Hombourg (Haut-Rhin)
Hombourg [ɔ̃buʁ] est une commune française de la région mulhousienne, située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Hombourg | |
Vue générale du château. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Mulhouse |
Intercommunalité | Mulhouse Alsace Agglomération |
Maire Mandat |
Thierry Engasser 2020-2026 |
Code postal | 68490 |
Code commune | 68144 |
Démographie | |
Population municipale |
1 348 hab. (2020 ) |
Densité | 88 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 45′ 35″ nord, 7° 30′ 22″ est |
Altitude | Min. 222 m Max. 238 m |
Superficie | 15,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rixheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Le Pays de la région mulhousienne regroupe des communes issues de trois régions naturelles alsaciennes : l'Ochsenfeld, le nord Sundgau et la Hardt. Hombourg est majoritairement située sur cette dernière.
Urbanisme
Typologie
Hombourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,6 %), terres arables (24,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), zones urbanisées (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Hamberg (1227), Hanberg (1303), Honburg (XVe siècle), Homburg (1722), Hombourg (1793).
Histoire
Héraldique
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Les armes d'Hombourg se blasonnent ainsi : |
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Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2020, la commune comptait 1 348 habitants[Note 4], en augmentation de 7,75 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Le domaine de Hombourg
Au XVIIe siècle, le château de Butenheim est abandonné.
La famille d’Andlau s’installa alors à Hombourg où elle construisit un nouvel édifice. Mais elle émigra à Bellingen (Allemagne) lors des troubles révolutionnaires et, en 1792, le château fut pillé et incendié.
Le bien passa ensuite à la famille Mérian de Bâle, puis, dans les années 1820, à l’industriel mulhousien Nicolas Koechlin. Ce dernier fit construire une betteraverie ainsi qu’un pavillon de chasse dans le parc. Il fit également construire une ferme (encore visible de la route à ce jour) pour l’exploitation de ses terres en bordure de la forêt de la Hardt. Il fit des essais de plantation de mûrier puis de betteraves sucrières, les premières en Alsace (1re année de production en 1829). La petite distillerie destinée à la production de sucre existe encore dans le jardin de la ferme.
Vers 1850, le comte de Maupeou hérita de la propriété. Le pavillon de chasse fut agrandi par l’adjonction des ailes nord et sud en 1880 et 1901, puis à nouveau remanié au début du XXe siècle.
En 1922, la famille Burrus, producteur de tabac, acheta le bien et continua l’exploitation du domaine.
Le château de Burrus
Construit en béton armé tout comme la ligne Maginot qui date de la même époque (1930), cet édifice néo-gothique reprend les plans du château médiéval de manière « idéalisée » : le corps central est flanqué de quatre tours rondes ; le tout est crénelé et entouré d’un fossé d’eau : enfin l’accès se fait par deux faux ponts-levis. Il s’agit en réalité d’une étable très moderne à l’époque, qui pouvait abriter 150 vaches, avec abreuvoirs automatiques, fenil à l’étage, et 4 tours d’angles rondes destinées à l’ensilage des grains. Cette construction originale reflète la passion pour l’histoire et pour l’archéologie de Maurice Burrus, à la fois industriel et homme politique, mécène, philatéliste mondialement connu et collectionneur d’œuvres d’art. Les armes de la famille Burrus, en écu orné d’un taureau, figurent au-dessus des deux portes d‘entrée, accompagnées de la devise « Mille ans avant Milan, Burrus avait déjà mille ans ». Aujourd’hui, la famille s’investit dans la production de chocolat, après le rachat en 1968 de la marque « Schaal » puis, plus récemment, des produits « Marquise de Sévigné ».
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par Karl Buck, commandant le camp de Schirmeck. Il y fait travailler des prisonniers polonais[14].
Personnalités liées à la commune
- Frédéric-Antoine-Marc, comte d'Andlau de Hombourg ( - Hombourg (Alsace) ✝ - Paris), militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
- Benoît-Antoine-Frédéric d'Andlau de Hombourg ( - Hombourg (Alsace) ✝ - Eichstädt, royaume de Bavière), frère du précédent, homme d'Église et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
- Ronald Chauveau, ancien joueur de foot professionnel, y a vécu jusqu'en ; il dirigeait le club de foot d'Ottmarsheim et était le P-DG d'Euroglass.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Archives Départementales du Haut-Rhin »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Valérie Wackenheim, « De la Pologne à l'Alsace, Valérie Fuhro raconte sa guerre », Dernières Nouvelles d'Alsace, , p. 18 (lire en ligne).