Accueil🇫🇷Chercher

Jean-Jacques Pascal

Jean-Jacques Pascal né le à Limoges est un haut fonctionnaire français, préfet, directeur des Renseignements généraux, puis, quelques années plus tard, directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST) durant 5 ans.

Jean-Jacques Pascal
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Conseiller maître à la Cour des comptes
-
Directeur de la surveillance du territoire
-
Directeur
Direction des journaux officiels (d)
-
Bernard Sarazin (d)
Préfet du Val-d'Oise
-
Jean-Louis Destandau (d)
Directeur central des renseignements généraux
-
Préfet de la Manche
-
Georges Peyronne (d)
Préfet du Gers
-
Jean-Michel BĂ©rard (d)
Sous-préfet de Béthune
-
Sous-préfet d'Arles
-
Secrétaire général de la préfecture du Territoire de Belfort (d)
-

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Jean-Jacques Pascal est natif de Limoges, où il fréquente le lycée Gay-Lussac. Il poursuit ses études à Paris, à la faculté de droit, dont il sortira diplômé d'une licence. Il entre en 1967 à l'École nationale d'administration (ENA), dans la promotion Jean Jaurès[1].

Carrière

À la sortie de l'ENA, il entame un parcours de 15 ans au sein de la préfectorale, qui l'emmène aux bureaux de préfecture de la Lozère, du Territoire de Belfort et des Alpes-Maritimes, puis au poste de sous-préfet à Arles et à Béthune.

En 1984, il devient directeur du personnel et de la formation de la police nationale au ministère de l'Intérieur. Cependant, l'arrivée de la droite au gouvernement en (première cohabitation) le pousse hors du ministère. Il reprend alors sa carrière préfectorale.

En 1990, la gauche revenue au pouvoir, il est nommé par Pierre Joxe au poste de directeur central des Renseignements généraux[2]. Très rapidement, il doit faire face à l'affaire Joseph Doucé, un pasteur baptiste assassiné dans des circonstances non élucidées, alors que ce pasteur était surveillé par les Renseignements généraux[3] pour soupçon de pédophilie. Le poste de directeur central des Renseignements généraux étant supprimé en 1992, Jean-Jacques Pascal est remplacé par son adjoint Yves Bertrand à la tête de l'institution. Il redevient préfet dans le Val-d'Oise. En 1995, un large remaniement des postes préfectoraux a lieu à la suite de l'élection présidentielle. Jean-Jacques Pascal est alors nommé directeur des journaux officiels de la République française[1], un poste politiquement moins exposé[3].

À l'occasion de la troisième cohabitation, en 1997, il est nommé directeur de la surveillance du territoire, en remplacement de Philippe Parant[4]. À ce titre, il n'enclenche pas de grande réforme de ces services mais intensifie certains axes, dont notamment le suivi des réseaux islamistes[5]. Dès le mois de , il fournit au ministère de l'Intérieur une monographie sur Ben Laden pour alerter sur le danger que représentent les réseaux islamistes internationaux[6]. Il pacifie les relations avec les Renseignements généraux, toujours dirigés par son ancien adjoint Yves Bertrand, et améliore la coordination entre services avec la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), ce qui fut facilité par la nomination en de Jean-Claude Cousseran, un spécialiste du monde arabe qu'il connait bien. L'efficacité du Comité interministériel de lutte antiterroriste s'en trouve renforcé[6]. Dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme, le service de contre-espionnage français donne alors entièrement satisfaction au gouvernement français et à ses alliés[7]. La DST a par exemple apporté un concours déterminant au FBI sur la surveillance de Zacarias Moussaoui, et de ce fait, elle est désormais régulièrement consultée par ses collègues d'outre-Atlantique[7].

Son bilan n'est pas sans polémique pour autant. En effet, l’Élysée lui reproche d'avoir utilisé les moyens de l'État, en collaboration avec la DGSE et sur ordre de Matignon, pour monter un dossier à charge sur Jacques Chirac, dans le but de le discréditer avant les élections présidentielles de 2002[8]. Ces accusations, que Jacques Chirac aurait formulées de manière explicite à Lionel Jospin, semblent être étayées par certaines actions de la DST[note 1]. Lorsque Jacques Chirac gagne l'élection présidentielle de , mettant ainsi fin à cette troisième cohabitation, le directeur de la DST fait partie des hauts fonctionnaires en délicatesse avec le nouveau gouvernement[9]. Au terme de 5 ans à la tête de la DST, Jean-Jacques Pascal est remplacé début par Pierre de Bousquet de Florian[10].

Devenu préfet hors cadre, il est nommé conseiller maître en service extraordinaire à la Cour des comptes en [1], poste qu'il occupera jusqu'à sa mise à la retraite, en .

Liste des postes et affectations

  • : directeur de cabinet du prĂ©fet de la Lozère en
  • : secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Territoire de Belfort
  • : sous-prĂ©fet chargĂ© de mission auprès du prĂ©fet des Alpes-Maritimes
  • : sous-prĂ©fet d’Arles
  • : sous-prĂ©fet de BĂ©thune
  • : Directeur du personnel de la police nationale
  • : Directeur du personnel et de la formation de la police nationale
  • : PrĂ©fet, commissaire de la RĂ©publique du Gers[11]
  • : PrĂ©fet hors cadre, directeur de la mission Ă©conomique et sociale Ă  la prĂ©fecture de la rĂ©gion Ile-de-France
  • : PrĂ©fet de la Manche[12]
  • : Directeur central des renseignements gĂ©nĂ©raux[13]
  • : PrĂ©fet du Val-d'Oise[14]
  • : PrĂ©fet hors cadre[15]
  • : Directeur des journaux officiels de la RĂ©publique française[16]
  • : Directeur de la surveillance du territoire
  • : PrĂ©fet hors cadre
  • : Conseiller maĂ®tre en service extraordinaire Ă  la Cour des comptes

DĂ©corations

Notes et références

Notes

  1. En , la DST transmet une note au Parquet de Paris laissant entendre qu'un reliquat de la rançon versée en 1988 par la France dans l'affaire des otages du Liban, apparaît dans une enquête financière alors que Jacques Chirac a toujours affirmé que la France n'a pas versé un centime dans cette affaire. (ref: « Un compte bancaire japonais qui colle aux basques du Président », sur liberation.fr, (consulté le ))

Références

  1. « Notice biographique Jean-Jacques Pascal », sur le site de la Société française d'histoire de la police (consulté le )
  2. Alain Hamon et Xavier Perisse, Les seigneurs de l'ordre public, Éditions Belfond, , p. 124.
  3. « Jean-Jacques Pascal, un patron pour redresser l'image de la DST. Ancien des RG, il devrait adoucir la rivalité entre les deux services », sur liberation.fr, (consulté le )
  4. Claude Faure, Aux Services de la République : du BCRA à la DGSE, Éditions Fayard, .
  5. Christophe Deloire, « Le chef d'orchestre », sur lepoint.fr, (consulté le )
  6. Jean-Christophe Notin, La Guerre de l'ombre des Français en Afghanistan : 1979-2011, Éditions Fayard, , 960 p. (ISBN 978-2-213-66464-4 et 2-213-66464-1, lire en ligne)
  7. « La chasse aux sorcières », sur lepoint.fr, (consulté le )
  8. « L'Elysée accuse les services secrets », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  9. « Les recasés de l'ère Jospin », sur lexpress.fr, (consulté le ))
  10. Jean-Marc Leclerc, « Pierre de Bousquet, nouveau patron du contre-espionnage », Le Figaro,‎
  11. DĂ©cret du 25 avril 1986 PORTANT NOMINATION DES PREFETS HORS CADRE ET COMMISSAIRES DE LA REPUBLIQUE
  12. Décret du 17 août 1988 PORTANT NOMINATION DE PREFETS
  13. Décrets du 7 juin 1990 portant nomination de préfets
  14. Décret du 26 février 1992 portant nomination de préfets
  15. Décret du 29 juin 1995 portant nomination de préfets
  16. Décret du 24 juillet 1995 portant nomination du directeur des Journaux officiels de la République française
  17. DĂ©cret du 13 juillet 2001 portant promotion et nomination
  18. DĂ©cret du 14 mai 1998 portant promotion et nomination

Voir aussi

Articles connexes

Autres sources

Les sources présentées ci-dessous n'ont pas été exploitées dans la rédaction de cet article. Elles sont proposées car elles apportent des informations annexes à la biographie de Jean-Jacques Pascal

Journaux

  • StĂ©phane Marchand, « Le prĂ©fet Jean-Jacques Pascal, nouveau patron de la DST », Le Figaro,‎ .
  • Erich Inciyan, « Un prĂ©fet proche de la gauche est nommĂ© directeur de la DST », Le Monde,‎ .
  • Jean-Marc Leclerc, « Les rĂ©seaux français au cĹ“ur des investigations », Le Figaro,‎ .
  • « Les "agents dormants" d'Al-QaĂŻda », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  • « Une lettre de Jean-Jacques Pascal », Le Monde,‎ .

Ouvrages

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.