Louis Rosoor (violoncelliste)
Louis Léon Marie Rosoor est un violoncelliste français, concertiste et enseignant, né le à Tourcoing[1] et mort le [2] à Préchac.
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(à 85 ans) Préchac |
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Biographie
Louis Rosoor nait dans une famille de musiciens: son grand-père (Jean-Louis Rosoor) et un de ses oncles (Louis Rosoor) sont des organistes renommés. Son père, Jules Rosoor, est éditeur et imprimeur (éditions Rosoor-Delattre) de livres et partitions musicales, également poète et colombophile.
Il étudie le violoncelle au Conservatoire de Lille avec Emile Dienne[3] puis au Conservatoire de Paris[A 1] avec Jules Loeb[A 2] dont il est un des meilleurs élèves[D 1].
Il succède en 1909 au célèbre André Hekking comme professeur de violoncelle au Conservatoire de Bordeaux ; il y est également professeur de Musique de chambre[B 1] et occupe ce double poste, ainsi que celui de violoncelle solo de l'orchestre, jusqu'en 1950[B 2]. Il est membre de jurys des conservatoires de Paris[A 3] et Toulouse[4].
Tout d'abord violoncelle solo des Concerts Hasselmans[D 2], il est ensuite engagé dans le Quatuor Marsick avec lequel il fait une tournée de trois mois en Egypte[B 2]; cette expérience confirme sa vocation pour la musique de chambre qu’il sert à travers plusieurs formations : le Quatuor Gaspard[5] (1910 - 1920)[B 2], le Trio Thibaud[6] - Arthur - Rosoor[5] (1909 - 1933)[B 2], le Quatuor de Bordeaux ainsi qu’avec Francis Planté (1920-1927)[7] : en duo, en trio avec Noëla Cousin au violon et en quatuor avec piano avec également Marie-Valentine Rosoor, son épouse, à l’alto.
Il donne également des récitals ou joue en tant que soliste dans de nombreux concerts en province (e.g. Lille[8], Poitiers[9], Toulouse[10] et, naturellement, Arcachon (1910-1926)[11] et Bordeaux[12]) et se fait également entendre plusieurs fois à Paris[13] ainsi qu'en Espagne.
Il est l’un des tout premiers interprètes d'œuvres comme la Sonate pour violoncelle et piano de Debussy qu'il interprète en public avec la pianiste Yvonne Gellibert-Lambert le 1er février 1917 à Bordeaux[14], la 2e Sonate de Gabriel Fauré[15] ou le trio de Vincent d'Indy, mises au point avec leur compositeur[1].
Outre Claude Debussy[C 1], Gabriel Fauré[16], Vincent d'Indy[10] et Francis Planté, il côtoie ou joue avec d’autres compositeurs comme Hélène Krzyżanowska[17], Maurice Ravel[18], Jean Roger-Ducasse[19], Guy Ropartz[20], Albert Roussel[21], Florent Schmitt[22] ou Charles Tournemire[23] et interprètes comme Lucien Capet[1], Claire Croiza[20], Paule Dencausse[24], Paul Loyonnet[25], Gaston Poulet[26] ou Blanche Selva[21]. Julien-Fernand Vaubourgoin (de) lui dédie sa Sonate pour piano et violoncelle[C 2].
Il joue un violoncelle Testore (en) au début de sa carrière[D 3] et, ultérieurement, un Gigli ; occasionnellement[8] un Tecchler (en).
Il est l’un des "Principaux Collaborateurs" de la revue Le Violoncelle, et ce dès son 1er numéro (édité en mars 1922).
Il enregistre chez Gramophone-La voix de son maître en 1933 (K-6960 et K-7027)[27]. Ses interprétations sont diffusées à la T.S.F.[28]
Il est l’auteur d’une transcription de sept des Inventions de J.-S. Bach intitulée Sept pièces pour deux violoncelles concertants ou pour violon et violoncelle – sans accompagnement de piano toujours[29] disponible.
Il transcrit la Sonate pour basson et violoncelle de Mozart (K.292/196c) en un concerto pour violoncelle[30].
À l'origine[31] de la Société de Musique de Chambre[32] de Bordeaux dont il reste longtemps, ainsi que son épouse, Conseiller Technique[B 3], il est une personnalité marquante de la vie musicale bordelaise de la première moitié du XXe siècle.
Notes et références
- Jean et Bernard Guérin, Des hommes et des activités - autour d'un demi-siècle, Éditions B.E.B., 1957, p. 615
- acte de naissance en ligne
- Edmund Sebastian Joseph van der Straeten, History of the violoncello, the viol da gamba, their precursors and collateral instruments: with biographies of all the most eminent players of every country, AMS Press, 1976, Volume 2, p. 656 (en)
- Le midi socialiste du 1er juillet 1917
- Charles Higounet, Histoire de Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, 1962-1974, Volume 7 (Bordeaux au XXe siècle, 1972), p. 655
- Joseph, pianiste, frère ainé du célèbre violoniste Jacques Thibaud
- Roseline Kassap-Riefenstahl, Francis Planté (1839-1934) : un siècle de piano, Mont-de-Marsan : L'Atelier des Brisants, octobre 2009 ; Le Ménestrel des 10 juin 1921 et 14 mai 1926, Le Petit Parisien du 8 juin 1926 et La Revue Limousine du 1er juillet 1927
- Les Spectacles du 21 septembre 1923
- La Grand'Goule de décembre 1929
- L'express du midi du 9 avril 1919
- Divers N° de L'Avenir d'Arcachon
- Revue Musicale S.I.M. du 15 décembre 1909
- e.g. La Semaine Ă Paris du 1er juin 1923
- La Gironde des 31 janvier et 7 février 1917
- Le Ménestrel du 29 février 1924
- Le MĂ©nestrel du 2 juillet 1920
- La Petite Gironde du 9 décembre 1927)
- Le Ménestrel du 18 février 1921
- Revue Française de Musique du 1er février 1913 (p. 518-519)
- Le MĂ©nestrel du 7 janvier 1921 p. 5-6
- Le Ménestrel du 2 décembre 1921
- Revue Française de Musique du 10 mars 1914, p. 402
- Le Courrier musical du 15 mai 1911, p. 359
- Retronews
- L'Avenir d'Arcachon du 7 février 1926
- Le Ménestrel du 8 décembre 1933
- « CHARM », the AHRC Research Centre for the History and Analysis of Recorded Music (en)
- Divers N° de L'Ouest-Eclair
- en 2016
- dont il envoie en 1938 à Maurice Eisenberg un exemplaire dédicacé « polygraphié » de sa partition autographe de la réduction pour violoncelle et piano, conservé à l'Université de Greensboro - Caroline du Nord, États-Unis (en)
- Actes de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, Hôtel des sociétés savantes, 1965, p. 164
- François Lesure, Dictionnaire musical des villes de province, Klincksieck, 1999, p. 103
A. Anne Bongrain, Le Conservatoire national de musique et de déclamation, 1900-1930 : documents historiques et administratifs, VRIN, 2012
- p. 427 & 573
- p. 265 & 426
- p. 222, 223 & 276
B. Edmond Cardoze, Musique et Musiciens en Aquitaine, Aubéron, 1992
- p. 203
- p. 87
- p. 204
C. Stephen Sensbach, French cello sonatas, 1871-1939, Lilliput Press, 2001 (en)
- La p. 52 reproduit la page de couverture de l'exemplaire de Louis Rosoor de la partition de la Sonate pour violoncelle et piano de Claude Debussy, sur laquelle figure une dédicace du compositeur inscrite lors de la visite que lui rendit Louis Rosoor le 11 octobre 1916 au Moulleau (près d'Arcachon) au cours de laquelle ce dernier travailla cette œuvre avec le compositeur ; voir également : François Lesure et Denis Herlin, Claude Debussy, Correspondance (1872-1918), Gallimard, 2005, lettres no 1916-99, -102 et -104 et p. 2226 ainsi que Moray Welsh, The Pierrot Puzzle (en)
- p. 234
D. Camille Liégeois et Edouard Nogué, Le Violoncelle: son histoire, ses virtuoses, Costallat, 1913
- p. 149
- p. 168-169
- p. 54