HipĂłlito Vieytes
Juan Hipólito Vieytes[1] (San Antonio de Areco, province de Buenos Aires, 1762 ― San Fernando, 1815) était un homme d’affaires, homme politique et militaire argentin.
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Vieites Ă©tait encore enfant lorsque sa famille dĂ©mĂ©nagea vers Buenos Aires, oĂą il fut inscrit avec son frère Ă l’école de JĂ©suites Colegio Real de San Carlos (l’actuel Colegio Nacional de Buenos Aires)[2]. Il Ă©pousa Josefa Torres et adopta deux enfants : Carlota Joaquina et JosĂ© BenjamĂn (ce dernier entreprit des Ă©tudes de mĂ©decine et obtint son titre de mĂ©decin en 1827[2]). Vieytes se lança dans les affaires et connut bientĂ´t la rĂ©ussite, en exploitant une fabrique de savon avec son associĂ© Nicolás RodrĂguez Peña. Lors des offensives anglaises contre le RĂo de la Plata, il prit part Ă la reconquĂŞte de Buenos Aires, ce qui lui valut le grade de capitaine. Dans les annĂ©es qui suivirent, il adhĂ©ra au charlottisme, mouvement politique dont l’objectif Ă©tait le couronnement, au nom du roi d’Espagne Ferdinand VII, de la sĹ“ur de celui-ci, Charlotte Joaquime de Bourbon, comme rĂ©gente de la Vice-royautĂ© du RĂo de la Plata. Plus tard, Ă partir de 1809, la savonnerie de Vieytes, qui Ă©tait situĂ©e Ă l’angle des actuelles rues TacuarĂ et Venezuela, servit de lieu de rĂ©union d’une des tertulias (clubs politiques) les plus connues de la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant la rĂ©volution de Mai de 1810, et Ă laquelle appartenaient, outre Vieytes lui-mĂŞme, un certain nombre de notables portègnes, nommĂ©ment Manuel Belgrano, Juan JosĂ© Castelli, Mariano Moreno, Juan JosĂ© Paso et Domingo French, tous membres de la Sociedad PatriĂłtica[3]. Vieytes s’était fait, par ailleurs, patron de presse, ayant fondĂ© le deuxième pĂ©riodique jamais publiĂ© Ă Buenos Aires, le Semanario de agricultura, industria y comercio (litt. Revue hebdomadaire d’agriculture,d’industrie et de commerce)[2].
En 1810, il appuya la rĂ©volution de Mai et assista au cabildo ouvert auquel avait consenti le vice-roi Cisneros[4]. Il fit ensuite partie en tant qu’auditeur de guerre du premier gouvernement autonome, appelĂ© Première Junte, issu des dĂ©bats dudit cabildo ouvert ; cependant, quelques mois plus tard seulement, il dut se dĂ©mettre pour avoir refusĂ©, en dĂ©pit de l'ordre donnĂ©, de fusiller l’ancien vice-roi Jacques de Liniers, coupable d’avoir fomentĂ© une contre-rĂ©volution Ă CĂłrdoba. Ă€ la mort de Mariano Moreno, il fut appelĂ© Ă le remplacer comme secrĂ©taire de gouvernement de la Première Junte, ce jusqu’en 1811. Il fut ensuite membre de la cour d’appel (1812) et dĂ©putĂ© Ă l’assemblĂ©e constituante des Provinces Unies du RĂo de La Plata en 1813.
En hommage au patriote Vieytes, son nom a été donné à plusieurs rues et établissements d’enseignement dans sa ville natale de San Antonio de Areco et à Buenos Aires. L’écrivain Francisco Juárez le prit pour protagoniste de sa biographie romancée Vieytes, el Desterrado, parue en 2001 ; par le biais d’un récit à la première personne, l’auteur y expose le résultat de ses recherches historiques.
Liens externes
- (es)Biographie d'HipĂłlito Vieytes, Ă©crite par Juan MarĂa GutiĂ©rrez et publiĂ©e en 1860.
Références
- L'on trouve aussi la graphie Vieites.
- (es) BiografĂas y Vidas
- "Mitos y verdades del 25 de Mayo", 25/05/2005, Diario ClarĂn
- Mayo de 1810. Actas del Cabildo de Buenos Aires, avec une étude préliminaire de Isidoro Ruiz Moreno, Éd. Claridad, Buenos Aires, 2009.
Bibliographie complémentaire
- Cordero Banegas, HĂ©ctor Adolfo, Juan HipĂłlito Vieytes. En la lucha por la independencia Argentina, Instituto de Estudios HistĂłricos de San Fernando de Buena Vista, 1997.
- Rojas, Ricardo Manuel, El pensamiento econĂłmico de Juan HipĂłlito Vieytes, FundaciĂłn San Antonio, 2010.
- Romay, Francisco L., Juan HipĂłlito Vieytes, Buenos Aires, 1962.
- Weinberg, FĂ©lix, Estudio Preliminar a los Antecedentes econĂłmicos de la RevoluciĂłn de Mayo, Editorial Raigal, Buenos Aires, 1956.