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Hautot-l'Auvray

Hautot-l'Auvray est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.

Hautot-l'Auvray
Hautot-l'Auvray
La mairie.
Blason de Hautot-l'Auvray
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de la CÎte d'Albùtre
Maire
Mandat
Didier Peulvey
2020-2026
Code postal 76450
Code commune 76346
DĂ©mographie
Gentilé Hautotais, Hautotaises
Population
municipale
315 hab. (2020 en diminution de 12,01 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 43 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 45â€Č 42″ nord, 0° 45â€Č 07″ est
Altitude Min. 77 m
Max. 135 m
Superficie 7,33 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
LĂ©gislatives DixiĂšme circonscription
Localisation
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Hautot-l'Auvray
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Hautot-l'Auvray

    GĂ©ographie

    Le village d'Hautot-l'Auvray se trouve sur le plateau du pays de Caux et Ă  13 kilomĂštres de la CĂŽte d'AlbĂątre. Le pays de Caux est un plateau de craie Ă  la surface ondulĂ©e et dĂ©coupĂ©e par des valleuses plus ou moins Ă©chancrĂ©es. Le limon fertile recouvre une grande partie de ce plateau, mais il subit l'Ă©rosion Ă©olienne. Les paysages sont d'aspect tabulaire et marquĂ©s par l'openfield (champs ouverts) nĂ©cessitĂ© par la mĂ©canisation agricole. La spĂ©cificitĂ© du pays de Caux est le clos-masure (ou cour-masure) qui est un espace entourĂ© de haies vives servant de rideau brise-vent. Les arbres sont plantĂ©s sur un talus et sont en gĂ©nĂ©ral des hĂȘtres ou des chĂȘnes ou, de nos jours, le peuplier utilisĂ© pour sa rapide croissance. AbritĂ©e par cette haie qui crĂ©e un micro-climat, une cour complantĂ©e de pommiers permet la production du cidre et la protection du jeune bĂ©tail. On trouve aussi les bĂątiments d'exploitation et d'habitation (ferme). L'Ă©volution des modes de vie conduit Ă  un arrachage ou un manque d'entretien des haies, ce qui accĂ©lĂšre l'Ă©rosion des sols. Ayant un rĂŽle de brise-vent, les talus plantĂ©s Ă©galement freinent en effet l'Ă©coulement des eaux de pluie. Avec la croissance dĂ©mographique du XVIIIe siĂšcle, les cours-masures ont fini par former des hameaux, eux-mĂȘmes entourĂ©s de haies. Le paysage du pays de Caux ne doit pas ĂȘtre confondu avec le bocage de Basse-Normandie.

    Le littoral est constituĂ© de falaises de craie plus ou moins hautes. Les plus cĂ©lĂšbres sont celles d'Étretat. Leur couleur blanche explique la dĂ©signation « CĂŽte d'AlbĂątre » pour cette partie de la Normandie. Cette falaise recule plus ou moins rapidement en fonction de l'Ă©rosion marine. Les plages sont tapissĂ©es de galets, dĂ©tachĂ©s de la falaise et polis par la mer. Ces galets ont nĂ©anmoins tendance Ă  migrer et le sable peut affleurer Ă  certains endroits.

    Le climat du pays de Caux est ocĂ©anique : les hivers y sont relativement doux et les Ă©tĂ©s relativement frais. Les vents dominants viennent de l'ouest ou du sud-ouest. Les tempĂȘtes d'automne ne sont pas rares.

    En plus du bourg, il y a trois hameaux : les HeuniĂšres, les Autels et le Nouveau Monde (autrefois les BruyĂšres).

    • EntrĂ©e du bourg d'Hautot-l'Auvray.
      Entrée du bourg d'Hautot-l'Auvray.
    • EntrĂ©e des Autels.
      Entrée des Autels.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 1,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 937 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 13,5 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Auzebosc », sur la commune d'Auzebosc, mise en service en 1967[7] et qui se trouve Ă  18 km Ă  vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 933,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et Ă  53 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă  10,5 °C pour 1981-2010[12], puis Ă  11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Hautot-l'Auvray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (91,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (72,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (12,3 %), forĂȘts (8,6 %), prairies (6,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    La premiÚre mention connue, sous la forme hotot date de 1060 dans le cartulaire de JumiÚges (C. folio 12 v°) et, en 1218, on trouve celle de l'Auvéré[21].

    C'est une des cinq communes de Seine-Maritime portant ce nom, mais il existe aussi des hameaux et des lieux-dits le portant. De mĂȘme, dans le Calvados, Hotot-en-Auge, Hottot-les-Bagues, etc. Tous contiennent tot issu de l'Ă©lĂ©ment norrois bien connu toft signifiant « domaine rural, village » et l'Ă©lĂ©ment vieil-anglais hoh « pente, hauteur, Ă©lĂ©vation » datant de la mĂȘme Ă©poque, attestĂ© Ă©galement dans certains toponymes en -hou, la signification serait « domaine sur une pente »[21]

    Il correspond au toponyme anglais Huttoft du Lincolnshire[21]. Quant au qualificatif -l'Auvray, il dĂ©rive du nom du seigneur local Alvred(us) d'origine anglo-saxonne devenu le nom de famille Auvray[21], toujours portĂ© en Normandie, mĂȘme nom qu'Alfred.

    Histoire

    La paroisse de Hautot-l'Auvray avant la RĂ©volution, Ă©tait du doyennĂ© de Canville-les-Deux-Eglises, de l’archidiaconĂ© du Petit Caux, du Parlement, de la Chambre des Comptes et de la Cour des Actes de Rouen, du Bailliage de Caux, de la vicomtĂ© de Cany, de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Rouen et de l’élection de Caudebec.

    Le patron d’Hautot-l’Auvray est saint Martin, Ă©vĂȘque de Tours.

    DĂšs le XIIe siĂšcle, c’était l’abbaye de JumiĂšges qui prĂ©sentait Ă  la cure. Dans une bulle de l’an 1147, le pape EugĂšne III confirme Ă  l’abbaye de JumiĂšges la possession de l’église de Hautot.

    Voici ce que nous trouvons dans le pouillĂ© d’Eudes Rigaud : « Ecclesia hotot Alverici. Abbas Gemmeticensis patronus. Valet viginti quinque librae. Parochiani nonaginti Stephanus presbiter, Presentatus a dominus abbate, receptus ab Archiepiscopo Theobaldus (Thibaud d’Amiens )”.

    L’abbĂ© de JumiĂšges dĂ©clare dans un aveu que son monastĂšre a le droit de prĂ©senter Ă  la cure Ă  cause d’un fief situĂ© dans l’étendue de la paroisse. L’abbaye cĂ©da dans la suite aux cĂ©lestins de Rouen le patronage, les dĂźmes, les oblations et les autres revenus qu’elle avait Ă  Hautot-l’Auvray Ă  condition d’une rente de trente sous par an et Ă  condition aussi que les cĂ©lestins seraient tenus Ă  fournir la pension canonique du vicaire perpĂ©tuel. Le contrat fut confirmĂ© par l’archevĂȘque de Rouen le .

    Dans le pouillé des bénéfices du diocÚse de Rouen imprimé en 1738, la cure de Hautot à la présentation des célestins de Rouen valait huit cents livres et la paroisse avait cent feux.

    À part l'agrandissement de la chapelle des Autels en 1648, on sait peu de choses sur l'histoire d'Hautot.

    À la RĂ©volution, les Lestandart, seigneurs d'Hautot, Ă©migrent, le curĂ© Brasdefer jure fidĂ©litĂ© Ă  la Constitution civile du ClergĂ© et devient le premier officier d'Ă©tat civil. La chapelle des Autels est vendue comme bien national. En , il y a une certaine Ă©motion, on bat le tambour et un bourrelier est arrĂȘtĂ© sans que l'on en connaisse la raison ni son devenir.

    La population aprÚs avoir dépassé le millier d'habitants est descendue réguliÚrement et des hameaux ont disparu : le Petit Bout incorporé au Nouveau Monde, la Valette et le Frébois partagé avec Saint-Vaast-Dieppedalle.

    Les seigneurs d'Hautot l'Auvray

    Selon les abbĂ©s Bunel et Tougard[22], en 1095, le seigneur d'Hautot aurait participĂ© Ă  la premiĂšre croisade sans que l'on ait plus de renseignement Ă  ce sujet. Le nom mĂȘme du village Hotot Alveridi ou Hotot d'Alveredus ( Alfred) donne le nom d'un des premiers propriĂ©taires de cette terre. Mais nous ne savons pas Ă  quelle source ont Ă©tĂ© puisĂ©s ces renseignements.

    En 1171, Richard de Canville "fait don de la tierce partie des dßmes de Hautot-l'Auvray dont ses auteurs (parents) avaient déjà donné les deux parts[23]. Les archives de l'abbaye de JumiÚges parlent de cette terre d'aumÎne comme « seigneurie d'Hautot l'Auvray ».

    Bien que l'on trouve ponctuellement un Jacques de Civille (mort en 1637) comme seigneur, entre autres, d'Hautot l'Auvray[24], du XVe siÚcle au XVIe, c'est la famille Pevrel[25] qui est donnée comme tenant la terre d'Hautot. Elle dépend de la « sergenterie de Cany, chatellenye de Canyel »[26]. L'aventure commence avec l'arrivée pendant la guerre de Cent Ans de

    Jean I Pewrell qui s'installe en Normandie. Ses deux fils combattent dans les camps adverses : Guillaume pour le roi de France Charles VII. Sa descendance, s'il en a eu une, n'est pas connue. Il est tué au siÚge d'Harfleur.

    et Jean II pour le roi Henri V. Il en est récompensé en 1448 par le fief de Varengeville. Il épouse Thomasse de Tournebu qui lui donne deux fils :

    Jean III et Guillaume, ils sont coseigneurs d'Hautot l'Auvray, de Bémécourt, Varengeville par leur pÚre et du fait de la succession de Jean de Tournebu leur grand-pÚre. C'est la premiÚre mention d'Hautot pour les Pevrel. Le fils de Jean III :

    Robert de Pevrel, tué au siÚge de Gerberoy, est écuyer, seigneur d'Offranville, Chandolan, et Bémécourt. Il épouse en 1456 (ou 1451) Raouline de Caux, dame de Montérolier, Hautot l'Auvray, Mesnil-Durdent et Saint Denis de Vassonville. De leur union :

    Guillaume, chevalier, sire de Montérolier et de Bémécourt « avoue » en 1503 le fief de Grouchy, le fief de Mesnil(-Durdent) et 2/8 de fief à Hautot-l'Auvray.

    La suite varie selon les textes mais on retrouve les 2/8 de fief d'Hautot. Il apparaĂźt un Anne de Pevrel qui est soit le petit-fils de Guillaume, soit son frĂšre. Quoi qu'il en soit, cet Anne de Pevrel Ă©pouse en 1547 Catherine-Charlotte de Fumechon. De cette union :

    René puis leur petit-fils Louis dont la fille Françoise épouse en 1661

    François Arnois[27] ou Harnois, "capitaine général pour le Roy en sa cÎte du pays de Caux. Il est sieur de Blangues et d'Hautot.

    François d'Arnois, leur fils, a une fille Marie qui épouse en 1722

    François Alexandre de Banastre de Parfondeval né en 1695. Leur fille Marie Françoise de Banastre[28] épouse en 1747

    Charles Antoine de Lestandart (1716-1797).

    Louis de Lestandart, leur fils, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, est nommé maire d'Hautot à la Restauration. En 1823, il est remplacé car il a vendu ses biens à « fonds perdus » et a quitté la commune[29].

    Conclusion

    Il reste, bien sĂ»r, beaucoup de points obscurs : d'oĂč vient cette partition en 2/8 ? De la donation en « terre d'aumĂŽne » de 1171 ou d'une succession en l'absence d'hĂ©ritier mĂąle ? De mĂȘme, cette arrivĂ©e d'un Civille laisse penser qu'il y avait un autre fief Ă  Hautot mais le registre de 1503 n'en parle pas.

    Blasonnement des familles rencontrées

    Pevrel : d'or fretté d'azur, le tout chargé d'un lion issant de gueules.

    Arnois : de gueules, au chevron d'argent, accompagnĂ© en pointe d'un heaume ou casque tarĂ© de front, fermĂ© d'une grille du mĂȘme.

    Banastre : de gueules Ă  la bande d'argent accompagnĂ©e de deux molettes du mĂȘme.

    L'Estandart : d'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, chargé sur l'épaule d'un écusson du premier à trois fasces du troisiÚme.

    • Blason des Pevrel.
      Blason des Pevrel.
    • Blason des Arnois.
      Blason des Arnois.
    • Blason des Banastre.
      Blason des Banastre.
    • Blason des Lestendart.
      Blason des Lestendart.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1860 Delalande
    Les données manquantes sont à compléter.
    1918 Henri Leborgne
    Les données manquantes sont à compléter.
    1932 1971 Joseph Gabriel
    1971 mars 2001 Jean-Pierre Petit
    mars 2001 mars 2008 Guillaume Petit
    mars 2008 juillet 2020 Maurice Beaufils
    juillet 2020[30] En cours
    (au 10 août 2020)
    Didier Peulvey

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[32].

    En 2020, la commune comptait 315 habitants[Note 7], en diminution de 12,01 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    7867157309269429309801 0401 049
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 031947943869763770715651639
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    625638503395394373420392344
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    319292308309339326323357319
    2020 - - - - - - - -
    315--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee Ă  partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    L'Ă©glise Saint-Martin

    Les parties les plus anciennes, du XIIIe siĂšcle, sont le chƓur et le clocher. Ce dernier, entiĂšrement en calcaire local se situe Ă  la croisĂ©e du transept qui devait dĂ©jĂ  exister. Le chaĂźnage du chƓur et le fenestrage sont aussi en calcaire mais le remplissage est en silex.

    Au XVIIe siÚcle, l'abbé Jacques Symon, un riche curé, fait refaire la nef et installe une contre-table de style Louis XIII, la plus belle de l'arrondissement d'Yvetot selon l'abbé Cochet. On lui doit aussi les fonts baptismaux en grÚs.

    DerriĂšre le chevet plat se trouve une sacristie en « brique de Saint-Jean » qui semble ĂȘtre du XVIIIe siĂšcle.

    En 1869, il est décidé d'agrandir l'église mais la guerre de 1870 et l'occupation prussienne retardent le projet. En 1874, une nouvelle nef, deux bas-cÎtés et les deux bras d'un transept en grÚs[35] et briques jaunes se greffent sur la base du clocher préservé grùce à l'intervention de l'abbé Cochet.

    Le cardinal Henri de Bonnechose, archevĂȘque de Rouen, dĂ©dicace la nouvelle construction qui ne sera rĂ©ellement terminĂ©e qu'en 1890 par celle d'une nouvelle sacristie.

    • Église Saint-Martin, tour, chevet et sacristie.
      Église Saint-Martin, tour, chevet et sacristie.
    • Église Saint-Martin, le nef en longueur.
      Église Saint-Martin, le nef en longueur.
    • l'autel principal
      l'autel principal

    Chapelle des Autels

    On ne sait pas ce qui a conduit Ă  son Ă©dification dans le hameau qu'Hautot partage avec la commune voisine de Fultot. Le terme latin d'Altare, autel qui a donnĂ© Autels, AutĂȘts ou Authieux en Normandie a eu trĂšs tĂŽt le sens d'Ă©glise secondaire, ce qui semble ĂȘtre le cas ici car par deux fois en 1580 et en 1678 des tentatives de rĂ©cupĂ©rer son patronage et surtout les revenus qui allaient avec ont conduit les tribunaux Ă  confirmer la cure d'Hautot dans sa possession. De plus, le terrain autour de la chapelle Ă©tait rĂ©servĂ© aux enfants mort-nĂ©s du village.

    La partie la plus ancienne de l'Ă©difice serait du XIIe siĂšcle, bĂątie en silex liĂ©s Ă  la chaux (il faut attendre le XVe siĂšcle pour avoir des outils capables de tailler le grĂšs). Elle ne devait ĂȘtre Ă©clairĂ©e que par de petites fenĂȘtres semblables Ă  des meurtriĂšres (deux restantes ont Ă©tĂ© redĂ©couvertes lors des derniĂšres restaurations), les autres probables ayant Ă©tĂ© replacĂ©es par quatre grandes ouvertes au XVIIe siĂšcle.

    C'est de cette époque que date la partie la plus récente : en 1646, à cause de la grande affluence de pÚlerins, il est décidé d'allonger la chapelle par une construction soignée en grÚs doublés de briques de Saint-Jean, plus haute, plus large, terminée par une abside polygonale et couverte par une classique voûte en « carÚne de navire ».

    Le porche d'entrée et le clocheton datent, selon l'abbé Cochet, du XIXe siÚcle.

    • La chapelle des Autels.
      La chapelle des Autels.
    • la chapelle des Autels.
      la chapelle des Autels.

    Histoire :

    La premiĂšre mention de la chapelle des Autels apparaĂźt en 1427 lors d'un don d'une vergĂ©e de terre qui lui est faite. DĂ©pendante donc de la paroisse d’Hautot qui elle-mĂȘme relevait de l’abbaye de JumiĂšges, elle est cĂ©dĂ©e avec elle aux cĂ©lestins de Rouen en 1523.

    Elle fut probablement pillée pendant les guerres de religion.

    Elle Ă©tait au centre d’une foire trĂšs frĂ©quentĂ©e qui avait lieu le lendemain de la fĂȘte principale de la chapelle (la NativitĂ© de la Vierge), le jour de la Saint-Gorgon et qui fut transfĂ©rĂ©e en 1856 sur la place des Marquets dans le village avec peu de succĂšs d’ailleurs.

    Cette popularitĂ© n’allait pas sans dĂ©bordements : le cardinal d’AubignĂ© en 1714, parce que « le concours extraordinaire de peuple qui s’y fait ne concourait pas Ă  la sanctification des peuples et qu’il y aurait arrivĂ© quelques scandales » y suspend l’administration des sacrements. De mĂȘme en 1824, le curĂ© transfĂšre les « quarante heures » de la chapelle Ă  l’église parce qu’elles entraĂźnent « des bals et autres dĂ©sordres ».

    Vendue à la Révolution, puis cédée au curé qui la lÚgue à sa servante, elle est revendue par cette derniÚre à la fabrique pour deux mille francs en 1830.

    Pendant les travaux de reconstruction de la nef de l’église, en 1874 et 1875, elle la remplace pour la cĂ©lĂ©bration du culte.

    Les messes continuent Ă  y ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©es jusque dans les annĂ©es 1960 ; en particulier pendant la Grande Guerre tous les jeudis pour les Poilus, ensuite jusqu’en 1925 pour le dĂ©part des conscrits.

    En 1949, Ă  la suite de vƓux des paroissiens d’Hautot et de Vautuit, furent installĂ©es quatre verriĂšres dans le chƓur.

    Avec la rarĂ©faction du clergĂ© et la diminution de la pratique religieuse, la frĂ©quentation de la chapelle s’amenuisa. En 1977, elle est dĂ©sacralisĂ©e et il sera mĂȘme question de la vendre Ă  un particulier.

    En 1988, une association se crée dans le but de préserver et de redonner vie à ce monument qui a tenu pendant des générations une place importante dans la vie des Hautotais.

    • Le monument aux morts.
    Monument aux morts.

    HĂ©raldique

    Armes de Hautot-l'Auvray

    Les armes de la commune de Hautot-l'Auvray se blasonnent ainsi :

    De sinople Ă  un Ă©cusson d’or chargĂ© d’une croix latine pattĂ©e de sable mouvant d’un mont de trois coupeaux du mĂȘme, le fĂ»t brochant sur une lette S majuscule accostĂ©e de deux fleurs de lys le tout aussi de sable ; ledit Ă©cusson soutenu de deux bouquets de deux Ă©pis de blĂ© feuillĂ©s posĂ©s en bande et barre ; mantelĂ© d’argent Ă  deux vaches arrĂȘtĂ©es affrontĂ©s au naturel ; au chef de gueules Ă  un lĂ©opard d’or armĂ© et lampassĂ© d’azur.


    Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie.


    Création Denis Joulain ; validée par délibération municipale le 22 sept. 2015.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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    8. « Orthodromie entre Hautot-l'Auvray et Auzebosc », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Auzebosc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Hautot-l'Auvray et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    21. F. de Beaurepaire, Les Noms de communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Ă©ditions Picard, 1979
    22. Joseph Bunel et Albert Tougard, Géographie de la Seine-Inférieure
    23. Abbé Julien Loth, Histoire de l'abbaye royale de Saint-Pierre de JumiÚges, 1883-1885
    24. François Xavier Simon, Inventaire des archives du doyenné de Doudeville par le doyen, Rouen, Mégard, 1857
    25. Dictionnaire historique de toutes les communes de l'Eure
    26. Auguste Beaucousin, Registre des fiefs et arriĂšre-fiefs du bailliage de Caux en 1503, Rouen, A. Lestringant, 1891
    27. Généalogie Hervé Lainé-Bucaille
    28. Selon une autre généalogie, elle serait issue d'un remariage avec Madeleine de Belleville. En ce cas, il y aurait rupture de lignée.
    29. Annales paroissiales d'Hautot-l'Auvray-Pierre AlphÚge Marre-curé d'Hautot-1878-Manuscrit à la paroisse de Doudeville (76)
    30. « Municipales 2020. Didier Peulvey accĂšde au fauteuil de maire Ă  Hautot-l’Auvray : Pour son mandat de maire, Didier Peulvey sera entourĂ© de trois adjoints Ă  Hautot-l’Auvray », Paris-Normandie,‎ « Didier Peulvey, avec six voix pour et cinq bulletins blancs, correspondant aux voix des cinq Ă©lus du deuxiĂšme tour, dĂ©sormais dans l’opposition. ».
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    35. Il a existé jusqu'à la fin du XIXe siÚcle des carriÚres de grÚs autour de Saint-Valery-en-Caux
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