Jean-Pierre Chazal

Un député de la Plaine

Chazal est élu, le huitième et dernier, député du département du Gard à la Convention nationale. Il est suppléant au Comité des Domaines au début de la session[1]. Au procès de Louis XVI, il vote la mort avec appel au peuple et avec sursis. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[2] et en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[3]. Dénoncé par Marat dans Le Publiciste de la République française[4], il proteste contre la journée du 2 juin mais n'est pas décrété d'arrestation au contraire de son collègue du Gard Rabaut-Pommier.

Actif durant la Convention thermidorienne, il entre au Comité de Salut public le 15 nivôse an III (4 janvier 1795)[5] et en sort le 15 floréal an III (4 mai 1795)[6] et dénonce les politiques de l'an II. Il est élu représentant en mission entre prairial an III et vendémiaire an IV dans les départements du Cantal, du Puy-de-Dôme[7], de l'Hérault et de la Lozère avec Olivier de Gérente[8] puis de l'Ardèche[9] - [10].

Un haut-fonctionnaire du Premier Empire proscrit à la Restauration

Chazal est réélu au Conseil des Cinq-Cents et y siège jusqu'en 1799. Il se rallie au coup d'État du 18 brumaire, participe à la rédaction de la Constitution de l'an VIII et est nommé membre du Tribunat.

Il est nommé membre du Tribunat lors de sa création. Le 14 septembre 1802, il est nommé préfet des Hautes-Pyrénées, préfet des Hautes-Alpes le 12 mars 1813 jusqu'au 13 janvier 1814. À la faveur des Cent-Jours, il est nommé préfet du Finistère du 6 avril au 14 juillet 1815. En parallèle, il est élevé à la aux dignités d'officier de la Légion d'honneur le 23 juillet 1808 et baron de l'Empire le 13 août 1810.

Visé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides et contre les soutiens aux Cent-Jours, il s'exile en Belgique à Villevorde puis à Bruxelles. Il revient en France en 1830 à la faveur des Trois Glorieuses. Il meurt en Belgique durant un déplacement chez sa famille.

Origines familiales et postérité

Jean-Pierre Chazal est avocat au Parlement de Toulouse avant son élection à la Convention. Il ne semble pas avoir exercé de fonctions politiques avant ce mandat.

Il épouse le 30 thermidor an XIII (18 août 1805) à Tarbes Marie-Françoise Palatine Delaville (1788-1883)[11]. Parmi les six enfants du couple, Pierre Emmanuel Félix Chazal, participe à la révolution belge, fait carrière comme général et devient ministre de la guerre en Belgique.