KakigĆri
Le kakigĆri (ăăæ°·) est un dessert japonais Ă base de glace rĂąpĂ©e sur laquelle on verse un sirop au thĂ© vert, aux fruits ou au sĂ©same. Il peut Ă©galement ĂȘtre agrĂ©mentĂ© dâautres garnitures telles que du lait concentrĂ©, de la crĂšme chantilly, des mochi ou des haricots azuki.
Origine
Le dessert kakigĆri aurait des origines ancestrales et Ă©tait auparavant rĂ©servĂ© Ă la noblesse japonaise. Il existerait au Japon depuis lâĂ©poque de Heian (794 Ă 1185). En hiver, on conservait un bloc de glace dans un trou creusĂ© dans une montagne. LâĂ©tĂ© venu, on le rĂąpait et on lâarrosait de sirop[1].
Préparation et consommation
La glace du kakigĆri nâest pas simplement pilĂ©e ou mixĂ©e comme pour les granitĂ©s. Le bloc de glace est rasĂ© afin dâobtenir les copeaux les plus fins possible. On utilise Ă cette fin une machine spĂ©ciale, sorte de trancheuse Ă glace, manuelle ou Ă©lectrique.
Une fois la glace rĂąpĂ©e, un sirop y est versĂ©. Les goĂ»ts les plus populaires au Japon sont la fraise, le melon, le citron et le Blue HawaĂŻ. Le lait condensĂ© est une variante populaire du sirop. On trouve aujourdâhui de nombreux sirops exotiques tels que du sirop de mangue, de fruit de la passion, de raisin, de cerise, de thĂ© noir ou encore de cafĂ©.
Lâun des kakigĆri les plus communs est le mizore, signifiant « neige fondue », rĂ©alisĂ©e avec un sirop incolore et de la glace pilĂ©e. En ajoutant des haricots azuki au mizore, celui-ci se transforme en kĆri azuki (ou kĆri kintoki selon la variĂ©tĂ© du haricot). ArrosĂ© de lait condensĂ©, il devient un milk kintoki[2].
Un kakigĆri accompagnĂ© de crĂšme glacĂ©e ou de fruits est appelĂ© « frappĂ© ».
On peut trouver des kakigĆri dans de nombreux restaurants au Japon, ainsi que dans des pĂątisseries ou des salons de thĂ©. Il existe Ă©galement des stands de kakigĆri, les yatai, reconnaissables grĂące aux petits drapeaux portant le kanji kĆri (æ°·) signifiant « glace », en rouge sur fond blanc, indiquant que des kakigĆri y sont vendus. On les retrouve Ă©galement dans les festivals de rue au Japon.
Variantes
Le shirokuma (çœç) est une variante du kakigĆri. Ce dessert est une glace pilĂ©e recouverte de fruits, de mochi de diffĂ©rentes couleurs, de haricots azuki et de lait concentrĂ©. Il existe de nombreuses variantes de ce dessert (avec du chocolat ou des edamame par exemple), trĂšs populaire dans le sud du Japon. Signifiant littĂ©ralement « ours blanc », le shirokuma est assez emblĂ©matique de la ville de Kagoshima.
Lâuji kintori est une autre variante du kakigĆri. Dessert populaire, lâuji kintori est une glace pilĂ©e au sirop de thĂ© vert accompagnĂ©e de haricots azuki et dâune glace au thĂ© matcha. Il fait rĂ©fĂ©rence Ă la ville dâUji, qui est la capitale du thĂ© vert.
Ă Okinawa, le zenzai est prĂ©parĂ© Ă partir de haricots kintoki bouillis dans un bouillon de sucre roux, refroidi et garni de boulettes de farine de riz shiratama et de kakigĆri.
Dans d'autres cultures
Il existe des variantes plus ou moins similaires au kakigĆri dans d'autres cultures. On trouve notamment :
- le halo-halo, dessert philippin ;
- le patbingsu, dessert coréen ;
- le ais kacang, dessert malaisien ;
- le granita, dessert italien typique de la Sicile ;
- le baobing, dessert taĂŻwanais ;
- le granitĂ© hawaĂŻen, dessert des Ătats-Unis ;
- la grattachecca, dessert italien.
Notes et références
- Sirine Azouaoui, « Qu'est ce que le kakigori, la glace pilĂ©e Ă la japonaise ? », Club Sandwich,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « KakigĂŽri, la glace « rasĂ©e » Ă la japonaise », nippon.com,â (lire en ligne, consultĂ© le ).