LĂ©on Broquet
Espérance Léon Cléophas Broquet, dit Léon Broquet, né à Paris le et mort le à Chùteauroux, est un artiste peintre et graveur français, ayant exercé son art principalement en peinture de paysage, marines, peinture d'histoire.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 66 ans) ChĂąteauroux |
Période d'activité |
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Nom de naissance |
Espérance Léon Cléophas Broquet |
Nationalité | |
Activité | |
MaĂźtre | |
Lieux de travail |
Paris (- |
Mouvement | |
Distinction |
Lâhiver au marais, effet de neige (1912) La Revanche. Le Petit Morin prĂšs Talus Saint-Prix (1914) collection carnet de route d'un territorial (1918) |
ĂlĂšve de Claude Monet, Antoine Guillemet et Alexandre Nozal, il rĂ©alise beaucoup dâhuiles sur toile, mais Ă©galement des gravures en eau-forte, des aquarelles et des peintures murales. RenommĂ© comme peintre aux armĂ©es durant la guerre 1914-1918, il part vers 1929 rejoindre le groupe des peintres de Concarneau. Il expose au Salon des artistes français Ă Paris de 1901 jusqu'en 1931, et recevra une mĂ©daille de seconde classe en 1912 pour Lâhiver au marais, effet de neige, qui le classa hors-concours pour le reste de sa carriĂšre. Il est le bisaĂŻeul de la peintre et dessinatrice Virginie Broquet.
Biographie
DĂ©buts
LĂ©on Broquet naĂźt dans le 5e arrondissement de Paris le .
Il réalise une carriÚre principalement de peintre de paysage, de scÚnes de genre et marines parcourant l'hexagone de Gravelines dans le Nord, Marcilly-sur-Seine dans la Marne à Martigues sur la Méditerranée. Il demeure en 1901 au 15 rue du Marché à Puteaux[1], en 1902 Villa des Chardons, à Garches[2].
MariĂ© Ă Louise EugĂ©nie Chevalier, il est pĂšre de trois enfants (son aquarelle Sur l'eau illustrant la couverture des Annales politiques et littĂ©raires du les reprĂ©sente). Il peint des paysages de la rĂ©gion parisienne dont L'Ătang de Ville dâAvray exposĂ© au Salon de 1904. DĂšs 1904, il demeure au 12 quai de Seine Ă Marcilly-sur-Seine qu'il affectionnera jusqu'en 1929[3] - [4], il y peint de nombreuses toiles reprĂ©sentant la ville et la campagne champenoise[5]. Il confie le soin Ă son beau-frĂšre voisin et Ă©bĂ©niste d'encadrer certaines de ses Ćuvres. Il rĂ©alise des dĂ©cors pour des maisons bourgeoises aux alentours de Marcilly.
PremiĂšre Guerre mondiale
Pendant la Grande Guerre, ĂągĂ© de 45 ans, il s'engage et se fait incorporer dans le 2e escadron du 4e hussard en premiĂšres lignes dans l'action des tranchĂ©es de La voie sacrĂ©e. Il commence la guerre par esprit national avant tout comme militaire et non comme peintre (au dĂ©but de la guerre, seul le MusĂ©e de l'ArmĂ©e envoyait en mission des artistes sur le front. Ce nâest que le qu'un arrĂȘtĂ© du sous-secrĂ©taire dâĂtat des Beaux-Arts Albert Dalimier, institue les missions de peintres aux armĂ©es, la PremiĂšre Guerre mondiale a consacrĂ© la suprĂ©matie de la photographie et du cinĂ©ma pour fixer la « vĂ©ritĂ© » des combats, et a marquĂ© la fin de la grande peinture dâhistoire militaire ; le ministĂšre de la Guerre, puis celui des Beaux-Arts ont cependant organisĂ© des missions officielles de peintres au front, qui prĂ©sentent leurs Ćuvres dans des salons). En 1917, il est nommĂ© peintre aux armĂ©es[6] et demande Ă repartir au front. Il y dessine et peint durant toute la guerre des Ćuvres qui lui vaudront sa notoriĂ©tĂ©, il est fĂ©licitĂ© et reconnu depuis ses camarades de troupes jusqu'au chef des ArmĂ©es le MarĂ©chal PĂ©tain. LĂ©on Broquet Ă©change de trĂšs nombreux courriers avec le MusĂ©e de l'armĂ©e dĂšs le dĂ©but du conflit et jusqu'en 1930, ces derniers ainsi que ceux Ă©changĂ©s en interne au sein du musĂ©e mettent en lumiĂšre la vie de LĂ©on Broquet, vie privĂ©e ou vie au front, ils sont archivĂ©s au MusĂ©e de l'ArmĂ©e HĂŽtel des Invalides.
Son camarade sur le front, le peintre et dessinateur réaliste Lucien Jonas qui publia dans la presse durant toute la guerre notamment dans L'Illustration réalise un fusain qui représente l'artiste sur le front en train de dessiner avec cette mention manuscrite « A mon ami Léon Broquet, le vaillant et puissant peintre-soldat ».
F. de Joannis dit de Léon Broquet[7] « La vie, au long de ses courbes cruelles ou heureuses, a entrainé ce visionnaire apte à saisir toutes les figures humaines, elle l'a mis d'abord à l'épreuve de la douleur et de la peine. Il est en peinture une expression pathétique, une clameur, un rythme brisé d'élans impétueux et de poignants recueillements ».
L'extrait suivant de l'Ă©tude par L'histoire par l'image de deux dessins au fusain La reprise de mondement rĂ©alisĂ©s par LĂ©on Broquet caractĂ©rise de façon gĂ©nĂ©rale ses Ćuvres de cette pĂ©riode : « on lui doit de nombreux dessins de ce type, rĂ©alisĂ©s au moment de lâaction et suivant son dĂ©roulement. Elles sont annotĂ©es par lâartiste, qui dĂ©crit chaque scĂšne ainsi reprĂ©sentĂ©e, ce qui confĂšre Ă son Ćuvre une valeur documentaire apprĂ©ciable, renforcĂ©e par le caractĂšre rĂ©aliste du trait...
- Les deux images, réalisées sur le vif, rendent parfaitement compte de cette « guerre de mouvement » qui caractérise tout assaut et plus généralement la premiÚre bataille de la Marne.
- De la guerre tout dâabord : dans une optique rĂ©aliste, lâartiste nâa pas gommĂ© la violence des combats puis quâil reprĂ©sente, sur la premiĂšre image, un cadavre mais aussi un soldat en train de mourir. Câest aussi avec une grande prĂ©cision, presque documentaire, que sont rendus les Ă©quipements et la manĆuvre dâassaut des soldats, presque minute par minute.
- Du mouvement ensuite. Le premier dessin est marquĂ© par le contraste entre le mur dĂ©truit immobile, et la mobilitĂ© des hommes qui sây engouffrent en courant. MĂȘme sĂ©parĂ©e en deux groupes, la file des soldats semble avancer dâun mĂȘme mouvement (lĂ©gĂšrement en courbe, opposĂ© aux murs plus anguleux) qui suit le bĂątiment pour ensuite pĂ©nĂ©trer sur la droite. Les hommes semblent ouvrir une brĂšche dans le dessin lui-mĂȘme, qui offre alors une certaine profondeur, rendue par une sorte de perspective qui se distingue des murs Ă plat. On saisit alors la « percĂ©e » : celle de la bataille de Mondement, et, par extension, celle de la contre-offensive lancĂ©e par Joffre, qui sut, par endroits, enfoncer les lignes allemandes. Le second montre certes des soldats au repos, mais, semble-t-il, presque dĂ©jĂ prĂȘts Ă repartir : un seul est assis, et ils sont toujours Ă©quipĂ©s. Surtout, le trait assez fluide ne les fige pas : ils sont certes arrĂȘtĂ©s, mais pas immobiles. Cela renforce lâimpression dâactualitĂ© qui se dĂ©gage des deux dessins, qui peignent lâaction sur le vif. Si le fait que ces soldats soient des tirailleurs marocains est remarquable dâun point de vue historique, Broquet ne semble pas en faire un thĂšme central de ses dessins. Il reprĂ©sente les choses telles quâelles se dĂ©roulent, sans insister sur les dĂ©tails « coloniaux ». Ce sont ici des soldats comme les autres, qui, hĂ©roĂŻquement, ont contribuĂ© Ă cette victoire si importante. »[8].
56 Ćuvres peintures, dessins et aquarelles Carnet de route d'un territorial font partie de la collection Henri Leblanc donnĂ©e Ă l'Ătat le [9] et ont rejoint les collections du musĂ©e franco-amĂ©ricain au ChĂąteau de BlĂ©rancourt dans le pavillon des volontaires[10] dĂšs son inauguration le [11] - [12] et le musĂ©e de l'ArmĂ©e (Paris) - HĂŽtel des Invalides/MusĂ©e d'Histoire contemporaine. DĂšs le dĂ©but du conflit, un couple dâindustriels parisiens, Louise et Henri Leblanc, rassemble toute la documentation possible sur les causes de la guerre et son dĂ©veloppement quâelle soit officielle ou privĂ©e et quels quâen soient le support ou la langue, notamment des journaux de tranchĂ©es et des Ćuvres comme celles de LĂ©on Broquet. En 1917, les Leblanc font don de leur collection Ă lâĂtat, la BibliothĂšque-MusĂ©e de la guerre est nĂ©e, aujourd'hui la BDIC[13].
50 des dessins sont reproduits dans l'Ă©dition Carnet de route dâun territorial, album no 1, batailles de la Marne et de la Champagne, Paris, Ăditions dâArt guerrier, A. Le Prince.
Le livre 1914-1918 : la Grande Guerre vĂ©cue, racontĂ©e, illustrĂ©e par les combattants[14] RenĂ© Christian-FrogĂ©, Paris, Ă©ditions A. Quillet 1922 met en valeur une dizaine de reproductions de ces Ćuvres sur la Grande Guerre.
CarriÚre et notoriété
AprĂšs la guerre, il revient dans sa maison de Marcilly-sur-Seine et dans son atelier de la citĂ© Nicolas-Poussin au 242 boulevard Raspail Ă Paris. Comme le rappelle F. de Joannis, pour sujets de peinture, « il recherche les lieux oĂč la vie s'atteste plus intense, oĂč l'Ăąme y est toute prĂ©sente, ardente ou recueillie. Il respecte l'inspiration de la nature, la vĂ©ritĂ© donne Ă ses toiles leur dominante. Quand il peint des sujets, ses Ćuvres font transparaitre, dans une vision Ă©nergique, le moment qu'il a passĂ© avec eux, il a Ă©tĂ© Ă l'Ă©preuve de la joie et de la dĂ©tresse de ses sujets ».
Le , le temps d'une virĂ©e entre amis, il fĂȘte avec un groupe de peintre la Proclamation de l'Ă©tat libre des GlĂ©nan (Archipel des GlĂ©nan au sud de Concarneau), dans le livre Le Cercle de mer qui retrace cet Ă©vĂšnement, LĂ©on Broquel (pour LĂ©on Broquet) se proclame Le Roi des Ătats Libres des GlĂ©nan[15].
Devenu un peintre respecté, sa renommée devient internationale et plusieurs de ses toiles sont acquises par des musées français et étrangers.
Concarneau
Vers 1929, ĂągĂ© de 60 ans et veuf, il descend Ă Concarneau Ă l'Atlantic HĂŽtel qu'il connait bien. Il fait la connaissance d'Anna Marie Corentine Le Du, qu'il Ă©pouse le [16]. Mariage auquel assistaient les peintres Lucien-Victor Delpy, Victorien Harel (Coran dâYs), Henri Barnoin, Paul Eschbach, l'encadreur HervĂ© Gorrec, et le photographe Louis Le Merdy. Le couple habite quelques annĂ©es dans le quartier du Passage-Lanriec[17] au 40 rue Mauduit-Duplessis et adopte une niĂšce. Le port de Concarneau et ses environs mais aussi le Pays bigouden et Ouessant deviennent alors les sources d'inspiration du peintre. Il rĂ©alise Ă©galement quelques dĂ©cors pour diffĂ©rents Ă©tablissements de la rĂ©gion[18] dont le grand hĂŽtel de Cornouailles Ă Concarneau[19], la frise maritime du restaurant Ti Chupen Gwenn en 1928. En il assure la rĂ©novation des dĂ©cors de scĂšne du thĂ©Ăątre municipal de Quimper, actuel thĂ©Ăątre Max-Jacob, les dĂ©cors donnent pleine satisfaction Ă la commission rĂ©unie qui lui octroie une prime supplĂ©mentaire[20], parmi ces dĂ©cors on peut admirer entre autres un fond de ciel et mer, un paysage champĂȘtre, un fond de ville avec riviĂšre, une balustrade avec terrasse, un intĂ©rieur de chaumiĂšre, une toile reprĂ©sentant une chapelle gothique, et un grand salon bourgeois. Il occupe aussi Ă cette Ă©poque les fonctions de chef dĂ©corateur de la compagnie anglaise Waring & Gillow (en). Le restaurant de MĂ©lanie Rouat Ă Riec-sur-BĂ©lon connu pour sa promotion des peintres et visitĂ© par le tout Paris Ă cette Ă©poque voit sa salle dĂ©corĂ©e de sept de ses peintures[21]. Le couple voyage avant de s'installer dĂ©finitivement Ă ChĂąteauroux, au 48 rue des AmĂ©ricains oĂč LĂ©on Broquet Ă©tablit une Ă©cole de peinture et y meurt le .
Expositions et critiques
Léon Broquet expose fréquemment au Salon des artistes français entre 1901 et 1931. Il y obtient une médaille de troisiÚme classe en 1911[22] et une médaille de seconde classe en 1912 pour L'Hiver au marais, effet de neige, qui est représentée et commentée dans l'édition no 65 du Larousse mensuel illustré en ces termes :
« Il n'y a dans cette toile importante que quelques flaques d'eau entre les trainées de neige, que quelques arbres dénudés montant vers le ciel. C'est dire que le sujet est exclusivement pictural. Mais l'artiste a su parfaitement donner à son paysage toute la profondeur désirable, non seulement par la perspective des lignes d'eau, mais encore par la perspective aérienne. Les tons sont dégradés avec une science impeccable: l'air bleuit les couleurs à mesure qu'augmente la distance entre le peintre et les objets ; et l'on peut observer comment les grands arbres qui se suivent en file du premier plan aux plans suivants ont été traités avec une trÚs sûre gradation. Un autre rideau d'arbres, dans le fond, est noyé dans la brume. Le motif est particuliÚrement difficile à traiter pour les blancs neigeux : là encore, l'artiste a fait preuve d'une vision trÚs délicate, et il a su donner, avec ce paysage pauvre sous un grand ciel gris, une impression de véritable grandeur : ce tableau lui a, du reste, valu une seconde médaille »
â Tr. L.
Il participe aussi au 1er Salon d'automne en 1903.
En 1910, la Chronique des Arts[23] « goute ... les bords de riviÚre assez lumineux de M. Broquet » en référence à Matinée d'octobre qui est acquise par le musée de Provins. En 1914, la revue mensuelle Les Arts[24] commente ainsi La fin des géants : « La féerie de la neige a tenté cette année bien des peintres⊠C'est la neige, spongieuse et fondante qui donne son charme à la toile de Broquet, la Fin des Géants ». La toile est acquise par la Mairie de Cenon (Gironde)[25].
En 1919, il expose Ă Nantes Galerie d'art Mignon-Massard, 10 rue Boileau et L'Ouest-Ăclair du consacre une longue colonne Ă son exposition[26].
La Gazette des beaux-arts loue en 1920 la qualité de ses gravures originales exposées au Salon des artistes français : « ses Pays de guerre, simples et larges[27] ». En 1921, à Bagatelle avec l'association des artistes de Paris et du département de la Seine, on dit de lui dans la Revue des Beaux Arts[28] que « de nombreux paysages témoignent de l'amour des peintres pour la nature :⊠en voici d'autres dus a des spécialistes attitrés : Aziere, Léon Broquet, Capgras, Nozal, Buffet, Montezin. »
De 1922 Ă 1926, il donne des expositions Ă la galerie Georges Petit de Paris. La mĂȘme annĂ©e, les Potins de Paris[29] commentent « Broquet-LĂ©on est sensible, il aime la symphonie des neiges, effet facile, et les paysages vĂȘtus d'Ă©charpes lĂ©gĂšres que tissent les brumes. Il sait fixer l'attrait fragile du printemps » ; plusieurs de ses illustrations sont prĂ©sentĂ©es dans le livre 1914-1918 : la Grande guerre vĂ©cue, racontĂ©e, illustrĂ©e par les combattants : hommage au soldat français par M. le MarĂ©chal PĂ©tain (de RenĂ© Christian-FrogĂ©, prĂ©face de M. le MarĂ©chal Foch, Paris, Ă©ditions A. Quillet[30]). En 1923, le chroniqueur du Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires du commente le Salon et « recommande La Neige de LĂ©on Broquet[31] ». En 1926, l'exposition majeure du 16 au Ă la galerie Georges Petit compte 75 peintures et 40 esquisses, sanguines, aquarelles et dessins rehaussĂ©s et voit son catalogue agrĂ©mentĂ© d'une prĂ©sentation dĂ©taillĂ©e de l'artiste et de son Ćuvre dans une prĂ©face de 4 pages par F. de Joannis.
En 1927, L'Art et les Artistes mentionne aux Salon des artistes français « la saisissante relĂšve Ă Verdun 1916[32] », Ćuvre commandĂ©e par l'Ă©tat MinistĂšre des beaux arts pour le musĂ©e de Saint-Malo. En 1928, la Gazette des beaux-arts[33] rappelle la qualitĂ© de ses paysages « agrĂ©ables et frais » exposĂ©s au salon et la revue L'Art et les Artistes[34] souligne la qualitĂ© de ses paysages « tendant a reproduire la nature, en la vĂ©ritĂ© multiple de ses lignes et de sa couleur » et au Salon de Nantes 1928, le chroniqueur de L'Ouest-Ăclair Ă©dition de Nantes commente ainsi ses Ćuvres dans l'Ă©dition du [35] : « M. Broquet-LĂ©on Ă©lĂšve de Claude Monet, a hĂ©ritĂ© de son maĂźtre l'amour des calmes paysages et l'habiletĂ© des tons chauds et doux. On s'Ă©loigne avec regret du Paillon Ă l'EscarĂšne et de la matinĂ©e Ă Marcilly. » En 1929, ses Ćuvres du Salon de Paris sont commentĂ©es dans le pĂ©riodique L'Art et les Artistes[36] en ces termes : « HĂątons-nous seulement de nommer, parmi les bons envois de 1929, aux Artistes français :âŠles effets de neige de LĂ©on Broquet. » En 1929, son exposition Ă Ti Chupen Gwenn, chez M. et Mme Julien Le Clinche Ă Beuzec-Conq Concarneau est couverte de louanges par le journaliste de la DĂ©pĂȘche citant F. de Joannis dans le catalogue de l'exposition de 1926 : « Broquet-LĂ©on caractĂ©rise tout ce que l'imagination peut Ă©voquer autour de ce mot. Il est l'artiste type avec ses brusqueries, ses rĂ©voltes, ses duretĂ©s et ses merveilleuses douceurs⊠un artiste, et avec quelle simplicitĂ©. La libertĂ© de sa forme est partie de son talent indĂ©pendant, gouvernĂ© seulement par le battement de son cĆur et la rĂ©ceptivitĂ© de son regardâŠ! »
Le fascicule En Cornouaille par A. Verchin (Paris, Ăditions BaudiniĂšre), est Ă©ditĂ© et illustrĂ© en 1930 de 33 crayons de Broquet-LĂ©on. L'Art et les Artistes mentionne « Livre fort bien Ă©crit et qu'on lit avec un plaisir d'autant plus grand qu'il est Ă©gayĂ© par tout une suite de dessins charmants signĂ©s de Broquet-LĂ©on »[37].
En 1932, sa rénovation des nombreux décors de scÚne du Théùtre municipal de Quimper donne toute satisfaction.
Ses Ćuvres sont exposĂ©es en 1936 pour la premiĂšre fois au Salon de Saint-Nazaire[38]. En 1938, le , ses Ćuvres de la Grande Guerre Carnet de route d'un territorial prennent place dans les expositions permanentes des nouvelles collection du musĂ©e de l'ArmĂ©e (Paris) - HĂŽtel des Invalides, ainsi quâau musĂ©e franco-amĂ©ricain - ChĂąteau de BlĂ©rancourt[11] inaugurĂ©es Ă cette date. En 1974, en avril une exposition lui est consacrĂ©e par la ville de Marcilly-sur-Seine prĂ©sentant plusieurs de ses Ćuvres.
- Les Cigales, roulottiers surpris par l'hiver (1913)
- La Revanche. Le Petit Morin prĂšs Talus Saint-Prix (1914)
- Guetteurs et barbelés (1917)
- Bord de Lac
- Entrée de port
Liste d'Ćuvres exposĂ©es
- 1901 : Salon des artistes français (no 315) derniers rayons[1].
- 1902 : SAF (no 243) Le matin en septembre ; Villeneuve-l'Ă©tang[39].
- 1903 : 1er Salon d'automne Paris (no 98) CarriÚre abandonnée; Paysage[2].
- 1904 : SAF (no 276) L'Ă©tang, le soir ; Ville-d'Avray[40].
- 1906 : SAF (no 257) Soir d'hiver ; village champenois[41] - [42].
- 1910 : Salon de l'école française.
- 1910 : SAF (no 309) Matinée d'octobre (musée de Provins).
- 1911 : SAF Poésie matinale, Désolation. (médaille de troisiÚme classe)[22].
- 1912 : SAF L'Hiver au marais, effet de neige (médaille de seconde classe)[43], le dégel (acquis par l'état)[44], déclaré hors concours.
- 1913 : SAF Les Cigales; roulottiers surpris par l'hiver[45](musée d'Orsay).
- 1914 : SAF (no 300) La fin des géants (mairie de Cenon)[46] - [24].
- 1918 : SAF (no 74)Batterie du 112AL prenant position pour l'offensive sous Craonne ()[47].
- 1919 : SAF Le givre, le pont de la Tournelle (acquis par l'état musée du Luxembourg), Nuit claire à Concarneau.
- 1919 : Salon de Nantes paysages.
- 1920 : SAF Gravures originales Pays de guerre[27].
- 1920 : Galerie Marcel Bernheim[48].
- 1921 Association des artistes de Paris, Bagatelle[28].
- 1921 : SAF Les vieux peupliers.
- 1922 : Illustrations du livre 1914-1918 : la Grande guerre vécue, racontée, illustrée par les combattants, encart page garde, Les guetteurs, Le bois des zouaves, La relÚve à Rilly, Artillerie embourbée, L'hiver 1917-1918, Ma derniÚre vision de guerre[49].
- 1922 : SAF Mes enfants sur l'eau (Illustration du magazine les annales politiques et littéraires ).
- 1922 : Galerie Georges Petit (Paris) Notre Dame de Paris [50] - [29].
- 1923 : SAF Route de Chatillon (musée de Laon), Avant la promenade (Illustration du magazine hebdomadaire Floréal no 20)[51].
- 1923 : Galerie Georges Petit.
- 1924 : SAF Avant la promenade, Sous les peupliers, Conflans le village en hiver.
- 1924 : Galerie Georges Petit, L'hiver.
- 1925 : SAF Printemps (Metropolitan Museum of Art New York).
- 1926 : Galerie Georges Petit (Paris), 75 peintures et 40 esquisses, sanguines, aquarelles et dessins rehaussés (catalogue de l'expo avec introduction de F.de Joannis)[52].
- 1927 : SAF Une relÚve à Verdun 1916 (commandée par l'état Musée de St Malo)[37] - [53].
- 1928 : SAF Entrée de l'EscarÚne, Paysage[27].
- 1928 : Salon de Nantes, Le Paillon à l'EscarÚne, Matinée à Marcilly.
- 1929 : Exposition Le Clinche (Concarneau) L'Ă©glise de la forĂȘt; aquarelle, Procession de Tregouresz, Soleil sur le bassin, La cale Ă DouĂ©lan, En Bretagne, Littoral breton; frise.
- 1929 : SAF Les platanes, Hiver; détrempe[36] - [54].
- 1929 : Galerie d'Art du Bon Marché, fusains, marines[55].
- 1930 : SAF Aux martigues, Le dégel (musée de Nouvelle-Zélande) [56].
- 1931 : SAF Neige au Soleil.
- 1930 : Illustrations du fascicule En Cornouaille[37].
- 1938 : MusĂ©e franco-amĂ©ricain et MusĂ©e de l'armĂ©e, carnet de route d'un territorial 56 Ćuvres guerre 1914-1918, exposition permanente depuis lors[57].
Musées et Lieux publics
- France
- MusĂ©e de l'ArmĂ©e (Paris) - HĂŽtel des Invalides : Ćuvres de la Guerre 1914-1918
- MusĂ©e franco-amĂ©ricain (BlĂ©rancourt) - ChĂąteau de BlĂ©rancourt : Ćuvres de la Guerre 1914-1918
- Musée d'Orsay : Les Gigales ; Roulottiers surpris par l'hiver (1913)[58].
- Musée de Provins et du Provinois (Provins) : Matinée d'octobre (1910)(non exposé)[59]
- Musée des beaux-arts de Troyes : Paysage d'hiver, Soir d'automne[42] - [60].
- Musée de Laon : Route de Chatillon (1923)[61].
- Mairie de Cenon : La fin des géants (1914)[25].
- Sous-secrétariat d'état de la marine marchande (Paris) : Le dégel, Chemin de halage[62].
- Ambassade de France au Liban (Beyrouth) : Notre-Dame de Paris[63] - [64].
- Chili
- Musée national des beaux-arts de Santiago (Santiago du Chili), Le Croisic (1920)
- Ătats-Unis d'AmĂ©rique
- Metropolitan Museum of Art (New York), Sous les peupliers (1924), Printemps (1925)
- Brésil
- Musée du Brésil (Rio de Janeiro), Sortie de vÚpres à Locronan (1925)
- Argentine
- Musée national des beaux-arts d'Argentine (Buenos Aires), Sortie de vÚpres à la Trinité (1926)
- Allemagne
- Musée de Berlin Les hùleurs (1929)
- Nouvelle-ZĂ©lande
- Musée de Nouvelle-Zélande (Auckland) Le dégel (1930)
- Japon
- Musée de Tokyo, RiviÚre
Postérité
- L'atelier du peintre Ă Paris au 242 boulevard Raspail dans la citĂ© Nicolas-Poussin au cĆur du quartier des ateliers d'artiste de Montparnasse existe toujours en 2013 et abrite plusieurs ateliers[65], parmi les cĂ©lĂšbres artistes ayant eu un atelier dans cette citĂ© on peut citer Pablo Picasso.
- La maison du peintre à Marcilly-sur-Seine prÚs du Pont au 12 quai de Seine existe toujours en 2012 dans un état proche de celui du séjour du peintre.
- La maison oĂč sĂ©journa le peintre Ă Concarneau au 40 rue Mauduit-Duplessis existe toujours en 2012.
- Marcilly-sur-Seine les quais LĂ©on Broquet au chevalet ca 1900
- Marcilly-sur-Seine la maison de LĂ©on Broquet ca 1900
- détail Léon Broquet au chevalet
- L'Atlantic HĂŽtel Ă Concarneau
- Maison de LĂ©on Broquet rue Mauduit-Duplessis Ă Concarneau
- Concarneau le Port - peintre au chevalet
- Grand HĂŽtel de Cornouailles Concarneau vue du salon
- Salle de l'hĂŽtel le Clinche Concarneau 1905
- Frise par LĂ©on Broquet HĂŽtel Ti Chupen Gwenn 1928
- Théùtre municipal de Quimper décors de scÚne par Léon Broquet 1932
- Salle du restaurant Chez MĂ©lanie Ă Riec-sur-BĂ©lon
- L'atelier de Léon Broquet cité Nicolas Poussin
Notes et références
- « Catalogue illustré du Salon... / publié sous la direction de F.-G. Dumas », sur Gallica, (consulté le ).
- https://archive.org/stream/cataloguedesouvr1903salo/cataloguedesouvr1903salo_djvu.txt
- http://societeacademique10.voila.net/bul201209.pdf
- La maison existe toujours en 2012 dans un état proche de celui du séjour du peintre prÚs du Pont sur le quai de Seine
- Source, catalogue de ses Ćuvres par l'artiste lui-mĂȘme et lot dâĆuvres exposĂ©es par la ville de Marcilly-sur-Seine lors d'une rĂ©trospective de l'artiste.
- Courrier du gouverneur des Invalides, 24 mars 1917.
- Catalogue de l'exposition Ă la galerie Georges Petit, 1926
- Ătude libre de droit uniquement pour usage a but non lucratif ou Ă©ducatif
- « Collection Henri Leblanc donnĂ©e Ă l'Ătat le 4 aoĂ»t 1917. La Grande Guerre. Iconographie. Bibliographie. Documents divers. tome cinquiĂšme, Catalogue raisonnĂ© des estampes, originaux, affiches illustrĂ©es, imageries, vignettes, cartes postales, modes, fantaisies diverses inspirĂ©es par la guerre, faĂŻences, mĂ©dailles, bons de monnaie, timbres, , etc. : deuxiĂšme volume de l'iconographie / [par Charles Callet] », sur Gallica, (consultĂ© le ).
- http://www.museefrancoamericain.fr/pages/page_id19132_u1l2.htm
- « Bulletin des musées de France / [rédacteur en chef : Paul Vitry] », sur Gallica, (consulté le ).
- http://www.ourstory.info/library/3-FF/MuseumBulletin/MdF38.html
- http://www.bdic.fr/pdf/BDIC_fonds_premiere_guerre_mondiale.pdf
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- Article de presse 1929 « Concarneau une Ćuvre artistique »
- Peintures inaugurées le 1er et 2 octobre
- Relevé des délibérations du conseil municipal du 26 décembre 1932
- Les Ćuvres ont Ă©tĂ© dispersĂ©es Ă la succession de MĂ©lanie ; pas d'information connue sur leur inventaire ni destination.
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- La toile a vécu une épopée rocambolesque, propriété de la municipalité, remisée dans les années soixante, puis chez un particulier pendant des décennies, mise en vente en 2014, elle à finalement réintégré la Mairie de Cenon en 2017
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- http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=78530
- Ă la suite de l'information en dĂ©cembre 2012 du Directeur du MusĂ©e, l'Ćuvre roulĂ©e pendant la Seconde Guerre mondiale a subi des dommages et n'est pas prĂ©sentable sans restauration
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- toile perdue
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- http://www.parisapied.net/F%20ateliers%20montparnasse.htm
Annexes
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit
- Catalogue de l'exposition Ă la galerie Georges Petit, 1926
- Catalogues du Salon des artistes français 1901 à 1931
- Larousse mensuel illustré, édition no 65 de
- La chronique des arts du 29 janvier 1910
- l'Art et les Artistes, Salon de 1927, Salon de 1929
- Les Arts par Goupil & Cie
- La Gazette des beaux-arts , par Th. Reinach
- La revue des beaux arts du 1er juin 1921, par Henry Revers
- Les potins de Paris du 14 avril 1922, par Paul Gregorio
- Ouest-France, LĂ©on Broquet du 3 janvier 1989, par Yvon Le Floc'h
- Le cercle de mer, histoire des isles de Glénan par Michel Guéguen et Louis-Pierre le Maßtre, 1981
- Concarneau de pas en pages par la Ville de Concarneau (ISBN 2906968005) (br.)
- Documents officiels Ville de ChĂąteauroux 2012
- Documents et communications des musĂ©es et lieux publics d'expositions connus en France dâĆuvres du peintre, 2012-
- Documents et communications des descendants du peintre, 2012-
- Catalogue dâĆuvres personnel du peintre annotĂ© de sa main, 2012-
- Archives de documents, Ćuvres et totalitĂ© des courriers du peintre Ă©changĂ©s avec le MusĂ©e de l'ArmĂ©e archivĂ©s Ă la BDIC et au MusĂ©e de l'ArmĂ©e
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Delarge
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Site dédié aux peintres de Concarneau
- Ćuvres de LĂ©on Broquet rĂ©pertoriĂ©es dans la base Joconde
- Ćuvres de LĂ©on Broquet rĂ©pertoriĂ©es dans les archives de la rĂ©union des MusĂ©es Nationaux
- Ćuvres de LĂ©on Broquet rĂ©pertoriĂ©es dans la base Arcade des Archives nationales
- Etude de l'Ćuvre La reprise de mondement sur le site « L'histoire par l'image » Ă©ditĂ© par la RĂ©union des musĂ©es nationaux