Nicolas Koechlin
Nicolas Koechlin, prononcĂ© ke'klÉÌ, est un entrepreneur mulhousien, puis français, nĂ© le et mort le Ă Mulhouse, pionnier du chemin de fer en Alsace.
Conseiller général du Haut-Rhin | |
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Député du Haut-Rhin | |
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Président Chambre de commerce et d'industrie Sud Alsace Mulhouse |
Naissance | |
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Famille | |
PĂšre |
Jean Koechlin (d) |
Fratrie |
Jacques Koechlin Rodolphe Koechlin (d) Daniel Koechlin-Schouch (d) Ferdinand Koechlin (d) |
Enfant |
Nicolas Koechlin (d) |
ParentĂšle |
Nicolas Koechlin (petit-fils) |
Membre de | |
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Distinction |
Biographie
Nicolas Koechlin[1] est d'abord un industriel haut-rhinois du textile qui crée et fait prospérer l'entreprise familiale, avec des filatures et ateliers de tissage à Masevaux et Mulhouse, ainsi qu'à Lörrach au grand-duché de Bade.
Politiquement, il soutient le rĂ©gime napolĂ©onien et mĂšne un combat de partisan avec ses frĂšres (dont Jean-Jacques, futur leader libĂ©ral) dans les Vosges durant l'invasion de 1814 et les Cent-Jours, ce qui lui vaut d'ĂȘtre dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur.
Il sera par la suite député du Haut-Rhin de 1830 à 1841[2].
Il est prĂ©sident du conseil dâadministration de la Compagnie dĂ©partementale du Haut-Rhin pour la recherche de houille de 1822 Ă 1832[3].
Chemins de fer
Mais la grande Ćuvre de Nicolas Koechlin, c'est le chemin de fer.
En 1839, il obtient l'autorisation de construire une ligne entre Mulhouse et Thann, inaugurée le 1er septembre. Elle est empruntée par trois locomotives de construction alsacienne ayant une vitesse de pointe de 65 km/h et trÚs rapidement le trafic de passagers dépasse toutes les prévisions.
Il passe alors Ă la vitesse supĂ©rieure en constituant la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg Ă BĂąle pour construire et gĂ©rer la ligne du mĂȘme nom[4]. Construite par tronçons, pour une longueur totale de 140 km, elle est inaugurĂ©e en 1841 et constitue la premiĂšre ligne internationale d'Europe.
L'année suivante la loi relative à l'établissement des grandes lignes de chemin de fer en France consacre le schéma du réseau ferroviaire en étoile centrée sur Paris, connu sous le nom d'« étoile de Legrand ». La Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg qui a reçu la concession de la ligne éponyme (ouverte entre 1849 et 1852) fusionne en 1854 avec la Compagnie de Strasbourg à Bùle, rachetée à Nicolas Koechlin qui croule sous les dettes, pour constituer la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
Il est aussi l'un des délégués de l'assemblée générale de la Caisse générale du commerce et de l'industrie.
Compagnies créées
Pour approfondir
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- SIM, Bulletin, vol. 7, Société industrielle de Mulhouse, (lire en ligne), p. 205-298.
- Adolphe Robert et Gaston Cougny, « KĆchlin (Nicolas) : dĂ©putĂ© de 1830 Ă 1841 », dans Dictionnaire des parlementaires français 1789-1889, tome III, Edgar Bourloton, Paris 1889-90 (intĂ©gral de Kersaint Ă Kuss).
- AndrĂ© Brandt, « Une famille de fabricants mulhousiens au dĂ©but du XIXe siĂšcle », dans Annales. Ăcomies, SociĂ©tĂ©s, Civilisations, 6e annĂ©e, n° 3, 1951. pp. 319-330 (extrait)
- Michel Hau, « Le difficile financement du Strasbourg-Bùle », dans Les entreprises et leurs réseaux, de MichÚle Merger et Dominique Barjot, Presses Paris Sorbonne, 1998 (ISBN 9782840501220). pp. 393-398 (extrait)
- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, notice de Raymond Oberlé, vol. 21, p. 2050
- Nicolas Stoskopf, « Koechlin, Nicolas », dans Patrick Cabanel et AndrĂ© EncrevĂ©, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 Ă nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Ăditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 466-467
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Nicolas Koechlin, industriel et promoteur de chemins de fer
- « Nicolas Koechlin » (Biographies alsaciennes avec portraits en photographie, série 1, A. Meyer, Colmar, 1884-1890, 4 p.)
Notes et références
- Sa fille SalomĂ© Ă©pousera Mathieu Dollfus,associĂ© de Dollfus Mieg & Cie, et leur fille Anne -Marie (1837-1917), dame d'honneur de l'ImpĂ©ratrice EugĂ©nie sera l'Ă©pouse du baron Philippe de Bourgoing (1827-1882), Grand Ă©cuyer de NapolĂ©on III, puis Inspecteur du Service des Haras avant d'ĂȘtre Ă©lu cinq fois dĂ©putĂ© de la NiĂšvre. Leur fille InĂšs de Bourgoing, filleule de l'ImpĂ©ratrice EugĂ©nie, Ă©pousera le MarĂ©chal Lyautey.
- « Assemblée nationale - Base de données des députés français depuis 1789 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- SIM 1834, p. 289.
- François Caron, Les grandes compagnies de chemin de fer en France: 1823-1937, Librairie Droz, 2005 (ISBN 9782600009423) p. 15 extrait en ligne (consulté le 31 juillet 2010).