Jean-Luc Delblat

Fils d'un ingénieur spécialisé dans le ravalement des Monuments historiques et d'une enseignante issus de l'ancien comté du Carladès situé au pied du volcan du Cantal, il effectue ses études au Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine puis à Paris-Sciences-et-Lettres (PSL) et à l'université Sorbonne-Paris-Cité (USPC).

Il est le frère de Marie-Pierre Delblat (1959-2019) administratrice à l’Assemblée et beau-frère de Dominique Barella ancien magistrat et président de l’USM. Élève officier de réserve, il fut lieutenant comme son père, son grand-père et ses grands oncles décorés de la Croix de guerre 14/16, de la Légion d'honneur et de la Médaille militaire, dont deux morts pour la France.

Il commence sa carrière en 1984 comme externe des Hôpitaux de Paris en chirurgie et médecine d'urgence et tropicale à Beaujon et Bichat-Claude Bernard. Il effectuera plusieurs missions comme logisticien pour Enfance Espoir auprès des jeunes victimes de l'agent orange près de Saïgon et aux environs d'Angkor dans le cadre d'une épidémie de choléra.

A la mort de son père, il devient grand-reporter, conseillé par son grand-oncle Louis Delblat, ancien journaliste et son gendre Paul Chantrel descendant du cofondateur du Monde. Il suit en auditeur libre les cours de l'Ecole du Louvre et de la Sorbonne Nouvelle et entre à l'IPJ dont il sort finaliste du prix de la Fondation Pierre Barret pour son reportage sur le chirurgien Alain Carpentier à l'Institut du cœur d'Hô-Chi-Minh-Ville[2].

ll se spécialise ensuite dans ses enquêtes dans l'archéologie, la vie culturelle, la littérature, la vie politique et les nouvelles technologies de l'information, participant à la création de Club Internet en 1995 et conseillant Gilles Babinet pour la publication de L'ère numérique, un nouvel âge de l'humanité.

Formé à la Compagnie des guides de Chamonix et aux Glénans, il a pratiqué l’alpinisme, la plongée et la voile dans des conditions extrêmes au cours de ses reportages pour La Guilde du Raid (Mont-Blanc, plongée avec nitrox, transats). Il est membre de la Société des explorateurs français en tant que grand-reporter et écrivain.

En 1990, il devient grand reporter pour Ulysse, Grands reportages, Voyager[3], l'Expansion[4], le Figaro[5] et Le Monde[6] et auteur-réalisateur pour les agences Point du Jour, Capa et les chaînes Arte et de France Télévisions.[7] Voyageant dans une centaine de pays, il effectue des reportages sur le patrimoine culturel[8], les chantiers archéologiques, la vie politique et économique[4] et participe à des expositions avec les photographes Gary Matoso[9] pour l'agence Contact Press Images et Louis Monier[10] pour l'agence Gamma.

Son premier film documentaire Le Théâtre au bout des doigts, produit en 1996 par l'Agence Point du jour raconte la création d'Antigone de Sophocle par une troupe de sourds-muets de l'International Visual Théâtre dirigée par la comédienne Emmanuelle Laborit en langue des signes, accompagnée de danseurs et percussionnistes africains jouant du djembé. Il est sélectionné au FIGRA, Festival international du grand reportage d'actualité.

Son docufiction Les Secrets du Parthénon produit par Arte et PBS Nova, en collaboration avec Gary Glassman[11], a été sélectionné aux Emmy Awards[12] et au Festival du film documentaire Pariscience[13]. Il est lauréat du Premier prix du documentaire scientifique des Writers Guild of America Awards en 2009[14]. Ce long métrage raconte l'histoire du Parthénon et du Siècle de Périclès, avec une reconstitution 3D de l'Acropole de l'ICT de l'Université de Californie du Sud et des interventions de l'académicienne Jacqueline de Romilly, du directeur du Louvre Jean-Luc Martinez, de Bernard Holtzmann[15] architecte de l'École française d'Athènes et d'Emmanuel Schwartz[16] conservateur en chef à l'École des Beaux-Arts de Paris[17]

En 2000, il est directeur éditorial web de l'ancien Groupe Aguesseau (Côté Sud[18], Côté Est[19], Côté Ouest[20], Coté Paris[21]) puis dirige en 2001 les pages Festivals d'été du Figaro. Il publie en parallèle des livres comme auteur, éditeur délégué ou porte-plume et participe à des enquêtes d'investigation pour l'agence Capa et son ami Bernard Thomas au Canard Enchainé lors d'élections politiques.

Depuis 2008, il est directeur éditorial et scientifique de JLD Productions, agence de presse transmedia culturelle : œuvres print et web, applications 3D, création de spectacles historiques, direction scientifique de projets de mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel. Il a participé à des appels d'offres de musées comme le Louvre ou la Réunion des musées nationaux avec le Studio de reconstitution 3D Art Graphique et Patrimoine, l'agence d’ingénierie Community ou le scénographe Sylvain Roca.

En 2012 il intègre le collège du jury du Geste d'or en tant qu'expert sur le patrimoine et la transition digitale et environnementale. Ces prix prestigieux récompensant les meilleurs maîtres d'ouvrage, maîtres d’œuvre et artisans sont remis au Louvre au Salon international du Patrimoine culturel. Ses premières missions sont de conseiller son président Pascal Payen-Appenzeller sur l'utilisation des technologies 3D de reconstitution et de modélisation du patrimoine, fédérant autour de son expertise les studios graphiques présents à ce salon.

En 2014 et 2015 il est missionné par Christian Moullec fondateur de Voler avec les oiseaux pour une étude sur la création d'un parc ornithologique accompagnant la préparation des films Le Plus beau pays du monde puis Donne moi des ailes. Ce projet vise à créer un sanctuaire pour les oies sauvages en voie de disparition qui l'accompagnent dans ses vols. Plusieurs sites sont étudiés dans le Carladès et l'Aubrac puis au parc de Thoiry avec Paul de la Panouze et dans la réserve biologique des Monts d'Azur fondée par Patrice Longour réputée pour ses bisons et chevaux de Prevalsky.

En été 2016 il est missionné sur le chantier de réhabilitation du parc de Joséphine Baker[22] - [23]. Le parc est réaménagé en réinventant un écosystème harmonieux , le cabaret de 350 places est mis aux normes, un restaurant est créé avec un bar qui organisera des concerts de jazz. La communication est harmonisée à destination des réseaux sociaux : création d'un site internet, d'une charte graphique et de programmes courts, animation d'une communauté artistique. Jean-Luc Delblat fera partie du comité de soutien qui aboutira en 2021 à l'entrée de Joséphine Baker au Panthéon.

En 2017 il publie en tant qu’éditeur[24] les mémoires de Mounir Bouchenaki (en), ancien directeur du Centre du Patrimoine mondial de l'Unesco qui a dû gérer au cours de son mandat l'apparition de réseaux terroristes s'attaquant au patrimoine préservée par cette institution de l'ONU depuis 1945. Son livre, Patrimoine Mutilés, raconte la défiguration lors des différents conflits mondiaux des temples d'Angkor, du pont de Mostar, du musée de Bagdad, des bouddhas de Bâmiyân et mausolées de Tombouctou ou du site archéologique de Palmyre.

En 2018 il anime le premier débat sur la reconstitution 3D des sites détruits par l'État islamique au Proche-Orient aux Rendez-vous de l'histoire de Blois[25] avec Jack Lang, directeur de l'Institut du monde arabe, le studio de reconstitution 3D Iconem[26], l'archéologue Annie Sartre-Fautriat et son auteur Mounir Bouchenaki (en)[27].

Il développe actuellement la création d'une Fondation Delblat-Delmas financée par un fonds de dotation et vouée à la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine architectural et environnemental local (habitations agricoles et villageoises, paysages) avec l'aide de Maisons paysannes de France, de Rempart et du département Pole et Territoires du Geste d'or, dont il est membre de commissions dédiées aux chantiers, à la formation et au mécénat via l'Institut de France et la Fondation de France.

En 1992, il débute comme critique littéraire à Lire[28], Paris-Normandie et au Magazine littéraire puis comme critique d'art et théâtral à Ulysse, Télérama[29] et au Figaroscope[30]et enquêteur pour Le Guide du Routard et Gault Millau. Il exerce désormais ces activités en freelance pour France TV Studio, Le Figaro Magazine, Le Monde, l'agence de presse Relaxnews ou sur une dizaine de réseaux sociaux par la parution d'articles consacrés au patrimoine architectural et environnemental, à des aventuriers, à l'histoire de l'art, de la littérature ou des grandes civilisations.

En 1994, il publie un recueil d’entretiens d'écrivains où figurent Lucien Bodard, Alphonse Boudard, Michel Déon, Françoise Giroud, Jacques Laurent, Françoise Sagan, Michel Tournier et Vercors grace auquel il intègre l'équipe éditoriale du Mercure de France auprès de Simone Gallimard. Ce livre, Le Métier d'écrire, est désormais accessible en open content, l'auteur ayant récupéré ses droits. Il publie par la suite un vade-mecum de l'édition, trois fois réédité, Le Guide Lire de l'écrivain[31].

Historien de Paris spécialisé sur sa vie quotidienne, son architecture, et les personnalités qui y ont vécu, il est membre du jury du Grand Prix de l'Histoire de Paris avec la directrice du Musée Carnavalet et Jean-François Lagneau architecte en chef des monuments historiques avec lequel il siège aux collège des experts du Geste d'or. Il a créé le site open source Paris Côté Villages, qui répertorie 4000 points d’intérêts autour du patrimoine, des résidences de créateurs, des loisirs, des anecdotes historiques ou mystérieuses.

Il est désormais éditeur délégué, porte plume et auteur auprès de plusieurs maisons d'édition des groupes Editis et Hachette.

Il est sociétaire depuis 1994 de la Société des gens de lettres (SGDL), de la Société française des intérêts des auteurs de l'écrit (SOFIA) et de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM)[32] sur les registres d'auteur de l'écrit, d'auteur-réalisateur de documentaires et de reporter-photographe.

• Le Métier d'écrire, entretiens avec dix-huit écrivains autour de leurs œuvres et leurs habitudes (Le Cherche Midi Éditeur, 1994)[33].
• Les Chemins de la France littéraire, reportages sur une centaine de lieux littéraires en France (Lire, 1994)[34].
• Le Guide de l'écrivain, vadémécum de l'édition : éditeurs, manifestations et prix littéraires, aides, agents, ateliers d'écriture, notion techniques et juridiques, médias (Lire, 1995, L'Archipel 1998, L'Express 2000)[35].
• L'Œil des lettres, exposition d'une centaine de photographies d'écrivains de Louis Monier à la galerie Pierre Belfond, (Editions Hesse, 1997)[36].
• Guides du Routard Internet, Hôtels et Restos de France, Gault et Millau Paris (collectifs 1997-2002).
• Lyon La Duchère, Propositions pour agir, contributions pour un quartier sensible (Communauté urbaine de Lyon, 1998).
• Cent ans pour rire, panorama mondial de cent ans spectacles et de vie politique (collectif, Caveau de la République, Flammarion 2002).

• Le Théâtre au bout des doigts, reportage sur la création d'Antigone par l'International Visual Théâtre d'Emmanuelle Laborit (émission L'œil et la Main, agence Point du Jour, France 5, 1996)[37].
• Les Secrets du Parthénon (1h 18', Arte/PBS Nova, en collaboration avec Gary Glassman, 2008)[11]. Documentaire sur l'histoire du Parthénon et du Siècle de Périclès avec une reconstitution 3D de l'Acropole réalisée par l'ICT de l'Université de Californie du Sud. Interventions de Jacqueline de Romilly, de Jean-Luc Martinez, de l'École française d'Athènes, des Beaux-Arts de Paris[17] et de Philippe Brunet directeur de la troupe de théâtre antique Demodocos[38].

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