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Guy Ropartz

Guy Ropartz est un compositeur français, né à Guingamp (Côtes-du-Nord) le et mort à Lanloup (Côtes-du-Nord) le .

Guy Ropartz
Description de cette image, également commentée ci-après
Guy Ropartz
Nom de naissance Joseph Guy-Marie Ropartz
Naissance
Guingamp
Drapeau de l'Empire français Empire français
Décès
Lanloup, Drapeau de la France France
Activité principale compositeur
Formation Conservatoire de Paris, Schola Cantorum de Paris
Maîtres Dubois, Massenet, Franck
Enseignement Conservatoire de Nancy et conservatoire de Strasbourg
Élèves Louis Thirion, Fernand Lamy, Armand Marsick
Descendants sa fille Gaud Ropartz (1893-1983)

Ĺ’uvres principales

Biographie

Né le [1], Joseph Guy-Marie Ropartz suit la même voie que son père, Sigismond Ropartz[2], un avocat de Guingamp, en étudiant d'abord le droit à Rennes. Mais en parallèle de ses études au barreau de Paris, il entre en 1885 au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de Dubois, puis de Massenet où il se lie, entre autres, avec le jeune Georges Enesco, mais qu'il délaisse dès 1886 pour celle d'orgue de César Franck. Le Chant de la cloche de Vincent d'Indy est pour lui une révélation[3]. Ses poèmes et nouvelles inspirent les musiciens parmi lesquels Edvard Grieg.

Il est directeur du conservatoire de Nancy (à l'époque École nationale succursale du Conservatoire de Paris) de 1894[4] à 1919[5], où il crée les classes d'alto en 1894, de trompette en 1895, de harpe et d'orgue en 1897, puis de trombone en 1900. Il instaure également la saison de concerts symphoniques avec le tout jeune Orchestre du Conservatoire, ancêtre de l'Orchestre symphonique et lyrique de Nancy. Il devient membre de l'Union régionaliste bretonne en 1898.

En 1909, il est lauréat du prix Chartier de l'Académie des beaux-arts pour ses compositions de musique de chambre[6].

Après le décès tragique de son ami Albéric Magnard en 1914 et la perte de plusieurs manuscrits, Ropartz reconstitue de mémoire l'orchestration de son opéra Guercœur.

Il est ensuite directeur du conservatoire de Strasbourg de 1919 à 1929, assure parallèlement la direction de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg et influence considérablement de jeunes étudiants comme Charles Munch. Élu en 1949 membre de l'Académie des beaux-arts, 5e section (composition musicale), il succède à Georges Hüe au fauteuil V[7].

Il prend sa retraite en 1929 et se retire dans son château de Lanloup (Côtes-d'Armor), où il continue de composer.

Le , ses amis rassemblés au château assistent à la remise de son épée d'académicien. En 1953, atteint de cécité, il bénéficie du soutien de sa fille Gaud[3].

Style musical

Albéric Magnard, Guy Ropartz (assis) et Eugène Ysaÿe en 1911.
Guy Ropartz sonnant le cor.
Dessin humoristique par Jac Pohier.

Celtique dans l'âme, Ropartz était bien le fils de ce pays « où les korrigans peuplent la lande et dansent, par les nuits lunaires autour des menhirs où les fées et les enchanteurs — Viviane et Merlin — ont pour domaine la forêt de Brocéliande, où les âmes des morts restés sans sépulture apparaissent toutes blanches au-dessus des flots de la baie des Trépassés ». Ces mots poétiques empruntés à l'auteur lui-même pour définir sa Bretagne natale définissent aussi parfaitement ses œuvres, dont l'une a précisément pour titre Le Pays. Au lendemain de la mort de Ropartz, René Dumesnil écrivait dans Le Monde : « Il y a chez Ropartz une science du folklore et de son utilisation juste qu'on admire ; mais plus souvent que l'emploi direct de motifs populaires c'est une inspiration puisée dans le terroir même qui nourrit l'œuvre, comme la sève les arbres. »

« La pensée de Ropartz a une triple source : la Bretagne, la mer, la foi religieuse. Rarement grand artiste incarna de façon plus intense l'âme de sa terre et de sa race. Toute une partie de ce qu'il a écrit pourrait porter en épigraphe le beau vers de Francis Jammes : "Tout est vain qui n'est pas le grand calme de Dieu". » Louis Kornprobst

Production musicale

Sa production musicale comprend une centaine d'opus[8].

Musique symphonique

On lui doit cinq symphonies composées entre 1894 et 1945,

Autres pièces orchestrales
  • La Cloche des morts (initialement Le Convoi du Fermier) (1887)
  • Lamento pour hautbois et orchestre (1887)
  • Les Landes (1888)
  • Marche de fĂŞte (1888)
  • Cinq pièces brèves (1889)
  • Carnaval (1889)
  • Dimanche breton, suite en 4 parties (1893)
  • Fantaisie en rĂ© majeur (1897)
  • PĂŞcheur d'Islande, musique de scène (1891)
  • Ă€ Marie endormie (1911-12)
  • La Chasse du prince Arthur (1911-12)
  • Sons de cloches (1913)
  • Soir sur les chaumes (1913)
  • Rhapsodie pour violoncelle et orchestre (1928)
  • SĂ©rĂ©nade champĂŞtre (1932)
  • BourrĂ©es bourbonnaises (1939)
  • Petite symphonie en mi bĂ©mol majeur (1943)
  • Pastorales (1950)

Opéra

  • Le Pays (1912)

Musique de chambre

Musique religieuse

Musique vocale

Pour orchestre et chant
  • Prière
  • La Fleur d'or
  • Sous Bois
Pour chant et piano
  • Amour d'hiver
  • Lied
  • Le Petit Enfant
  • Quatre Poèmes d'après l'"Intermezzo" d'Heinrich Heine
  • Sous-bois
  • Près d’un ruisseau (poème d’EdmĂ©e Delebecque)
  • Rondel pour Jeanne
  • Rondel de misĂ©ricorde
  • Rondeau pour un dĂ©laissĂ© de s'amye
Pour chœur
  • Les Fileuses de Bretagne, chĹ“ur pour voix de femmes
  • Kyrie

Musique pour orgue

  • Offertoire Pascal (1889)
  • Trois Pièces : Sur un thème breton – Intermède - Fugue en mi mineur (1894)
  • Six Pièces : PrĂ©lude funèbre – Prière – Sortie – Thème variĂ© – Prière pour les trĂ©passĂ©s - Fantaisie (1896-1901)
  • Rhapsodie sur 2 noĂ«ls populaires de la Haute-Bretagne (1917)
  • Introduction et Allegro moderato en rĂ© mineur (1917)
  • Trois MĂ©ditations : en si bĂ©mol majeur, en fa majeur, en ut dièse mineur (1919)

Œuvres pour harmonium ou orgue sans pédale

  • L’Office du soir, 40 pièces (1885)
  • Au Pied de l’Autel, sĂ©rie no 1, 60 courtes pièces (1919)
  • Au Pied de l’Autel, sĂ©rie no 2 (1942)
  • Deux Petites Pièces (s. d.)

Musique pour piano

  • Ouverture, variations et final (1904)
  • Choral variĂ© (1904)
  • Nocturne no 1 (1911)
  • Dans l'ombre de la montagne (1913)
  • Nocturne no 2 (1916)
  • Nocturne no 3 (1916)
  • Scherzo (1916)
  • Musiques au jardin (1916-17)
  • Croquis d'Ă©tĂ© (1918)
  • Croquis d’automne (1929)
  • Jeunes filles (1929)
  • Ă€ la mĂ©moire de Paul Dukas (1936)

Production littéraire

Ropartz a également été un poète de talent qui a fait paraître dans sa jeunesse trois recueils de vers, influencés à la fois par l'école parnassienne et le symbolisme. En 1889 il publie avec Louis Tiercelin Le Parnasse breton contemporain, une anthologie de la poésie bretonne de la deuxième moitié du XIXe siècle et il participe à la Revue L'Hermine, que Tiercelin fonde peu de temps après, en .

  • Adagiettos (1888)
  • Modes mineurs (1890)
  • Les Muances (1892)

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis Kornprobst, J. Guy Ropartz. Etude biographique et musicale. Editions musicales d'Alsace, 1949, 123 pp.
  • Paul-Gilbert Langevin, Musiciens de France, la gĂ©nĂ©ration des grands symphonistes; deux Ă©tudes de Jean Maillard : Guy Ropartz, chantre d'Armor et Les six symphonies, Ă©tudes analytiques (p.105-132), La Revue Musicale, n°324-325-326, 1979.
  • Mathieu Ferey et BenoĂ®t Menut, Joseph-Guy Ropartz ou Le pays inaccessible, Papillon, coll. MĂ©lophiles, Genève, 2005 (ISBN 978-2940310258 et 2-940310-25-4)
  • Mikael Bodlore-Penlaez et Aldo Ripoche (prĂ©f. Pierre-Yves Moign), Musique classique bretonne : Sonerezh klasel Breizh : bilingue français-breton, Coop Breizh, , 96 p. (ISBN 978-2-84346-563-5), p. 76-81

Partitions

Articles connexes

Liens externes

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