La Grandville
La Grandville est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
La Grandville | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Ardenne Métropole |
Maire Mandat |
Xavier Pêcheux 2020-2026 |
Code postal | 08700 |
Code commune | 08199 |
Démographie | |
Gentilé | Grandvillois |
Population municipale |
790 hab. (2020 ) |
Densité | 79 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 46′ 51″ nord, 4° 47′ 48″ est |
Altitude | 300 m |
Superficie | 10,02 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villers-Semeuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Urbanisme
Typologie
La Grandville est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,9 %), prairies (20,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), terres arables (5,7 %), zones urbanisées (4,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Au Moyen Âge, le fief est tenu par les seigneurs d'Orchimont. La seigneurie passe au XVIe siècle entre les mains des familles de Barbançon, de Suzanne, puis de Vielpont, avant d'entrer en possession de la famille de La Chevardière[8] (déjà depuis longtemps implantée dans la région) en 1669, par le mariage d'Antoinette de Castignau avec Jean de La Chevardière. Cette famille prendra dans le courant du XVIIIe siècle le nom du village.
Depuis 1644, le village avait rang de paroisse du doyenné de Mézières, dont la présentation se faisait par le supérieur du séminaire de Reims[9].
Cette terre ne sera rattachée au royaume de France qu'en 1769 par le traité de Bruxelles[10]. Un an plus tard en 1770, le Parlement de Metz rattachait le village à la souveraineté de Château-Regnault dans le département de la frontière de Champagne.
Toponymie
Originellement, le village portait le nom de Cons-près-Mézières (Conx Juxta Maceris), et tire sans doute ce nom du bas latin cumba (la combe, la vallée)[11].
L'origine du nom de La Grandville proviendrait de l'affranchissement de la localité. En 1229, suivant la coutume de Beaumont, les seigneurs d'Orchimont libèrent leur fief de toute servilité. Le village aurait dès lors été qualifié de « Cons, qu'on dit la grand ville »[11].
Cons-La-Grandville perd son nom complet en 1932 pour prendre celui de La Grandville, afin d'éviter la confusion avec le village homonyme de Cons-la-Grandville, en Meurthe-et-Moselle. D'autres villages de France portent par ailleurs des noms proches, comme Comps-la-Grand-Ville dans l'Aveyron, ou Cons-Sainte-Colombe en Haute-Savoie.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 790 habitants[Note 3], en diminution de 7,39 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La tradition place un premier château féodal au lieu-dit Rond-Bois. Cette première demeure aurait été rasée pendant les Jacqueries, au XIVe siècle[11]. L'actuel château de La Grandville paraît avoir été construit au milieu du XVIIe siècle, peut-être en 1655. Il brûle entièrement en 1766, et est reconstruit en pierres de la région par Guillaume-François de La Chevardière de La Grandville entre 1766 et 1769. Ces travaux seront achevés par le fils, puis par le petit-fils de ce dernier (Antoine-César et Charles-Clair de La Chevardière de La Grandville, député royaliste des Ardennes sous le règne de Charles X, mort sans postérité en 1838 à Charleville-Mézières). Le château est toujours la propriété de leurs descendants.
L'église Saint-Nicolas, dont la tradition orale rapporte qu'elle aurait été bâtie en 1780, paraît plutôt remonter au Moyen Âge. Elle a été remaniée en 1830 et comprend plusieurs éléments anciens dans son mobilier : un panneau sculpté en bois ciré représentant la Cène, la Visitation et l'Annonciation et provenant peut-être d'une abbaye (don de la famille de La Chevardière au XVIIe siècle), un maître-autel en pierre et marbre (début du XVIIIe siècle) et un tabernacle d'époque Louis XV. Les bancs, l'exposition en bois doré, un tableau représentant la Vierge en son Assomption, et un second tableau figurant saint Nicolas, datent également du XVIIIe siècle[18].
- Église Saint-Nicolas (entrée actuelle).
- Église Saint-Nicolas (ancienne entrée colmatée).
- Monument aux morts.
Faïencerie Carette
Des recherches historiques récentes ont démontré l'existence d'une éphémère activité faïencière de 1789 à 1795[19]. Le promoteur en est Albert Ernest Carette, un faïencier, né à Tournai en 1753 et décédé à Cons en 1810. Il avait recruté plusieurs ouvriers transfuges d’autres centres faïenciers (Audun-le-Tiche, Les Islettes, Andenne et Nevers). L’activité a été de courte durée et pour l’instant seule une pièce est connue. Il s’agit d’une écritoire rehaussée d’un décor de camïeu bleu dans le style Boch de Luxembourg-Septfontaines. De la faïence commune brune a peut-être aussi été fabriquée. Son rayonnement n’a dû être que local et ne concerner la région de Charleville-Mézières.
Personnalités liées à la commune
- Claude Michel Cluny (1930-2015), poète, critique littéraire, critique cinématographique, nouvelliste et romancier, né dans la commune.
Héraldique
Blason | De gueules à la bande d'argent chargée d'une feuille de fougère de sinople, côtoyée de deux cotices aussi d'argent, accompagnée de deux roues de quatre rayons d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ce blason a été adopté par décision du conseil municipal en date du . Ses meubles rappellent les armes des seigneurs d'Orchimont (bande et double cotice), et celles de la famille de la famille de La Chevardière de La Grandville (fougère de sinople sur champ d'argent).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- La famille de La Chevardière de Grandville, filiation prouvée depuis 1520, porte d'argent à un brin de fougère de sinople (cité par Louis-François Le Fèvre de Caumartin en 1667).
- Almanach Matot-Braine, 1879, p130.
- Par l'article 30 du traité du 18 novembre 1769 entre l'impératrice Marie-Thérèse et Louis XV.
- Catherine Renel, La Grandville: Ses origines, son histoire, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-22734-2, lire en ligne)
- Pauline Godart, « Municipales : une deuxième liste fleurit à la Grandville », L'Ardennais (journal),‎ (lire en ligne)
- « Municipales 2020. Enjeux et résultats. La Grandville », sur Le Monde
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Région Grand Est : Inventaire et Patrimoine, site de Châlons-en-Champagne, « La Grandville », sur https://sri.grandest.fr/
- Marc Feller, « La faïencerie Carette de Cons-la-Grandville (Ardennes). Une éphémère production de faïence au pays des cloutiers pendant la période révolutionnaire », Revue Historique Ardennaise,‎ à paraître