Juvigny-sur-Loison
Juvigny-sur-Loison est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Elle fait partie de la Lorraine gaumaise.
Juvigny-sur-Loison | |
Église Saint-Denis. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Montmédy |
Maire Mandat |
Francis Colin 2020-2026 |
Code postal | 55600 |
Code commune | 55262 |
Démographie | |
Gentilé | Juvignasien, Juvignasienne [1] |
Population municipale |
267 hab. (2020 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 28′ 02″ nord, 5° 20′ 30″ est |
Altitude | Min. 178 m Max. 301 m |
Superficie | 16,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmédy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.juvigny-sur-loison.fr/ |
Géographie
Localisation
Le village est situé au nord de la Meuse, à 10 kilomètres de Montmédy, à 12 kilomètres de Stenay, et à 15 kilomètres de Damvillers, dans une région couverte de vastes forêts.
La rivière qui y coule s'appelle le Loison (appelée dans le passé la Loison). En serpentant dans la vallée, elle forme un large boucle autour d'une légère éminence alluviale où s'est développée la localité, qui à l'abri de ses coteaux (longtemps occupés par la vigne) semble profiter d'un heureux micro-climat, dans cette région où s'affrontent les masses d'air océanique et continentale : d'où les changements de temps selon les influences de l'un ou l'autre front. Le vent d'est ou dud-est, qui amenait le beau temps, était appelé par les anciens le 'Messin' (vent de Metz).
Communes limitrophes
Baâlon et Quincy-Landzécourt |
Han-lès-Juvigny | Montmédy | ||
Mouzay | N | Iré-le-Sec | ||
O Juvigny-sur-Loison E | ||||
S | ||||
Louppy-sur-Loison |
Urbanisme
Typologie
Juvigny-sur-Loison est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,8 %), terres arables (35,1 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
- Graphies
Juvigny à travers les siècles s'est orthographié de différentes façons. Se rencontrent les graphies suivantes dans divers actes et documents : Guvigney (1206), Givygneio (1206), Jevigny (1252), Gevigney (1264), Gevigny (1285), Guiwini (1285), Gyvigneye (1532), Gyvigney, Juvigny (1579).
- Origine
Le nom du village viendrait de Joviniacum, dérivé du nom du propriétaire, Jovinius, qui possédait les terres, les bâtiments de ferme et la villa à cet endroit.
Sous l'Ancien Régime, le village était appelé Juvigny-les-Dames en raison d’une abbaye bénédictine fondée au IXe siècle par Richilde, femme de Charles le Chauve[9] - [10].
Au cours de la Révolution française, ce nom est changé en Juvigny-sur-Loison[11] qui devient le nom actuel de la commune.
Histoire
- Légendes
Y ⁹aurait été fondée en 874 par la reine Richilde et son époux, Charles II le Chauve, une abbaye de femmes, où furent alors déposées les reliques de sainte Scolastique, vénérée comme étant sœur de saint Benoît de Nursie.
- Les 40 abbesses
Quarante abbesses auraient présidé, à travers les siècles, aux destinées de Juvigny-les-Dames : une tradition du couvent prétendait que la première abbesse aurait été la reine Richilde elle-même… ou Bertrande venue du monastère Sainte-Aure de Paris.
- La fin du monastère
Cette belle abbaye fut vendue, comme bien national, lors de la Révolution française, et totalement détruite peu après par ses acquéreurs qui la dépecèrent et la transformèrent en carrière de pierres !
- Vestiges
De ce couvent de moniales, il ne subsiste plus que quelques vestiges aujourd'hui : ainsi restent l'hôpital (1629), la grande maison des Prévôts, la maison des Chapelains (1634), la brasserie, la vacherie, le moulin (avec ses niches à coquille contenant naguère les statues de la Vierge à l'Enfant, saint Benoît et sainte Scholastique), ainsi que plusieurs puits et caves, et, sur quelques mètres, intact, le mur de clôture crénelé, haut de 6 mètres, qui entourait toute l'abbaye et dont la souche, importante, existe encore sur tout le pourtour, même quand il a été considérablement détruit.
- Seigneuries
En 1285, dans son reportage poétique du Tournoi de Chauvency, le trouvère Jacques Bretel cite le seigneur de Gevigny ou Gviwini (selon les graphies des manuscrits de Mons ou d'Oxford) qui se mesure au cours d'une joute à Henri de Blâmont. Il en décrit également le blason, qu'on retrouve peint dans la neuvième miniature au recto du folio 117, ornant le récit de ces fêtes chevaleresques (voir l'armorial du Tournoi de Chauvency).
- Noblesse à décrypter !
En 1965, alors qu'il creusait une tombe au cimetière Saint-Denis, le fossoyeur de l'époque découvrit un grand pommeau d'épée doré ainsi qu'une curieuse médaille en vermeil d'un diamètre de 2,5 cm. Celle-ci, datée de 1486, représente en effigie, sur son cheval caparaçonné, un chevalier armé, brandissant sa bannière. En exergue, ses 16 quartiers de noblesse : 16 blasons différents attestant de l'ancienneté et de la qualité de ses ancêtres... Malheureusement alors, notre fossoyeur, poivrot notoire, vendit le pommeau de l'épée pour trinquer !
- Le culte des reliques
Après la destruction du couvent, la dernière abbesse fit don des reliques de sainte Scholastique à l'église paroissiale, où elles sont toujours vénérées, lors d'un triple pèlerinage annuel.
- Vers un autre destin
Longtemps figé autour des murailles de son monastère, qui en était le noyau et le cœur, le village, aujourd'hui, perdant de plus en plus son caractère rural, se banalise, s'agrandit, se lotit et s'installe à présent autour de son église, construite en 1777.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2020, la commune comptait 267 habitants[Note 2], en diminution de 1,84 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Depuis 2009, la commune appartient au regroupement scolaire nommé « École des Six Villages de la Vallée des Dames », faisant référence à l'ancien nom de la commune, Juvigny-lès-Dames.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint Denis, construite en 1772, qui possède une tour-clocher rehaussée d'un toit à l'impériale afin de ne pas dépasser l'abbatiale aujourd'hui détruite. Elle est classée monument historique en 1913.
Plusieurs fontaines, des maisons et l'ancienne abbaye sont inventoriées dans la base Mérimée.
L'ancien pensionnat des Frères de la Doctrine Chrétienne du XIXe siècle, rebâti sur les ruines de l'abbaye par le comte Charles de Vassinhac-Imécourt, neveu de la dernière abbesse de Juvigny.
Le , le prince de Condé fit un don de 3 000 livres aux habitants de Juvigny, pour la construction d'une nouvelle église[16].
Patrimoine naturel
Depuis l'an 2000, de nombreux arbres rares ont été plantés soit sur le terrain communal, soit dans des propriétés privées, principalement des catalpa en assez grand nombre le long des rues, des séquoias (5), des métaséquoia (4), des tulipiers (4), des cèdres (2) de l'Atlas et de l'Himalaya, des calocèdres (3), des ginkgos bilboa (5), des liquidambars (2), 1 Paulownia imperialis, et 1 Arbre à mouchoirs, etc.
Mais c'est surtout un séquoia géant, planté dans l'ancienne école des Frères (appelé Pensionnat), qui est de loin l'arbre le plus ancien, le plus visible et le plus remarquable.
Personnalités liées à la commune
- Mgr Henry Maquet : né le dans la vieille maison à l'ombre de l'église, professeur au petit séminaire de Verdun, aumônier du pensionnat de Juvigny, curé de Han-lès-Juvigny, jésuite en 1871, missionnaire en Chine, évêque titulaire d'Amathonte et sacré à Shanghaï en 1901, décédé dans sa mission du Tché-Ly en 1919.
Héraldique, logotype et devise
Blason | Coupé ondé : au 1, d'or à l'aigle couronnée éployée de gueules allumée d'argent surmontant une fasce ondée du même. Au 2, d'azur à la benoite commune d'or, aux cinq pointes d'argent, accostée de deux plumes d'oie celle à dextre posée en bande, celle à senestre posée en barre. |
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Détails | Armoiries composées par Robert LOUIS et Dominique LACORDE, adoptées par la commune le lundi 19 juin 2017 monsieur Francis COLIN étant maire. |
Voir aussi
Bibliographie
- Pouillé de Verdun.
- Bulletins du 19e siècle du Pensionnat de Juvigny-sur-Loison.
- Michel de la Torre, Guide de l'art et de la nature, Meuse, Berger Levrault, 1982.
- Le Patrimoine des Communes de Meuse, Flohic Éditions, 1999. (pages 684-687).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la commune de Juvigny-sur-Loison
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Meuse », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Juvigny-sur-Loison ou l’esprit bénédictin sur le site de l'office de tourisme du Pays de Montmédy, consulté le 19 mai 2014.
- Noms révolutionnaires des communes de France, p. 45, consulté le 19 mai 2014.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Source : Inventaire des archives anciennes du Château de Chantilly, p. 1685.