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La Baroche-sous-Lucé

La Baroche-sous-Lucé est une ancienne commune française du Passais, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Juvigny Val d'Andaine[1].

La Baroche-sous-Lucé
La Baroche-sous-Lucé
Église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Orne
Arrondissement Alençon
Intercommunalité Communauté de communes Andaine-Passais
Maire délégué Daniel Poussier
Code postal 61330
Code commune 61025
DĂ©mographie
Gentilé Barochéen
Population 384 hab. (2019)
DensitĂ© 17 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 32′ 33″ nord, 0° 34′ 44″ ouest
Altitude Min. 117 m
Max. 238 m
Superficie 22,18 km2
Élections
DĂ©partementales Bagnoles-de-l'Orne
Historique
Commune(s) d'intégration Juvigny Val d'Andaine
Localisation
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La Baroche-sous-Lucé

    Elle est peuplée de 384 habitants[Note 1].

    GĂ©ographie

    Couvrant 2 218 hectares, le territoire communal est le plus Ă©tendu du canton de Juvigny-sous-Andaine.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Bazocha en 1150[4].

    Le toponyme est issu de l'ancien français basoche[4], « Ă©glise Â», issu lui -mĂŞme du latin basilica qui avait un sens plus large et a Ă©voluĂ© en français vers basilique[5]. Il semble qu'il ait subi l'attraction de paroche (latin parochia), « paroisse Â»[4].

    Le déterminant complémentaire sous-Lucé est celui de la commune de Lucé, limitrophe à l'ouest et lui a été rajouté entre 1793 et 1801.

    Le gentilé est Barochéen.

    Histoire

    La Baroche fut un lieu de passage très tôt. La voie romaine passant sur la commune permet de l'affirmer. De même la toponymie nous prouve l'ancienneté de certains villages. Le nom du village des Étrées atteste un passage d'une voie couverte de pierre sous l'occupation romaine. Quant aux villages de Quincé et Auverné, ils sont tous deux des noms de fundi gallo-romains.

    Aux alentours du XIe siècle fut construite la motte du Bourg. Il semble acquis que cette motte fût érigée (Comme celles de Lucé, Sept-Forges et Ceaucé) par Guillaume le Conquérant pour assiéger Domfront lors de sa conquête du Passais (précédemment mainiot) et du reste du Maine. À cette même époque, les défrichements commencent à La Baroche. Là encore, la toponymie en a gardé les traces : le Bois-Jo(u)sselin, le Bois Blondel, le Boisgontier, la Boisnière, Thibois, la Foretterie… À ces noms, ajoutons ceux désignant ceux de l'Aunay, le Chêne Blanc, l'Épinette, la Haie… On remarque ainsi les traces d'une ancienne forêt qui s'étendait au sud de Domfront. Celle-ci s'appelait autrefois forêt de la Silve Drue, ou forêt de Passais.

    On trouvait à La Baroche trois seigneuries importantes mais pas forcément à la même époque :

    • Celle du Bois Jousselin (Bois du seigneur Josselin de Domfront, probablement le père de Richard de Luci), dont dĂ©pendait la motte, de nombreuses maisons sises au bourg, et une douzaine de villages.
    • Celle du Bois Blondel, avec sa chapelle, parmi sa mouvance, on trouvait le moulin de Thibois et probablement celui de Gasquais.
    • Celui de QuincĂ©.

    À la création des cantons, La Baroche est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[6].

    Il reste le bâtiment de l'ancienne gare, au lieu-dit la Halte. La Baroche était une étape de la ligne Domfront-Alençon.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    18 mai 1945 21 mars 1959 Ernest Guesdon
    21 mars 1959 avril 1968 Emmanuel Poisson
    avril 1968 26 mars 1977 Amand Heroux (1905-1978)
    26 mars 1977 23 mars 2001 Charles Desaunay
    23 mars 2001 mars 2014 Roger Jourdan SE
    mars 2014[7] En cours Daniel Poussier SE Agriculteur Ă  la retraite

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[8].

    DĂ©mographie

    En 2019, la commune comptait 384 habitants. Depuis 2004, les enquĂŞtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour La Baroche-sous-LucĂ©[9]) et les chiffres de population municipale lĂ©gale des autres annĂ©es sont des estimations[Note 2]. Au premier recensement rĂ©publicain, en 1793, La Baroche comptait 1 602 habitants, population jamais atteinte depuis.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6021 2111 5331 2911 5451 5651 5221 5681 524
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4781 3771 3171 2581 3261 2261 1861 1201 095
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0631 040985771749730735710691
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2016
    634542504504506433388395388
    2019 - - - - - - - -
    384--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee Ă  partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La « Butte Â» de La Baroche

    Au cĹ“ur du Bourg, subsiste depuis 900 ans une motte fĂ©odale. SituĂ©e derrière l'ancienne Ă©cole, elle est le plus ancien tĂ©moin de l'histoire de la commune. Au fil des siècles, elle a subsistĂ©, malgrĂ© les multiples transformations qu'elle a dĂ» subir. La motte a en effet Ă©tĂ© en partie dĂ©truite pour remblayer de nombreux chemins vicinaux, ou pour ĂŞtre remplacĂ©e par des jardins, et cours. Ronde Ă  l'origine, elle devait ĂŞtre entourĂ©e d'un fossĂ© large de 5 Ă  6 mètres, dont on ne voit aujourd'hui aucune trace. Elle mesure aujourd'hui 8 mètres de hauteur alors qu'elle en faisait, selon un aveu de 1689, 12 Ă  15 m de hauteur, un diamètre de 30 m au sommet et 60 m Ă  la base.

    La motte appartenait à la seigneurie du Bois Jousselin. Ce village se trouve à environ un kilomètre au nord du Bourg. Sur la motte, ne reste aucune trace de constructions. Cela est probablement dû au fait que sur la plupart des mottes féodales de ce type, les édifices y étaient construits en bois. Il se composaient d'une forteresse de bois au sommet, et d'une palissade autour.

    Derrière la Butte  se trouve un ancien calvaire datant du XVIe siècle. Il a sans doute Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par un artisan local. D'après certains Ă©crits plaçant ce calvaire "Ă  la vue des fidèles" quittant la messe, L'Ă©glise antĂ©rieure se situait dans ce pĂ©rimètre.

    L'Ă©glise Saint-Martin

    Il ne reste aucune trace de l'église primitive fondée par les moines de Lonlay-l'Abbaye si ce n'est le repère du calvaire de la butte. L'église actuelle fut construite entre 1892 et 1894. L'église précédente tombait en ruines.

    Dans l'église actuelle se trouve un bas-relief en pierre calcaire polychrome représentant la charité de saint Martin : le soldat romain, future évêque de Tours, partageant son manteau avec un pauvre. Cette pièce datant du XIVe siècle est classée à titre d'objet aux Monuments historiques[11].

    On remarque également dans cette église quelques pierres tombales, dont celle d'un certain Jacques Le Tourneur, curé décédé en 1720, et une seconde comportant un blason, mais il semble trop abîmé pour être déchiffré.

    Le Bois Blandel (ou Blondel)

    Ce village conserve une chapelle dédiée à sainte Barbe. Elle fut bénite en 1475. Cette chapelle fut la seule dans tout le canton à être consacrée, et ce, pendant plusieurs siècles. Elle aurait appartenu à Grégoire Langlois, évêque de Sées. Cette chapelle est la seule construction restée de ce village qui comportait un manoir et un colombier. Ce fief appartenait à un certain Guillaume Bunout (ou Busnoust, ou Burnoust) au XIVe siècle, puis passe aux mains de la famille Millet, puis par alliance aux d'Oilliamson.

    Autres lieux

    De nombreuses autres maisons et villages peuvent être cités pour leurs bâtiments remarquables, comme le Coudray, un manoir bâti en 1777, le Petit Quincé construit au début du XVIIIe siècle, le Bois Jo(u)sselin, la Poitevinière, le Boisgontier.

    Activité et manifestations

    Sports

    L'Association sportive de La Baroche fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[12]. Elle a gagné la Coupe de l'Orne en 1989.

    Personnalités liées à la commune

    • Guillaume Bertrand Bonnet fut Ă©levĂ© dans le diocèse d'Angers. Il devint d'abord l'archidiaconĂ© de Passais puis en 1290 trĂ©sorier du chapitre de la cathĂ©drale d'Angers, et enfin en 1306, il fut appelĂ© par ClĂ©ment V Ă  ĂŞtre Ă©vĂŞque de Bayeux. Ce mĂŞme pape le nomma commissaire dans l'affaire des Templiers. Il fonda Ă  Paris le collège de Bayeux en 1308. Cet Ă©vĂŞque se distingua par son esprit. Il mourut Ă  Angers en 1312.
    • GrĂ©goire Langlois fut Ă©vĂŞque de SĂ©ez (SĂ©es) et assista en 1395 Ă  l'assemblĂ©e de Paris, convoquĂ© par Charles VI. Il fonda Ă  Paris le collège de SĂ©ez, et Ă  La Baroche une chapelle Saint-Julien avec un chapelain perpĂ©tuel. Ce grand homme aimait les lettres et se rendit recommandable par sa sagesse et sa profonde Ă©rudition. [Histoire de Domfront par F. Liard, Édition de 1883]
    • Un autre homme important de la commune est un certain Joachim de QuincĂ©. Seigneur du QuincĂ© en La Baroche-sous-LucĂ©, cet homme eut de très hautes distinctions. PrĂ©sent lors des guerres d'Espagne, mais aussi en Allemagne oĂą il servit avec distinction, il fut honorĂ© par l'empereur Ferdinand (II ou III?) du titre de « comte du Saint-Empire Ă  perpĂ©tuitĂ© Â». Il fut Ă©galement prĂ©sent aux sièges de Royan, la Rochelle, Casal, Pignerol, etc. Ce chevalier, comte de QuincĂ©, comte du Saint-Empire, baron de Montaigu, marĂ©chal des camps et armĂ©es du roi, fut Ă©galement gouverneur de la ville et du château de Domfront et gouverneur du Châtelet en Picardie. Il fut chargĂ© de nĂ©gocier Ă  Madrid le mariage de Louis XIV, qui aboutira au traitĂ© des PyrĂ©nĂ©es. Il Ă©pousa Gabrielle de BrĂ©get le . Leur contrat de mariage fut signĂ© au Louvre, dans le cabinet de la Reine. Tous les plus grands noms de France assistèrent au mariage. Dans l'ancienne Ă©glise de La Baroche, une crypte contenait dans un cercueil de cuivre, le corps de Joachim de QuincĂ©, mort Ă  Madrid en 1659.
    • Son fils, Louis de QuincĂ©, comte du Saint-Empire romain, maĂ®tre de camp, gĂ©nĂ©ral des carabiniers de France fut aussi gouverneur de la ville de Domfront. Il fut un des bienfaiteurs de la ville de Domfront, de l'Ă©glise Saint-Julien et l'un des fondateurs du collège de Domfront et du château de Godras dans la mĂŞme ville..

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant Ă  l'annĂ©e 2006, première population lĂ©gale publiĂ©e calculĂ©e conformĂ©ment aux concepts dĂ©finis dans le dĂ©cret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les annĂ©es correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee.

    Références

    1. « recueil des actes administratifs de l'Orne »
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1505
    5. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 155
    6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    7. « Daniel Poussier a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    8. « La Baroche-sous-Lucé (61330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    9. Date du prochain recensement à La Baroche-sous-Lucé, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    11. « Relief : La Charité de saint Martin », notice no PM61000122, base Palissy, ministère français de la Culture.
    12. « AS La Baroche », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le )

    Liens externes

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