James Spader
James Todd Spader est un acteur et producteur américain, né le à Boston (Massachusetts). Il est connu pour avoir joué des rÎles excentriques dans les films Rose bonbon, Crash, Stargate, La Secrétaire, et Lincoln. Il a également joué le rÎle d'Alan Shore, un avocat haut en couleur dans la série The Practice : Donnell et Associés et en particulier dans sa série dérivée Boston Justice. Depuis 2013, il tient le rÎle de Raymond Reddington dans la série Blacklist.
Nom de naissance | James Todd Spader |
---|---|
Naissance |
Boston, Massachusetts (Ătats-Unis) |
Nationalité | Américain |
Profession | Acteur, producteur |
Films notables |
Sexe, Mensonges et VidĂ©o Stargate La SecrĂ©taire Wolf Avengers : L'Ăre d'Ultron |
SĂ©ries notables |
The Practice Boston Justice The Office Blacklist |
En 2015, il interprĂšte le super-vilain robotique Ultron dans Avengers : L'Ăre d'Ultron.
Il remporte en 1989 le Prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes pour Sexe, Mensonges et Vidéo, ainsi que trois Emmy Awards pour son rÎle dans Boston Justice.
Biographie
Jeunesse
James Spader est le fils de Jean (nĂ©e Fraser) et Stoddard Greenwood « Todd » Spader, tous deux professeurs. Il Ă©tudie Ă la Brooks School (en) de North Andover, oĂč son pĂšre enseigne, avant d'intĂ©grer la Phillips Academy d'Andover, oĂč il se lie d'amitiĂ© avec John Kennedy Jr.[1] - [2]. Il joue dans de nombreuses piĂšces de thĂ©Ăątre, Ă tel point qu'Ă l'Ăąge de 17 ans il dĂ©cide d'abandonner ses Ă©tudes pour vivre de sa passion Ă New York[3]. Il loge alors chez sa sĆur[4]. Il Ă©tudie Ă l'Ă©cole Michael Chekhov tout en multipliant les petits boulots[5] tels que professeur de yoga, chauffeur de camion ou garçon d'Ă©curie[6].
CarriĂšre
Il obtient son premier rÎle en 1978 dans Team-Mates. En 1981, il joue dans Un amour infini, dans lequel l'acteur Tom Cruise fait ses premiers pas au cinéma[5].
Avec son physique de jeune premier, il veut pourtant devenir un acteur de genre, il se voit donc obligĂ© de jouer les mauvais garçons : « Si vous voulez ĂȘtre un acteur de genre sans en avoir le physique, vous devez jouer les mauvais garçons ». Dans les annĂ©es 1980, il reste cantonnĂ© Ă ce genre de rĂŽle, comme le riche et arrogant Steff dans Rose bonbon (1986) ou le dealer Sip dans Neige sur Beverly Hills (1987)[3]. Il devient Ă©galement un probable tueur en sĂ©rie dans Jack's Back en 1988[5].
à la fin des années 1980 et dans les années 1990, il obtient des rÎles plus importants. En 1989, il a le rÎle marquant d'un voyeur dans Sexe, Mensonges et Vidéo ; son interprétation est saluée par la critique et lui vaut le prestigieux Prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes.
En 1994, il joue le rĂŽle de l'Ă©gyptologue Daniel Jackson dans le blockbuster Stargate, la porte des Ă©toiles, rĂŽle repris ensuite par Michael Shanks dans la sĂ©rie Stargate SG-1. La mĂȘme annĂ©e, il est le rival de Jack Nicholson dans Wolf. Il obtient Ă©galement des rĂŽles singuliers comme le fĂ©tichiste James Ballard dans Crash (1996). AprĂšs une pĂ©riode creuse, il se fait Ă nouveau remarquer du public et de la critique en 2002, en devenant le patron sadomasochiste de Maggie Gyllenhaal dans La SecrĂ©taire[5].
James Spader est un acteur qui construit ses personnages à force de recherches et de répétitions, comme peuvent l'attester plusieurs de ses partenaires de jeu. Pour La FiÚvre d'aimer (1990), il invite Susan Sarandon à venir danser pour mieux faire connaissance avant de tourner leur premiÚre scÚne de nu. Dans La Secrétaire (2002), Maggie Gyllenhaal est marquée par le fait qu'il continue, hors caméra, à se comporter comme son personnage de patron, n'ayant que des rapports trÚs formels avec elle. Pour Spader, il n'y a pas qu'une seule façon d'aborder le jeu : « Je me suis toujours battu contre toute forme d'idéologie[4] ».
En 2003, il utilise ses talents comiques en jouant le rÎle de l'avocat haut en couleur Alan Shore dans la série télévisée The Practice : Donnell et Associés. Il fait tant impression qu'une série dérivée, Boston Justice (2004-2008), centrée sur son personnage, est créée. Le rÎle lui rapporte trois Primetime Emmy Awards (2004, 2005 et 2007) et un Satellite Awards (2006)[3].
En , il fait ses débuts au théùtre, à Broadway (New York). Il joue le rÎle d'un avocat, Jack Lawson, dans la piÚce Race de David Mamet jusqu'en [4].
En 2011, il apparait comme invitĂ© dans le final de la septiĂšme saison de la sĂ©rie The Office en tant que Robert California (en). Finalement, il devient personnage principal de la saison 8 de 2011 Ă 2012. Mais c'est en 2013 qu'il retrouve le haut de l'affiche en jouant lâambigu Raymond « Red » Reddington, l'un des criminels les plus recherchĂ©s par le FBI, dans la sĂ©rie Blacklist[3], qui rencontre un succĂšs critique et public. Sa prestation lui vaut une nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e dramatique.
Le , Marvel Studios annoncent qu'il jouera le robot Ultron, le grand mĂ©chant du nouveau film de super-hĂ©ros Avengers : L'Ăre d'Ultron (2015)[7]. Spader dĂ©crit son personnage, qu'il a jouĂ© en capture de mouvement[8], comme un « psychopathe complĂštement timbrĂ© »[9].
Vie privée
Spader rencontre sa premiÚre femme, Victoria Kheel, une décoratrice, en travaillant dans un studio de yoga, à New York dans les années 1980. Ils se marient en 1987 et ont deux fils, Elijah et Sebastian. Ils divorcent en 2004. Spader vit à présent avec Leslie Stefanson, rencontrée sur un tournage[10], avec laquelle il a eu un enfant, un fils nommé Nathaneal, né en [11].
Il a admis ĂȘtre atteint de troubles obsessionnels-compulsifs[3] - [12].
Il est arriÚre-petit-fils au troisiÚme degré de Laurent Clerc, le cofondateur de la premiÚre école des sourds en Amérique du Nord - [13].
Filmographie
Cinéma
- 1978 : Team-Mates de Steven Jacobson : Jimmy
- 1981 : Un amour infini (Endless Love) de Franco Zeffirelli : Keith Butterfield (crédité Jimmy Spader)
- 1985 : Quartier chaud (Tuff Turf) de Fritz Kiersch : Morgan Hiller
- 1985 : Représailles (The New Kids) de Sean S. Cunningham : Eddie Dutra
- 1986 : Rose bonbon (Pretty In Pink) de Howard Deutch : Steff
- 1987 : Mannequin de Michael Gottlieb : M. Richards
- 1987 : Baby Boom de Charles Shyer : Ken Arrenberg
- 1987 : Neige sur Beverly Hills (Less Than Zero) de Marek Kanievska : Rip
- 1987 : Wall Street d'Oliver Stone : Roger Barnes
- 1988 : Sur le fil du scalpel (Jack's Back) de Rowdy Herrington : John/Rick Westford
- 1989 : Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July) d'Oliver Stone : Manifestant à Syracuse (non crédité ; derriÚre Tom Cruise)
- 1989 : Sexe, Mensonges et Vidéo (Sex, Lies, and Videotape) de Steven Soderbergh : Graham Dalton
- 1989 : Le Dossier Rachel (The Rachel Papers) de Damian Harris : Deforest
- 1990 : Bad Influence de Curtis Hanson : Michael Boll
- 1990 : La FiĂšvre d'aimer (White Palace) de Luis Mandoki : Max Baron
- 1991 : Le Jeu du Pouvoir (True Colors) de Herbert Ross : Tim Gerrity
- 1992 : Storyville de Mark Frost : Cray Fowler
- 1992 : Bob Roberts de Tim Robbins : Chuck Marlin
- 1993 : La Musique du hasard (The Music of Chance) de Philip Haas : Jack Pozzi
- 1994 : Une Ă©pouse trop parfaite (Dream Lover) de Nicholas Kazan : Ray Reardon
- 1994 : Wolf de Mike Nichols : Stewart Swinton
- 1994 : Stargate, la porte des Ă©toiles (Stargate) de Roland Emmerich : Dr Daniel Jackson
- 1996 : Crash de David Cronenberg : James Ballard
- 1996 : Deux jours Ă Los Angeles (2 Days in the Valley) de John Herzfeld : Lee Woods
- 1997 : Meurtre Ă Tulsa (Keys to Tulsa) de Leslie Greif : Ronnie Stover
- 1997 : La GeĂŽliĂšre (Driftwood) de Ronan O'Leary : L'Homme
- 1997 : Critical Care de Sidney Lumet : Dr Werner Ernst
- 1999 : Curtain Call de Peter Yates : Stevenson Lowe
- 2000 : Supernova de Walter Hill : Nick Vanzant
- 2000 : The Watcher de Joe Charbanic : Campbell
- 2000 : Slow Burn de Christian Ford : Marcus
- 2001 : Speaking of Sex de John McNaughton : Dr Roger Klink
- 2002 : La Secrétaire (Secretary) de Steven Shainberg : E. Edward Grey
- 2002 : Présumé coupable (The Stickup) de Rowdy Herrington : John Parker
- 2003 : TĂ©moin Ă risques (I Witness) de Rowdy Herrington : Douglas Draper
- 2003 : Alien Hunter de Ron Krauss : Julian Rome
- 2004 : Shadow of Fear de Rich Cowan : William Ashbury
- 2009 : Shorts de Robert Rodriguez : M. Black
- 2012 : Lincoln de Steven Spielberg : William N. Bilboe
- 2013 : The Homesman de Tommy Lee Jones : Aloysius Duffy
- 2015 : Avengers : L'Ăre d'Ultron (Avengers: Age of Ultron) de Joss Whedon : Ultron
Téléfilms
- 1983 : Cocaine: One Man's Seduction de Paul Wendkos : Buddy Gant
- 1983 : Diner de Barry Levinson : Fenwick
- 1983 : Le Crime dans le sang (A Killer in the Family) de Richard T. Heffron : Donny Tison
- 1984 : Family Secrets de Jack Hofsiss : Lowell Everall
- 1985 : L'Ă©toile inconnue (Starcrossed) de Jeffrey Bloom : Joey Callaghan
- 2003 : Les Hommes du Pentagone (en) (The Pentagon Papers), de Rod Holcomb : Daniel Ellsberg
Séries télévisées
- 1983 : The Family Tree : Jake Nichols (saison 1, Ă©pisodes 1 Ă 8)
- 1994 : Frasier : Steven (voix â saison 2, Ă©pisode 1)
- 1997 : Seinfeld : Jason « Stanky » Hanky (saison 9, épisode 9)
- 2003 : The Practice : Donnell et Associés : Alan Shore (saison 8, épisodes 1 à 22)
- 2004â2008 : Boston Justice (Boston Legal) : Alan Shore (rĂŽle principal)
- 2011â2012 : The Office : Robert California (saison 7 Ă©pisode 25; saison 8)
- 2013-... : Blacklist (The Blacklist) : Raymond « Red » Reddington (rÎle principal, également producteur délégué)
Théùtre
- - : Race de David Mamet : Jack Lawson, avocat (Théùtre Ethel Barrymore, Broadway)
Voix françaises
En France, William Coryn a Ă©tĂ© la premiĂšre voix française rĂ©guliĂšre de James Spader[14]. Il y a Ă©galement Ăric Herson-Macarel[15] qui l'a doublĂ© Ă cinq reprises. Depuis, Pierre-François Pistorio[14] est devenu la voix française de l'acteur l'ayant doublĂ© Ă six reprises depuis 2003.
- En France
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- Au Québec
- Note : la liste indique les titres québécois[17]
- et aussi :
Distinctions
RĂ©compenses
Nominations
Notes et références
- Uproxx
- PremiĂšre
- (en) Andrew Goldman, « James Spader: The Strangest Man on TV », sur rollingstone.com, (consulté le )
- (en) Patrick Healy, « So Many Dark Sides », sur le site de The New York Times, (consulté le )
- (en) « Biography : James Spader », sur le site de The New York Times
- (en) « Biography : James Spader », sur tvguide.com
- Clément Cuyer, « Avengers 2 : et le grand méchant sera joué par... », sur le site d'Allociné,
- « James Spader: « je nâavais jamais fait un film que mes enfants puissent voir » », sur Gala, (consultĂ© le )
- « James Spader : "Ultron est complÚtement timbré" », sur le site de PremiÚre,
- (en) « James Spader Plans to Wed Again », Contact Music,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Goldman, Andres, « James Spader, the strangest man on TV », Rolling Stone, (consulté le )
- « James Spader : âĂa ne m'intĂ©resse pas de jouer Monsieur Tout le Mondeâ », sur TĂ©lĂ©rama, 1er octobre 2015 (m-Ă -j le 1er fĂ©vrier 2018 (consultĂ© le ) : « Mais j'ai besoin d'ĂȘtre attentif Ă chaque dĂ©tail. J'ai quelques TOC. Ce qui peut ĂȘtre une bonne chose, pour un comĂ©dien (rires). Ăa m'aide Ă rester concentrĂ©. »
- « Family relationship of James Spader and Laurent Clerc », sur famouskin.com (consulté le )
- « Comédiens ayant doublé James Spader en France » sur RS Doublage, consulté le 26 janvier 2014
- « Doublages effectuĂ©s par Ăric Herson-Macarel » sur AlloDoublage, consultĂ© le 26 janvier 2014
- « Fiche du doublage français du film The Homesman » sur AlloDoublage, consulté le 17 juin 2014
- « Comédiens ayant doublés James Spader au Québec », sur doublage.qc.ca (consulté le )
- James Spader est l'un des rares acteurs ayant reçu plusieurs Emmys (trois) pour le mĂȘme rĂŽle (Alan Shore) dans deux sĂ©ries diffĂ©rentes : The Practice et Boston Justice
- Boston Justice est alternativement considérée comme une série comique et dramatique.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine