Ne doit pas être confondu avec Inside Men.
L'Homme de l'intérieur
Titre québécois | L'Informateur |
---|---|
Titre original | Inside Man |
Réalisation | Spike Lee |
Scénario | Russell Gewirtz |
Musique | Terence Blanchard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Universal Pictures Imagine Entertainment 40 Acres & A Mule Filmworks GH Two |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | policier |
Durée | 129 minutes |
Sortie | 2006 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Inside Man : L'Homme de l'intérieur ou L'Informateur au Québec (Inside Man) est un film américain réalisé par Spike Lee, sorti en 2006.
Sommaire
Synopsis
Quatre braqueurs, dirigés par le mercenaire Dalton Russell, prennent d'assaut une des plus grandes banques de Manhattan. Armés et cagoulés, Russell et ses trois complices barricadent toutes les issues et prennent en otage les clients de la banque et le personnel.
Très vite, le SWAT, dirigé par le capitaine Darius, encercle la banque. L'inspecteur Keith Frazier et son adjoint Bill Mitchell sont chargés de négocier par radio avec les preneurs d'otages. Frazier réalise très vite que les braqueurs tentent de percer les coffres pour autre chose que de l'argent. De plus, Russell prétend avoir mis au point le plan parfait pour s'enfuir de la banque avec ses hommes malgré le blocus après le braquage.
Tandis que Frazier essaie de percer ce mystère et de découvrir ce que cherchent vraiment les braqueurs, le propriétaire de la banque, le milliardaire Arthur Case, terrifié à l'idée que les braqueurs ouvrent le coffre 392 et découvrent son terrible secret, engage une négociatrice privée, Madeleine White. Cette dernière est chargée de traiter avec Russell, en sous-main, dans le dos de la police. Frazier essaie maintenant de découvrir le secret du milliardaire Arthur Case et le plan de Russell pour s'enfuir avec ses hommes alors que la banque est encerclée. Le directeur de la police puis le maire de New York lui disent que l'affaire est classée car rien n'a été volé, il n'y a pas eu de victime, les armes étaient en plastique, l'exécution d'un otage était fictive et les braqueurs n'ont toujours pas été retrouvés. Malgré les interdictions de poursuivre l'affaire, Frazier et son adjoint découvrent que le coffre 392 n'apparait pas dans le registre des coffres de la banque et ne peut qu'appartenir à Case. Ils obtiennent un mandat de perquisition et ouvrent le coffre qui contient une bague en diamant et un mot, « suivre la bague », se révélant être le fruit d'un crime de guerre du président Case qui s'est compromis avec les nazis pendant la seconde Guerre mondiale pour faire fortune. Il a livré ses amis juifs parisiens, morts ensuite en camps de concentration. Case a ainsi gardé dans son coffre la bague en diamant des juifs déportés, ce qui constitue un « crime de guerre répertorié à Washington ». Frazier explique alors tout cela à Arthur Case en lui montrant la bague retrouvée, lui disant qu'il va ainsi « suivre la bague », puis au maire devant Madeleine White qui a voulu faire classer l'affaire, enfin dévoilée[1],[2],[3],[4].
Fiche technique
- Titre original : Inside Man
- Titre français : Inside man : L'Homme de l'intérieur
- Titre québécois : L'Informateur
- Réalisation : Spike Lee
- Scénario : Russell Gewirtz (en)
- Musique : Terence Blanchard
- Photographie : Matthew Libatique
- Montage : Barry Alexander Brown (en)
- Décors : Wynn Thomas (it)
- Costumes : Donna Berwick
- Production : Brian Grazer et Jonathan Filley
- Sociétés de production : Universal Pictures, Imagine Entertainment, 40 Acres & A Mule Filmworks et GH Two
- Sociétés de distribution : Universal Pictures (États-Unis), UIP (international)
- Budget : 45 000 000 $[5]
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : couleurs - 2,35:1 - Dolby Digital - 35 mm
- Genre : policier, film de casse, thriller
- Durée : 129 minutes
- Dates de sortie[6] :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Denzel Washington (VF : Emmanuel Jacomy ; VQ : Jean-Luc Montminy) : l'inspecteur Keith Frazier
- Clive Owen (VF : Julien Kramer ; VQ : Daniel Picard) : Dalton Russell
- Jodie Foster (VF : elle-même) : Madeleine White
- Christopher Plummer (VF : Bernard Dhéran ; VQ : Vincent Davy) : Arthur Case
- Willem Dafoe (VF : Patrick Floersheim ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : le capitaine John Darius
- Chiwetel Ejiofor (VF : Lucien Jean-Baptiste ; VQ : Thiéry Dubé) : l'inspecteur Bill Mitchell
- Carlos Andrés Gómez (VF : Vincent Ropion ; VQ : Benoit Éthier) : Steve
- Kim Director (VF : Aurélie Mériel ; VQ : Marie-Andrée Corneille) : Stevie
- James Ransone (VF : Alexis Tomassian ; VQ : François Sasseville) : Steve-O
- Bernard Rachelle (VF : Gérard Berner ; VQ : Denis Gravereaux) : Chaim
- Peter Gerety (VF : Jacques Bouanich ; VQ : Alain Gélinas) : le capitaine Coughlin
- Victor Colicchio (VF : Guillaume Lebon ; VQ : Antoine Durand) : le sergent Collins
- Cassandra Freeman (VQ : Hélène Mondoux) : Sylvia
- Peter Frechette (VF : Edgar Givry) : Peter Hammond
- Gerry Vichi (VQ : André Montmorency) : Herman Gluck
- Waris Ahluwalia (VF : Taric Mehani ; VQ : Frédéric Desager) : Vikram Walia
- Ashlie Atkinson (VF : Odile Schmitt) : l'officier Berk
- David Brown : l'officier Carnow
- Ken Leung (VF : Donald Reignoux ; VQ : Eric Paulhus) : Wing
- Samantha Ivers : Nancy Mann
- Jason Manuel Olazabal (VF : Laurent Morteau ; VQ : Patrick Chouinard) : l'officier Hernandez
- Jeff Ward : l'officier Jesus
- Peter Kybart (VF : Jean-Luc Kayser) : le maire
- Michael Devine (VQ : François Trudel) : un officier
- Lionel Pina : le policier avec les pizzas
- Frank Hopf : l'officier qui barricade
- Dominic Carter : le journaliste de NY1 News
- Sandra Endo (VF : Marie Zidi) : Sandra Endo, la journaliste de NY1 News
- Vincent DiMartino : le barbier
Production
Développement
Fait rare dans sa carrière, Spike Lee dirige un film dont il n'est pas scénariste. Le film est écrit par Russell Gerwitz, diplômé en informatique et ancien avocat, qui signe ici son premier script[7]. Selon Spike Lee, le projet devait initialement être confié à Ron Howard, qui a finalement été « embarqué » par Russell Crowe sur le film De l'ombre à la lumière[8].
Distribution des rôles
Denzel Washington tourne pour Spike Lee pour la quatrième fois après Mo' Better Blues (1990), Malcolm X (1993) et He Got Game (2000).
Le rôle de Madeleine White, incarné par Jodie Foster, devait à l'origine être incarné par Marcia Cross. Celle-ci l'a refusé, à la suite de son engagement dans la série Desperate Housewives. Le rôle fut également proposé à Jennifer Love Hewitt, mais elle était occupée elle aussi par une série, Ghost Whisperer. D'autres actrices comme Jennifer Connelly, Rachel Nichols, Kate Hudson, Rachael Leigh Cook et Jennifer Jason Leigh ont également été envisagées pour ce rôle[8].
Tournage
Le tournage s'est entièrement déroulé à New York, de juin à août 2005[7], notamment aux Steiner Studios, sur le pont de Brooklyn ainsi que la 52e rue à Manhattan[9]. Le tournage a été très rapide et n'a duré que 39 jours. Jodie Foster n'a tourné que pendant trois semaines[8].
Le décor de la Manhattan Trust Bank a été trouvé au tout dernier moment dans une ancienne banque de Wall Street. Spike Lee raconte que « cette banque nous a donné des sueurs froides. C'est en effet l'un des derniers décors que nous avons dénichés et, comme par hasard, le plus important. Mais, finalement, tout s'est arrangé, puisque nous nous sommes retrouvés au cœur de Wall Street, dans une vraie banque. Que demander de plus[7] ? »
Accueil
Critique
Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 86% d'opinions favorables pour 207 critiques et une note moyenne de 7,34⁄10[10]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 76⁄100 pour 39 critiques[11].
En France, le film obtient une note moyenne de 3,8⁄5 sur le site Allociné, qui recense 28 titres de presse[12].
Box-office
Pour un budget de 45 millions de dollars, le film récolte 88 504 640 $ sur le sol américain et enregistre plus d'un million d'entrées en France (38e meilleur résultat au Box-office annuel français).
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
États-Unis Canada |
88 513 495 $[5] | [13] | 15[13] |
France | 1 166 242 entrées[14] | - | -
|
Total mondial | 186 003 591 $[5] | - | - |
Distinctions
Source : Internet Movie Database[15]
Récompenses
- Black Movie Awards 2006 : meilleur réalisateur pour Spike Lee
- Australian Academy of Cinema and Television Arts Awards 2007 : meilleur film
- Black Reel Awards 2007 : meilleur réalisateur pour Spike Lee
- Central Ohio Film Critics Association Awards 2007 : meilleur acteur pour Clive Owen (également récompensé pour Les Fils de l'homme)
- NAACP Image Awards 2007 : meilleure réalisation d'un film ou téléfilm - comédie ou drame pour Spike Lee
Nominations
- BET Awards 2006 : meilleur acteur pour Denzel Washington
- Black Movie Awards 2006 : meilleur film, meilleur acteur pour Denzel Washington
- Black Reel Awards 2007 : meilleur film, meilleur acteur pour Denzel Washington, meilleure musique originale pour Terence Blanchard
- Empire Awards 2007 : meilleur thriller
- NAACP Image Awards 2007 : meilleur acteur pour Denzel Washington
Analyse
Même si le film est d'abord un film d'action, il met aussi en scène le thème directeur du cinéma de Spike Lee, celui du « melting pot » new-yorkais, des différentes communautés des deux sexes et des relations qu'elles entretiennent avec la société américaine. Ces figures sont incarnées, entre autres, par les deux inspecteurs de police afro-américains, le sergent d'origine italienne, le banquier WASP au passé sulfureux, l'employé sikh, la jeune femme d'origine albanaise, les otages juifs ou latino-américains[3],[1],[16],[17].
Autour du film
- Le jeu vidéo auquel le petit garçon joue sur sa PSP n'existe pas ; les images extrêmement violentes que l'on voit ont été créées pour le film. Le jeu met en scène un Afro-Américain en voiture tirant sur un autre noir puis l'achevant d'une grenade dans la bouche (avec la phrase « Kill dat nigga! » - « Tue ce nègre ! »). Il pastiche le jeu Grand Theft Auto: San Andreas, réputé pour sa violence et ses personnages principaux afro-américains.
- L'iPod posé près de l'émetteur diffuse un ancien discours du président albanais Enver Hoxha, à la tête du Parti communiste albanais de 1941 à 1985.
- Le réalisateur Spike Lee, qui a déclaré avoir voulu rendre hommage au film Un après-midi de chien sorti en 1976, a placé deux clins d’œil dans son long-métrage : d'une part avec la réplique « Ici la fameuse pizzeria de Sal », qui fait référence au personnage incarné par John Cazale dans le film de Sidney Lumet, d'autre part dans le fait que l'acteur qui livre les pizzas est le même dans les deux films[18].
Projet de suite
Une suite est prévue pour 2010[19]. Cependant le , Spike Lee affirme sur la chaîne ESPN que le projet n'avait pas pu être réalisé. Alors que les acteurs principaux étaient d'accord, le cinéaste explique ne pas avoir pu produire cette suite, faute de financement[20].
En 2019, le film Inside Man : Most Wanted sort directement en vidéo. Bien que ce second film ait de nombreuses similitudes avec le premier et y fasse référence, il n'est pas réalisé par Spike Lee mais par Michael J. Bassett. Il n'a pas réellement de lien avec le premier film.
Notes et références
- (en-US) Manohla Dargis, « 'Inside Man,' a Crime Caper Starring Denzel Washington », The New York Times, (ISSN , lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Roger Ebert, « Inside Man movie review & film summary (2006) | Roger Ebert », sur https://www.rogerebert.com/ (consulté le )
- (en-US) « Read EW's original 'Inside Man' review on the movie's anniversary », sur EW.com (consulté le )
- (en-US) Stephen Hunter, « Soaring Interest », The Washington Post, (lire en ligne)
- (en) « Inside Man », sur Box Office Mojo (consulté le )
- (en) Dates de sortie - Internet Movie Database
- Secrets de tournage - AlloCiné
- (en) Anecdotes - Internet Movie Database
- (en) Lieux de tournage - AlloCiné
- (en) « Inside Man (2006) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « Inside Man Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- « Inside Man : L'Homme de l'intérieur - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
- (en) « Inside Man - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Inside Man : L'Homme de l'intérieur », sur JP's Box-office (consulté le )
- (en) Awards - Internet Movie Database
- (en-US) Spike Lee, « Inside Man | Film Review | Spirituality & Practice », sur www.spiritualityandpractice.com (consulté le )
- (en-US) David Hansen, « All the Way to the Bank », Newsweek magazine, (lire en ligne)
- « Spike Lee révèle une connexion entre son film "Inside Man" et "Un après-midi de chien", Allociné », sur Allociné
- Inside Man 2 se précise... - AlloCiné, 21 janvier 2009
- « Spike Lee Says No "Inside Man 2"> », sur BET, BET Interactive, LLC, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressources relatives à la musique :
- (en) AllMusic
- (en) MusicBrainz (groupes de sorties)