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Supernova (film, 2000)

Supernova est un film américano-suisse réalisé par Walter Hill, sorti en 2000.

Supernova

RĂ©alisation Walter Hill
Scénario David C. Wilson
Musique David C. Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production Hammerhead Productions
Metro-Goldwyn-Mayer
Screenland Pictures
United Artists
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la Suisse Suisse
Genre science-fiction
Durée 87 minutes
Sortie 2000

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Au XXIIe siĂšcle, le vaisseau Nightingale 229 traverse le cosmos. À son bord, le capitaine A. J. Marley, le copilote Nick Vanzant, le docteur Kaela Evers et l'informaticien Benji Sotomejor. Ayant reçu un signal de dĂ©tresse, ils changent de trajectoire et se retrouvent au milieu d'un orage magnĂ©tique provoquĂ© par une Ă©toile sur le point d'exploser. La survie s'organise rapidement, car le vaisseau doit repartir avant que l'Ă©toile ne se transforme en supernova. Sur le vaisseau en dĂ©tresse, ils retrouvent un seul survivant, Karl Larson, ainsi qu'un Ă©trange objet.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

  • Titre original et français : Supernova
  • RĂ©alisation : Walter Hill (crĂ©ditĂ© sous le pseudonyme de Thomas Lee)
  • ScĂ©nario : David C. Wilson, d'aprĂšs une histoire de William Malone et Daniel Chuba
  • Musique : David C. Williams
  • Photographie : Lloyd Ahern II
  • Montage : Melissa Kent et Michael Schweitzer, avec la participation non crĂ©ditĂ©e de Francis Ford Coppola et Freeman A. Davies
  • Production : Daniel Chuba, Jamie Dixon et Ash R. Shah
Production déléguée : Ralph S. Singleton

Distribution

Production

GenÚse et développement

Le projet est initialement développé par le réalisateur William Malone à la fin des années 1980, sous le titre Dead Star. Il envisage alors un film à petit budget, entre 5 et 6 millions de dollars, et le décrit comme « Calme blanc dans l'espace »[1] - [3]. Son script raconte une expédition spatiale durant laquelle sont découverts des artefacts d'une civilisation extra-terrestre et dont les membres les ramÚnent sur Terre. L'un des objets contient une force maléfique. William Malone et le producteur Ash R. Shah demandent alors à l'artiste suisse Hans Ruedi Giger (créateur de la créature du film Alien, le huitiÚme passager) de créer quelques concepts pour les aider à vendre le script[1]. La Metro-Goldwyn-Mayer acquiert ensuite les droits du script. Plusieurs scénaristes s'enchainent alors sur le projet, notamment David Campbell Wilson, Daniel Chuba, Cathy Rabin et Thomas Wheeler. En 1997, l'intrigue a évolué et met désormais en scÚne un vaisseau médical, le Nova, répondant à un signal de détresse d'un vieux vaisseau menacé par un trou noir[1].

Le rĂ©alisateur australien Geoffrey Wright est engagĂ© pour mettre en scĂšne le film. Il quitte cependant le projet deux mois avant le dĂ©but du tournage, pour des divergences artistiques. Il aurait voulu tourner entiĂšrement le film sans gravitĂ©, ce qui est refusĂ© par la MGM. Vincent D'Onofrio est initialement choisi pour le rĂŽle principal, mais il quitte le projet ) Ă  la suite du dĂ©part du rĂ©alisateur[4]. James Spader est alors engagĂ© pour reprendre le rĂŽle. Le poste de rĂ©alisateur revient quant Ă  lui Ă  Jack Sholder. Cependant, le prĂ©sident de la MGM Frank Mancuso est hĂ©sitant Ă  l'engager. James Spader propose alors de choisir Walter Hill, qui a Ă©crit et produit les films Alien[5]. Walter Hill est sĂ©duit par l'idĂ©e de rĂ©aliser un film de science-fiction et de travailler avec James Spader, mĂȘme s'il trouve que le scĂ©nario a plusieurs dĂ©fauts[6]. La MGM s'inquiĂšte alors d'une grĂšve Ă  venir de la guilde des acteurs et maintient les dĂ©lais de production inchangĂ©s. Cela ne laisse donc que peu de temps Ă  Walter Hill pour prĂ©parer le film et retravailler le script. Il procĂšde ainsi Ă  plusieurs modifications du script, sans savoir que la prĂ©sidente d'United Artists Lindsay Doran y Ă©tait trĂšs attachĂ©[7] - [3].

Tournage, projections test et problĂšmes de postproduction

Le tournage début en . Walter Hill révÚlera que le budget a été réduit de moitié durant la production[6]. Il se déroule dans les Raleigh Studios à Los Angeles[8]. De nombreuses scÚnes d'action et des effets spéciaux sont donc retirés du film[9].

DĂšs , alors que le tournage principal est quasiment achevĂ©, Walter Hill passe 24 semaines sur le montage du film, qui ne contient alors aucune scĂšne avec effets spĂ©ciaux finalisĂ©s. La MGM dĂ©cide malgrĂ© tout de faire une projection test devant un public. Walter Hill dit alors au studio que cela va ĂȘtre une catastrophe car le film n'est pas finalisĂ© et qu'il souhaite encore y faire quelques ajouts. La MGM refuse, arguant que cela va rajouter 1,5 million de dollars au budget[1]. Walter Hill exige alors un rendez-vous avec le prĂ©sident du studio, Frank Mancuso. Ce dernier exige quant Ă  lui que le rĂ©alisateur se remette au travail[5].

Comme prévu par Walter Hill, la projection test est un désastre[6]. Le réalisateur décide alors de quitter le projet. La MGM engage alors un autre réalisateur, Jack Sholder, pour remonter la version de Walter Hill et de procéder à des re-shoots pour tenter de sauver le film. De nombreuses scÚnes précédemment tournées par Walter Hill sont supprimées, notamment certaines qui développent les personnages. D'autres scÚnes sont ajoutées. De plus, la musique électro-rock du compositeur allemand Burkhard Dallwitz est remplacée par une composition, plus classique, de David C. Williams[9].

Une nouvelle projection test est faite et la version de Jack Sholder est mieux accueillie[5]. Cependant, de nouveaux dirigeants sont Ă  la tĂȘte de MGM/UA (Alex Yemenidjian et Chris McGurk) et ne sont pas totalement satisfaits des rĂ©actions suscitĂ©es par la version de Jack Sholder[9]. Le studio recontacte alors Walter Hill. Ce dernier demande alors 5 millions de dollars pour tourner de nouvelles scĂšnes ainsi qu'un dĂ©lai supplĂ©mentaire. Le studio refuse et Walter Hill quitte dĂ©finitivement le film[10].

En , Francis Ford Coppola, membre du board de la MGM, est choisi pour superviser un nouveau montage du film via sa société American Zoetrope. Il bénéficie alors d'un budget de 1 million[5]. Le réalisateur tente de proposer une version proche des souhaits initiaux de Walter Hill[9]. Cependant, cette nouvelle version obtient un accueil négatif en projection test et n'obtient pas la classification PG-13 souhaitée par le studio. Patrick Tatopoulos, dont les effets spéciaux ont quasiment été supprimés du montage final, explique que Walter Hill voulait faire un film avec une vision grotesque, étrange et dérangeante alors que la MGM souhaite en faire un film sexy et branché sans trop d'effets spéciaux[5]

En , la MGM décide malgré tout de vendre le film[11]. Il ne sort qu'en , soit deux ans aprÚs la date initialement prévue par le studio[1].

Selon le gĂ©nĂ©rique, le film est rĂ©alisĂ© par Thomas Lee. Il s'agit d'un pseudonyme car Walter Hill ne voulait pas ĂȘtre crĂ©ditĂ© au gĂ©nĂ©rique. Ce pseudonyme remplace celui d'Alan Smithee, jusqu'alors autorisĂ© par la Directors Guild of America pour les rĂ©alisateurs reniant leur film[1].

Accueil

Critique

Le film reçoit des critiques trĂšs nĂ©gatives. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 10% d'opinions favorables pour 61 critiques et une note moyenne de 3,25⁄10. Le consensus du site est « c'est une insulte au genre de la science-fiction avec aucune excitation et de trĂšs mauvais effets spĂ©ciaux »[12]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 19⁄100 pour 19 critiques[13].

En France, le film obtient une note moyenne de 2,4⁄5 sur le site AllocinĂ©, qui recense 11 titres de presse[14].

Box-office

Avant mĂȘme la sortie, la MGM prĂ©voit que Supernova sera un flop au box-office[15]. Il ne rapporte qu'environ 15 millions de dollars dans le monde pour un budget estimĂ© Ă  environ 90 millions[2]. Supernova figure ainsi parmi les plus gros Ă©checs au box-office avec des pertes estimĂ©es Ă  83 millions de dollars[16].

Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
14 230 455 $[2] [17] 7[17]
Drapeau de la France France 905 entrées[18]
Monde Total mondial 14 828 081 $[2] - -

Notes et références

  1. (en) Genevieve Harrison, « Lights, camera... new director », The Guardian,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (en) « Supernova », sur Box Office Mojo (consulté le )
  3. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  4. MEGAPHONE The Guardian (1959-2003) [London (UK)] 14 Mar 1998: C18.
  5. (en) John Horn, « A film named after a disaster of stellar proportions? Hmm...: Supernova: Directed by Walter Hill. And Jack Sholder. And Francis Ford Coppola », National Post,‎ , B3
  6. (en) "Interview with Walter Hill Chapter 8" Directors Guild of America, § 13:40–17:45, accessed 18 Jan 2015
  7. (en) « Lindsay Doran Named New Chief at UA », sur latimes
  8. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  9. « Critiques Supernova », sur Courte-focale.fr, (consulté le )
  10. Pineapples101, « Movie Memorabilia Emporium: Jack Sholder on Supernova », sur movie-memorabilia-emporium.blogspot.co.uk
  11. « TNMC Movies: Bad Movie News: Supernova » [archive du ], sur tnmc.org
  12. (en) « Supernova (2000) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  13. (en) « Supernova Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  14. « Supernova - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  15. (en) « Weekend Box Office », sur Box Office Mojo, (consulté le )
  16. (en) Tim Dirks, « Greatest Box-Office Bombs, Disasters and Film Flops of All-Time », Filmsite.org, sur AMC (consulté le )
  17. (en) « Supernova - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  18. « Supernova », sur JP's Box-office (consulté le )

Annexes

Article connexe

Liens externes

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