Liste de périphrases désignant des langues
Cet article est une liste de périphrases désignant des langues.
Désignées d’après un écrivain ou un monument littéraire
Il est d’usage en français de remplacer un nom de langue par une périphrase évoquant cette langue en utilisant le nom d’un de ses auteurs ou monuments littéraires les plus illustres.
La construction est toujours du type « langue de » suivi d’un nom de l’auteur ou de l’œuvre.
En voici une liste :
- allemand : langue de Goethe[1]
- anglais : langue de Shakespeare[1]
- arabe :
- araméen : langue de Jésus[5] ou langue du Christ[6]
- arménien : langue de Mashtots
- breton : langue de Roparz Hemon[7]
- bulgare : langue de Botev[8]
- catalan : langue de Lulle[9]
- chinois :
- danois : langue d’Andersen[11]
- espagnol : langue de Cervantes[1]
- espéranto : langue de Zamenhof[12]
- finnois: langue du Kalevala[13]
- français :
- grec : langue d’Homère[8]
- hébreu :
- langue de Moïse[8]
- langue de la Bible[18]
- langue de l’Ancien Testament[19] (le Livre de Daniel étant cependant écrit partiellement en araméen)
- pour l’hébreu moderne plus spécifiquement, quelquefois langue de Ben Yehouda, le principal artisan de cette modernisation[20]
- italien : langue de Dante[1]
- japonais : langue de Mishima[8]
- kabyle :
- langue de Massinissa[21]
- ou langue de Si Mohand[22]
- latin :
- letton : langue de Rainis
- néerlandais : langue de Vondel[8]
- niçois : langue de Rancher[24]
- normand : langue de Wace[25]
- norvégien : langue d'Ibsen[26]
- occitan : langue des troubadours[27]
- persan : langue de Ferdowsi[8]
- polonais : langue de Mickiewicz[8]
- portugais : langue de Camões[8]
- provençal : langue de Mistral[8]
- roumain : langue d’Eminescu[8]
- russe :
- slovène : langue de Prešeren[8]
- somali : langue de Hadraawi[8]
- suédois : langue de Strindberg[8]
- tachelhit :
- ukrainien : langue de Chevtchenko[8]
Désignées d’après l’émotion
Les stéréotypes liés à la langue parlée mettent l'accent sur l'émotion principale qui en ressort.
Désignées par une traduction de « oui »
Dans un petit livre inachevé rédigé en latin (De vulgari eloquentia), Dante divise les langues de l'Europe occidentale selon la façon de dire oui et il distingue :
- les langues du Nord (langues germaniques) qui disent yò
- les langues du Sud (langues romanes) qui se partagent en trois groupes : langue d'oïl, langue d'oc et langue de si[35].
- langue d'oïl. L'ancien français oïl (des mots latins hoc ille) a abouti à oui en français moderne.
- langue d'oc. L'ancien occitan oc (du latin hoc) a souvent abouti à ò dans les dialectes modernes. C'est ce glottonyme qui a donné son nom à la province de Languedoc. Le glottonyme savant occitan a lui-même été forgé d'après cette particule oc signifiant oui.
- langue de si. Si vient du latin [sic].
Références
- La langue de Molière - L'Express, 1er février 2007
- Une Description générale de l'Empire de Perse; & les Descriptions particulieres des Sciences & des Arts, qui y sont en usage; du Gouvernement Politique, Militaire, & Civil : 3, , 492 p. (lire en ligne), p. 144.
- « Passionné par la langue du Coran, le Prince Laurent de Belgique fait apprendre l'arabe à ses enfants Le Journal du Musulman », sur Le Journal du Musulman, (consulté le ).
- « Souffles - Dans quelle langue on rêve ? Par quelle langue on aime ? », sur lacauselitteraire.fr (consulté le ).
- « L'araméen, la langue parlée par Jésus, menacée d'extinction », sur Atlantico.fr (consulté le ).
- « Famillechretienne.fr », sur Famillechretienne.fr (consulté le ).
- Collectif, Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Bretagne 2015 (avec cartes, photos + avis des lecteurs), , 580 p. (ISBN 978-2-7469-8957-3, lire en ligne), p. 39.
- Ileana Dumitru (université de Craiova), « Les noms de langues : synonymie phraséologique », Studii şi Cercetări de Onomastică şi Lexicologie, vol. VIII, nos 1-2, , p. 337-347 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- http://www.raco.cat/index.php/Catalonia/article/download/175737/243241
- http://www.teva.fr/actualite/253734-chinoise-drague.html
- Jean-Paul Labourdette, Danemark, Iles Féroé, Paris, Nouvelles éd. de l'Université, , 402 p. (ISBN 978-2-7469-2151-1, lire en ligne), p. 358.
- http://doc.sciencespo-lyon.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/Cyberdocs/MFE2012/cordier_l/pdf/cordier_l.pdf
- Alcan, Félix, ed. lit Brodard, Paul, imp Lefévre, André, Les races et les langues, Félix Alcan, Éditeur, (OCLC 1080023077, lire en ligne)
- Pauline Petit, « Pourquoi dit-on parler "la langue de Molière" ? », sur France Culture, (consulté le )
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- Jean-Marc Giaume, Le comté de Nice, Nice, Serre éd., , 386 p. (ISBN 978-2-86410-467-4, lire en ligne), p. 295.
- Guigue, Claude, « La Vie de la vierge Marie de maître Wace..., préface de Victor Luzarche. », Bibliothèque de l'École des chartes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 21, no 1, , p. 93–94 (lire en ligne, consulté le ).
- Eloi Recoing, « Traduire Ibsen : une expérience de la pensée », Etudes Germaniques, vol. 248, no 4, , p. 905–913 (ISSN 0014-2115, lire en ligne, consulté le )
- Frank Jablonka, « Déconstruction de l'identité nationale d'État dans le rap et le contre-modèle du Sud », Revue Chimères, no 3, (lire en ligne)
- « Promouvoir, protéger et revitaliser la langue amazighe », Amadal Amazigh, (lire en ligne)
- Mehdi Ghouirgate, LES BERBÈRES ENTRE MAGHREB ET MASHREQ (VIIE-XVE SIÈCLE) (lire en ligne), p. 137-149
- « Deux membres du personnel de l'Université ont été tués par les allemands en août 1914 », sur Wikiwix (consulté le ).
- http://remacle.org/bloodwolf/historiens/salluste/introduction.htm
- http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/le-francais-aujourdhui
- Chanson limousine la lenga d'or
- Joseph Roux, dans un dictionnaire resté inachevé, qualifie pour sa part de langue d'or (lenga d'aur) l'occitan, cf.La Lenga d’aur. L’occitan patrimoine linguistique de Poitou-Charentes. Études sur la langue et la littérature modernes réunies par C. Bonnet, Angoulême, Ed. Conversa occitana en Charanta, 2001.
- Henriette Walter, L'aventure des langues en Occident : leur origine, leur histoire, leur géographie, Paris, Robert Laffont, , 498 p. (ISBN 2-221-05918-2), p 139.
Voir aussi
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