Juan José Castelli
Juan José Castelli (Buenos Aires, – idem, ) était un avocat et homme politique argentin. Surnommé l’orateur de Mai, il se distingua par son appui déterminé à la révolution de Mai de 1810, qui préluda à la guerre d’indépendance de l’Argentine. Dans le cadre de celle-ci, il dirigea l’année suivante une calamiteuse campagne militaire contre les troupes royalistes espagnoles dans le Haut-Pérou.
Membre Première Junte |
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(Ă 48 ans) Buenos Aires |
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Biographie
NĂ© Ă Buenos Aires, alors capitale de la Vice-royautĂ© du RĂo de la Plata, d’un père d’origine italienne, Juan JosĂ© Castelli fit d’abord sa scolaritĂ© au Collège royal Saint-Charles de sa ville natale, puis au collège Monserrat de CĂłrdoba. Il mena ensuite des Ă©tudes de droit Ă l’universitĂ© de Charcas, dans le Haut-PĂ©rou, et obtint le titre d’avocat. Son cousin, Manuel Belgrano, put l’introduire dans l’administration publique de la Vice-royautĂ© du RĂo de la Plata. Conjointement avec notamment Nicolás RodrĂguez Peña, HipĂłlito Vieytes et le mĂŞme Belgrano, Castelli faisait des plans de rĂ©volution de sorte Ă remplacer la monarchie absolue par un rĂ©gime politique inspirĂ© des idĂ©es des Lumières. Durant la rĂ©volution de Mai, il se mit Ă la tĂŞte des patriotes et contribua Ă ce que le mouvement dĂ©bouchât finalement sur l’évincement du vice-roi Baltasar Hidalgo de Cisneros. C’est Ă l’allocution qu’il prononça lors du cabildo ouvert tenu Ă Buenos Aires le qu’il dut son surnom d’orateur de Mai. Il fut nommĂ© membre votant de la Première Junte, commission exĂ©cutive de neuf membres issue de la rĂ©volution, et, après la forfaiture d’Ocampo, qui par scrupule refusa de fusiller le contre-rĂ©volutionnaire et ci-devant vice-roi Jacques de Liniers, fut diligentĂ© Ă CĂłrdoba pour achever de mettre un terme Ă la contre-rĂ©volution surgie dans cette ville – mission qu’il accomplit sans flĂ©chir, en ordonnant l’exĂ©cution du meneur Liniers et de ses compagnons. Ensuite, il dirigea l’instauration d’un gouvernement rĂ©volutionnaire dans le Haut-PĂ©rou (correspondant grosso modo Ă l’actuelle Bolivie), dans le but de libĂ©rer les peuples indigènes et les esclaves africains. En , Castelli conclut une trĂŞve avec les Espagnols dans le Haut-PĂ©rou, mais fut trahi ; son armĂ©e du Nord, ainsi prise au dĂ©pourvu, subit une dĂ©faite majeure dans la bataille de Huaqui le . Lorsqu’il fut de retour Ă Buenos Aires, le Premier triumvirat, lui reprochant sa dĂ©faite, dĂ©cida de l’incarcĂ©rer en attendant de le mettre en jugement, mais Castelli mourut peu après d’un cancer de la langue.