Hydrure de tris(triphénylphosphine)rhodium carbonyle
Lâhydrure de tris(triphĂ©nylphosphine)rhodium carbonyle est un composĂ© chimique de formule RhH(CO)[P(C6H5)3]3. Il s'agit d'un solide jaune soluble dans le benzĂšne utilisĂ© comme prĂ©catalyseeur dans l'industrie pour les rĂ©actions d'hydroformylation[3]. C'est l'un des rares complexes d'hydrure de rhodium pentacoordonnĂ© qui soient stables. Il adopte une gĂ©omĂ©trie bipyramidale trigonale dans laquelle les ligands carbonyle CO et hydrure H sont en configuration trans, ce qui donne une symĂ©trie pseudo-C3v. Les liaisons RhâP, RhâC et RhâH ont respectivement pour longueurs 232 pm, 183 pm et 160 pm[4] - [5].
Hydrure de tris(triphényl- phosphine)rhodium carbonyle | |||
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Structure de l'hydrure de tris(triphénylphosphine)rhodium carbonyle | |||
Identification | |||
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No CAS | |||
No ECHA | 100.037.467 | ||
No CE | 241-230-3 | ||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | poudre orange[1] | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | C55H46OP3Rh |
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Masse molaire[2] | 918,779 9 ± 0,047 5 g/mol C 71,9 %, H 5,05 %, O 1,74 %, P 10,11 %, Rh 11,2 %, |
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Propriétés physiques | |||
T° fusion | 150 °C[1] | ||
Précautions | |||
SGH[1] | |||
![]() Attention |
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NFPA 704[1] | |||
Transport[1] | |||
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
SynthĂšse
RhH(CO)[P(C6H5)3]3 a été obtenu pour la premiÚre fois par réduction de chlorure de bis(triphénylphosphine)rhodium carbonyle trans-[RhCl(CO)(P(C6H5)3)2] par du borohydrure de sodium NaBH4 ou de la triéthylamine N(CH2CH3)3 et de l'hydrogÚne H2 dans l'éthanol en présence d'un excÚs de triphénylphosphine P(C6H5)3 :
- RhCl(CO)[P(C6H5)3]2 + NaBH4 + P(C6H5)3 â¶ RhH(CO)[P(C6H5)3]3 + NaCl + BH3.
Il peut Ă©galement ĂȘtre produit Ă partir d'un aldĂ©hyde, de chlorure de rhodium(III) RhCl3 et de triphĂ©nylphosphine dans un milieu alcool basique[6].
Application
Ce précatalyseur a été découvert en cherchant à utiliser le catalyseur de Wilkinson comme catalyseur d'hydroformylation. On a observé que le complexe tendait à se carbonyler rapidement et que l'activité catalytique de la substance résultante était accrue par divers additifs mais inhibée par les halogénures. Cette inhibition n'était pas observée en présence d'une base, ce qui laissa à penser que l'hydrure était la forme catalytique du complexe[7].
Notes et références
- « Fiche du composé Carbonylhydridotris(triphenylphosphine)rhodium(I), Rh 10.0% min », sur Alfa Aesar (consulté le ).
- Masse molaire calculĂ©e dâaprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) J. F. Hartwig, Organotransition metal chemistry - from bonding to catalysis, University Science Books, 2009, p. 753, 757-578. (ISBN 978-1-891-38953-5)
- (en) I. S. Babra, L. S. Morley, S. C. Nyburg et A. W. Parkins , « The crystal and molecular structure of a new polymorph of carbonylhydridotris(triphenylphosphine)rhodium(I) having a Rh-H stretching absorption at 2 013 cmâ1 », Journal of Crystallographic and Spectroscopic Research, vol. 23,â , p. 997-1000 (DOI 10.1007/BF01185550, lire en ligne).
- (en) S. J. La Placa et J. A. Ibers, « Crystal and molecular structure of tritriphenylphosphine rhodium carbonyl hydride », Acta Crystallographica, vol. 18,â , p. 511-519 (DOI 10.1107/S0365110X65001093, lire en ligne).
- (en) N. Ahmad, J. J. Levison, S. D. Robinson, M. F. Uttley, E. R. Wonchoba et G. W. Parshall, « Hydrido Phosphine Complexes of Rhodium(I) », Inorganic Syntheses: Reagents for Transition Metal Complex and Organometallic Syntheses, vol. 28,â , p. 81-83 (DOI 10.1002/9780470132593.ch19, lire en ligne).
- (en) D. Evans, J. A. Osborn et G. Wilkinson, « Hydroformylation of alkenes by use of rhodium complex catalysts », Journal of the Chemical Society A: Inorganic, Physical, Theoretical,â , p. 3133-3142 (DOI 10.1039/j19680003133, lire en ligne).