Hoymille
Hoymille [wamil] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Hoymille | |||||
Église Saint-Gérard, Hoymille. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre | ||||
Maire Mandat |
Daniel Thamiry 2020-2026 |
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Code postal | 59492 | ||||
Code commune | 59319 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hoymillois | ||||
Population municipale |
3 185 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 576 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 58′ 40″ nord, 2° 27′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 1,25 m Max. 12 m |
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Superficie | 5,53 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Bergues (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Wormhout | ||||
Législatives | Quatorzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.hoymille.fr/ | ||||
Toponymie
Hoymille serait « le marais à foins ». Il viendrait du néerlandais « hoy » (aujourd'hui hooi), le foin, et « mille », le marais, la prairie marécageuse.
Hooimille en flamand[1].
Géographie
Situation, accès et transports
Hoymille est située dans les Flandres françaises, département du Nord, à 10 km de Dunkerque et de la Belgique, sur l'axe autoroutier Dunkerque-Lille.
Communes limitrophes
Hydrographie
Urbanisme et habitat
En 2011, 6 maisons écologiques en bois, basses consommations sont en projet et/ou en cours de chantier sur le territoire communal (lotissement « Le Clos du Fort Lapin »).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 63 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Hoymille est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bergues, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[18] et 10 730 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,1 %), zones urbanisées (21,6 %), prairies (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), forêts (0,7 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Histoire
Hoymille naquit du retrait de la mer en 1067, lié à l'assèchement des Xe et XIe siècles. Toutefois, des antiquités romaines y ont été retrouvées[25], montrant soit un peuplement soit un passage ancien. N'existant comme commune que depuis la Révolution française (1790), elle fut longtemps une paroisse dépendant de Bergues, dont elle formait la partie rurale, et qu'elle approvisionnait.
Mathilde de Portugal, comtesse de Flandre, adjuge, à une date non connue (mais avant 1191, date à laquelle elle n'est plus comtesse de Flandre), la dîme de Hoymille à l'abbaye Saint-Winoc de Bergues, la possession de cette dîme était contestée à l'abbaye par Giselbert de Wiserna (sans doute Wizernes) et Eustache d'Eeckout[26]. En 1200, Baudouin VI de Hainaut, comte de Flandre, confirme la possession de la dîme à l'abbaye Saint-Winoc[27]. Ce qui n'empêche pas une nouvelle contestation par une dame Camina de Gardin et ses cohéritiers de Basile du Gardin, débat tranché en 1201 par Giselbert, châtelain de Bergues qui confirme la possession à l'abbaye, arbitrage confirmé la même année par Lambert, évêque de Thérouanne[28], le châtelain de Lille Jean attestant pour sa part en 1203 que des vassaux de Mathilde ont adjugé à l'abbaye de Bergues la dîme de Hoymille[29]
Vers 1580, Philippe de Zuytpeene, écuyer, est seigneur de Hoymille, marié à Marie Lootin, fille d'un grand bailli de Bergues, et père de Jossine, abbesse de l'abbaye de Saint-Victor à Bergues, et de Marie, femme de Jacques de Bierne, écuyer, seigneur de Halle, grand bailli de Bergues en 1564[30].
De 1584 à 1586, Jacques van Zuytpeene, seigneur de Hoymille est cité parmi les principaux dirigeants communaux (le magistrat) de Bergues, soit poortmestre ou chef des bourgeois soit chef de la Loi[31].
En 1629, Charles de Bierne, chevalier, est seigneur de la Halle, de Hoymille et Quaëdypre[32].
Riche de 4 moulins, de terres maraichères, l'habitat comporte en 1820 environ 78 maisons ou fermes, où l'on produit notamment de l'engrais et des céréales.
Pendant la première guerre mondiale, Hoymille fait partie en 1917 d'un commandement d'étapes basé à Quaëdypre, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Hoymille a donc accueilli des troupes de passage[33]. La commune fait également partie du commandement d'étapes installé à Bergues en 1917-1918 ou encore de celui de Coudekerque-Branche en 1918, de celui de Spycker-Steene en 1917-1918[33].
Le 9 février 1918, un incendie éclate dans une ferme (ferme Laurent Clodoré) où séjournaient des troupes : le 18e escadron du train, service routier, 19 chevaux ont été brûlés, un très grièvement atteint[34]
De la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, l'habitat croît modérément, malgré l'arrivée du chemin de fer en 1895. À la veille du conflit c'est encore un village rural, fort de 12 fermes, pour 400 habitants.
Depuis les années 1960, la construction de lotissements d'habitation a bouleversé la physionomie du village, qui a constitué à partir des années 1970 un lieu très tranquille à proximité immédiate de leur lieu de travail, situé souvent dans le Dunkerquois.
Héraldique
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Les armes de Hoymille se blasonnent ainsi : "D'or au chef échiqueté d'azur et d'argent de trois traits." |
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Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2020, la commune comptait 3 185 habitants[Note 8], en diminution de 1,91 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 527 hommes pour 1 677 femmes, soit un taux de 52,34 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Vie locale
Enseignement
Hoymille avait à l'époque deux écoles primaires, une a fermé au début des années 2010. Elle ne compte donc désormais plus qu'une seule école primaire, l'école Maurice-Schumann.
Personnalités liées à la commune
Lieux et monuments
- Église Saint-Gérard (avril 1907-juillet 1908), érigée sur les plans de l'architecte Georges Van Den Broeck. En briques et pierres, couverte d'ardoises, c'est une église paroissiale, propriété diocésaine. Fonts baptismaux et divers objets des XVIIIe (récipients pour les cendres) et XIXe siècles (calices, ciboires)
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Dunkerque - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Hoymille et Dunkerque », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Dunkerque - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Hoymille et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Bergues », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dunkerque », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 91, lire en ligne
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1ère partie, Année 1199.
- A. Wauters, op. cit., Tome VII, 1ère partie, Année 1200.
- A. Wauters, op. cit., Tome VII, 1ère partie, Année 1201.
- A. Wauters, op. cit., Tome VII, 1ère partie, Année 1203.
- M.A. Bonvarlet, « Chronique de l'abbaye des dames de Saint-Victor, dite du nouveau cloître à Bergues », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1857, publié en 1858, p. 268-269, lire en ligne
- Louis de Baecker, Recherches historiques sur la ville de Bergues (lire en ligne), p. 123 à 125.
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, , p. 108.
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal de marche du commandement d'étapes de Coudekerque-Branche, janvier-mars 1918, page 41, lire en ligne.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Hoymille (59319) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).