Loopsider

Le nom du média Loopsider est la fusion de deux mots anglais : « Loop » qui est une boucle et de « Sider » qui fait référence à ce qui est à côté de ce que les gens regardent[16].

Entre 6 et 8 nouvelles vidéos sont publiées chaque jour[17]. Elles sont visualisées majoritairement sur Facebook, mais également sur Twitter, Instagram, YouTube et sur Snapchat[17] - [5].

Différentes thématiques sont traitées par le média telles que : l'écologie[18], l’environnement[18], la science, les technologies, la santé, le travail, les solidarités, l’égalité des droits etc[5] - [19].

Loopsider réalise régulièrement des testings avec l'association SOS Racisme[13].

Pour Arnaud Maillard « la mécanique de partage est primordiale pour la vidéo en ligne, puisque l’on est passé d’un monde de rareté des contenus à un monde de rareté de l’attention »[3]

Le modèle de Loopsider vise à publier des contenus engageants[20] et va préférer le nombre de likes, de commentaires ou de partages au nombre de vues[21].

Loopsider compte, en novembre 2022, 2 260 000 abonnés sur Facebook. L'audience est majoritairement composée de femmes (à hauteur de 60 %) dans la tranche d'âge de 18 à 25 ans[13] - [17].

« Nous nous adressons à ceux qui ne s’informent pas » explique le directeur de la rédaction Johan Hufnagel[22].

Quelques mois après son lancement, le média produit des vidéos qui comptabilisent 50 millions de vues[23] - [7]. Depuis 2020, il génère chaque mois près de 150 millions de vues[13].

Le média vidéo mise sur le brand content et le contenu en marque blanche[17]. Le média produit des vidéos pour une soixantaine de grandes entreprises telles que Carrefour, Veolia[21] ou Crédit agricole, le SIG, la Semaine de l'Industrie[24], la Fédération de la Formation Professionnelle[25] mais aussi Deezer et Google[7] - [22] .

« Le "raconter vrai" s'imposera de plus en plus. Le temps de la réclame est passé. Il faut désormais partager, inspirer et convaincre en toute transparence » explique le directeur de la publication Giuseppe de Martino à CB News[26].

Le média cofondé par Johan Hufnagel signe un premier partenariat éditorial avec le magazine Têtu en 2020, puis un second avec le média italien Torcha en 2022[27] - [28].

Le pure player vidéo est membre du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL)[29].

Loopsider est à l'origine des révélations de l'affaire Michel Zecler[30] - [31]. Les images, préalablement saisies par la police, sont diffusées par le site trois jours plus tard[11]. David Perrotin est l'auteur de cette vidéo virale, vue près de 20 millions de fois en novembre 2020[12] - [31]. Finalement, l'enquête a cumulé plus de 50 millions de vues[32].

La diffusion de la vidéo de son interpellation par une équipe de policiers du quartier et des nombreux coups qu'il a reçus alors qu'il rentrait dans son studio d'enregistrement dans le 17^e arrondissement de Paris le 21 novembre 2020[31] a connu un fort retentissement médiatique et politique[33] - [34], dans un double contexte en France, d'une part de confinement pour endiguer la pandémie de Covid-19, et d'autre part de dénonciation de violences policières et de la discussion à l'Assemblée nationale de la contestée proposition de loi relative à la sécurité globale. Quatre policiers ont été suspendus le temps de l'enquête puis mis en examen le 30 novembre 2020[35]. Deux d'entre eux sont immédiatement écroués, puis libérés le 22 décembre 2020, sous contrôle judiciaire strict, les deux autres sont placés sous contrôle judiciaire[36] - [37].

En février 2021, le média publie le témoignage d'une étudiante de l'IEP de Toulouse à visage découvert dénonçant des violences sexuelles dont des viols perpétrés par des étudiants de Sciences Po[38]. La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, alors Marlène Schiappa, a réagi à la polémique #SciencesPorcs dans la continuité du mouvement #MeToo[38].

En août 2022, le pure player révèle un testing réalisé en coopération avec SOS Racisme épingle, pour pratiques discriminatoires, deux plagistes de la commune de Juan-les-Pins[39] - [40].

Dans un contexte de vives protestations à la réforme des retraites en mars 2023, Loopsider publie des enregistrements de la Brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) dans lequel des policiers intimident et menacent des manifestants[41] - [42] - [43]. L'enregistrement a provoqué de vives réactions politiques ainsi qu'un tollé sur les réseaux sociaux[44]. À la suite de cela, le Préfet de Paris, alors Laurent Nuñez, a saisi l'Inspection générale de la Police nationale[41].

Loopsider est édité par la société indépendante JAG sous la forme d'une SAS[29], reprenant les initiales des prénoms des trois cofondateurs.

L'équipe compte en 2021 neuf journalistes permanents et une trentaine de pigistes[46]. Des analystes, data scientists et d’experts en intelligence artificielle, six en 2021, adaptent les contenus pour les algorithmes des plates-formes[9] - [46] - [47] - [48].

Outre les trois cofondateurs et actionnaires Giuseppe de Martino, Arnaud Maillard et Johan Hufnagel, sont présents dès le début dans le capital de Loopsider : Bernard Mourad et Franck Papazian, rejoints en 2019 par le fonds d’investissement Oneragtime (composé Stéphanie Hospital et Jean-Marie Messier) et d'autres investisseurs[46] - [54] - [56]. En mars 2023, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky annonce son souhait d'investir dans l'entreprise[57] - [58]. En juin 2023, Daniel Kretinsky via son groupe CMI France acquiert 45 % du capital de Loopsider[14].