Ă  toute la garnison. Au terme de cette soirĂ©e, les soldats rĂ©ussiront Ă  boire gratuitement, grâce Ă  une "indiscrĂ©tion" de Blutch : celui-ci avoue Ă  Bumps que Plume d'Argent n'a pas eu de promotion. Bumps le chasse, et est bien obligĂ© de renoncer Ă  son addition : Plume d'Argent avait bien prĂ©vu de payer la tournĂ©e...
  • Printemps dans la prairie : Ă  l'occasion des vingt ans de Miss Appeltown, le sergent Chesterfield et ses hommes sont envoyĂ©s en patrouille dans une zone Ă©loignĂ©e du fort. Cette patrouille a priori relativement tranquille se compliquera quand ils apprendront la prĂ©sence dans la rĂ©gion de bisons sauvages qui dĂ©truisent tout sur leur passage. Les soldats dĂ©cident donc de s'occuper de cette histoire, et de trouver un moyen de calmer les bisons. Bryan Ă©met très vite l'hypothèse que l'un des bisons doit ĂŞtre blessĂ©, et provoque l'hystĂ©rie du troupeau. Ceux-ci convergent vers la ville de City Bow, et, pour les stopper, le sergent utilisera des bâtons de dynamite. Le pire sera Ă©vitĂ©, mais les bisons, au lieu d'aller vers la ville, iront vers un autre endroit...

Personnages

  • Sergent Chesterfield : personnage central de cet album et des histoires, Chesterfield est un homme plein d'initiative. Ă€ chaque problème, il envisage des solutions qui semblent a priori brillantes, mais qui se terminent toujours en dĂ©sastre, se terminant gĂ©nĂ©ralement par une virulente rĂ©primande de ses supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques, ou par les moqueries de ses subordonnĂ©s. Si Blutch et les autres soldats sont souvent assez critiques avec le sergent, celui-ci le leur rend bien, prenant plaisir Ă  leur infliger des punitions disproportionnĂ©es.
  • Caporal Blutch : dans cet album, Blutch s'impose comme le principal dĂ©tracteur du sergent. Ă€ chaque fois que ce dernier envisage d'avoir une idĂ©e, Blutch la rejette, sans mĂŞme l'avoir entendue. Et, quand une idĂ©e lui semble bonne, il s'Ă©vertue alors Ă  chercher la faille du plan, comme s'il savait d'avance que son plan allait Ă©chouer. Le cĂ´tĂ© pessimiste et sarcastique de Blutch est mis en avant dans bon nombre d'albums, ainsi qu'une certaine forme de dĂ©sinvolture, quand il constate que les plans de Chesterfield Ă©chouent, et les placent dans une situation critique.
  • Tripps : l'ami de Blutch et de Chesterfield accompagne les deux personnages dans bon nombre d'aventures. On le sent toutefois plus proche de Blutch que de Chesterfield, riant aux plaisanteries faites Ă  l'encontre du sergent, mais en faisant toutefois preuve d'un peu plus de bonne volontĂ© que Blutch face aux initiatives personnelles du sergent.
  • Bryan : on apprend dans cet album que Bryan est une jeune recrue. Il comprendra très vite toutefois qui est le sergent, et fera, Ă  l'instar du reste du rĂ©giment, preuve d'un certain scepticisme vis-Ă -vis des stratagèmes du sergent.
  • Commandant Appeltown : le commandant est dans cet album assez critique vis-Ă -vis de Chesterfield. Quand il lui confie une mission, il sait d'emblĂ©e que ce sera un dĂ©sastre, et a fini par acquĂ©rir la conviction que, Ă  chaque fois que quelque chose de mal se dĂ©roule dans le camp, c'est que Chesterfield n'est pas loin. De manière gĂ©nĂ©rale, le commandant ne laisse donc Chesterfield que pour patrouiller, ne lui confiant qu'Ă  titre exceptionnel des missions d'envergure. Plus le sergent est loin de Fort Bow, plus le camp a des chances de ne pas ĂŞtre dĂ©truit. En rĂ©alitĂ©, mĂŞme Ă©loignĂ©, le sergent parvient Ă  reprĂ©senter une menace envers Fort Bow, rĂ©ussissant par exemple Ă  envoyer sur le campement un troupeau de bisons enragĂ©s...

Commentaire

Genèse

Comme pour l'album précédent, La Grande Patrouille, cet album-ci est un hommage posthume au premier dessinateur de la série, Salvérius. Il s'agit d'un recueil de petites histoires non publiées dans la série, mais uniquement dans de simples journaux. Toutefois, cette compilation n'a pas été faite de manière très chronologique. On peut s'en apercevoir à travers la qualité des dessins. Les premières planches de Salvérius sont bien plus fantaisistes que les dernières, avec des personnages minuscules et un sergent volumineux. En revanche, dans les dernières, les personnages s'affinent, et ont une taille plus proportionnée. La première nouvelle de cette compilation a donc été réalisée après plusieurs autres petites histoires du même album. Ce deuxième album clôt l'hommage fait à Salvérius. C'est pour cela qu'on peut considérer ces deux albums comme des albums à part, vu qu'ils se déroulent contre les Indiens, et non contre les Sudistes.

Analyse

Image d'un pueblo qu'on retrouve dans cet album

Cet album développe le concept des Indiens. En effet, on a pour habitude dans les bandes dessinées de voir des Indiens vivant dans des campements avec des tipis. Dans cet album, les auteurs ont manifestement fait un effort de recherche pour montrer que certaines tribus indiennes utilisaient d'autres formes de bâtiments et d'infrastructure que le tipi. C'est notamment le cas des Pueblos, un hétéroclite peuple amérindien.

Publication

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.