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Lauterbach (ruisseau)

Le Lauterbach, également appelé ruisseau de la Lauter, est un ruisseau français et allemand dans le département de la Moselle en France et dans le land de Sarre en Allemagne. Prenant source en région Grand Est, il traverse du sud au nord la région naturelle du Warndt, qui forme une vaste boutonnière s’ouvrant sur la vallée de la Sarre en Allemagne. C'est un affluent gauche de la Rosselle, donc un sous-affluent du Rhin par la Sarre et la Moselle. Le ruisseau a donné son nom à la localité autrefois indépendante de Lauterbach (Sarre), aujourd'hui réunie à la ville de Völklingen ainsi qu’à la revue du cercle d’histoire de L’Hôpital-Carling qui se nomme Entre Lauter & Merle. Le village de Geislautern qui est rattaché à Völklingen, doit également son nom au ruisseau (en allemand Bach) de la Lauter.

Lauterbach
Illustration
Le Lauterbach canalisé, rue des Prés à Carling
Caractéristiques
Longueur 13,3 km [1] - [2]
Bassin collecteur Rhin
Nombre de Strahler 2
RĂ©gime pluvial
Cours
· Localisation Diesen
· Altitude 260 m
· CoordonnĂ©es 49° 09′ 37″ N, 6° 42′ 14″ E
Confluence Rosselle
· Localisation Völklingen
· CoordonnĂ©es 49° 14′ 03″ N, 6° 50′ 13″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France et Drapeau de l'Allemagne Allemagne
DĂ©partement Moselle
Arrondissement Forbach
Cantons Saint-Avold-1, Saint-Avold-2
Régions traversées Grand Est
Principales localités Diesen, Carling, Völklingen

Sources : SANDRE, GĂ©oportail

Étymologie

  • Pour le ruisseau Lauterbach: der Luderbach (1543) ; der Lauterbach (1705) ; le Loutrebach (1797) ; Lauterbach (1815).
  • Pour la localitĂ© de Lauterbach: Loderrbach (1490) ; Hof Luderbach (1543) ; Lauterbach (1708) ; Meyerei Lauterbach (1756) ; Loutrebach (1797) ; Lauterbach (1815).

GĂ©ographie

De 2,1 km de longueur[1] en France et de 11,2 km de longueur [2] en Allemagne jusqu'Ă  sa confluence avec la Rosselle[3], le Lauterbach prend ses sources dans les prairies situĂ©es le long de la forĂŞt de Saint-Avold[4] (une des forĂŞts domaniales de Saint-Avold[5]), Ă  Diesen, Ă  260 m d'altitude, Ă  cĂ´tĂ© de la centrale thermique Émile-Huchet et de la voie de contournement formĂ©e par la Route nationale 33 (France), situĂ©e Ă  l’ouest de Carling dans le dĂ©partement de la Moselle. Ses sources sont formĂ©es de petites mares et de marĂ©cages. Certaines sources ayant Ă©tĂ© assĂ©chĂ©es par les travaux d'exploitation minière et les prĂ©lèvements de la centrale thermique Émile-Huchet, le dĂ©bit est actuellement assurĂ© par les eaux pluviales des localitĂ©s avoisinantes (Carling, L'HĂ´pital (Moselle), ainsi que par les quartiers de Lauterbach, de Ludweiler et de Geislautern qui font partie de la ville de Völklingen) et par l’apport de ses nombreux affluents. L'on peut noter Ă©galement l'apport des eaux usĂ©es des localitĂ©s traversĂ©es (dont la station d’épuration de Carling qui se situe au niveau de la frontière franco-allemande).

Ă€ Carling, le petit cours d’eau est canalisĂ© et son parcours reste souterrain sous la plus grande partie du centre-ville. La confluence en rive gauche de la Rosselle s'effectue sur la commune de Völklingen, Ă  207 m d'atitude dans le quartier fortement urbanisĂ© de Geislautern.

Communes, cantons, pays traversés

Dans le sens amont vers aval : Diesen (sources), Carling (frontière franco-allemande). Les lieux-dits des sources se nomment Binsenwiesenstuecke et Wiesenstuecke[1].

  • Dans le land de Sarre en Allemagne, le Lauterbach coule et conflue avec la Rosselle dans la commune de Völklingen. Il passe par les quartiers de Lauterbach, Ludweiler et Geislautern. La ville de Völklingen fait partie du district de Sarrebruck. De la frontière franco-allemande Ă  sa confluence, le Lauterbach coule sur une distance de 11,2 km de longueur[2] .

Affluents

Le Lauterbach a des affluents référencés (parmi les principaux on note : le Meisenberbach ; le Mühlenberbach, le Lauterbacher Fischbach ; le Scheidenschlagbach ; le Mühlenfeldbach ; le Krämerbach. Son rang de Strahler est de deux.

Côté français, l'on peut signaler deux anciens affluents, un petit ruisseau aujourd’hui asséché dont la source ferrugineuse naissait sous l'actuel quartier de L'Hôpital Bois-Richard et qui n’avait pas de nom. Le second affluent, également sans nom, était constitué par un petit ruisselet actuellement asséché qui trouvait sa source à hauteur de la rue de l’Hôpital (quartier Ziegelstuecker) et coulait le long d’une partie de la rue du Stade à Carling, formant partiellement limite entre Carling et L’Hôpital. Ces deux affluents se réunissaient et formaient un marécage se versant dans un étang (disparu) nommé Flachsweyer (ce qui signifie étang du lin)[6] - [7] - [8] établi sur le Lauterbach à hauteur de l’actuel terrain sportif de la ville de Carling.

Hydrologie

Le régime du Lauterbach est essentiellement pluvial et stabilisé par la remontée des eaux souterraines de la nappe phréatique par pression artésienne. L’implantation de nombreux captages d’eau a considérablement abaissé la nappe et a contribué à assécher sa vallée et à la disparition quasi complète de ses anciens étangs. S’y ajoutait l’apport historique des eaux d’exhaure de l’ancien puits Saint-Max (siège de l’exploitation minière de Carling) aujourd’hui fermé et les eaux usées de l’ancien bassin de décantation (disparu) de la centrale thermique Émile-Huchet à l’origine d’une importante catastrophe en 1978.

Le Lauterbach est un ruisseau moyennement abondant présentant des fluctuations saisonnières de débit peu marquées. Les hautes eaux se déroulent en saison hivernale et au printemps. L'on peut noter quelques rares épisodes de crues.

GĂ©ologie

Le Lauterbach prend ses sources dans les terrains siliceux du Trias inférieur, dans les alluvions parfois tourbeux formés au sommet des couches du grès vosgien principal (Obererbundsandstein). Sa vallée est constituée d’alluvions formés par la décomposition des couches du même étage gréseux, visibles sous forme de falaises autrefois exploitées sous forme de carrières à hauteur de Ludweiler.

Dans la vallée du Lauterbach on peut noter la présence de dépôts de tourbe dus à la remontée des eaux souterraines sous pression artésienne. Au niveau de sa confluence avec la Rosselle, le Lauterbach traverse les couches affleurantes du Westphalien D (Flammkohle). Ce sont des schistes, des grès gris et des conglomérats, présentant parfois des lentilles de houille.

Qualité de l'eau

Le grès vosgien est le réservoir naturel d’une eau potable remontant par pression artésienne et recherchée par sondages. Cette eau forme les sources du Lauterbach et de ses affluents. Cette eau d’excellente qualité est actuellement polluée par les usines situées sur la plate-forme industrielle de Carling – Saint-Avold et les rejets de la centrale thermique Émile-Huchet.

Le , Ă  14h25, une partie de la ville de Carling et la vallĂ©e du Lauterbach sont engloutis sous 1,50 mètre d’eau et de boue de cendre provenant de la rupture de la digue du bassin de dĂ©cantation de la centrale Émile-Huchet qui sera Ă  l'origine de la « marĂ©e grise » Ă  Carling. Ce bassin retenait environ 600 000 m3 d’eau chargĂ©e de suie provenant des chaudières de la centrale. Une partie de cette digue a cĂ©dĂ©, libĂ©rant 400 millions de litres d’eau qui ont ravagĂ© et polluĂ© la vallĂ©e du Lauterbach.

Le , le site industriel de la Cokerie de L'Hôpital-Carling est signalé dans l'Atlas des zones polluées par le PCB (polychlorobiphényles). L'Atlas présente les informations tirées de la base de données BASOL sur les sites et sols pollués, de la base nationale de données BASIAS qui regroupe les inventaires historiques régionaux d’activités industrielles et de services susceptibles d’avoir engendré une pollution de l’environnement et la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI). Les sols du site (qui s’étend sur plus de 50 ha) sont perméables et gréseux et contiennent 20 000 fois plus de benzène que ce qui est autorisé.

Le site étant fortement pollué, l'arrêté préfectoral du 20/06/2011 impose à la société Cokes de Carling SAS :

  • la mise en Ĺ“uvre de mesures nĂ©cessaires Ă  la limitation de l’extension de la pollution ;
  • la dĂ©finition d’un programme de surveillance de la pollution.

Le Lauterbach se jette dans la Rosselle. En 2006, l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse attribuait Ă  l'eau de la Rosselle, analysĂ©e au niveau de Petite-Rosselle, la qualitĂ© gĂ©nĂ©rale de « mauvaise Â» (catĂ©gorie 3).

Toponyme

Le Lauterbach a donné son hydronyme au village de Lauterbach et forme une partie du nom du village de Geislautern. Tous deux sont aujourd’hui rattachés à la ville de Völklingen.

Histoire de la vallée du Lauterbach

Âge de pierre : près des hauteurs du Spazenhübel situées entre Ludweiler et Geislautern, des haches de pierre ont été découvertes[9]. D'autres haches et instruments de pierre ont été découverts dans la Spitteler Straße (rue de L'Hôpital) de Lauterbach[10].

Époque gallo-romaine : de nombreux vestiges archéologiques ont été trouvés dans la vallée du Lauterbach à Carling (France) et dans les localités de Lauterbach, Ludweiler et Geislautern (Allemagne). Un autel portatif dédié au dieu Cissonius (découvert à Carling[11]), un bas-relief dédié au dieu Mercure (découvert à Lauterbach), une voie romaine (district Weiherdamm de Lauterbach) en sont des exemples significatifs. La vallée du Lauterbach se situe près du passage de l’ancienne grande voie romaine de Metz-Mayence-Worms d'axe ouest-est et d'une seconde voie romaine de moindre importance d'axe sud-nord mais d'origine plus ancienne, correspondant à l'ancienne route celtique qui reliait les gisements salifères lorrains aux populations septentrionales et qui longe sa vallée.

Le , fondation dans la vallée du Lauterbach du village de Ludweiler, par 12 Huguenots français de religion calviniste réfugiés dans le comté de Nassau-Sarrebruck. L'église des Huguenots est construite en 1785 sur la place du Marché (Marktplatz) de Ludweiler.

En 1707, fondation de l’industrie verrière dans la vallée du Lauterbach[12] par des sujets catholiques du comte de Sarrebruck Louis Crato (1697-1713)[10].

En 1789 l'industrie verrière de Lauterbach s'arrête.

En 1815, une partie importante de la vallée du Lauterbach (Lauterbach, Ludweiler, Geislautern et Völklingen) devient prussienne.

En 1825 débute l'exploitation du charbon à Geislautern.

Le un sondage est effectuĂ© dans la vallĂ©e du Lauterbach Ă  Carling sous la direction de l'ingĂ©nieur des mines AndrĂ©-Eugène Jacquot (1817-1903) qui espère y trouver du charbon. Le on atteint une couche de charbon Ă  184 m de profondeur. Le , la sociĂ©tĂ© dĂ©cide le fonçage du puits qui sera appelĂ© puits Maximilien ou puits Saint-Max en l'honneur de Maximilien Pougnet propriĂ©taire de la Compagnie houillère de la Moselle Maximilien Pougnet et Cie. Le , le gisement houiller est atteint et les premiers blocs de charbon sont extraits. En 1864, on atteint la profondeur de 335 m. Par suite d'effondrements et de fortes venues d'eau le puits est noyĂ© en 1875. En 1908, le puits Saint-Max est dĂ©noyĂ© et ravalĂ© jusqu'Ă  600 m pour servir de puits d'aĂ©rage et de service aux puits de L'HĂ´pital. Il prendra alors le nom de puits 8. L'exploitation s'arrĂŞte en 1918. En 1963, les bâtiments de l'exploitation ainsi que le chevalement typique du XIXe en bois, sont dĂ©truits. Il subsiste de l'exploitation, les bâtiments restaurĂ©s de l'ancienne direction.

Le , inauguration de la ligne de chemin de fer BĂ©ning-lès-Saint-Avold-Carling qui traverse la vallĂ©e du Lauterbach avec un pont. On inaugure une gare Ă  Carling. La section de 10,54 km est Ă  voie unique et sert notamment au transport de la houille extraite Ă  Carling au puits Saint-Max. Elle sera complĂ©tĂ©e le par la section Ă  voie unique Carling-Hargarten de 8,73 km. Les voies seront dĂ©doublĂ©es sur toute la ligne entre 1895 et 1898.

Monument érigé à Lauterbach en mémoire de la catastrophe minière de L'Hôpital (5 juillet 1876).

Le se produit une importante catastrophe minière à L'Hôpital (Moselle). Une explosion tue 35 mineurs sur le coup. 42 mineurs décèderont dont 26 mineurs originaires de Lauterbach (en Sarre). Il y aura en plus près de 50 blessés. Un monument commémoratif est élevé près de l'église catholique de Lauterbach.

Le tombe à Carling dans la vallée du Lauterbach un soldat du Commonwealth de nationalité anglaise nommé T.R. Moore, matricule 18141, âgé de 22 ans, du régiment Gloucestershire Regiement. Il est inhumé au cimetière de Carling.

La Seconde Guerre mondiale : en 1930 construction rue de Lauterbach à Carling d’un avant-ouvrage (détruit) de la ligne Maginot. Carling, ville-frontière d’emplacement stratégique, sa gare et la vallée du Lauterbach furent l’objet d’âpres combats durant la Seconde Guerre mondiale. En 1939 les maisons proches de la frontière du village de Lauterbach sont dynamitées par les Allemands. En 1940 destruction de l’ancien moulin du village de Lauterbach qui avait plus de 100 ans d’âge[13]. Carling est libéré le par la Task force Fickett de la 3e armée américaine conduite par le général George Patton. Il séjourna à Carling pendant l'offensive des Alliés en Lorraine face aux troupes allemandes en Sarre dès décembre 1944. La Task force Fickett était une troupe tenant son nom du colonel Edward M. Fickett, composée de soldats du Vth Rangers et 6tg Cavalry et attribuée en renfort par le général Patton au XXe Corps de la IIIe US Army. Les combats du furent très durs. L'on déplore deux victimes civiles et de nombreux blessés dans la population qui se cache dans les caves et les abris. De nombreux soldats allemands sont tués. Quatorze soldats américains laissent leur vie dans les combats de Carling. Ils seront inhumés au cimetière américain de Saint-Avold[14].

Le a lieu un référendum qui rejette les Accords de Paris. La Sarre qui était française et certains villages et villes de la vallée du Lauterbach qui en font partie (Lauterbach, Ludweiler, Geislautern, Völklingen), réintègrent en 1957 la République fédérale d'Allemagne.

En 1969, le chancelier fédéral allemand Willy Brandt (1913-1992) se rend en visite dans le village de Lauterbach (Sarre).

Le , un camion citerne chargé de résidus de goudron se couche devant l'école primaire de Carling. Un barrage de paille est établi sur le ruisseau du Lauterbach pour réduire les risques de pollution. Durant trois jours, les sapeurs-pompiers assureront le transvasement des résidus, la surveillance et le nettoyage des lieux sous les ordres du chef de corps Fernand Scherr[15].

Le , Ă  14h25, une partie de la ville et la vallĂ©e du Lauterbach sont engloutis sous 1,50 mètre d’eau et de boue de cendre provenant de la rupture de la digue du bassin de dĂ©cantation de la centrale Émile-Huchet qui sera Ă  l'origine de la « marĂ©e grise » Ă  Carling et dans la vallĂ©e du Lauterbach. Il y aura un mort et des blessĂ©s. En quelques minutes, vers 14h30, une partie de la ville de Carling a Ă©tĂ© engloutie sous 1,50 mètre d’eau et de boue de cendre provenant de la rupture de la digue du bassin de dĂ©cantation de la centrale Émile-Huchet. Ce bassin retient environ 600 000 m3 de schlam qui reçoivent normalement les suies de la centrale. La digue du bassin de dĂ©cantation de la centrale Émile-Huchet retient environ 600 000 m3 d’eau chargĂ©e de suie provenant des chaudières de la centrale. Une partie de cette digue a cĂ©dĂ©, libĂ©rant 400 millions de litres d’eau qui ont ravagĂ© tout d’abord une voie ferrĂ©e des HBL avant de se rĂ©pandre dans tout le centre de la ville de Carling avant de toucher les localitĂ©s de Lauterbach et Ludweiler en Allemagne. Les habitants ont vu une eau boueuse se rĂ©pandre dans les rues. Quelques minutes plus tard, l’eau atteignait dĂ©jĂ  1,50 m, fauchant tout sur son passage. Des voitures ont Ă©tĂ© emportĂ©es sur plusieurs dizaines de mètres, des maisons ont Ă©tĂ© noyĂ©es jusqu’au premier Ă©tage, certaines portes de maisons se sont ouvertes sous la pression et l’eau a ravagĂ© les meubles, les entraĂ®nant Ă  travers les pièces. La marĂ©e grise a fait un mort et un blessĂ©. Une personne de 79 ans a Ă©tĂ© surprise dans la cave de sa maison de Carling au moment de la montĂ©e des eaux. En raison de son grand âge et de la poussĂ©e des eaux qui l’ont empĂŞchĂ© d’ouvrir la porte, le malheureux octogĂ©naire est mort noyĂ©. Les secours sont arrivĂ©s sur place rapidement. Le plan Orsec a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ© par le prĂ©fet. Les pompiers de Metz, de Creutzwald, de Sarreguemines, de Saint-Avold et de Carling sous les ordres du Lieutenant François Sauder[15], les gendarmes, la police, les militaires du 2e GĂ©nie, Ă©taient prĂ©sents pour organiser le sauvetage des sinistrĂ©s pendant quinze jours. Le contingent de militaires du gĂ©nie a Ă©tĂ© rĂ©quisitionnĂ© pendant un mois pour dĂ©gager les routes et pour Ă©vacuer le plus gros du schlam des maisons. En France, 48 maisons ont Ă©tĂ© envahies par les eaux et près de 300 personnes sinistrĂ©es. Le raz-de-marĂ©e a Ă©galement touchĂ© deux villages proches, en Sarre, Lauterbach et Ludweiler.

Le , inauguration du Sentier ou Chemin des Huguenots/Hugenottenweg, chemin de randonnée transfrontalier franco-allemand qui passe par une partie de la vallée verdoyante du Lauterbach.

Patrimoine - Curiosités - Tourisme

L'Ă©glise de Carling

Tout au long de la vallée du Lauterbach l'on peut noter plusieurs curiosités :

  • Proche des sources du Lauterbach, la centrale thermique au charbon (schlamm) et gaz naturel Émile-Huchet, appartenant au groupe de la sociĂ©tĂ© nationale d'Ă©lectricitĂ© et de thermique (SNET), une entreprise française productrice d'Ă©lectricitĂ©, hĂ©ritière des centrales thermiques des Charbonnages de France. Les premières tranches ont Ă©tĂ© construites en 1948[16]. Les groupes 1 et 2 ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s en 1983. En fĂ©vrier et en mars 1991, l'on dynamite les tours des rĂ©frigĂ©rants des groupes 1 et 2 (85 mètres de haut et 57 mètres de diamètre)[17]. Depuis , le contrĂ´le de la sociĂ©tĂ© est passĂ© entre les mains d'Endesa, premier producteur d'Ă©lectricitĂ© en Espagne, qui s'assure ainsi un accès au marchĂ© français. En , la SNET est vendue au groupe Allemand E.O.N. La SNET Ă©volue en construisant des cycles combinĂ©s gaz, dont les 2 premiers en France de 400MW chacun sur le site de la centrale Émile-Huchet de Saint-Avold / Carling. Le site couvre 110 hectares d'installations.
  • La rue Principale de Carling a conservĂ© la forme typique et caractĂ©ristique d’un « village-rue » lorrain, malgrĂ© le dĂ©veloppement fortement industrialisĂ© de la localitĂ©.
  • L’église catholique Saint-GĂ©rard Majella, rue Principale Ă  Carling, de style nĂ©o-roman ottonien, construite de 1906 Ă  1908 sous la direction de l’architecte Klein. La première pierre fut posĂ©e et bĂ©nie le par le curĂ© Löwenbruck de L'HĂ´pital avec le concours du curĂ© Schont de Bambiderstroff, ancien curĂ© de L'HĂ´pital. Les travaux s'achèvent en 1908. Ă€ l’intĂ©rieur, un impressionnant baldaquin sculptĂ© en bois est placĂ© dans le chĹ“ur de l’édifice et surmonte l’autel principal. Carling fait partie de la Route des crèches. Ă€ cette occasion, l’église est ouverte Ă  la visite Ă  certaines dates en pĂ©riode hivernale[18]. Devant l’église, Ă  cĂ´tĂ© du monument aux morts, la stèle des combattants du Warndt morts pour la France (1939-1940).
  • L’ancien site minier du puits Saint-Max appelĂ© aussi plus tard « puits 8 » et les vestiges de l’ancien terril de l’exploitation appelĂ© « le Parc ». Le puits Saint-Max peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme Ă©tant le premier siège mis en exploitation dans le Bassin Houiller de Lorraine. Son chevalement a Ă©tĂ© dĂ©truit mais les bâtiments de l’ancienne direction restent visibles. L'un des bâtiments sert actuellement d'HĂ´tel de Ville Ă  la ville de Carling.
  • Proche du Lauterbach, l'ancienne gare (disparue) de Carling. De style impĂ©rial allemand, elle a Ă©tĂ© construite sur la ligne ferroviaire BĂ©ning-Hargarten. La voie de chemin de fer est toujours en activitĂ© et traverse la vallĂ©e.
L'Ă©glise de Bois-Richard (L'HĂ´pital)
  • La citĂ© minière Bois-Richard (sur le ban de la commune de L’HĂ´pital) qui surplombe la vallĂ©e du Lauterbach. AppelĂ©e d'abord Richardsdorf ce qui signifie village de Richard (du nom de François-Marie-Claude Richard de Hautesierck (1712-1789), baron d'Ăśberherrn, seigneur de Carling et de Bois-Richard), sa fondation date de 1901. La citĂ© pris le nom d’AspenhĂĽbel qui signifie colline des Trembles en 1902. On y rĂ©unit l'ancien hameau de Richardswald (bois de Richard) construit en 1894 et communĂ©ment appelĂ© TĂĽrkenecken (coin des Turcs) et la ferme reconstruite en 1876 de Richardseck (coin de Richard)[19]. L'un des architectes des maisons de la citĂ© ouvrière de Bois-Richard fut l'architecte Gustav Petrich de Metz[20]. Gustav Petrich Ă©tait l'un des architectes de la grande poste centrale de Metz (1907). La citĂ© se dĂ©veloppe. En 1904, elle compte 143 maisons de deux familles et 5 maisons de quatre familles. On y construit la mĂŞme annĂ©e un casino de la mine et un magasin d'alimentation. Une Ă©glise catholique dĂ©diĂ©e Ă  Sainte Barbe y est construite en 1913. Elle devient centre d'une paroisse en 1952. En 1972, l'artiste Arthur Schouler de Saint-Avold y a rĂ©alisĂ© trois vitraux (deux situĂ©s dans la façade avant de l'Ă©glise sous le clocher, un dans le chĹ“ur, Ă  gauche). En 1987, la conception des thèmes des vitraux figuratifs de la nef est confiĂ©e Ă  l'artiste Jean-Marie Walaster (le thème en est le cantique des HĂ©breux jetĂ©s dans une fournaise ardente pour avoir refusĂ© d'adorer des idoles et prĂ©servĂ©s des flammes par le Seigneur). Les dix vitraux de la nef ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par l'Atelier 54 de Saint-Nicolas de Port. L'artiste a rĂ©alisĂ© lui-mĂŞme les deux vitraux remarquables se trouvant de part et d'autre de la partie de la nef qui jouxte la tribune de la chorale. Le maĂ®tre-autel oĂą ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es les reliques des martyrs Saint Florent, Saint Valentin et Saint Fidèle fut consacrĂ© le . L’orgue a Ă©tĂ© achetĂ© la mĂŞme annĂ©e. Une chapelle orthodoxe (dĂ©molie) a existĂ© dans la citĂ© Bois-Richard peu après la Seconde Guerre mondiale. Le roi Pierre II de Yougoslavie (1923-1970) vint s'y recueillir lors de son sĂ©jour Ă  L'HĂ´pital.
L'église luthérienne de L'Hôpital
  • L'Ă©glise luthĂ©rienne de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, rue de Carling Ă  L'HĂ´pital (Moselle). InaugurĂ©e le 24/12/1919, architecte Herman (de Berlin), construite en style des Märkischenkirchen (Ă©glises du pays du Brandebourg), orgue personnel du pasteur Albert Schweitzer (inauguration de l'orgue restaurĂ© le en prĂ©sence de nombreuses personnalitĂ©s dont le professeur François Isch (1918-2004), ancien doyen de la FacultĂ© de MĂ©decine de Strasbourg de 1969 Ă  1976 et prĂ©sident de l'Association française des Amis d'Albert Schweitzer, ainsi que du pasteur Albert Frey (1924-2012) filleul d'Albert Schweitzer). Le presbytère protestant construit dans le mĂŞme style est situĂ© rue de la Croix Ă  L’HĂ´pital et a Ă©tĂ© restaurĂ© en 2013.
L'Ă©glise Saint-Nicolas de L'HĂ´pital
Église des Huguenots de Ludweiler
  • Dans la vallĂ©e du Lauterbach passe le Sentier ou Chemin des Huguenots/Hugenottenweg. Ce sentier de randonnĂ©e reprend le chemin que devaient suivre de 1685 Ă  1787 les Huguenots en provenance de Courcelles-Chaussy pour se rendre au temple de Ludweiler en Sarre pour suivre le culte rĂ©formĂ© et recevoir le baptĂŞme lors des persĂ©cutions religieuses touchant les protestants. Beaucoup de Huguenots français avaient alors trouvĂ© refuge en Sarre et notamment Ă  Ludweiler, village protestant fondĂ© en 1604 par des calvinistes lorrains[21]. L'exercice du culte rĂ©formĂ© Ă©tait alors après la rĂ©vocation de l'Édit de Nantes, interdit en France. La « marche des Huguenots » a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le par les Mosellans et les Sarrois. Elle s’étale sur 48 km et traverse une rĂ©gion lĂ©gèrement vallonnĂ©e au nord-est de la Moselle. Le balisage est reprĂ©sentĂ© par des croix huguenotes bleues sur fond blanc en plus de panneaux d’informations installĂ©s Ă  tous les carrefours importants : Courcelles-Chaussy, Boucheporn, Kleindal, Ambach, dans la forĂŞt proche de Carling, Ă  Creutzwald, Ă  la frontière franco-allemande et Ă  l'Ă©tang du Warndtweiher (en Sarre). L'itinĂ©raire dĂ©bute Ă  Courcelles-Chaussy et prend fin Ă  l'Ă©glise Ă©vangĂ©lique de Ludweiler . Une variante intègre une halte au temple protestant situĂ© rue de Carling Ă  L'HĂ´pital[22]. Sur le perron en grès de l'Ă©glise Ă©vangĂ©lique de Ludweiler sont gravĂ©es l'inscription « RĂ©sistez » (en français) ainsi que la croix huguenote. Une « marche des Huguenots » a traditionnellement lieu durant le mois de septembre au dĂ©part de la place de CondĂ© Ă  Creutzwald, en direction de Lauterbach[23]. Le sentier des Huguenots fait partie du circuit culturel de la grande rĂ©gion Sarre-Lorraine-Luxembourg. Dans les forĂŞts traversĂ©es par le sentier, entre Carling, Saint-Avold, L'HĂ´pital, Diesen, Creutzwald et Lauterbach, diverses bornes anciennes. L'une d'entre elles est une borne d'origine romaine. Une borne frontière portant fleur de lys Ă©tablie par le baron François-Marie-Claude Richard de Hautesierck (1713-1789) près de la citĂ© Bois-Richard de L'HĂ´pital (Moselle) qui porte son nom, a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e et se trouve actuellement placĂ©e près de l'Ă©glise Sankt Paulinus, au centre du village de Lauterbach (Sarre).
L'Ă©glise Sankt-Paulinus de Lauterbach
  • Près de l’église catholique nĂ©o-romane de Lauterbach Sankt-Paulinus (reconstruite en 1911), se trouve le monument en pierre Ă©rigĂ© en mĂ©moire des victimes de la catastrophe minière de L’HĂ´pital du survenue au puits Reumaux. 26 habitants du village de Lauterbach y laissèrent leur vie[24]. Ă€ l'intĂ©rieur de l'Ă©glise se trouvent de grandes orgues datant de 1931 prĂ©sentant 2500 tuyaux et 38 registres et deux autels latĂ©raux baroques en provenance de l'ancienne Ă©glise. Au centre de l’ancien village, se situe un calvaire datant de 1785[25].
  • Dans la forĂŞt de Lauterbach (par la sortie de la KöhlerstraĂźe) le long de la L 277, avant le chemin de la MĂĽhlenschneide, un important monument en grès en forme de prisme. Il porte sur sa partie avant la sculpture d'une croix entourĂ©e de deux sabots. L'origine du monument est liĂ©e Ă  diverses lĂ©gendes.
  • Le musĂ©e de Ludweiler: le Warndt-Heimatmuseum et Heimatkundlicher Verein Warndt (Am BĂĽrgermeisteramt 5, 66333 Völklingen).
  • Le Schlossberg de la vallĂ©e du Lauterbach. Maison fortfiĂ©e sur ancienne butte castrale.
  • Quelques Ă©tangs : le petit Ă©tang du Dellwieserweg (près de Lauterbach) ; le Warndtweiher (près de Lauterbach) ; le Rehbruchweiher (Ă  Ludweiler).
L'usine sidérurgique de Völklingen

Voir aussi

Bibliographie

  • Max Besler, Die Ortsnamem des lothringischen Kreises Forbach, 1888 et 1891.
  • Peter Colling, Festschrifft zur 250 Jahrfeier der Gemeinde Lauterbach, Ă©ditions Warndt-Druck G.m.b.H. Völklingen-Wehrden, 1956.
  • Walter Zimmermann, Die Kunstdenkmäler der Stadt und des Landkreises SaarbrĂĽcken, Ă©ditions L. Schwann, DĂĽsseldorf, 1932.
  • QualitĂ© de l'eau des rivières du bassin houiller en 2006 Ă©valuĂ©e au moyen de diatomĂ©es, 2006, Metz, DIREN Lorraine.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

    Références

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    13. Peter Colling, Festschrifft zur 250 Jahrfeier der Gemeinde Lauterbach, éditions Warndt-Druck G.m.b.H. Völklingen-Wehrden, 1956, page 48 bis.
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    19. recherche de Jean-Marie De Conti, ancien premier adjoint au maire, puis maire de L'HĂ´pital
    20. Plan des maisons de la Kolonie Aspenhübel de L'Hôpital réalisé par l'architecte Gustav Petrich d'avril 1917 conservé au CAITM (Centre des archives industrielles et techniques de la Moselle) rue du Merle à Saint-Avold
    21. www.freizeit-saar.eu
    22. www.mamala.fr[PDF]
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    24. Peter Colling, Festschrifft zur 250 Jahrfeier der Gemeinde Lauterbach, éditions Warndt-Druck G.m.b.H. Völklingen-Wehrden, 1956, pages 25 à 26.
    25. Walter Zimmermann, Die Kunstdenkmäler der Stadt und des Landkreises Saarbrücken, éditions L. Schwann, Düsseldorf, 1932, page 262.
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