Jacques Koechlin
Jean-Jacques Koechlin, prononcĂ© ke'klÉÌ, (Mulhouse, - Mulhouse, ), est un industriel du textile et homme politique français qui fut maire de Mulhouse Ă deux reprises, Ă©galement dĂ©putĂ© du Haut-Rhin.
Biographie
Petit-fils de Samuel Koechlin (cofondateur de l'industrie textile mulhousienne en 1746) et frĂšre de Nicolas Koechlin, Jacques Koechlin s'associa Ă ce dernier dans l'entreprise familiale d'indiennage.
Nommé maire de Mulhouse en 1814 et reconduit pendant les Cent-Jours, il démissionna à la Restauration, mais fut renommé à ce poste entre 1819 et 1820.
Il créa à ses frais un orphelinat communal en 1819.
Ălu dĂ©putĂ© en 1820, il siĂ©gea parmi la gauche libĂ©rale, dont il fut un des principaux leaders. Ă ce titre, il prit part, avec Voyer d'Argenson, au complot libĂ©ral du colonel Caron ().
Il participa également au complot avorté de Belfort (1er - ), qui devait le porter au gouvernement, et dont il protégea l'instigateur, La Fayette, en faisant disparaßtre la voiture qui prouvait l'implication du général dans cette conjuration.
En juillet de la mĂȘme annĂ©e, une nouvelle tentative de Caron se solda par l'arrestation puis l'exĂ©cution du colonel (). IndignĂ© par le fait que la garnison de Colmar avait jouĂ© un double jeu en ne faisant que semblant de se mutiner pour compromettre Caron et ses complices libĂ©raux, Koechlin (rĂ©Ă©lu en mai) tenta de protester Ă la Chambre et fit publier une brochure intitulĂ©e Relation historique des Ă©vĂ©nements qui ont prĂ©cĂ©dĂ©, accompagnĂ© et suivi l'arrestation du lieutenant-colonel Caron.
Ses accusations, jugĂ©es sĂ©ditieuses, lui valurent d'ĂȘtre condamnĂ© par la Cour royale de Paris en juillet 1823 Ă une peine de prison Ă Sainte-PĂ©lagie (ramenĂ©e en appel d'un an Ă six mois) et Ă une lourde amende (payĂ©e par une souscription patriotique) pour crime de lĂšse-majestĂ©.
à sa sortie de prison, il fut célébré en héros par ses concitoyens et triomphalement réélu député en mars 1824. Il continua à siéger à gauche, combattant le gouvernement VillÚle, jusqu'à sa démission, en 1826.
Quelques mois aprÚs sa mort, la municipalité de Mulhouse lui érigea une colonne commémorative (visible de nos jours dans le square de la place de la Bourse, entre les cafés Moll et Rey).
Deux de ses cousins, AndrĂ© Koechlin et Joseph Koechlin-Schlumberger, de mĂȘme qu'un de ses neveux, Ămile Koechlin, devinrent maires de Mulhouse aprĂšs lui.
Pour approfondir
Bibliographie
- Raymond Oberlé, « Jacques Koechlin », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 21, p. 2047
- « Jacques Koechlin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de lâĂ©dition], vol. III (Fes-Lav), p. 466.
- Marie-Claire Vitoux, Paupérisme et assistance à Mulhouse au XIXe siÚcle, PUS, Strasbourg, 1986, p. 80.
- Paul Schmitt, Mulhouse au XIXe siÚcle - La montée du catholicisme, Coprur, Strasbourg, 1992, pp. 66-67 et 133.
- Nicolas Stoskopf, « Koechlin, Jacques », dans Patrick Cabanel et AndrĂ© EncrevĂ©, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 Ă nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Ăditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 457-458
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Fiche sur le site officiel de la famille Koechlin