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Jardin des plantes de Rouen

Le jardin des plantes de Rouen est un jardin botanique ouvert au public, situé sur la rive gauche de la Seine à Rouen, accessible depuis la place et l'avenue des Martyrs-de-la-Résistance, la rue Dufay et la rue de Trianon.

Jardin des plantes de Rouen
Image illustrative de l’article Jardin des plantes de Rouen
Pavillon du jardin des plantes de Rouen
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Normandie
Commune Rouen
Quartier Saint-Clément - Jardin-des-Plantes
Altitude 30 m
Superficie 10 ha
Histoire
Création 1838
Caractéristiques
Type Jardin botanique
Essences 5 600 espèces
Lieux d'intérêts Fuchsias
Gestion
Protection Jardin botanique de France
Logo monument historique Inscrit MH (1975, Serre centrale)
Lien Internet www.rouen.fr/jardindesplantes
Accès et transport
Gare Gare de Rouen-Rive-Droite
Tramway  M Europe
Bus  F1  Noctambus  Jardin des plantes
Localisation
CoordonnĂ©es 49° 25′ 17″ nord, 1° 04′ 36″ est

Le jardin compte 5 600 espèces de vĂ©gĂ©taux et s'Ă©tend sur huit hectares et demi dont huit ouverts au public. Sa collection de fuchsias compte 991 espèces et variĂ©tĂ©s ; elle a obtenu le label « Collection nationale Â» du Conservatoire des collections vĂ©gĂ©tales spĂ©cialisĂ©es[1].

Attractions du jardin

La perspective

Une grande perspective s'étend de la Grande Serre à la place des Martyrs-de-la-Résistance. Sur l'un des côtés, on peut y voir une mosaïculture représentant un papillon.

Le pavillon

Le pavillon est un bâtiment de la fin du XVIIe siècle édifié par Louis de Carel. Il est utilisé aujourd'hui pour des expositions temporaires.

L'orangerie

L'orangerie est un bâtiment construit en 1895-1896. Elle est utilisée pour des expositions temporaires.

La roseraie

D'une superficie de 670 m2, la roseraie a pour but d'Ă©tudier et de prĂ©senter au public les diffĂ©rentes sous-espèces de roses. On y trouve notamment des roses crĂ©Ă©es par des rosiĂ©ristes normands.

Les serres

La serre centrale (1839-1842) au bout de la perspective fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2]. Elle a été restaurée en 1999.

On trouve dans la partie ouest les serres tropicales (1936-1938), et les sept serres (1883-1884) dont la serre palmarium.

Les serres tropicales et les sept serres ont été entièrement reconstruites en 2020. L'une d'entre elles propose même des ateliers pour les enfants.

Le pressoir

Un pressoir du XVIIIe siècle provenant de Tourville-sur-Pont-Audemer y a été reconstruit en 1996. Il est dédié au rouennais Charles-Victor Langlois (1863-1929), directeur des Archives de France.

Les collections

roses, dahlias, fuchsias (plus de 1000 taxons), rhododendrons, iris et hémérocalles, plantes médicinales, plantes aromatiques…

Les volières

Il est possible d'y observer perruches, perroquets, cailles de Chine, faisans dorés…

Statuaire

Statue de Pan (retirée et placée au musée de la céramique de Rouen).

Jeux et restauration

Manège et aires de jeux pour les enfants. Kiosque à musique de style Art déco.

Un bassin où le modélisme naval y trouve une surface de test et de plaisir.

En haute saison, il est possible de s'y restaurer. Une « cabane » se trouvant à proximité des jeux pour enfants et du grand kiosque propose une multitude de snacks : paninis, frites, hamburgers ; des bonbons et des glaces peuvent y être également achetés.

Histoire

  • 1691 : Louis de Carel (1657-1717), prĂ©sident de la Cour des aides, acquiert un terrain de la forĂŞt du Rouvray. Il le fait entourer de murs, dessine un jardin et y fait construire le pavillon double actuel.
  • 1719 : Le banquier Ă©cossais John Law le rachète.
  • 1741 : Après avoir appartenu Ă  divers membres de la bourgeoisie locale, madame Marie Planterose en devient propriĂ©taire, d'oĂą l'appellation « Jardin de Madame Planterose Â», jusqu'Ă  la RĂ©volution[5]. Le jardin est ouvert au public. Aujourd'hui, seul le monogramme « P.M. Â», qui orne la grille principale du jardin des plantes, rappelle le nom de l'ancienne propriĂ©taire[5].
  • 1801 : Le jardin est rachetĂ© par le limonadier François Thillard, qui organise de splendides fĂŞtes publiques[5] - [6], et devient le jardin du Trianon, dont le souvenir se perpĂ©tue avec la rue de Trianon.
  • 1814 : Il est rachetĂ© par la Chambre des pairs pour ĂŞtre affectĂ© Ă  des fĂŞtes publiques.
  • 1817 : Élisa Garnerin se livre Ă  partir d'un ballon Ă  une descente en parachute sur le jardin des plantes. Une plaque commĂ©morative lui rend hommage[7].
  • 1832 (le [5]) : La ville de Rouen achète le domaine de Trianon pour y transfĂ©rer son jardin botanique.
  • 1835 : Alfred Crace Calvert quitte les lieux[11]. Les plans du jardin dessinĂ©s par DĂ©sirĂ© Lejeune sont approuvĂ©s.
  • 1838 : Transfert des plantes du cours Dauphin au domaine de Trianon[12].
  • 1839-1842 : Construction de la serre centrale.
  • 1840 : L'ancien jardin du domaine de Trianon a Ă©tĂ© entièrement redessinĂ©[5], le parc est ouvert au public et prend le nom de Jardin des Plantes. Le jardin se fait aussi appeler Jardin de la Mare du Parc[5] - [13] - [Note 2]. Initialement, le Jardin des Plantes Ă©tait un jardin botanique dans lequel se rĂ©unissaient Ă  partir de 1735 les premiers membres de l'AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen. Il fut situĂ© d'abord faubourg Bouvreuil puis, en 1756, Ă  l'entrĂ©e du cours Dauphin avant d'ĂŞtre transfĂ©rĂ© Ă  l'emplacement actuel[14].
  • 1867 : Emmanuel Blanche (1824-1908), mĂ©decin des hĂ´pitaux de Rouen, est nommĂ© directeur du jardin des plantes [15] - [16].
  • 1883-1884 : Construction des sept serres dont la serre palmarium, inaugurĂ©es en 1885.
  • 1891-1894 : Agrandissement du jardin.
  • 1895-1896 : Construction de l'orangerie.
  • 1931 : CrĂ©ation de l'Ă©cole municipale d'horticulture.
  • 1936 : Madame Le PrĂ©vost de la Moissonnière offre les trois nouvelles serres tropicales[17].
  • 1970 : L'Ă©cole municipale d'horticulture est fermĂ©e Ă  la suite des modifications du programme du brevet d'apprentissage et du brevet professionnel horticole[19].

Notes et références

Notes

  1. Père du chimiste Frederick Crace Calvert.
  2. SituĂ©e en face du jardin des Plantes, de l'autre cĂ´tĂ© de la rue des Martyrs-de-la-RĂ©sistance, la mare du Parc Ă©tait connue au Moyen Ă‚ge pour ses procès en hĂ©rĂ©sie. En 1860, Isidore Burel construit près de la mare du Parc une usine de tissage. Elle est rachetĂ©e en 1883 par Albert Fahr. DirigĂ©e ensuite par son fils AndrĂ© Fahr, son gendre Albert Mallez et son petit-fils Jacques Mallez, l'usine de tissage Mallez-Fahr fermera ses portes en 1968. Initialement d'une surface de 4 675 m2 en 1830, la surface de la Mare du Parc se rĂ©duira au fur et Ă  mesure des agrandissements de l'usine et sera dĂ©finitivement comblĂ©e peu après la fermeture de l'usine.

Références

  1. Rouen magazine, no 323, 3-17 février 2010, p. 8
  2. Notice no PA00100921, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 74.
  4. « Remise de la pierre runique au jardin des plantes », Journal de Rouen, 7 juin 1911.
  5. Nicolas PĂ©riaux, Dictionnaire des rues et places de Rouen, 1870.
  6. « Parc de Trianon », Journal de Rouen, no 196, 15 juillet 1810, p. 4 col. 2.
  7. Martial Pain, « Sophie Blanchard », sur aerosteles.net, (consulté le ).
  8. « Parc de Trianon », Journal de Rouen, Rouen, no 213,‎ , p. 4 col. 2 (ISSN 2430-8242, lire en ligne [jpg], consulté le ).
  9. Georges Dubosc, « Les indemnités législatives autrefois », Journal de Rouen, Rouen, no 102,‎ , p. 3 col. 2 (ISSN 2430-8242, lire en ligne [jpg], consulté le ).
  10. Journal de Rouen, , p. 3 col. 2.
  11. « Tribunal civil », Journal de Rouen, Rouen, no 60,‎ , p. 1 col. 2-3 (ISSN 2430-8242, lire en ligne [jpg], consulté le ).
  12. « Au Jardin des Plantes Â», Journal de Rouen, 26 juin 1938, p. 3.
  13. Pierre Sage, Quatre générations dans l'industrie du textile en Normandie, édition de l'Harmattan, 2015, p. 67 et 71.
  14. Thomas Mosdi et Pauline Veschambes, Rouen-De Louis XI Ă  la RĂ©volution, Rouen, Petit Ă  Petit, , 80 p., p. 71
  15. Antoine Emmanuel Pascal Blanche (1785-1849), CHU de Rouen .
  16. Sépulture Blanche au cimetière monumental de Rouen.
  17. Loïc Vadelorge (préf. Jean-Pierre Chaline), Rouen sous la IIIe République. Politiques et pratiques culturelles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 441 p. (ISBN 2-7535-0035-5).
  18. Gontran Pailhès (préf. Pierre Varenne), Rouen et sa région pendant la guerre 1939-1945, Rouen, Henri Defontaine, , 309 p., p. 31.
  19. Archives municipales de Rouen.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules-Édouard Bouteiller, Le Jardin des plantes de Rouen, Rouen, Julien, .
  • Georges Dubosc, « Les jardins botaniques normands », Journal de Rouen, Rouen, no 94,‎ , p. 5 (ISSN 2430-8242, lire en ligne [jpg], consultĂ© le ).
  • Georges Vanier, « Les Anciens Jardins des plantes de Rouen », dans Bulletin des Amis des monuments rouennais, 1935-1938.
  • Yvon Pailhès, Rouen : un passĂ© toujours prĂ©sent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, , 285 p. (ISBN 2-86743-219-7, OCLC 466680895), « Le jardin des plantes », p. 208-209.
  • Alfred Morel, « Le Pavillon XVIIIe siècle du Jardin des Plantes », dans Bulletin des Amis des monuments rouennais, 2002-2003, p. 81-84.
  • Gilles Triolier, « PlongĂ©e au cĹ“ur du Jardin des plantes », dans Paris-Normandie (ISSN 0999-2154), .
  • Bernard Boullard, Plantes et arbres remarquables des rues, squares et jardins de Rouen : itinĂ©raires d'un amoureux de la nature, Rouen/Rouen, AREHN, PTC, , 160 p. (ISBN 2-35038-016-5, lire en ligne), p. 69-72.
  • Patrice Macqueron et Pierre Nouaud, Rouennais des deux rives : 1890-1914, FĂ©camp, Ă©d. des Falaises, , 319 p. (ISBN 2-84811-054-6), p. 94.
  • « TrĂ©sors du Jardin des Plantes », dans Paris-Normandie (ISSN 0999-2154), [lire en ligne].
  • Guy Pessiot et Jacques Tanguy, Rouen : Photos inĂ©dites 1850-2000, Rouen, Ă©d. des Falaises, coll. « Patrimoines vivants », , 288 p. (ISBN 978-2-84811-081-3, OCLC 470736115), p. 96-97.

Articles connexes

Liens externes

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