Hervé-Marcel Mouneyrès
Hervé-Marcel Mouneyrès, né à Toulon le et disparu au-dessus de l'Atlantique Sud dans la nuit du 5 au , est un officier de marine et pilote de l'aéronautique navale française.
Hervé-Marcel Mouneyrès | |
Naissance | Toulon |
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Décès | Atlantique Sud |
Origine | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Lieutenant de vaisseau |
Années de service | 1919 – 1927 |
Conflits | Guerre du Rif |
Distinctions | Citation à l'ordre de l'armée |
Biographie
Il entre à l’École navale en et en sort enseigne de vaisseau de 2e classe en . Il sert en 1921 sur le croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau à la division du Levant et est nommé enseigne de vaisseau de 1re classe en avant de passer dans l'aéronautique navale.
Élève pilote aux centres d'aviation maritime de Berre et de Saint-Raphaël, il y est victime d'un grave accident.
Breveté pilote de dirigeable en juillet 1922 puis pilote d'hydravion et de chasse, il sert en 1923 au centre d'aérostation de Cuers-Pierrefeu puis devient chef de section de l'escadrille C 10 à Saint-Raphaël (1924). Second de l'escadrille 7 C 3 au Palyvestre (1925), il est nommé chef de section à l'escadrille 5 B 2 et part avec celle-ci, en , au Maroc. Il participe alors très activement aux opérations aériennes de la guerre du Rif et fait de à de très nombreuses missions de reconnaissance et de bombardement qui lui apportent une citation à l'ordre de l'armée et deux témoignages de satisfaction.
Lieutenant de vaisseau (), chef de l’École de perfectionnement des pilotes à Saint-Raphaël, il part sur un Farman Goliath dans une liaison aérienne France-Brésil-Argentine mais disparaît au-dessus de l'Atlantique Sud dans la nuit du 5 au .
Stimulé par les réussites de l'Espagnol Ramón Franco (le frère du futur Caudillo) et de l'Italien Francesco De Pinedo qui viennent de traverser l'Atlantique Sud, il décide de tenter l'aventure transatlantique. Il songe d'abord à effectuer un raid New York-Paris. Puis il fait la connaissance du capitaine Pierre de Serre de Saint-Roman, ancien pilote de chasse, qui penche plutôt pour l'Atlantique Sud. Il obtient de la société Farman le prêt d'un Goliath Marine. Le , les deux officiers décollent de Berre pour le Maroc et parviennent à Casablanca après avoir subi une violente tempête. Ils décident alors de remplacer les flotteurs par un train d'atterrissage à roues pour réduire la consommation d'essence, jugée excessive. Ils repartent ensuite pour Agadir et Saint-Louis-du-Sénégal. Le , Mouneyrès, Saint-Roman et leur mécanicien Petit décollent à destination de Pernambouc (de nos jours, Recife) au Brésil. On n'aura plus jamais de leurs nouvelles. Un mois et demi plus tard, des pêcheurs de Bahia retrouvent quelques débris de l'appareil. Sans doute les pilotes ont-ils été forcés d'amerrir à court d'essence, et faute de flotteurs, ils ont coulé à proximité du but[1].
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082), p. 387
Notes et références
- Vice-Amiral Roger Vercken, Histoire succincte de l'aéronautique navale, Armées, ARDHAN, , 173 p. (ISBN 2-9507663-0-7).