Jean-Paul Jauffret
Jean-Paul Jauffret est un œnologue, chef d'entreprise, homme politique et joueur de tennis français, né le à Bordeaux, aîné d'une famille célèbre du tennis français[1] - [2].
Président Ligue de Guyenne | |
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Adjoint au maire Bordeaux | |
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Président Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux | |
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Consul Hongrie | |
Président Vinexpo Bordeaux | |
Président Centre de ressources, d'expertise et de performance sportives de Bordeaux (d) |
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JPJ |
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Huguette Dourthe (1952-2020) |
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LoĂŻc Courteau (neveu) |
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Il est champion du monde vétéran par équipe à plusieurs reprises, champion de France universitaire en 1951 et champion de France cadets en 1946.
L'une des personnalités les plus respectées du vin de Bordeaux[3] de la seconde moitié du XXe siècle, il consacre une grande partie de sa vie au secteur vinicole. Il dirige notamment la maison de négoce CVBG-Dourthe-Kressmann et crée en 1981 le salon Vinexpo[4] - [5]. Il est élu président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux et membre perpétuel de l'Académie du vin de Bordeaux.
Il contribue à l'arrivée d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux[6] et devient en 1995 son adjoint aux Finances, permettant à la municipalité de redresser ses comptes et d'alléger sa dette[1], et jouant un rôle important dans les transformations de la ville (tramway, piétonisation du centre-ville, réhabilitation des quais, ouverture de la ville sur sa rive droite). Il rapproche également le monde du vin, de la ville[7] en relançant en 1998 la fête du vin, abandonnée depuis 1909[8].
Carrière professionnelle
Il commence sa carrière en 1952 au château Maucaillou après une licence de droit à l'université de Bordeaux, puis dirige la maison de négoce Dourthe frères, qu'il développera et qui deviendra plus tard le CVBG-Dourthe-Kressmann. En 1970, il est élu président du syndicat des négociants[9]. Il lance en 1988 avec l’œnologue Denis Dubourdieu Dourthe numéro 1. Initialement un projet de recherche, visant à créer un vin blanc de qualité à un prix abordable en sélectionnant des parcelles sur l'ensemble du vignoble bordelais et élevant le vin en fûts de chêne, à la manière des grands vins de châteaux[10]. Cette cuvée, par la suite baptisée « Dourthe no 1 » et déclinée en rouge et rosé[11], s'est transformée en une spectaculaire réussite commerciale, avec 2 millions de bouteilles tirées chaque année, dont une moitié vendue à l'étranger où il est commercialisé dans 56 pays[12].
Durant la crise viticole, alors qu'il est président des négociants, mais également particulièrement apprécié des viticulteurs pour ses prises de position successives en faveur d’un prix « décent » du Bordeaux[9], il est élu Président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, en 1972, où il sera à l'origine d'importantes réformes sur la qualité, la communication auprès du grand public et la protection des viticulteurs en difficulté. Il a ainsi mis en place un dispositif de prime pour les vendeurs ne dépassant pas les prix optimums fixés par le CIVB[13]. Il a également négocié un régime allégé pour le vin dans le cadre de la loi Évin. À la suite de son mandat, il est nommé président d'honneur de l'institution.
En 1981, il crée Vinexpo, qu'il veut un salon mondial du vin, non limité au vin de Bordeaux, contre l'avis d'une partie de la profession qui voit d'un mauvais œil la présence de concurrents français et étrangers. Vinexpo s'est depuis imposé comme le salon mondial du vin, et a lieu chaque année en alternance à Bordeaux, New York et Hong Kong[14]. L'événement attire plus de 45 000 visiteurs, 2 500 exposants (dont la moitié d'étrangers) ainsi que des centaines de journalistes, sommeliers et chefs étoilés[15]. Jean-Paul Jauffret reste président de Vinexpo jusqu'en 1996 avant de passer la main à Claude Taittinger, PDG du champagne Taittinger[16]. Il est ensuite élu président d'honneur du salon.
Il réitérera son ambition de faire de Bordeaux la capitale mondiale du vin lors de la création de la Cité du Vin, pour laquelle il contribue à réunir les fonds. Ce musée des civilisations du vin sera inauguré le en présence d'Alain Juppé et de François Hollande[17] dans un bâtiment emblématique en forme de cep de vigne conçue par les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières[18] et par l'agence anglaise de scénographie Casson Mann.
Diplômé d’œnologie de la faculté de Bordeaux au titre de sa première promotion en 1965, il est président de son association des anciens élèves.
Il fut également administrateur de l'Opéra national de Bordeaux et président de la société d'économie mixte Gaz de Bordeaux[19], vice-président du crédit municipal de Bordeaux et président de la Banque populaire du Sud-Ouest entre 1988 et 1998, dont il est président d'honneur depuis 1999.
Il est membre perpétuel de l'Académie du vin de Bordeaux depuis 1990[20].
Carrière sportive
Issue d'une grande famille du tennis français, il est très tôt initié au tennis par son père André Jauffret au club de la Villa Primrose aux côtés de ses frères, dont François qui deviendra professionnel et numéro un français. Champion de France cadet en 1946, champion universitaire en 1951[21], il dispute le second tour de Roland Garros en 1953[6].
Il est plusieurs fois champion de France, et champion du monde vétéran par équipe dans les années 1990[21].
Élu président de la ligue de tennis de Guyenne en 1997[22], il siège également à la Commission Fédérale d’Arbitrage de la Fédération française de tennis depuis 2012. Il fut par ailleurs président du conseil d'administration du Creps de Bordeaux[23] - [24].
Mandats Ă©lectoraux
À l'approche de la fin du dernier mandat de maire de Jacques Chaban-Delmas, Jean-Paul Jauffret œuvre à faire venir Alain Juppé, alors premier ministre, à la mairie de Bordeaux[6]. Il est nommé en 1995 adjoint aux Finances, permettant à la ville de redresser ses comptes et d'alléger sa dette[1] et rapprochant le monde du vin de la ville[7] en relançant en 1998 la fête du vin abandonnée depuis 1909[8]. Il restera adjoint aux finances jusqu'en 2012, participant ainsi à la transformation de Bordeaux avec l'arrivée du tramway, la piétonisation du centre, la réhabilitation des quais et l'ouverture de la ville sur sa rive droite, avec notamment la construction du pont Jacques-Chaban-Delmas et les premiers jalons du pont Simone-Veil.
Fait inhabituel, lors des élections du maire et de ses adjoints en 2006, il remporte en plus des voix de sa majorité, une voix de l'opposition PS-PC[25], et ainsi davantage de voix que le maire Alain Juppé.
Il fut également juge au tribunal de commerce de Bordeaux, consul honoraire de Hongrie à Bordeaux et trésorier de la banque alimentaire de Gironde.
Vie privée
Jean-Paul Jauffret est le frère de François Jauffret, tennisman professionnel, qui détient le record de sélection en Équipe de France de Coupe Davis (35 sélections), champion de France à neuf reprises et lauréat de plusieurs titres internationaux dans les années 60-70. Son frère Pierre (né en 1937), a également été champion de France cadet et junior et a participé au second tour de l'édition 1963 des Internationaux de France. Son frère Marc est directeur financier de la Mobil Oil[26]. Sa sœur Christine a été enseignante et directrice d'école[27] avant de fonder l'école des plateaux, destinée aux élèves exclus du système scolaire[28], qui devient ensuite la ferme-école du village des plateaux[29] et accueille également des mineurs délinquants confiés par le ministère de la justice[30]. Son neveu Loïc Courteau a été l’entraîneur d’Amélie Mauresmo et de Julien Benneteau, ainsi que de l'équipe de France féminine (deux victoires en Fed Cup en 1997 et en 2003) puis de l'équipe de France de Coupe Davis, qu'il conduit a la victoire en 2017[31]. Son cousin Christian Carde fut champion de France de dressage équestre, cavalier aux Jeux olympiques de 1980 à Moscou et entraîneur national de dressage, avec plusieurs victoires aux championnats d'Europe et du Monde, ainsi qu'une médaille de bronze aux Jeux olympiques de 1988 à Séoul.
Il se marie en 1952 à Huguette Dourthe (1930-2020), l'arrière-petite-fille du premier maire socialiste de Bordeaux Camille Cousteau, et ont quatre enfants : Sylvie, Édith (Cloix)[32], Marianne et Bénédicte[33], 14 petits-enfants et 6 arrière-petits-enfants[23].
Distinctions
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur[34] promotion du 14 juillet 1988, remis par Jacques Chaban-Delmas Ă Bordeaux[35].
- Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite
- Commandeur de l'ordre du Mérite sportif‎
- Chevalier de l'ordre du Mérite sportif‎
Notes et références
Références
- « Jean-Paul Jauffret », sur LesEchos.fr, (consulté le ).
- « Villa Primrose Bordeaux - L'histoire de la Villa Primrose Bordeaux », sur www.villaprimrose.com (consulté le ).
- Vladimir Kauffmann, « CVBG Dourthe-Kressmann : Bordeaux no 1. », sur Revue Vinicole Internationale – RVI (consulté le ).
- Vincent Noce, « Sous le signe du tonneau », sur Liberation.fr, (consulté le ).
- Maurice Beaudoin, « Bordeaux : le rendez-vous des vins du monde entier », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
- « Bordeaux a connu de célèbres joueurs de tennis, oui mais lesquels ? », sur France Bleu (consulté le ).
- Vincent Noce, « Sous le signe du tonneau », sur Libération.fr, (consulté le ).
- Olivier Costa, « Un régime sectoriel, le territoire et le travail politique : le cas du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux », (consulté le ).
- « Vin et politique ».
- « "Dourthe no 1" : histoire d'un succès », sur Terre de Vins, (consulté le ).
- « Des vins qui imposent leur marque », sur Les Echos, (consulté le )
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- « 1996 | Page 22 », sur Les Échos (consulté le ).
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- « XTU », sur XTU (consulté le ).
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- « Mobil Oil Française Marc JAUFFRET », sur Les Échos, (consulté le ).
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- « Un beau village éducatif », sur SudOuest.fr (consulté le ).
- « Unique en son genre, la ferme école du Village des Plateaux s’est installée dans l’Entre-deux-Mers », sur Le blog de la liberté scolaire, (consulté le ).
- « Village des plateaux », sur www.pompignac.fr (consulté le ).
- « Loïc Courteau nommé responsable de la performance de la FFT | Fédération française de tennis », sur www.fft.fr (consulté le ).
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- (en) « Family tree of Edith JAUFFRET », sur Geneanet (consulté le ).
- « Journal Officiel du 14 juillet 1988 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Légion d'honneur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- Les Echos - Le guide du pouvoir