Henri Guinier
Henri Guinier[1], né le à Paris[2] et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un peintre français.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 59 ans) Neuilly-sur-Seine |
Nationalité | |
Activité | |
Formation | |
Lieux de travail | |
Distinction |
Biographie
Henri Guinier suit sur l'insistance de son père les cours de l'école des Arts et Métiers de Châlons en Champagne à partir de 1883, devenant ingénieur en 1889, mais, admis aux cours de l'Académie Julian et de l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Benjamin-Constant (1845-1902) et Jules Lefebvre (1834-1912), il se consacre rapidement à la peinture, sa véritable passion. En 1896, il obtient le second prix de Rome, puis une médaille d'or au Salon des artistes français de 1898, année où il obtient une bourse de voyage qui lui permet de parcourir la Hollande, la Suisse, l'Italie. Il obtint une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1900[3].
En 1904, il se marie avec Hélène Glasson dont il a un fils, Michel Guinier[4]. et une fille Annette un de ses sujets préférés.En 1907, il est lauréat du prix Henner.
À Paris, Henri Guinier fait la connaissance de Fernand Legout-Gérard qui lui fait découvrir Concarneau. Il y achète une villa, dénommée Kerdorlett, située à Beuzec-Conq, au-dessus de la plage, face à l'ouest, qui devient sa résidence d'été. Il passe l'hiver dans sa maison de Neuilly-sur-Seine. Il devient président de l'Union artistique des Amis de Concarneau, côtoyant des peintres comme Alfred Guillou, Thomas Alexander Harrison[5], François-Alfred Delobbe, Fernand Legout-Gérard, Édouard Henry-Baudot, etc.[6].
Excellent pastelliste et brillant coloriste, il peint de nombreux portraits, essentiellement féminins. Il exécute aussi des paysages, des scènes marines souvent inspirées par la Bretagne dont il peint les costumes et les paysages, principalement la région de Concarneau et le Pays Bigouden, mais aussi au Faouët, à Vannes, à Paimpol et à l'île de Bréhat[7]. Il aborde avec succès tous types de sujets : l'allégorie, le nu, la scène de genre, le portrait, le paysage. Il séjourne en Italie, en Hollande, dans les Alpes et dans les Pyrénées[8]. « C'est l'un de ces peintres bourgeois, vivant confortablement de tableaux de commande, qui, une fois en vacances, peignent uniquement par plaisir, au gré des promenades et des coups de cœur » écrit Françoise Gloux, galeriste[3].
Henri Guinier bénéficie aussi de commandes officielles : en 1909, il participe avec d'autres peintres à la décoration de la mairie de Neuilly-sur-Seine, peignant La Tapisserie[9]. Il est probablement l'auteur de deux peintures murales situées à l'ENSAM. Il s'engage en 1914 et en 1917, le ministère de la guerre lui demande de peindre des scènes de guerre à Verdun où il réalise de nombreux pastels.
À partir de 1920, passant désormais l'hiver à la montagne, il peint des paysages des régions de Pau et Argelès-Gazost ou encore de la vallée de Chamonix[10]. « Dans les dernières années de sa vie, il s'intéresse beaucoup au dessin, ne se contenant plus d'exprimer les jeux changeants de la lumière, mais s'attachant à la précision de la forme qu'il aime à ciseler » écrit Jean Vuillemin[11].
Les archives du peintre sont données par sa famille au musée départemental breton de Quimper en 2007. Le peintre fait l'objet d'une exposition temporaire au musée du Faouët (Morbihan) en 2008.
Il avait un atelier no 6 avenue Frochot. À sa mort, il habitait au no 21 rue de l'Hôtel de Ville à Neuilly-sur-Seine[12].
Ĺ’uvres dans les collections publiques[6]
- Au Chili
- Santiago du Chili, musée national du Chili : Chant du soir, 1899 ;
- En France
- Amboise, musée d'Amboise : Petite fille aux champs, 1893 ;
- Concarneau, musée de la Pêche : Portrait de sardinière, vers 1910, pastel[13] ;
- Dijon, musée de Dijon : Le Pardon de Sainte-Anne-d'Auray, 1902 ;
- Joigny, musée de Joigny : Jésus pleuré par les Saintes Femmes, 1895, second prix de Rome ;
- Le Faouët, musée du Faouët :
- Femme Ă la coiffe rouge Ă fleurs, pastel ;
- Jeune Tricoteuse au Faouët ;
- Vieille Bretonne du Faouët, 1910, huile sur toile ;
- Lille, palais des beaux-arts : Un dimanche, enfants de Marie, 1898, huile sur toile[14] ;
- Mulhouse, musée des beaux-arts : Femme pensive, 1907 ;
- Nemours, château de Nemours : Portrait d'Ernest Marché, 1889[15] ;
- Paris :
- École nationale supérieure des beaux-arts :
- musée du Louvre :
- musée d'Orsay : L'automne, 1895[20] - [21] ;
- Poitiers, musée Sainte-Croix : Psyché et l'amour, 1897[22] ;
- Quimper, musée départemental breton :
- La Fontaine miraculeuse, pardon des aveugles, chapelle de La Clarté à Combrit (Pays bigouden), 1914 ;
- Bretonne au chapelet, 1927 ;
- Bigoudène au travail, 1926, huile sur toile ;
- Reims, musée des beaux-arts : Ophélie, 1903 ;
- Rouen, musée des beaux-arts : Portrait de Mme Ernest Dubois, 1917, huile sur toile ;
Salons
Henri Guinier expose au Salon des artistes français de 1891 à 1927 :
Galerie
- Un Dimanche, enfants de Marie (1898), palais des beaux-arts de Lille.
- Henri Guinier : Vieille bretonne du Faouët (1910), huile sur toile, musée du Faouët.
- La Fontaine miraculeuse, pardon des aveugles, chapelle de La Clarté à Combrit, Pays Bigouden (1914), musée départemental breton de Quimper.
- Henri Guinier : Paysanne de Concarneau (vers 1920), musée départemental breton.
- Henri Guinier : Le vieux Terrien (Salon de 1921).
Notes et références
- NĂ© Henri Jules Guinier.
- Ainsi que son frère jumeau Édouard, de parents d'origine lorraine (son père est Simon Guinier).
- http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimperle-concarneau/concarneau/galerie-gloux-le-grand-henri-guinier-en-petit-format-14-04-2011-1268647.php
- Leur fils Michel Guinier, ingénieur des arts et manufactures, œuvra dans la construction du métro parisien, mais fut aussi un grand spécialiste des orgues (orgues-cannes.org)
- Thomas-Alexander Harrison (1853-1930) est un peintre américain qui séjourna fréquemment l'été à Pont-Aven, puis à partir de 1882-1883 à Concarneau en Bretagne
- http://www.concarneau-peintres.fr/francais/guinier/guinier.htm
- Jean-Marc Michaud, Henri Guinier, Éditions du Chasse-Marée, 2008 (ISBN 978-2-35357-052-2)
- Charles Wittmann et Paul Chabas, À la mémoire de Henri Guinier, artiste peintre… Quelques œuvres et quelques dates. Discours prononcés sur la tombe de Henri Guinier, le , Imprimerie de Vaugirard, 1928 (en ligne).
- « Ministère de la Culture - Maintenance », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- http://www.galeriegloux-29.com/phototeque.php?galerie=19
- Jean Vuillemin, Arts et métiers magazine, décembre 2002 (patrimoine.gadz.org).
- André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, 1999, 639 p., p. 292. (ISBN 9782951360105)
- « Portrait de sardinière », notice no M0199000161, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Un dimanche, enfants de Marie », notice no 000PE019785, base Joconde, ministère français de la Culture
- photo.rmn.fr.
- « Figure dessinée d'après nature », base Catzarts.
- « Des pèlerins découvrant la ville de Jérusalem depuis une hauteur se prosternent et prient », base Catzarts.
- « Vieux Paysan breton tenant son chapeau devant lui », notice no 50350229682, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Jeune Femme bretonne assise », notice no 50350229681, base Joconde, ministère français de la Culture
- musee-orsay.fr
- photo.rmn.fr
- anais.perrin.free.fr
- edition-originale.com
- french-engravings.com
- archives.somme.fr
- photo.rmn.fr
- photo.rmn.fr
- photo.rmn.fr
- photo.rmn.fr
- photo.rmn.fr
- photo.rmn.fr
Annexes
Bibliographie
- Jean-Marc Michaud, Henri Guinier (1867-1927), Éditions Le Chasse-Marée, Glénat, 2008, 111 p. [ (ISBN 9782353570522)]
- René Le Bihan, La route des peintres en Cornouaille, Éditions Palantines, 2005
- Henri Belbéoch, Les peintres de Concarneau, Éditions Palantines, 1993
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :